Crises Maliennes

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malikos
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

more and more and more troops coming...at a certains point there will be one foreign solder per malien citizen.
Nobody dares to speak about Re/Neo colonisation, until when actually. Who asked the people in the region about the approval of that more?
Riigikogu to vote on sending EDF unit to Mali on May 9
NEWS
Today at 07.33




French troops in a dust storm in Mali. French troops in a dust storm in Mali. Source: Reuters/Scanpix
The Riigikogu's National Defence Committee decided on Monday to send a bill to the parliament's plenum for its second reading that would allow the Estonian Defence Forces (EDF) to send up to 50 active-duty military personnel to French-led antiterror Operation Barkhane in Mali.

The Baltic News Service reported on Monday evening that the second and final reading of the bill is set for May 9.

The bill would give the EDF a mandate to participate in the French-led antiterror Operation Barkhane in Mali with a unit of up to 50 active-service personnel. As set out in the bill, the upper size limit of the unit for one rotation period can be expanded to 100 personnel within one month of the unit's arrival in Mali.

The French minister of defense proposed an Estonian participation in what is currently France's largest international mission in January this year. The government backed the plan on April 2.

Editor: Dario Cavegn
https://news.err.ee/827799/riigikogu-to ... i-on-may-9

malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

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les malien insatisfait avec IBK.

Mercredi 25 Avril 2018 - 14:44
LE TERRORISME INSTRUMENT US MIS EN ŒUVRE PAR DES LARBINS
Lundi 23 Avril 2018 - 02:10
L'Otan-alliance pour la guerre, les Usa-mensonges et morts par millions (vidéo)

Après des semaines de tergiversations, le gouvernement malien s’est résolu à fixer les dates de la présidentielle, dont le premier tour se tiendra le 29 juillet prochain. Un scrutin à hauts risques pour le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), lesté par un premier mandat décevant. Pour de nombreux Maliens, IBK n’a pas été à la hauteur des promesses faites lors de son élection en 2013, notamment en matière économique et sécuritaire.

Les observateurs doutaient de la réelle volonté du président malien d’organiser les élections présidentielles cette année, comme la Constitution du pays le prévoit. S’il a lancé quelques ballons d’essais pour tenter de repousser le scrutin, le chef d’état a finalement été contraint, par l’opposition et la société civile, de respecter le calendrier institutionnel.

Comment IBK, triomphalement élu en 2013 avec 77 ,61% des scrutins au second tour, a-t-il fait le vide autour de lui au point que l’on pronostique aujourd’hui sa défaite ? Trois facteurs principaux expliquent l’impopularité du président malien : les affaires de corruption qui polluent son image, son incapacité à relancer l’économie malienne, et sa passivité dans le dossier sécuritaire qui se traduit par un retour en force des islamistes.

Eclaboussé, quelques semaines après son accession au pouvoir par l’affaire Tomi, du nom de cet homme d’affaires corse qualifié par le journal Le Monde de « parrain des parrains » et aujourd’hui mis en examen par la justice française pour des faits de corruption où apparait le nom d’IBK, le mandat du chef d’état malien est émaillé d’accusations de corruption et de népotisme, impliquant notamment son fils, Karim Keita.

Ses soupçons récurrents de malversation ne sont toutefois pas au cœur de l’échec du mandat d’IBK. Les Maliens reprochent avant tout à leur président de n’avoir jamais démontré la capacité, ni même l’envie, d’unifier un pays rongé par le cancer du terrorisme islamiste, et de protéger des populations abandonnées par le pouvoir central de Bamako. C’est ce manque de poigne que les électeurs risquent de faire payer à IBK en juillet prochain.

Le Mali est un grand pays. Par sa superficie d’abord, mais aussi et surtout par son histoire. Le peuple malien est fier, digne. L’affront que représente l’occupation de fait de la majorité du territoire par des groupes armés affiliés à Al Qaida est une injure qui passe d’autant moins auprès des Maliens qu’IBK semble se reposer exclusivement sur les forces françaises pour protéger ce qu’il reste d’intégrité nationale.

Le bilan d’IBK à la tête de l’état malien ne peut pas se faire sans garder en mémoire la promesse qu’il avait faite lors de son élection : « Un Mali uni ! ». Cinq ans plus tard, le pays est plus fragmenté et divisé que jamais. Le gouvernement a totalement perdu la main. Le drapeau malien ne flotte plus dans la majorité du territoire national. Dans le centre, zone officiellement sous contrôle gouvernemental, des groupuscules armés font la loi.

A cette gangrène terroriste, il faut ajouter le désarroi d’une large frange de la jeunesse malienne, à laquelle le gouvernement n’offre ni perspectives, ni espoirs. La situation économique du Mali stagne depuis 2013. IBK en porte largement la responsabilité, il devra en répondre devant les électeurs.


Comme le disait le Général de Gaulle au sujet du président Albert Lebrun : « Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un État. ». Une remarque acerbe qui s’applique hélas au Mali d’IBK. La dissolution de l’état malien est bien la plus inquiétante conséquence de la gouvernance fébrile d’IBK. Un état dont la faiblesse explique les principaux maux du Mali d’aujourd’hui.

http://www.alterinfo.net/Mali-les-echec ... 6641.htmln

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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FORMATION D’UNE “COALITION POUR L’ALTERNANCE” À LA PRÉSIDENTIELLE AU MALI

Par bamada.net 30/04/2018
Une soixantaine de partis politiques et associations de l’opposition malienne ont formé dimanche à Bamako une coalition pour réaliser “l’alternance et le changement” lors de l’élection présidentielle du 29 juillet, après cinq ans de mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta.

Quelque 3.000 personnes ont assisté à la cérémonie de signature du manifeste de cette coalition affirmant que “l’alternance est un impératif de survie et de sécurité nationale”, au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ.

Les signataires, parmi lesquels Soumaïla Cissé, chef du principal parti d’opposition, l’opposant Tiébilé Dramé, ainsi que plusieurs candidats déclarés à l’élection présidentielle, s’y engagent à “mettre fin à l’immense gâchis qu’a été le quinquennat finissant”.

L’un des objectifs est d’avoir “le moins de candidats possibles de la coalition au premier tour de la présidentielle”, a expliqué M. Cissé.

“Le bilan du président IBK (initiales de M. Keïta, NDLR) est caractérisé par l’absence de vision, le pilotage à vue et une improvisation dans tous les domaines de la vie nationale”, a-t-il estimé.

“Vive la coalition pour le changement et l’Alternance”, “IBK a échoué”, pouvait-on lire sur des tee-shirts, dans une salle très animée.

“Nous sommes venus ici pour former le bloc qui va faire partir le président IBK, qui a échoué. L’insécurité s’est aggravée pendant son mandat. Il n’a pas répondu à nos attentes. Il doit partir démocratiquement”, a déclaré à l’AFP Myriam Keïta, une étudiante en sociologie.

Bien que le président sortant ne se soit pas déclaré, une centaine d’associations de la majorité ont apporté leur soutien à sa candidature en mars.

Près d’une dizaine de candidats se sont déjà lancés dans la course.

Parmi eux figurent un ex-Premier ministre de M. Keïta, Moussa Mara, un de ses anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, le richissime homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, l’ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné et Hamadoun Touré.

Le gouvernement assure depuis des mois que le vote se déroulera à la date prévue, malgré les reports successifs enregistrés pour les précédentes élections programmées depuis 2013, en raison notamment de la menace djihadiste.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés et dispersés par une opération militaire lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes.
http://bamada.net/formation-dune-coalit ... le-au-mali

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

...ça prend de plus un plus forme "Afghanisation du Sahel".
Gossi (Tombouctou) : Un sous-préfet tué par des inconnus
Kibaru –30 avril 2018
Les faits se sont produits hier dimanche 29 avril, à Gossi, dans le cercle de Gourma Rharous, région de Tombouctou. En effet, aux environs de 20 heures, des individus armés non identifiés circulant sur des motos, ont escaladé le mur du domicile du sous-préfet de la commune de Ouinerden, Alhassane Ag Ibrahim dit Toubeyssie. C’est ainsi qu’il a été abattu par plusieurs balles.

Aussitôt après, les assaillants ont disparu dans la nature.

Pour l’heure, on ignore encore les raisons de cet assassinat, mais toujours est-il que l’homme ne se sentait pas très en sécurité. D’où les absences répétées au niveau de sa commune. Rappelons qu’il s’était rendu célèbre à travers sa contribution à l’arrestation du juge de la police islamique de Gao, Alioune Mahamane Touré, condamné l’année dernière, à 10 ans de prison ferme.

Kibaru,https://teles-relay.com/gossi-tomboucto ... -inconnus/

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

I guess actually a thought into the right direction...although with some you will not be able to reason.
Acceptance amongst locals will rise. Creating a basis of trust etc...However that will not be possible with all those foreign troops around.
In Mali, which has been wracked by violence and is prone to frequent and deadly jihadist attacks, the once unthinkable is now being asked by observers: is it time to negotiate with the extremists?

"Every analysis of the Malian crisis shows that a purely military solution is not possible,” said Ambroise Dakouo of the Alliance for Rebuilding Governance in Africa (ARGA), a think tank. “We cannot be dogmatic. We must be open to dialogue with these groups to find out if conciliation is possible. We must find out what they want and what we can concede.”

Waves of foreign soldiers, along with Malian government forces, have failed to eradicate the extremist groups that took control of the northern desert in 2012. Large tracts of territory remain lawless despite a 2015 peace deal intended to end the longer-term conflict that has pitted nomadic Tuaregs in the north against the government, based in the south.

The jihadists, who were not party to that accord, were ousted in 2013 from the northern towns they had captured. But their attacks continue to claim victims and are spreading to the centre of the country, affecting growing portions of the south. Just last week, militants disguised as UN peacekeepers attacked two bases in the ancient desert city of Timbuktu, in northern Mali, killing one peacekeeper and injuring dozens more.



In a late March incident, suspected jihadists attacked a hotel in central Mali shortly after the prime minister visited. In early April, dozens of suspected jihadists clashed with French and Malian troops near the Niger border.

Malian officials hope the new G5 Sahel sub-regional force, comprising troops from Mali, Burkina Faso, Niger, Chad, and Mauritania, can finally make headway against the Islamist militants.

Read more: A dozen shades of khaki: counter-insurgency operations in the Sahel

But influential observers, including several key political and religious figures, have been stepping up their push for an entirely different strategy: negotiations with jihadist groups.

Tiébilé Dramé is one of them. He is a former foreign minister who helped negotiate the so-called Ouagadougou Accord, which enabled people in areas controlled by armed groups to vote in Mali’s 2013 presidential elections.

Ali Nouhoum Diallo, a former president of the national assembly, is another. And they are joined by Mahmoud Dicko, the president of the High Islamic Council of Mali and one of the country's most powerful clerics.

The idea of talking to extremist groups, ruled out so far by the government, has become less and less taboo. A recent opinion poll showed that a slim majority of Malians (55.8 percent) favour such negotiations. The poll by the Friedrich Ebert Foundation, conducted in November, tapped Malians in all the regional capitals as well as the District of Bamako.

The proposal of dialogue is not completely new. It was discussed during the 2017 Conference of National Understanding in Bamako. At the end of the discussions, the participants – about 300 representatives of government, the opposition, armed groups and civil society – called for open meetings to find out what the jihadists really want.

A year on, the idea appears to be gaining currency, but hard questions remain.

Who to talk to?
Iyad Ag Ghaly and Amadou Koufa are the two main extremist figures in Mali. After failing to become leader of the National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA) – the first armed group to begin hostilities against the Malian army in 2012 – Ag Ghaly turned to radicalism and founded Ansar Dine, an al-Qaeda-linked group that sought to establish strict Islamic law in Mali. It operates essentially in the north.

Koufa, a Fulani preacher from the central Mopti Region, set up the jihadist Macina Liberation Front, which operates in the centre of the country, in 2015.

Last March, these two groups, along with the Saharan branch of Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), announced an alliance under the banner of Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (Group for the Support of Islam and Muslims, JNIM or GNIM).

According to Dakouo, of the ARGA think tank, one of the aims of dialogue with the extremists would be to isolate the foreign fighters within their ranks. “We would then have a clear idea of the positions of the jihadist movements that are Malian,’ he said. “Then we would also know that the other groups are not Malian, and that would let us know the true nature of our adversaries.”

This strategy could also help to end the victimisation of certain ethnic groups, such as the Fulani, often mistakenly assumed to be militant followers of Koufa.


Sylvain Liechti/UN Photo
A scene from the UN peacekeepers’ camp after an attack by suspected jihadists in August.
Are jihadist groups really open to dialogue?
In May 2017, emissaries of Koufa and Ag Ghaly reportedly approached Ali Nouhoum Diallo and Mahmoud Dicko, the former president of the national assembly and the influential cleric.

Dicko, the cleric, is well placed to act as an intermediary for these extremist leaders if such approaches are to be renewed, said Professor Kissima Gakou, a criminologist at the University of Bamako who specialises in security issues. “They recognise in him certain values that give him the benefit of the doubt and enable him to interact with them,” he said.

But Gakou believes the hardline ideology of the extremist groups means they are fundamentally opposed to dialogue. "The problem with jihadists is that they have maximalist (extreme) positions,” he said. “They know they have the power to fight to the last drop of blood... All they have is violence.”

Read more: Why some Malians join armed groups

Another obstacle to talks, according to Fahad Ag Mohamed, secretary-general of the pro-government Imghad and Allies Tuareg Self-Defence Group, or GATIA, is the structure of Mali’s extremist groups, which are allied with larger organisations in the wider Sahel region.

"You cannot negotiate with one without the approval of the others," he said. "If we have to talk with Amadou Koufa, he must have the consent of Iyad (Ag Ghaly), who needs the assent of (AQIM leader Abdel Malek) Droukdel.”

Ag Mohamed added that he didn’t think these larger groups would let their allies negotiate with the Malian government.

What to discuss?
Introducing sharia law across Mali is the jihadists’ long-standing goal.

Discussions cannot include "sharia, the Islamisation of the country," said Adama Ben Diarra, a spokesman for the Waati Sera movement, which regularly organises demonstrations in support of the national army.

But ARGA’s Dakouo said the idea that entering into talks implied an acceptance of sharia was wrong and missed the point.

“Dialogue is a crisis-resolution mechanism," he said. The parameters must be the preservation of "the republican state, justice, and the principles of law".

The talks should aim to bring the extremist groups into the agreement for peace and reconciliation that was made with the Tuaregs, Dakouo said.

But Ag Mohamed, secretary-general of the pro-government group, said that particular scenario was impossible. "If you open a process with them, it will be a different process,” he said, referring to the extremists. “It has nothing to do with the agreement signed in 2015."

Human rights abuses?
Some extremist groups are accused of serious human rights violations.

The International Federation of Human Rights (FIDH) has initiated several lawsuits against some of the Malian extremist groups related to sexual violence, and has filed legal complaints against some of their leaders, including Ag Ghaly.

"Mali has adopted a national policy of transitional justice," Dakouo noted. He insisted mechanisms could be set up to allow human rights abuses to be handled while dialogue continued. He also stressed that the Malian government and its troops are also accused of violations.


Sylvain Liechti/UN Photo
Mahamat Saleh Annadif (centre), Special Representative of the Secretary-General and Head of the UN peacekeepers in Mali, and Idrissa Maiga (centre right), Prime Minister of the Republic of Mali, visit a Timbuktu peacekeeper camp after an attack last year.
What about international allies?
Cross-border aspects of the Malian conflict are also a major consideration. France and the UN are already deeply involved in trying to sort out the country’s crisis, so it would be difficult for Bamako to go it alone by entering into unilateral talks with extremist groups.

"The issue goes well beyond Mali," said Gakou. "Mali cannot engage in dialogue before convincing all partners of the relevance of its approach. Otherwise, it's a lost cause."

The international players engaged in Mali have steadfastly refused to enter into negotiations with extremist groups.

“They are terrorists,” France’s then foreign minister Jean-Marc Ayrault said last year in response to the call by national conference to consider talking to the jihadists. “How do you negotiate with terrorists? This is a fight with no ambiguity.”

Dakouo, however, insisted that opening dialogue is a promising option – one given legitimacy by the fact attendees at the 2017 conference strongly supported the idea. The government, he said, just needs to "find the right arguments" if it decides to go down that road.


(Translated from the French by Rory Mulholland)

ah/rm/ag
http://www.irinnews.org/analysis/2018/0 ... rency-mali

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

Ils protègent qui aux Mali......réponse : que leurs intérêts.
Massacre après Massacre, et rien bouge ?

17 civils tués par des jihadistes présumés à la frontière nigérienne (groupes)
Maliactu-2 mai 2018


Dix-sept civils, dont des personnes âgées, ont été tués mardi dans deux villages maliens proches de la frontière avec le Niger, ont annoncé mercredi deux groupes combattants locaux, en dénonçant des « horreurs inégalées » après de récentes attaques ayant fait plus de 40 morts.

Le site où s'est déroulé l'attentat avec plusieurs victimes
Photo d’archive
Selon l’ONU, au moins 47 personnes avaient été tuées les 26 et 27 avril dans la région de Menaka (nord-ouest), une zone où des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ont récemment subi de lourdes pertes face à la force française Barkhane et à l’armée malienne, souvent appuyées par deux groupes armés principalement touareg, le Gatia et le MSA.

« Les éléments du même groupe terroriste ont procédé au cours de cette journée du 1er mai à l’exécution sommaire de 17 personnes à Tindinbawén et Taylalene, deux localités de la commune de Menaka », a indiqué dans un communiqué la coalition Gatia-MSA. La nouvelle attaque a « atteint un niveau d’horreur inégalé, des personnes âgées ont été brûlées vives dans leurs maisons. Les assaillants après leur forfait ont emporté des biens appartenant aux populations ».

Mardi, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) avait dénoncé les violences récentes contre les civils dans la région de Menaka.

La force française Barkhane a également « condamné » mardi les « actes terroristes » commis « à l’encontre de familles civiles » dans les campements d’Aklaz et d’Awakassa. Les auteurs de ces « exactions » appartiennent « vraisemblablement à l’Etat islamique dans le grand Sahara » (EIGS).

Le groupe EIGS, basé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a aussi codirigé le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste malien.

Depuis le lancement en 2013 d’une intervention militaire française, les groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, dont ils avaient pris le contrôle en mars-avril 2012.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.http://maliactu.net/mali-17-civils-tues ... e-groupes/

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

...c est que le debut.
Plus vont venir, a cause de votre presence. Rien a cause de votre presence et uniquement a cause de votre presence....
Insécurité au Nord : Des Islamistes syriens dans les murs de Bourem ?
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Publié le mercredi 2 mai 2018 | Le Combat

© RFI par DR
Un combattant du Mujao monte la garde près de l`aéroport de Gao




Selon nos sources, des Islamistes Syriens, appartenant à Al-Qaïda viennent d’élire domicile dans la localité de Bourem. Présentement, la situation sécuritaire dans le Cercle de Bourem est très inquiétante. Ces Djihadistes issues de tous bords islamistes et alliés à Al-Qaïda auraient occupé cette localité. Ils se réclament progouvernementaux, le MAA.

En effet, les sept ans de guerre qui a dévasté la Syrie et fait plus de 500.000 morts tout en jetant presque la moitié de la population hors de leurs foyers, ont ouvert la voie à l’avancée de l’organisation État islamique et Al-Qaïda. Le Régime syrien a pris aujourd’hui le dessus grâce à l’intervention de la Russie et des milices étrangères dirigées par l’Iran en 2015. Ce qui a probablement conduit ces Islamistes déboutés hors Syrie en quête de nouvelles contrées vers le Nord du Mali, nid de tous les fanatiques du monde.

«C’est vers la fin du mois de mars que plus d’une cinquantaine de pickups auraient été aperçus dans le Cercle de Bourem», dira notre source. Et de poursuivre que ces individus parlent la langue arabe, précisément celle de la Syrie. Cette colonne de véhicules, avec des Islamistes à bord, lourdement armés, s’est réfugiée dans les montagnes d’AGAMAHORE, toujours dans la même localité, après avoir été contrecarrée par Barkhane.

Selon la même source, ce groupe est dirigé par un Syrien répondant au nom d’Abou Rahman Albagdadia qui a fui les combats de Hez Bolah, une autre confrérie salafiste qui avait porté main forte à Bachar-Al Asard, en Syrie. Pour l’instant, ce nouveau groupement islamiste allié à Al-Qaïda n’a toujours pas été baptisé, une des étapes les plus difficiles pour des groupes de ce genre. Des dizaines de Peulhs de la Communauté Bodorodji ont été recrutés au sein de ce même groupe.

Par ailleurs, au mois de mars dernier, des chauffeurs de la société MANTRANS, au nombre de six, qui travaillaient pour Barkhane, ont été tués dans une attaque criminelle. Selon certaines informations, cette tuerie est l’œuvre des mêmes Islamistes en guise de test. Ce, pour expérimenter leur force de frappe.

En plus, le MUJAO, une organisation islamiste, est souvent aperçu dans la Commune de Taboye. Les populations de Bourem doivent-elles s’inquiéter ?

Nous y reviendrons
http://news.abamako.com/h/187946.html

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

attaque apres attaque....
barkhane sert a quoi en fait....?
es inconnus armés attaquent des agents de Santé de Tarkint, Ersane et Tabankort
Studio Tamani-mercredi 2 mai 2018 12:18
ALMOUSTRAT : trois agents de Santé de Tarkint, Ersane et Tabankort ont été attaqués par des inconnus armés hier matin (01/05/2018) à Agamhor dans la commune de Tarkint, région de Gao. Ces personnes se rendaient à Bourem pour une mission lorsqu’elles ont été attaquées. Les assaillants sont repartis avec les motos de deux d’entre eux ainsi que d’autres biens matériels.

A Gao, écoutez-nous en direct sur la radio Naata 91.7 Fm, la radio Aadar Koima 101.7 FM, la radio Fitilla de Gao 105 Fm

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

des tensions inter communitaire....
Pour lutter contre le terrorisme » : Barkhane attise les conflits entre Peuhls et Touaregs
Le Challenger-4 Mai 2018

Depuis un certain moment, on assiste au nord-est du Mali à des affrontements meurtriers récurrents entre Peulhs et Touaregs. Des informations officielles émanant du Gouverneur de la toute nouvelle région de Ménaka, indiquent que ces attaques seraient l’œuvre de « Peulhs à motos », accusés de faire partie de l’Etat islamique, qui auraient agi en guise de représailles suite à des opérations meurtrières de deux groupes armés, le Mouvement du Salut de l’Azawad (MSA) et le Groupe d’Autodéfense Touareg Imghads et Alliés (GATIA).

Or, il n’est un secret pour personne que ces deux mouvements armés touaregs sont soutenus par la mission Barkhane. Aussi, le GATIA est couramment désigné par les médias et les officiels français comme le supplétif de l’armée malienne. Pour quel intérêt les autorités maliennes et la mission Barkhane soutiennent-elles des mouvements armés ethniques, d’obédience touarègue contre un autre mouvement armé ethnique d’obédience peuhle, fut-il considéré à tort ou à raison comme faisant partie d’un groupe terroriste appelé Etat Islamique ?


L’opération Barkhane, créée à la suite de Serval, a normalement pour mission officielle de lutter dans l’espace sahélo-saharienne, en compagnie des armées régulières, contre le terrorisme international. Mais lorsque Barkhane s’associe à des groupes armés ethniques contre d’autres, à partir d’un simple et dangereux amalgame que les composantes ethniques de ce groupe armé seraient toutes des terroristes, pour attiser la haine interethnique, il y a lieu de s’inquiéter vivement. Surtout lorsque cette logique destructrice est hélas, apparemment partagée par les autorités maliennes qui, au lieu de dénoncer l’attitude de la mission militaire française, s’y accommodent. A l’effet de considérer qu’elles contribuent à attiser la haine ethnique entre Touaregs et Peulhs.

En Syrie, l’armée française, dans le cadre de la coalition internationale, intervient à la fois contre l’Etat souverain et semble-t-il, contre les mouvements « djihadistes ». Dont paradoxalement, certains sont ouvertement soutenus militairement et financièrement par cette même coalition internationale, pour permettre la chute du régime de Bachar Al Assad. L’attitude de Barkhane au nord-est du Mali serait-elle dans la même logique de stratégie politique adoptée par la France en Syrie, une stratégie qui viserait visiblement à diviser pour régner ?

La mission de l’opération Barkhane, a normalement le devoir de lutter contre le terrorisme au Sahel, avec l’appui des armées régulières. Elle n’a pas vocation à nouer un partenariat militaire avec un quelconque groupe militaire pour traquer le terrorisme international. Or malheureusement au nord-est du Mali, elle a choisi de s’allier, au vu et au su de tous, avec le MSA. Un mouvement armé dont le secrétaire général s’est récemment vanté, lors d’une interview à « Jeune Afrique », que ses éléments armés patrouillent avec les forces françaises, pour traquer les terroristes.

Une attitude très compromettante pour la recherche de la paix et de la réconciliation au nord du Mali et qui s’oppose aux termes de l’Accord entre le gouvernement et la rébellion touarègue issue du processus d’Alger. Car, tant que les forces françaises et maliennes n’affichent pas la neutralité et la fermeté entre les groupes ethniques et/ou communautaires, dans l’accomplissement des missions à elles confiées, il n’y aura jamais de trêve dans les affrontements au nord-est du Mali. Le cycle d’attaques/représailles va hélas continuer !

Gaoussou Madani Traoré, https://www.maliweb.net/insecurite/mond ... 54829.html

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

en plein Afghanization....ou irakisation?
Barkhane dément toute complicité avec les groupes armés
RFI Publié le 03-05-2018 à 19:32

Les questions se multiplient dans la région de Menaka au Mali suite à la mort de civils par dizaines ces dernières semaines et derniers jours. Les victimes appartiennent essentiellement à deux commaunutés, les Touarègues daoussahak et les Peuls. Difficile pour l’heure de dire si ces civils ont été tués par des terroristes, par des forces qui luttent contre ces terroristes ou s’ils sont victimes d’amalgames et de représailles sur des bases communautaires. Suite à ces violences, la force française Barkhane se retrouve au coeur d’une polémique.



Hélicoptère de la force Barkhane au-dessus du camp de Tessalit.
© RFI/David Baché
La force Barkhane est accusée par certaines voix de complicité, puisqu’elle travaille ponctuellement dans la région avec les groupes armés du MSA et du GATIA qui sont accusés d’être responsables de certaines des exactions constatées.

MSA et GATIA ont jusque-là démenti toute responsabilité. Dans son point presse hebdomadaire, le porte-parole de l’état-major des armées qui s’est lui-même rendu dans la région ces derniers jours a ce jeudi démenti toute complicité. Patrick Steiger confie n’avoir reçu aucun signalement, aucune plainte dans ce sens : « Nous, on a rien constaté de tel. S’agissant ensuite de la façon dont on opère, on n’opère pas n’importe comment, pas à n’importe quel prix. Oui, on n’hésite pas, sur le terrain au cas par cas, ponctuellement, à s’appuyer sur les groupes de défense locaux, ça oui. Mais quand je dis que ce n’est pas à n’importe quel prix, c’est pas pour que ça ne serve pas de blanc-seing pour faire n’importe quoi et c’est très clair ».

Pour Barkhane, les derniers massacres ont été commis par des terroristes dont le but est clair : tenter de déstabiliser les équilibres locaux, et susciter des représailles en vue des déclencher des conflits communautaires.

http://www.rfi.fr/afrique/20180503-mali ... -msa-gatia

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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les raison socio/economique du conflict
Mali: les marchands de la précarité
AMARA MOHAMED-3 mai 2018

La précarité touche tout autant les individus, que des groupes entiers, ou encore les institutions. Cette précarité, ancrée à toutes les échelles de la société, révèle une profonde instabilité, et surtout des inégalités et des injustices qui entraînent des situations de vulnérabilités généralisées.Cette photo a été prise en février 2018 dans la région de Ségou. Elle en dit long sur la course de vitesse dans laquelle les maliens doivent s’engager pour préserver les biens communs. © Mohamed Amara © AMARA MohamedCette photo a été prise en février 2018 dans la région de Ségou. Elle en dit long sur la course de vitesse dans laquelle les maliens doivent s’engager pour préserver les biens communs. © Mohamed Amara © AMARA Mohamed
Rares sont les hommes politiques, aspirant à conduire le Mali vers la paix, la prospérité, l’équité, l’impartialité, qui parlent de manière structurée des questions de pauvreté et de précarité en vue de mieux les comprendre et proposer des solutions concrètes. A ces politiques s’ajoutent certaines ONG, qui, à cor et à cri, tentent de mettre en place des actions de lutte contre ces phénomènes. Mais, même si ces actions sont respectables pour leur qualité d’apaisement social, elles ne sont qu’une goutte d’eau dans le fleuve Niger.

Le constat est amer : la plupart de ces acteurs sont devenus des marchands d’angoisse, et font finalement le lit des crises actuelles et des divisions entre certains segments de la société.

Pour illustrer cette idée, je m’appuie sur l’exemple d’un voyage à Ségou que j’ai fait début 2018, pendant lequel j’ai été frappé par les situations d’abandon dans lesquelles vivent certaines zones rurales. Dans ces zones, les populations manquent de tout : l’eau potable, la santé, l’éducation, les routes, etc. Elles sont abandonnées, livrées à elles-mêmes.

Dans ma tentative de compréhension de ce phénomène d’abandon, j’ai essayé de faire le lien entre ces zones rurales de la région de Ségou et celles de Gao, ma région de naissance, celle où j’ai grandi. Je me suis résolu à reconnaître qu’à Gao comme à Ségou, la situation est désastreuse.

Dans un tel contexte, l’opposition entre les régions Nord et Sud au Mali est un faux débat puisque les mêmes problématiques les traversent. En effet, partout au Mali, et en Afrique francophone notamment, les zones rurales sont précarisées, au profit des zones urbaines. Et une des causes de cette précarité territoriale et rurale, c’est la concentration et la centralisation (héritages de l’administration coloniale) des ressources humaines, économiques et financières dans la capitale et les grandes villes au détriment des périphéries. Il y a là un dualisme, propre aux sociétés post-coloniales, qui se traduit, en général, par l’incapacité des décideurs à articuler le modèle centralisateur du pouvoir et le modèle de décentralisation. Ce dualisme participe au sentiment de précarité des populations rurales qui n’ont pas accès aux services sociaux de base. Ces populations se retrouvent donc mises à l’écart des politiques publiques, qui ne bénéficient donc qu’aux citadins et aux élites. Par ailleurs, il ne faut pas s’étonner que certains jeunes des campagnes rejoignent les rangs des narcoterroristes, afin de s’assurer un avenir.

Pour en sortir, les maliens, les africains et les amis du Mali doivent s’inscrire dans un processus d’appropriation du problème de précarité pour mieux la définir comme problématique majeure des sociétés actuelles. A partir d’un tel travail d’appropriation, une des finalités est d’envisager une action publique, mobilisant les différents acteurs et partenaires : politiques, associations, citoyens…

Pour mieux comprendre cette question de la précarité, je vais présenter quelques définitions qui semblent pertinentes, et font sens avec ce que je viens de dire sur l’instabilité sociale des populations maliennes, en particulier, rurales.

Parler de précarité, c’est reconnaître un mal être au-delà de simples complexités matérielles. Par exemple, une personne qui ne se sent pas en sécurité peut se sentir menacée d’exclusion. Ce sentiment d’exclusion renforce en général des mécanismes de déchéances sociales de toutes sortes, et donc de précarité.

La précarité désigne « […] un risque de devenir pauvre, une instabilité socioéconomique ; elle peut aussi renvoyer à une incertitude existentielle, qui touche toutes les couches de population » (Bresson, 2007 : 6)

Dans cette perspective, la précarité, selon Maryse Bresson, recouvre quatre dimensions.

Premièrement, la précarité est à mettre en rapport avec la diversité des situations sociales à problème. Par exemple, un jeune étudiant malien, sans revenus et dont les parents ne sont pas en mesure de le soutenir financièrement, sans logement au campus universitaire, et qui habite à une quinzaine de kilomètres de l’université, vit une situation de précarité. A cause d’un cumul de problèmes, cet étudiant peut glisser dans un processus de précarité dont un des impacts négatifs est d’échouer dans son cursus universitaire. Pour réussir ses études, il n’a ni les mêmes chances ni les mêmes atouts que certains de ses camarades de milieu aisé. Il subit, il est précaire.

Deuxièmement, parler de précarité, c’est pointer une situation hiérarchisée, quantifiant des niveaux de difficultés. Par exemple, une jeune femme africaine déconsidérée, victime d’un traitement inégalitaire, méprisée à cause du fait d’être une femme, dans un groupe de travail dans n’importe quel autre espace de travail professionnel, peut être considérée précaire. Elle vit une situation de précarité, doublée par l’indifférence ; et à tout moment, elle peut basculer dans la déviance.

Troisièmement, la précarité, c’est le risque de dégradation sociale qu’encourt un individu ou un groupe. Par exemple, au Mali, les conflits entre la communauté Peul (les nomades) et celle des Dogons (les sédentaires) ont pour origine les problématiques foncières (champs et transhumance). Ce n’est pas tout. Le problème, c’est l’absence d’instances de régulation pour faire le tampon entre les Peuls et les Dogons. L’institution étatique, censée jouer ce rôle, est quasi inexistante. Elle s’est précarisée à cause de la mauvaise gouvernance. Finalement, les communautés sont livrées à elles-mêmes, alors qu’elles devraient célébrées leurs différences. Ainsi, la moindre tension entre elles peut être source de débordement, et d’obturation des liens sociaux. Et personne n’est censé ignorer que dans un tel contexte, la violence peut vite prendre place, avec son lot de terreur. Aujourd’hui, c’est malheureusement le cas dans le centre du Mali.

Quatrièmement, la précarité est liée aux situations d’incertitude et d’instabilité propres à une société en mutation. Cette précarité saute aux yeux quand on se rend à la Bibliothèque Nationale du Mali où on peut constater la présence de livres dégradés, des salles de travail quasi vides ainsi que la quasi absence de professionnels, etc
http://www.tamoudre.org/developpement/m ... precarite/

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...et les touareg bien sur commence a s inquiter. Je pense juste une question du temps pour la sorti du tombeau du guerre.

Déclaration de l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (O.D.T.E.) sur la situation sécuritaire à la frontière nigéro-malienne.
3 MAI 2018 PUBLIÉ DANS IDÉES ET OPINIONS

ODTEL’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (O.D.T.E.) / TANAT est composée de personnes de citoyenneté européenne ou vivant en Europe. Elle a pour objet la promotion des droits et intérêts du peuple touareg à travers le monde.

Devant l’ampleur que prend l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne ces dernières semaines, particulièrement à la frontière entre le Niger et le Mali, l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (O.D.T.E.) souhaite témoigner de sa plus grande solidarité avec l’ensemble des populations civiles victimes de cette terrible situation.
En effet, la dégradation de la situation sécuritaire au Mali, notamment dans la région de Ménaka, constitue un signal alarmant qui indique les prémisses d’un engrenage dangereux pour l’ensemble des populations de cette zone.
De plus en plus, des groupes armés s’en prennent à des populations civiles non armées en se basant sur leur appartenance supposée à telle ou telle communauté. Plusieurs dizaines de personnes auraient ainsi été tuées ces derniers jours par des individus non encore formellement identifiés. Il semble de plus en plus évident que l’escalade d’une telle violence encore jamais atteinte dans cette zone prend ses racines dans l’instrumentalisation par des élites irresponsables en mal de projets politiques sérieux d’une diversité humaine particulièrement riche dans cette zone. En favorisant, voire en suscitant la création de milices tribales et ethniques, ces élites semblent ne pas prendre conscience de leur responsabilité dans ces tragédies.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (O.D.T.E.) exprime sa plus vive préoccupation devant le risque que cette situation pourrait faire courir à l’ensemble de la sous-région.


L’O.D.T.E. demande aux autorités maliennes et nigériennes de clarifier leur stratégie sécuritaire par un discernement sans ambiguïté entre les groupes armés qu’elles combattent et les populations civiles qu’elles sont censées protéger. Les Etats s’affaiblissent toujours quand ils sous-traitent la sécurité des citoyens à des milices privées.
Par ailleurs, l’O.D.T.E. interpelle les organisations politico-militaires afin qu’elles s’abstiennent d’encourager toute initiative pouvant alimenter la haine et la discorde entre les communautés vivant dans cet espace.
L’O.D.T.E. lance un appel pressant à la communauté internationale, notamment l’Union européenne, afin qu’elle assume la totalité de ses responsabilités envers les populations de cette région du monde. Elle lui demande de tout mettre en œuvre pour traduire les auteurs et les commanditaires de ces forfaits devant les juridictions compétentes.


Lyon le 3 mai 2018
Pour le Bureau de l’O.D.T.E./ TANAT,
Le président Abdoulahi ATTAYOUB

http://nigerdiaspora.net/index.php/idee ... o-malienne

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Mali–Niger: Ending the alarming cycle of violence in the border region
News release04 MAY 2018
Mali–Niger: Ending the alarming cycle of violence in the border region
A member of the ICRC medical team consults patients in a health center in the Tillaberi region. CC-BY-NC-ND / ICRC
Bamako / Niamey / Dakar (ICRC) – Communal violence has intensified in Mali, with recent clashes in the region of Menaka along the Mali–Niger border leaving dozens of civilians killed. The International Committee of the Red Cross (ICRC) is calling on everyone in Menaka to do whatever they can to ensure that local communities are not harmed.

"We ask everyone in the region to show restraint and not add fuel to the fire. The situation is explosive," said Jean-Nicolas Marti, the ICRC's head of delegation in Mali.

Clashes between communities are frequent in the region, especially at this time of the year, when the unpredictable weather makes getting enough water for people and decent grazing for their livestock difficult. But the scale of the violence – the number of people wounded or killed, and the number who have fled – is unusually high.

"According to local witnesses, dozens of bodies have still not been buried," said Loukas Petridis, the ICRC's head of delegation in Niger. "We call on the local authorities and the international community to work with all the actors involved to find a way to end the violence."

In order to ensure that the urgent medical needs of local people, displaced people and refugees are met, the ICRC is providing assistance to the comprehensive health-care centre in Inates, Niger, and will continue to support health-care facilities in Banibangou and Bankilare. Around 120,000 people are expected to benefit as a result, in particular from the regular donations of essential medicines and basic medical equipment and supplies. In addition, people wounded or injured in the fighting will be evacuated and given medical treatment for free. The assistance will be adapted in line with the situation on the ground.

At the beginning of 2018 the ICRC provided food and essential household items to more than 10,000 people in Menaka in Mali. "Our assistance operations are part of our wider efforts to build resilience among farmers and herders by helping them get food for themselves and feed for their livestock," said Mr Petridis.

Notes to editors

Despite how remote the border area is, the ICRC intends to ramp up its operations there. In Niger the ICRC carried out urgent repairs to a borehole to supply drinking water to displaced people and local people in Inates. The borehole should produce around 40,000 litres of water a day, benefiting around 75,600 people in total. A similar operation was carried out in Banibangou, where two village wells were repaired, providing access to clean drinking water to more than 2,000 local people, displaced people and refugees. In addition, locations for six new storage facilities for livestock feed and nine granaries have been identified. They join the ten such facilities already in use.

The ICRC distributed emergency aid (food and essential household items) in Mali at the beginning of the year to more than 10,000 people in Menaka, Anderamboukane and Tidermene. To build resilience among the local populations, the ICRC has carried out agricultural and livestock programmes and community projects, such as creating market gardening programmes, vaccinating livestock, distributing feed and digging wells.


https://www.icrc.org/en/document/mali-n ... der-region

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Mali : Le retour de l’armée à Kidal : Que les autorités maliennes s’abstiennent de se vanter !
8 mai 2018 Nord Mali Commentaires fermés sur Mali : Le retour de l’armée à Kidal : Que les autorités maliennes s’abstiennent de se vanter
!


Vendredi 4 mai 2018, nous apprenons de nos confrères de l’Agence France Presse du retour de l’armée malienne à Kidal après quatre ans d’absence. Les autorités veulent faire de cette annonce une preuve de compétence et de crédibilité aux yeux des citoyens maliens voire de la communauté internationale. Mais en réalité elles doivent en avoir honte. Voilà les raisons.
Depuis le combat farouche déclenché vaillamment par l’armée loyale, républicaine du Mali contre des groupes terroristes en 2014 à Kidal après le départ du Premier ministre à l’époque de Moussa Mara ; de 2014 jusqu’en 2018 les autorités se sont montrées incapables de faire venir l’armée malienne dans cette zone sous le contrôle des indépendantistes de l’Azawad.

2018, année spéciale puisque c’est une année électorale où les prémisses montrent à merveille que le président sortant, Ibrahim Boubacar Keita, serait candidat à sa propre succession. À ce titre tous les moyens sont mis en œuvre pour assainir l’image de cette épave qui mérite d’être jetée pour avoir passé toutes ces années à la tête de l’État sans parvenir à réaliser les objectifs qu’il s’était fixés. La lutte contre le chômage des jeunes, la résolution des crises éducatives à travers l’offre des ordinateurs à chaque étudiant, l’éradication de la crise du Nord, la lutte contre le chômage, etc. ; constituaient entre autres des objectifs de ce régime moribond qui veut se vanter aujourd’hui du retour de l’armée à Kidal.

En effet, près de 17 soldats maliens ont foulé le sol de Kidal le vendredi dernier avec pour dessein de participer aux patrouilles mixtes auprès des combattants de l’ex-rébellion et des groupes progouvernementaux. Une source militaire confirme ce retour aux journalistes de l’AFP : « Un détachement de l’armée malienne est arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi à Kidal pour participer au Mécanisme opérationnel de coordination (MOC).» Cela constitue certes une grande avancée dans le processus d’instauration de la paix au Mali. C’est d’ailleurs un point crucial servant de prélude au processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) comme prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issue du processus d’Alger en 2015.

Le MOC, Mécanisme opérationnel de coordination, est composé de l’armée malienne, des ex-rebelles, des combattants des groupes progouvernementaux. Ce mécanisme constitue une condition sine qua non d’instauration de la confiance entre les différents groupes afin de permettre leur coopération pour un Mali uni et prospère.

Nonobstant toutes ces observations et toutes ces importances, le gouvernement ne doit pas se servir de ce retour de l’armée à Kidal en faisant comme si c’est cette localité qui constitue la priorité des priorités. Les près de 400 écoles fermées à cause de la crise ne disent rien au gouvernement apparemment ? Au centre du pays, il y a près de 165 écoles fermées. Des conflits interethniques sont monnaie courante. La gravité de ces crises dénote une absence prolongée des autorités de l’État. À Mopti aussi bien que dans le pays dogon, les civils se regroupent pour assurer la sécurité de leur personne et de leurs biens. Au Ké Macina, la population fait de plus en plus confiance à Amadou Koufa, le prédicateur musulman source de certaines exactions dans cette zone, parce qu’il est plus proche d’elle et assure le plus souvent sa sécurité. Toutes ces pratiques dénotent de l’absence des autorités de l’État dans ces zones. Mais aujourd’hui, elles veulent nous mettre de la poudre dans les yeux en nous faisant croire que la sécurisation du pays constitue leur priorité. Kidal n’est pas tout le Mali, il ne représente pas toutes les zones menacées. Certes un grand pas a été avancé, mais ça ne s’arrête pas là. Le temps des panégyriques n’est pas encore arrivé, car l’insécurité s’est emparée pratiquement de toutes les localités du pays. À cela s’ajoutent pleins d’autres problèmes que ce régime a laissé accroitre à cause de ses quatre années de sommeil au sommet de l’État ou plutôt dus à ses pérégrinations incessantes. Durant quatre années le président IBK n’a effectué aucun déplacement sur Kidal ainsi que sur d’autres régions menacées pour cause de menace terroriste. N’a-t-il pas eu à dire : « Aucune fanfaronnade politicienne ne me fera prendre mon avion et débarquer à Kidal pour créer un incident? » Cela dénote de l’irresponsabilité de ce régime qui veut endormir la conscience des citoyens maliens. Ce régime fantôme n’a aucun souci pour le Mali.

Ce retour tardif de l’armée à Kidal constitue une politique de populisme pour faire croire que « Boua » ne songe qu’au Mali ou encore que Soumeylou Boubèye Maiga est assez compétent puisqu’il a plus ou moins pu réparer un ‘’échec’’ de Moussa Mara. Si le départ de ce dernier s’est soldé par le départ de l’armée de Kidal, celui de Boubèye se solde par son retour. L’équation est empoisonnée. Mais comme les policiers disent en arrêtant un criminel, le régime d’IBK doit comprendre que tout ce qu’il fera ou dira maintenant peut être maintenu contre lui. Cette politique des dernières minutes n’est qu’un leurre pour avoir plus d’électeurs aux élections prochaines. Une fois cette élection gagnée, tout ce qui a pu manquer à sa famille durant le premier mandat sera comblé. Monsieur le président, la situation du centre nous inquiète également. Kidal seulement n’est plus l’enjeu, pensez aussi au centre.

Fousseni TOGOLA
http://maliactu.net/mali-le-retour-de-l ... se-vanter/

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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IKB sous pression....et le Mali vers le effondrement total
Une alternance s’impose pour éviter l’effondrement du Mali
Le Démocrate–9 Mai 2018

Auteur de la putréfaction actuelle du pays à cause de sa gouvernance chaotique du pays, Ibrahim Boubacar Kéita est candidat à la présidentielle du 29 juillet 2018. Il a rencontré, ce week-end, les membres de la majorité présidentielle qui lui ont demandé de se porter candidat pour un second mandat à la présidence du Mali. IBK dit qu’il ne peut que se remettre à leur demande. Cette réponse du Mandé Mansa n’est pas une bonne nouvelle pour la survie du Mali. Car un second mandat de IBK à la tête du Mali occasionnera, de l’avis général, l’effondrement du pays.

Faisons seulement le bilan de son premier quinquennat à la tête de la Présidence du pays. Il est caractérisé par : le pilotage à vue et une improvisation dans tous les domaines de la vie nationale ; des atteintes répétées à la morale publique, notamment des surfacturations des marchés publics et des détournements massifs des maigres ressources de notre pays ; immixtion, sans précédent au Mali, des proches du Président dans la gestion des affaires publiques ; un autisme et une insuffisance notoire de dialogue avec les partenaires sociaux politiques ; une polarisation extrême des rapports sociaux et l’exclusion de pans entier de la société de la gestion de la cité’’.

gouvernance chaotique du Kankélétigui a aggravé l’état général du pays : le processus de paix est dans l’impasse ; le sang d’innocentes victimes coule chaque jour. L’insécurité s’est répandue du nord au centre ; les populations civiles vivent dans l’angoisse d’attentats meurtriers, la corruption, la pauvreté, la famine s’accroissent ; l’horizon est sombre pour le peuple malien ; le Président de la république et le gouvernement sont dépassés par l’ampleur et la gravité de la situation …

Pour éviter la réélection de l’actuel président de la République qui est synonyme de l’effondrement du Mali, une alternance politique s’impose. Afin de pouvoir la réaliser lors de l’élection présidentielle prochaine, une coalition de partis politiques de l’opposition et d’associations de la société civile se sont engagés autour d’un nouveau programme politique commun. Ils ont signé un manifeste en ce sens.

En plus de la signature de ce manifeste, les Maliens de tout bord qui ont été trahis, humiliés et déçus par IBK, doivent sortir massivement le 29 juillet prochain pour lui réserver un vote sanction. La vigilance doit être de mise puisque les grandes manœuvres ont d’ores et déjà commencé afin d’offrir un second mandat à IBK et dès le 1er tour du scrutin. Qu’ils fassent énormément attention, car les Maliens ne les laisseront pas faire. S’ils s’entêtent à orchestrer une mascarade électorale, ils seront les seuls responsables d’une crise postélectorale.

Aliou Touré, https://www.maliweb.net/editorial/edito ... 55899.html
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