le processus de privatisation de la défense a déjà été enclenché chez les grandes puissances occidental, et de plus en plus de firmes voient le jour dans les différents segments de ce domaine qui jusqu'à un passé proche été considéré comme stratégique et donc inaccessible pour les opérateurs privés
plusieurs sociétés privés se sont spécialisé dans les renseignements mais pas seulement; les américains ont déjà eu recours a des entreprises militaire privés en temps de guerre notamment dans la guerre d'irak dans laquel les américains ont envoyé plusieurs dizaines de milliers de mercenaires par l’intermédiaire de ses entreprises privées, ils ont en quelque sorte sous traité une grande partie de la guerre en irak.
il faut bien comprendre que pour les américains cela représente l'aboutissement du libéralisme;..... pour résumé dans quelque temps la défense et ses composantes seront "des prestation de service" assimilé aux autres composantes de l'économie et de la finance.
les anglais s'y sont mis eux aussi la grande Bretagne compte déjà plusieurs "agences militaires privés" auxquels ils ont fait appel également en irak ...
les français quand a eux le font plus timidement surement par crainte de leurs opinion public, en parallèle les débats se multiplient au sein de l'union européenne a ce sujet.
http://www.defense.gov/dodreform/drids/drid49.html
http://www.policymic.com/articles/6520/ ... ve-societyPrivatization of National Defense is the Best Way to Improve Society
In this series of PolicyMic articles (part 1, part 2 here), I am laying out my argument for the privatization of national defense. Because the thesis of privitazing national defense would be that its benefits would not be separable between parties — and free-loaders could potentially enjoy the benefits of national defense without paying for it — my argument has been met with considerable opposition.
However, I have demonstrated that if national defense were indeed privatized, the risk of a foreign invasion would be less than if national defense remains in the hands of the state. Obviously this is a subjective opinion with which many people disagree. What cannot be argued against is that, in the absence of a foreign invasion, the human condition for society would be drastically improved do to the more efficient allocation of resources under a private defense model.
In this article, I want to address the total privatization of all security and court services. Such a society might be deemed "anarcho-capitalist" or "voluntarist" in nature. The state would not exist at all under such a system. In effect, people would chose the "state" they want to be a "citizen" of by voluntarily paying "taxes" to whatever private rights enforcement agency they subscribe to.
This animated illustration of a speech by economist David Friedman makes the case far more eloquently than I can in a relatively brief period of time:
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... TYkdEU_B4o
Friedman addresses many of the common criticisms of such a system and explains why a voluntary market for law and security produces the most optimal results for society. Friedman goes on to expound on these ideas in the video, The Market for Law - David Friedman
Friedman makes a great case, demonstrating why the political method of law creation leaves consumers with almost no effective means of obtaining the types of legal changes that they would like to see the most, while the voluntary method gives individuals a great deal of choice and power to obtain the type of legal system that they would like to live under.
What we can take away from these ideas is that it is not necessary for coercively imposed taxation to exist in order to have law and order within a society. This idea opens up a line of thinking that our collective consciousness may not have previously even considered as a possibility.
Freedom means being free from coercion. Freedom means being free to live your life without interference. Freedom means the ability to use and retain the fruits of your own labor as you see fit, as long as you aren't violating someone else's property or freedoms in the process. This begs the question, how can a state claim to keep us "free" when its existence is the very antithesis of freedom?
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... 0_Jd_MzGCw
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... n_irak.phpLes mercenaires, second contingent en Irak
a guerre en Irak a vu le grand retour des mercenaires et des armées privées, engagés aux côtés des armées régulières. Appelés pudiquement « contractors », ces soldats privés constituent le deuxième contingent de forces étrangères stationnées en Irak. Leur nombre est difficile à évaluer avec exactitude, mais l'on estime à 120 000 les employés civils servant dans la coalition dirigée par les Américains en Irak.
Les missions des sociétés privées qui les emploient ne sont pas toujours celles de soldats de fortune, loin s'en faut. Les contractors remplacent effectivement les soldats américains dans des missions statiques ou de soutien. Garde de prisonniers, surveillance d'installations ou protection de convois sont souvent des missions sous-traitées en Irak par l'armée américaine. Mais d'autres compagnies s'occupent aussi de logistique, assurant le ravitaillement ou l'alimentation des troupes. Sans qu'il soit possible d'obtenir des chiffres précis, les contractors ont payé un prix élevé depuis 2003. Les estimations portent à quelque 800 mercenaires tués en Irak depuis la chute de Bagdad et plus de 3 000 blessés.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... kwater.phpL'Irak veut expulser l'armée privée Blackwater
Cette société de sécurité privée américaine est accusée d'avoir ouvert le feu à l'aveuglette en plein Bagdad, provoquant la mort de huit Irakiens.
Mercenaires, soldats de fortune, chiens de guerre De nombreux termes ont été utilisés pour qualifier les « contractors » de Blackwater USA, l'entreprise de sécurité privée qui assurait, jusqu'à aujourd'hui, la sécurité de la plupart des officiels américains en Irak.
Mais Ryan Crocker, l'actuel ambassadeur des Etats-Unis sur place, va devoir se trouver d'autres gardes du corps. Le gouvernement irakien annonce vouloir carrément mettre dehors ces soldats privés. « Le ministre de l'intérieur a ordonné l'annulation du permis de Blackwater et la société ne peut plus travailler en Irak », a en effet annoncé un porte-parole.
« Opération criminelle »
En cause, un « incident » impliquant un convoi diplomatique américain protégé par Blackwater dans un quartier de Bagdad. Au moins huit Irakiens ont été tués lorsque les gardes de sécurité ont ouvert le feu dans des circonstances qui restent à déterminer. Selon des témoins, les hommes de Blackwater auraient déversé un déluge de balle autour de leur convoi, notamment sur des civils. Le premier ministre Nouri al-Maliki, sur fond de friction avec Washington, a condamné « une opération criminelle menée par une compagnie de sécurité étrangère ».
Blackwater va donc devoir plier armes et bagages, à moins que Condolezza Rice, qui va téléphoner à Maliki pour lui« exprimer ses regrets », arrive du même coup à arranger les choses. Son département d'Etat fait en effet protéger ses membres par 1.395 hommes issus de trois sociétés : Triple Canopy (257 hommes), DynCorp International (151), et, la plus importante, Blackwater, avec 987 individus (744 Américains, 231 personnes d'autres nationalités et 12 Irakiens).
Sans compter les autres employeurs et les personnels non armés (conducteurs, cuisiniers, etc ). Difficile de savoir combien de ces soldats privés arpentent actuellement l'Irak. Les autres gouvernements, les firmes privées, quelques ONG, certains médias, ainsi que des officiels irakiens, emploient aussi ces « personnels de sécurité ». Les estimations, toutes sociétés confondues, font état de 20.000 à 100.000 personnes. Soit le deuxième plus gros contingent après les Etats-Unis.
Chiliens, Sud-Africains, Bosniaques
Tous ces hommes, pour la plupart d'anciens soldats ou policiers venus pour les 650 $ quotidiens qu'offre Blackwater, ont la réputation de nager en eau trouble. Parmi les Bagdadis, ils sont connus pour tirer sur tout ce qui bouge. Un rapport préparé pour le Congrès américain souligne plus pudiquement que ces hommes sont engagés pour protéger une personne ou un bien, et que ceci « a pu conduire à un mépris des sensibilités irakiennes ». Autre reproche régulier adressé aux sociétés de sécurité privées : elles ne sont pas regardantes sur les antécédents de leurs employés. Si la grande majorité sont d'anciens GI's qui rempilent, certaines recrutent aussi des vétérans de l'apartheid sud-africain, de la dictature militaire chilienne ou de la guerre en ex-Yougoslavie.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... n_irak.phpCes mercenaires qui embarrassent l'Amérique en Irak
DANS les rues de Bagdad, ils pourraient passer pour de simples soldats s'il n'y avait l'oreillette, les lunettes de soleil et l'attitude de Rambo. Ils seraient de 20 000 à 30 000 en Irak, mais les agents de sécurité privés forment une armée des ombres qui échappe aux statistiques et, protestent les Irakiens, à tout contrôle.
Ces mercenaires se retrouvent sous les projecteurs avec la dernière bavure d'une des sociétés les plus en vue en Irak : Blackwater USA, chargée de la sécurité de l'ambassadeur américain, Ryan Crocker, et de la plus grande représentation des États-Unis à l'étranger. Dimanche, alors qu'ils escortaient un convoi de diplomates, ces soldats privés ont ouvert le feu après l'explosion de deux voitures piégées sur leur trajet dans l'ouest de Bagdad. Les détails de l'affaire varient selon les sources, mais le bilan s'élève à au moins neuf Irakiens tués et quatorze blessés.
Réponse «défensive»
Blackwater, qui affirme avoir « répondu défensivement à une attaque », ne déplore aucune victime dans ses rangs. Le département d'État, lui, regrette « la perte de vies innocentes ». Le chef de la diplomatie américaine, Condoleezza Rice, a téléphoné au premier ministre, Nouri al-Maliki, pour « s'excuser » et promettre une enquête. Le ministère irakien de l'Intérieur a annoncé la suspension de la licence que Blackwater avait entrepris de renouveler l'été dernier (la dernière avait expiré fin 2005). « Ils ont commis beaucoup d'erreurs qui ont causé d'autres morts, mais celle-ci est la dernière et la plus grave. Ils ne peuvent plus travailler en Irak », a déclaré le général Abdul-Karim Khalaf.
Rien n'est moins sûr, car une disposition adoptée à l'époque de l'autorité d'occupation, « l'ordre n° 17 », soustrait les contractants privés travaillant pour la coalition à la juridiction des tribunaux irakiens. La capacité d'agir du gouvernement se limiterait à l'octroi de licences, mais l'ambassade américaine bénéficie d'un statut d'extraterritorialité. En outre, l'Irak dépend beaucoup des contractants privés pour sa reconstruction. On en compterait au total 182 000 dans le pays : 21 000 Américains, 118 000 Irakiens et 43 000 étrangers, d'après le Pentagone, qui ne distingue pas les gardes de sécurité des autres.
Dans cette nébuleuse, Blackwater occupe une place à part depuis le massacre de Faludja, de sinistre mémoire. En mars 2004, quatre agents de la compagnie sont attaqués, tués et leurs corps brûlés pendus à un pont au-dessus de l'Euphrate, l'un des tournants de la guerre. Peu après, une escouade de mercenaires s'illustre à Nadjaf, résistant aux assauts de l'insurrection jusqu'à l'arrivée de l'US Army. Depuis, la société s'est retrouvée impliquée dans le meurtre, par l'un de ses « privés », ivre, d'un garde irakien la veille de Noël 2006. En mai dernier, des batailles rangées ont opposé Blackwater aux forces irakiennes deux jours de suite à Bagdad.
Fondée en 1997 par Erik Prince, un ancien commando de marine, l'entreprise est installée sur 3 500 hectares à Moyock, un coin perdu de Caroline du Nord, où elle bénéficie de facilités d'entraînement dignes d'une armée professionnelle, y compris une flotte de blindés et une piste d'atterrissage privée pour sa compagnie Presidential Airways. Blackwater aurait 6 000 hommes déployés dans neuf pays, dont un millier en Irak, et disposerait d'une réserve de 21 000 anciens soldats des forces spéciales prêts à s'enrôler. Son vice-président, Cofer Black, a dirigé l'unité antiterroriste de la CIA. Elle bénéficie de contrats en Irak pour au moins 109 millions de dollars par an.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... privee.phpL'État veut structurer le marché de la sécurité privée
Le gouvernement veut mettre de l'ordre sur un marché désorganisé et établir un code de conduite conforme aux recommandations internationales.
Cent milliards de dollars: c'est le montant colossal du marché mondial de la sécurité privée en zones de guerre sur les dix prochaines années. La France ne veut plus en être exclue au profit des géants anglo-saxons. Problème: comment amener la douzaine d'entreprises du secteur à prendre leur part du gâteau? Tel est l'objet du rapport confidentiel que le SGDSN (Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationale) a été chargé de rédiger, en début d'année, à la demande de l'Élysée, et dont nous révélons les grandes lignes. Tout part du même constat dressé dans deux documents établis l'an dernier par le Quai d'Orsay et le ministère de la Défense, que résume un expert: «Si l'on devait externaliser la sécurité de nos installations diplomatiques à l'étranger, 80% du marché iraient aux sociétés militaires privées britanniques ou américaines.»
Les contrats de sécurité des bâtiments de l'Union européenne à travers le monde intéressent également beaucoup Paris, qui entend favoriser «l'émergence de sociétés de sécurité extérieures» (SSE), capables de répondre à cette demande croissante. Sociétés de sécurité extérieures et non plus «sociétés militaires privées», indique un document interne au SGDSN, qui veut «bannir le terme militaire», pour faire oublier les bavures de mercenaires américains en Irak.
Mais comment muscler les firmes hexagonales face aux Anglo-Saxons? C'est le thème du «séminaire fermé», qui réunit ce jeudi à la Maison de la chimie à Paris les principaux acteurs du secteur face au SGDSN, qui doit rendre son rapport définitif en fin d'année à l'Élysée. «Nous sommes sur un marché très concurrentiel où, souvent, de petites structures sans garantie de fonctionnement éthique se tirent dans les pattes», déplore une source officielle. Seuls Géos et Risk and Co ont acquis une certaine taille critique.
Code de conduite
À terme, pour mettre de l'ordre sur ce «marché sauvage», un regroupement entre sociétés paraît inéluctable. Mais, au-delà, il s'agit d'établir «un code de conduite», conforme aux recommandations internationales qui émergent. Tout le monde est d'accord sur les principales fonctions de sécurité, qui vont s'externaliser: la protection de sites, le convoyage terrestre (des camions d'essence en Afghanistan), la sûreté maritime, la formation et l'entraînement. Les sociétés de sécurité sont prêtes également à bannir «le renseignement actif» ou «des actions offensives», comme le leur demande l'État.
Reste à s'entendre sur «un cahier des charges strict» concernant la «moralité (de leurs) dirigeants et des intervenants», et surtout «la relation d'autorité à mettre en œuvre entre les forces armées françaises et les intervenants privés sur un théâtre d'opérations où ils sont engagés conjointement», l'Afghanistan par exemple. Autre point épineux, les conditions d'ouverture du feu, «à limiter aux seuls cas de légitime défense» , selon l'État. Pour codifier les activités de ces sociétés de sécurité redynamisées, certains préconisent une refonte de la loi de 2003 sur le mercenariat. Mais d'autres, au contraire, ne souhaitent pas voir la puissance publique encadrer, de nouveau, leurs activités.
http://www.lemonde.fr/international/art ... _3210.htmlLes sociétés militaires privées françaises veulent opérer plus librement
Elles protègent Areva au Niger, ou les représentations françaises en Libye. Mais les sociétés militaires privées ont moins que jamais la cote en France. Depuis l'élection de François Hollande, le vent a tourné, selon les acteurs du secteur réunis à l'Ecole militaire mardi 28 mai par deux lobbies de la sécurité : le Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégiques (CSFRS), dirigé par Alain Bauer, et le Club des directeurs de sécurité des entreprises, présidé par Alain Juillet.
"Il y a une absence totale de volonté de l'Etat de se saisir du problème", a noté Arnaud Dessenne, un ancien de GEOS qui a fondé Erys Group et qui anime aujourd'hui le Club des entreprises françaises de sécurité à l'international (CEFSI). Pour M. Juillet, "le combat économique va de plus en plus utiliser des moyens militaires. Ce n'est pas parce que Blackwater a dérivé complètement en Irak qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain". Or, regrette-t-il, "nos entreprises à l'extérieur sont obligées de recourir à des étrangers, car la loi sur le mercenariat de 2003 nous interdit de faire travailler des sociétés de sécurité et des assurances françaises".
Sur ce sujet sensible, la précédente majorité avait donné en 2012 le signal d'une "ouverture maîtrisée". Les feux étaient passés au vert pour que les sociétés militaires privées, rebaptisées "entreprises de services de sécurité et de défense" (ESSD), voient leur rôle admis et encadré, depuis le gardiennage de sites à risques...
http://www.fondapol.org/debats/1890/Peut-on privatiser la défense ?
Mercredi, pour la première fois, des hélicoptères privés ont participé au défilé aérien du 14 juillet. Les deux appareils EC120 appartiennent à la société Helidax, une entreprise qui assure la formation des pilotes sous contrat avec le Ministère de la Défense. Alors que l’on comptait un employé civil sous-traitant pour 50 combattants lors de la Guerre du Golfe de 1991, le ratio a atteint un pour 10 lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1996. Selon la Private Security Company Association of Iraq, 30.000 personnes travaillaient en Irak en 2008 | pour 40 sociétés militaires privées, formant ainsi le deuxième contingent de la coalition internationale, après l’armée américaine mais avant l’armée britannique. Depuis quelques années, l’émergence de ces sociétés sous-traitantes incite à s’interroger sur leur rôle, et de façon plus générale pose la question de la privatisation des activités de défense.
Depuis les années 1990, les puissances militaires majeures ont eu recours à des réductions du format de leurs armées, à fin d’optimiser les coûts engendrés dans le cadre de la redéfinition de leur stratégie de défense et de la professionnalisation des troupes. Dans le même temps ont émergé de nouvelles menaces, comme la piraterie, le terrorisme international ou la multiplication de conflits régionaux alors que les dangers aux frontières ont totalement disparus. C’est dans ce contexte que sont apparues des entreprises spécialisées dans les fournitures de services aux armées et de prestations de sécurité en milieu à fort risque. Proposant un éventail très large de services, incluant le renseignement, le conseil tactique ou encore l’assistance opérationnelle tout en rejetant le terme de mercenaire, ces Société Militaire Privées (dénomination anglaise Private Military Company) font, depuis quelques années, couler beaucoup d’encre. Les nombreux scandales et la multiplication des incidents les impliquant posent, outre la controverse autour de leur légitimité à user de la coercition, de nombreuses questions quant à leurs missions, leurs statuts juridiques et les cadres de coopération avec les armées étatiques.
Dans une logique de rationalisation budgétaire, le recours à la sous-traitance permet de recentrer les forces armées sur leurs missions premières, l’assistance et le combat, tout en bénéficiant d’une réduction des charges budgétaires comme les retraites ou les coûts d’entretien et de casernement des troupes. C’est la raison pour laquelle des missions annexes, comme la logistique, la sécurité des sites mais aussi le conseil tactique et l’entraînement des troupes sont confiés par certains gouvernements à des sociétés militaires ou à des sociétés de sécurité privées. Pour les pays aux armées peu qualifiées, c’est un moyen de profiter du savoir-faire de professionnels. C’est la raison pour laquelle la garde nationale saoudienne est entraînée depuis 1975 par le groupe Vinnell (filiale de Northrop Grumann), 120 centres d’entraînement de l’armée de Sa Majesté sont gérés par Landmark Support Service (filiale du groupe Halliburton) moyennant 1 milliard de dollars tandis que le Pentagone a déjà transféré, pour un montant dépassant les 1,4 milliards de dollars, la sécurité des convois militaires, la protection des bases et certaines missions de renseignements en Irak. Le phénomène dépasse la simple sphère d’influence anglo-saxonne puisque la Douma a récemment donné le droit aux entreprises Gazprom et Transneft de lever des armées non gouvernementales afin de protéger leurs infrastructures et leurs gisements. De même, la firme française Secopex, basée à Carcassonne, a obtenu en 2008 de la part des autorités somaliennes un contrat exclusif portant sur la sécurisation des eaux territoriales du pays, menacées par la piraterie ainsi que la formation de la garde présidentielle locale. Le secteur de la sécurité en milieu à risque propose aussi des prestations au secteur privé, comme la sécurité d’installations ou la mise en place de gardes armées à bord de navires de commerce pour assurer leur protection.
Ces entreprises, composées en grande majorité de reconvertis du secteur régalien de la sécurité, anciens militaires, ingénieurs, policiers ou agents de renseignement, agissent pour l’instant en quasi-absence de cadre juridique. De fait, la plupart des Etats se sont dotés de législation réprimant le mercenariat, dont la France avec la loi d’avril 2003 mais celles-ci sont inadaptées pour régir des sociétés commerciales ayant pignon sur rue et ne prenant pas part directement aux combats. Seule exception, les Etats-Unis, où le secteur de l’assistance militaire privée a pris une ampleur considérable. Le recours à des sociétés militaires privées par le gouvernement y est encadré par la Contractor Accountability Bill et l’agence de régulation qu’elle a créée, la Defense Trade Office Control. Cette autorité fournit des licences et veille à l’application de la directive 3020.4 (Contractor Personnel Authorized to Accompany the US Armed Forces) qui fournit un statut spécifique aux employés des SMP et définit leur règle d’engagement au coté des forces armées. Depuis 2007, un amendement de l’Uniform Code of Military Justice voté par le Congrès place les sociétés militaires privées sous juridiction militaire et permet la comparution de leurs employés devant une cour martiale, comme s’ils s’agissaient de militaires professionnels.
Les discussions autour de l’apparition de ce type d’activité entrepreneuriale sont souvent polémiques, certains voulant favoriser leur développement, d’autres souhaitant leur interdiction en arguant du monopole de l’Etat à user de la violence légitime. Hors, face à un secteur d’activités aussi hétérogène qui s’étend de la sécurité à la logistique et dont le développement au niveau international semble assuré par la multiplication de la demande d’assistance militaire privée, il semble indispensable de leur créer un cadre légal, pour prévenir toute dérive, en complément d’un cadre de coopération opérationnelle avec les forces armées. Les prérogatives de ces firmes seraient ainsi définies, limitées et contrôlées par la loi, ce qui éviterait aux établissements français, comme Secopex, de devoir former leur personnel en Europe de l’Est faute d’autorisation pour le faire sur le sol national comme c’est le cas actuellement. L’inertie qui caractérise le débat sur les SMP en France pourrait l’obliger, à moyen terme, à missionner des sociétés anglo-saxonnes pour préserver ses intérêts ou ses ressortissants hors des frontières, faute de partenaire disponible dans l’Hexagone. Dans ce cas, les activités de défense sont non seulement susceptibles d’être privatisées, mais aussi d’être dénationalisées, c’est-à-dire confiées à une entreprise ressortissante d’un autre pays que celui pour le compte duquel elle agit.