La privatisation de la défense

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Le russe
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La privatisation de la défense

Message par Le russe »

j'ai voulu par l'ouverture de ce topic mettre la lumière sur un phénomène qui selon moi pendant les prochaines décennies se généralisera dans le monde du moins le monde occidentale et aura un impact catastrophique sur les équilibres géostratégique et sur les concepts politique.

le processus de privatisation de la défense a déjà été enclenché chez les grandes puissances occidental, et de plus en plus de firmes voient le jour dans les différents segments de ce domaine qui jusqu'à un passé proche été considéré comme stratégique et donc inaccessible pour les opérateurs privés
plusieurs sociétés privés se sont spécialisé dans les renseignements mais pas seulement; les américains ont déjà eu recours a des entreprises militaire privés en temps de guerre notamment dans la guerre d'irak dans laquel les américains ont envoyé plusieurs dizaines de milliers de mercenaires par l’intermédiaire de ses entreprises privées, ils ont en quelque sorte sous traité une grande partie de la guerre en irak.
il faut bien comprendre que pour les américains cela représente l'aboutissement du libéralisme;..... pour résumé dans quelque temps la défense et ses composantes seront "des prestation de service" assimilé aux autres composantes de l'économie et de la finance.

les anglais s'y sont mis eux aussi la grande Bretagne compte déjà plusieurs "agences militaires privés" auxquels ils ont fait appel également en irak ...

les français quand a eux le font plus timidement surement par crainte de leurs opinion public, en parallèle les débats se multiplient au sein de l'union européenne a ce sujet.

http://www.defense.gov/dodreform/drids/drid49.html
Privatization of National Defense is the Best Way to Improve Society
In this series of PolicyMic articles (part 1, part 2 here), I am laying out my argument for the privatization of national defense. Because the thesis of privitazing national defense would be that its benefits would not be separable between parties — and free-loaders could potentially enjoy the benefits of national defense without paying for it — my argument has been met with considerable opposition.

However, I have demonstrated that if national defense were indeed privatized, the risk of a foreign invasion would be less than if national defense remains in the hands of the state. Obviously this is a subjective opinion with which many people disagree. What cannot be argued against is that, in the absence of a foreign invasion, the human condition for society would be drastically improved do to the more efficient allocation of resources under a private defense model.

In this article, I want to address the total privatization of all security and court services. Such a society might be deemed "anarcho-capitalist" or "voluntarist" in nature. The state would not exist at all under such a system. In effect, people would chose the "state" they want to be a "citizen" of by voluntarily paying "taxes" to whatever private rights enforcement agency they subscribe to.

This animated illustration of a speech by economist David Friedman makes the case far more eloquently than I can in a relatively brief period of time:
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... TYkdEU_B4o
Friedman addresses many of the common criticisms of such a system and explains why a voluntary market for law and security produces the most optimal results for society. Friedman goes on to expound on these ideas in the video, The Market for Law - David Friedman

Friedman makes a great case, demonstrating why the political method of law creation leaves consumers with almost no effective means of obtaining the types of legal changes that they would like to see the most, while the voluntary method gives individuals a great deal of choice and power to obtain the type of legal system that they would like to live under.

What we can take away from these ideas is that it is not necessary for coercively imposed taxation to exist in order to have law and order within a society. This idea opens up a line of thinking that our collective consciousness may not have previously even considered as a possibility.

Freedom means being free from coercion. Freedom means being free to live your life without interference. Freedom means the ability to use and retain the fruits of your own labor as you see fit, as long as you aren't violating someone else's property or freedoms in the process. This begs the question, how can a state claim to keep us "free" when its existence is the very antithesis of freedom?
http://www.policymic.com/articles/6520/ ... ve-society
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... 0_Jd_MzGCw
Les mercenaires, second contingent en Irak
a guerre en Irak a vu le grand retour des mercenaires et des armées privées, engagés aux côtés des armées régulières. Appelés pudiquement « contractors », ces soldats privés constituent le deuxième contingent de forces étrangères stationnées en Irak. Leur nombre est difficile à évaluer avec exactitude, mais l'on estime à 120 000 les employés civils servant dans la coalition dirigée par les Américains en Irak.
Les missions des sociétés privées qui les emploient ne sont pas toujours celles de soldats de fortune, loin s'en faut. Les contractors remplacent effectivement les soldats américains dans des missions statiques ou de soutien. Garde de prisonniers, surveillance d'installations ou protection de convois sont souvent des missions sous-traitées en Irak par l'armée américaine. Mais d'autres compagnies s'occupent aussi de logistique, assurant le ravitaillement ou l'alimentation des troupes. Sans qu'il soit possible d'obtenir des chiffres précis, les contractors ont payé un prix élevé depuis 2003. Les estimations portent à quelque 800 mercenaires tués en Irak depuis la chute de Bagdad et plus de 3 000 blessés.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... n_irak.php
L'Irak veut expulser l'armée privée Blackwater
Cette société de sécurité privée américaine est accusée d'avoir ouvert le feu à l'aveuglette en plein Bagdad, provoquant la mort de huit Irakiens.

Mercenaires, soldats de fortune, chiens de guerre… De nombreux termes ont été utilisés pour qualifier les « contractors » de Blackwater USA, l'entreprise de sécurité privée qui assurait, jusqu'à aujourd'hui, la sécurité de la plupart des officiels américains en Irak.
Mais Ryan Crocker, l'actuel ambassadeur des Etats-Unis sur place, va devoir se trouver d'autres gardes du corps. Le gouvernement irakien annonce vouloir carrément mettre dehors ces soldats privés. « Le ministre de l'intérieur a ordonné l'annulation du permis de Blackwater et la société ne peut plus travailler en Irak », a en effet annoncé un porte-parole.
« Opération criminelle »
En cause, un « incident » impliquant un convoi diplomatique américain protégé par Blackwater dans un quartier de Bagdad. Au moins huit Irakiens ont été tués lorsque les gardes de sécurité ont ouvert le feu dans des circonstances qui restent à déterminer. Selon des témoins, les hommes de Blackwater auraient déversé un déluge de balle autour de leur convoi, notamment sur des civils. Le premier ministre Nouri al-Maliki, sur fond de friction avec Washington, a condamné « une opération criminelle menée par une compagnie de sécurité étrangère ».
Blackwater va donc devoir plier armes et bagages, à moins que Condolezza Rice, qui va téléphoner à Maliki pour lui« exprimer ses regrets », arrive du même coup à arranger les choses. Son département d'Etat fait en effet protéger ses membres par 1.395 hommes issus de trois sociétés : Triple Canopy (257 hommes), DynCorp International (151), et, la plus importante, Blackwater, avec 987 individus (744 Américains, 231 personnes d'autres nationalités et 12 Irakiens).
Sans compter les autres employeurs et les personnels non armés (conducteurs, cuisiniers, etc…). Difficile de savoir combien de ces soldats privés arpentent actuellement l'Irak. Les autres gouvernements, les firmes privées, quelques ONG, certains médias, ainsi que des officiels irakiens, emploient aussi ces « personnels de sécurité ». Les estimations, toutes sociétés confondues, font état de 20.000 à 100.000 personnes. Soit le deuxième plus gros contingent après les Etats-Unis.
Chiliens, Sud-Africains, Bosniaques
Tous ces hommes, pour la plupart d'anciens soldats ou policiers venus pour les 650 $ quotidiens qu'offre Blackwater, ont la réputation de nager en eau trouble. Parmi les Bagdadis, ils sont connus pour tirer sur tout ce qui bouge. Un rapport préparé pour le Congrès américain souligne plus pudiquement que ces hommes sont engagés pour protéger une personne ou un bien, et que ceci « a pu conduire à un mépris des sensibilités irakiennes ». Autre reproche régulier adressé aux sociétés de sécurité privées : elles ne sont pas regardantes sur les antécédents de leurs employés. Si la grande majorité sont d'anciens GI's qui rempilent, certaines recrutent aussi des vétérans de l'apartheid sud-africain, de la dictature militaire chilienne ou de la guerre en ex-Yougoslavie.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... kwater.php
Ces mercenaires qui embarrassent l'Amérique en Irak
DANS les rues de Bagdad, ils pourraient passer pour de simples soldats s'il n'y avait l'oreillette, les lunettes de soleil et l'attitude de Rambo. Ils seraient de 20 000 à 30 000 en Irak, mais les agents de sécurité privés forment une armée des ombres qui échappe aux statistiques et, protestent les Irakiens, à tout contrôle.
Ces mercenaires se retrouvent sous les projecteurs avec la dernière bavure d'une des sociétés les plus en vue en Irak : Blackwater USA, chargée de la sécurité de l'ambassadeur américain, Ryan Crocker, et de la plus grande représentation des États-Unis à l'étranger. Dimanche, alors qu'ils escortaient un convoi de diplomates, ces soldats privés ont ouvert le feu après l'explosion de deux voitures piégées sur leur trajet dans l'ouest de Bagdad. Les détails de l'affaire varient selon les sources, mais le bilan s'élève à au moins neuf Irakiens tués et quatorze blessés.
Réponse «défensive»
Blackwater, qui affirme avoir « répondu défensivement à une attaque », ne déplore aucune victime dans ses rangs. Le département d'État, lui, regrette « la perte de vies innocentes ». Le chef de la diplomatie américaine, Condoleezza Rice, a téléphoné au premier ministre, Nouri al-Maliki, pour « s'excuser » et promettre une enquête. Le ministère irakien de l'Intérieur a annoncé la suspension de la licence que Blackwater avait entrepris de renouveler l'été dernier (la dernière avait expiré fin 2005). « Ils ont commis beaucoup d'erreurs qui ont causé d'autres morts, mais celle-ci est la dernière et la plus grave. Ils ne peuvent plus travailler en Irak », a déclaré le général Abdul-Karim Khalaf.
Rien n'est moins sûr, car une disposition adoptée à l'époque de l'autorité d'occupation, « l'ordre n° 17 », soustrait les contractants privés travaillant pour la coalition à la juridiction des tribunaux irakiens. La capacité d'agir du gouvernement se limiterait à l'octroi de licences, mais l'ambassade américaine bénéficie d'un statut d'extraterritorialité. En outre, l'Irak dépend beaucoup des contractants privés pour sa reconstruction. On en compterait au total 182 000 dans le pays : 21 000 Américains, 118 000 Irakiens et 43 000 étrangers, d'après le Pentagone, qui ne distingue pas les gardes de sécurité des autres.
Dans cette nébuleuse, Blackwater occupe une place à part depuis le massacre de Faludja, de sinistre mémoire. En mars 2004, quatre agents de la compagnie sont attaqués, tués et leurs corps brûlés pendus à un pont au-dessus de l'Euphrate, l'un des tournants de la guerre. Peu après, une escouade de mercenaires s'illustre à Nadjaf, résistant aux assauts de l'insurrection jusqu'à l'arrivée de l'US Army. Depuis, la société s'est retrouvée impliquée dans le meurtre, par l'un de ses « privés », ivre, d'un garde irakien la veille de Noël 2006. En mai dernier, des batailles rangées ont opposé Blackwater aux forces irakiennes deux jours de suite à Bagdad.
Fondée en 1997 par Erik Prince, un ancien commando de marine, l'entreprise est installée sur 3 500 hectares à Moyock, un coin perdu de Caroline du Nord, où elle bénéficie de facilités d'entraînement dignes d'une armée professionnelle, y compris une flotte de blindés et une piste d'atterrissage privée pour sa compagnie Presidential Airways. Blackwater aurait 6 000 hommes déployés dans neuf pays, dont un millier en Irak, et disposerait d'une réserve de 21 000 anciens soldats des forces spéciales prêts à s'enrôler. Son vice-président, Cofer Black, a dirigé l'unité antiterroriste de la CIA. Elle bénéficie de contrats en Irak pour au moins 109 millions de dollars par an.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... n_irak.php
L'État veut structurer le marché de la sécurité privée
Le gouvernement veut mettre de l'ordre sur un marché désorganisé et établir un code de conduite conforme aux recommandations internationales.
Cent milliards de dollars: c'est le montant colossal du marché mondial de la sécurité privée en zones de guerre sur les dix prochaines années. La France ne veut plus en être exclue au profit des géants anglo-saxons. Problème: comment amener la douzaine d'entreprises du secteur à prendre leur part du gâteau? Tel est l'objet du rapport confidentiel que le SGDSN (Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationale) a été chargé de rédiger, en début d'année, à la demande de l'Élysée, et dont nous révélons les grandes lignes. Tout part du même constat dressé dans deux documents établis l'an dernier par le Quai d'Orsay et le ministère de la Défense, que résume un expert: «Si l'on devait externaliser la sécurité de nos installations diplomatiques à l'étranger, 80% du marché iraient aux sociétés militaires privées britanniques ou américaines.»
Les contrats de sécurité des bâtiments de l'Union européenne à travers le monde intéressent également beaucoup Paris, qui entend favoriser «l'émergence de sociétés de sécurité extérieures» (SSE), capables de répondre à cette demande croissante. Sociétés de sécurité extérieures et non plus «sociétés militaires privées», indique un document interne au SGDSN, qui veut «bannir le terme militaire», pour faire oublier les bavures de mercenaires américains en Irak.
Mais comment muscler les firmes hexagonales face aux Anglo-Saxons? C'est le thème du «séminaire fermé», qui réunit ce jeudi à la Maison de la chimie à Paris les principaux acteurs du secteur face au SGDSN, qui doit rendre son rapport définitif en fin d'année à l'Élysée. «Nous sommes sur un marché très concurrentiel où, souvent, de petites structures sans garantie de fonctionnement éthique se tirent dans les pattes», déplore une source officielle. Seuls Géos et Risk and Co ont acquis une certaine taille critique.
Code de conduite

À terme, pour mettre de l'ordre sur ce «marché sauvage», un regroupement entre sociétés paraît inéluctable. Mais, au-delà, il s'agit d'établir «un code de conduite», conforme aux recommandations internationales qui émergent. Tout le monde est d'accord sur les principales fonctions de sécurité, qui vont s'externaliser: la protection de sites, le convoyage terrestre (des camions d'essence en Afghanistan), la sûreté maritime, la formation et l'entraînement. Les sociétés de sécurité sont prêtes également à bannir «le renseignement actif» ou «des actions offensives», comme le leur demande l'État.
Reste à s'entendre sur «un cahier des charges strict» concernant la «moralité (de leurs) dirigeants et des intervenants», et surtout «la relation d'autorité à mettre en œuvre entre les forces armées françaises et les intervenants privés sur un théâtre d'opérations où ils sont engagés conjointement», l'Afghanistan par exemple. Autre point épineux, les conditions d'ouverture du feu, «à limiter aux seuls cas de légitime défense» , selon l'État. Pour codifier les activités de ces sociétés de sécurité redynamisées, certains préconisent une refonte de la loi de 2003 sur le mercenariat. Mais d'autres, au contraire, ne souhaitent pas voir la puissance publique encadrer, de nouveau, leurs activités.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... privee.php
Les sociétés militaires privées françaises veulent opérer plus librement
Elles protègent Areva au Niger, ou les représentations françaises en Libye. Mais les sociétés militaires privées ont moins que jamais la cote en France. Depuis l'élection de François Hollande, le vent a tourné, selon les acteurs du secteur réunis à l'Ecole militaire mardi 28 mai par deux lobbies de la sécurité : le Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégiques (CSFRS), dirigé par Alain Bauer, et le Club des directeurs de sécurité des entreprises, présidé par Alain Juillet.

"Il y a une absence totale de volonté de l'Etat de se saisir du problème", a noté Arnaud Dessenne, un ancien de GEOS qui a fondé Erys Group et qui anime aujourd'hui le Club des entreprises françaises de sécurité à l'international (CEFSI). Pour M. Juillet, "le combat économique va de plus en plus utiliser des moyens militaires. Ce n'est pas parce que Blackwater a dérivé complètement en Irak qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain". Or, regrette-t-il, "nos entreprises à l'extérieur sont obligées de recourir à des étrangers, car la loi sur le mercenariat de 2003 nous interdit de faire travailler des sociétés de sécurité et des assurances françaises".

Sur ce sujet sensible, la précédente majorité avait donné en 2012 le signal d'une "ouverture maîtrisée". Les feux étaient passés au vert pour que les sociétés militaires privées, rebaptisées "entreprises de services de sécurité et de défense" (ESSD), voient leur rôle admis et encadré, depuis le gardiennage de sites à risques...
http://www.lemonde.fr/international/art ... _3210.html
Peut-on privatiser la défense ?
Mercredi, pour la première fois, des hélicoptères privés ont participé au défilé aérien du 14 juillet. Les deux appareils EC120 appartiennent à la société Helidax, une entreprise qui assure la formation des pilotes sous contrat avec le Ministère de la Défense. Alors que l’on comptait un employé civil sous-traitant pour 50 combattants lors de la Guerre du Golfe de 1991, le ratio a atteint un pour 10 lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1996. Selon la Private Security Company Association of Iraq, 30.000 personnes travaillaient en Irak en 2008 | pour 40 sociétés militaires privées, formant ainsi le deuxième contingent de la coalition internationale, après l’armée américaine mais avant l’armée britannique. Depuis quelques années, l’émergence de ces sociétés sous-traitantes incite à s’interroger sur leur rôle, et de façon plus générale pose la question de la privatisation des activités de défense.
Depuis les années 1990, les puissances militaires majeures ont eu recours à des réductions du format de leurs armées, à fin d’optimiser les coûts engendrés dans le cadre de la redéfinition de leur stratégie de défense et de la professionnalisation des troupes. Dans le même temps ont émergé de nouvelles menaces, comme la piraterie, le terrorisme international ou la multiplication de conflits régionaux alors que les dangers aux frontières ont totalement disparus. C’est dans ce contexte que sont apparues des entreprises spécialisées dans les fournitures de services aux armées et de prestations de sécurité en milieu à fort risque. Proposant un éventail très large de services, incluant le renseignement, le conseil tactique ou encore l’assistance opérationnelle tout en rejetant le terme de mercenaire, ces Société Militaire Privées (dénomination anglaise Private Military Company) font, depuis quelques années, couler beaucoup d’encre. Les nombreux scandales et la multiplication des incidents les impliquant posent, outre la controverse autour de leur légitimité à user de la coercition, de nombreuses questions quant à leurs missions, leurs statuts juridiques et les cadres de coopération avec les armées étatiques.
Dans une logique de rationalisation budgétaire, le recours à la sous-traitance permet de recentrer les forces armées sur leurs missions premières, l’assistance et le combat, tout en bénéficiant d’une réduction des charges budgétaires comme les retraites ou les coûts d’entretien et de casernement des troupes. C’est la raison pour laquelle des missions annexes, comme la logistique, la sécurité des sites mais aussi le conseil tactique et l’entraînement des troupes sont confiés par certains gouvernements à des sociétés militaires ou à des sociétés de sécurité privées. Pour les pays aux armées peu qualifiées, c’est un moyen de profiter du savoir-faire de professionnels. C’est la raison pour laquelle la garde nationale saoudienne est entraînée depuis 1975 par le groupe Vinnell (filiale de Northrop Grumann), 120 centres d’entraînement de l’armée de Sa Majesté sont gérés par Landmark Support Service (filiale du groupe Halliburton) moyennant 1 milliard de dollars tandis que le Pentagone a déjà transféré, pour un montant dépassant les 1,4 milliards de dollars, la sécurité des convois militaires, la protection des bases et certaines missions de renseignements en Irak. Le phénomène dépasse la simple sphère d’influence anglo-saxonne puisque la Douma a récemment donné le droit aux entreprises Gazprom et Transneft de lever des armées non gouvernementales afin de protéger leurs infrastructures et leurs gisements. De même, la firme française Secopex, basée à Carcassonne, a obtenu en 2008 de la part des autorités somaliennes un contrat exclusif portant sur la sécurisation des eaux territoriales du pays, menacées par la piraterie ainsi que la formation de la garde présidentielle locale. Le secteur de la sécurité en milieu à risque propose aussi des prestations au secteur privé, comme la sécurité d’installations ou la mise en place de gardes armées à bord de navires de commerce pour assurer leur protection.
Ces entreprises, composées en grande majorité de reconvertis du secteur régalien de la sécurité, anciens militaires, ingénieurs, policiers ou agents de renseignement, agissent pour l’instant en quasi-absence de cadre juridique. De fait, la plupart des Etats se sont dotés de législation réprimant le mercenariat, dont la France avec la loi d’avril 2003 mais celles-ci sont inadaptées pour régir des sociétés commerciales ayant pignon sur rue et ne prenant pas part directement aux combats. Seule exception, les Etats-Unis, où le secteur de l’assistance militaire privée a pris une ampleur considérable. Le recours à des sociétés militaires privées par le gouvernement y est encadré par la Contractor Accountability Bill et l’agence de régulation qu’elle a créée, la Defense Trade Office Control. Cette autorité fournit des licences et veille à l’application de la directive 3020.4 (Contractor Personnel Authorized to Accompany the US Armed Forces) qui fournit un statut spécifique aux employés des SMP et définit leur règle d’engagement au coté des forces armées. Depuis 2007, un amendement de l’Uniform Code of Military Justice voté par le Congrès place les sociétés militaires privées sous juridiction militaire et permet la comparution de leurs employés devant une cour martiale, comme s’ils s’agissaient de militaires professionnels.
Les discussions autour de l’apparition de ce type d’activité entrepreneuriale sont souvent polémiques, certains voulant favoriser leur développement, d’autres souhaitant leur interdiction en arguant du monopole de l’Etat à user de la violence légitime. Hors, face à un secteur d’activités aussi hétérogène qui s’étend de la sécurité à la logistique et dont le développement au niveau international semble assuré par la multiplication de la demande d’assistance militaire privée, il semble indispensable de leur créer un cadre légal, pour prévenir toute dérive, en complément d’un cadre de coopération opérationnelle avec les forces armées. Les prérogatives de ces firmes seraient ainsi définies, limitées et contrôlées par la loi, ce qui éviterait aux établissements français, comme Secopex, de devoir former leur personnel en Europe de l’Est faute d’autorisation pour le faire sur le sol national comme c’est le cas actuellement. L’inertie qui caractérise le débat sur les SMP en France pourrait l’obliger, à moyen terme, à missionner des sociétés anglo-saxonnes pour préserver ses intérêts ou ses ressortissants hors des frontières, faute de partenaire disponible dans l’Hexagone. Dans ce cas, les activités de défense sont non seulement susceptibles d’être privatisées, mais aussi d’être dénationalisées, c’est-à-dire confiées à une entreprise ressortissante d’un autre pays que celui pour le compte duquel elle agit.
http://www.fondapol.org/debats/1890/
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geronimo
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Re: La privatisation de la défense

Message par geronimo »

Tres intéressant comme sujet de réflexion cette en se moment la sécurité est donnée au civil,vous dite dans votre article la defense est donnée aux civils,quand on dit defense c'est large ,une question qui se pose d'elle même,ces civils peuvent protège :army4: un pays??
Je sais qur ce sujet vas intéressé pas mal de membre de notre forum
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Le russe
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Re: La privatisation de la défense

Message par Le russe »

quand je parle de défense c'est vraiment tout les segments de la défende qui sont de plus en plus touché par cette privatisation avec le temps et la tendance fait pensé que ça risque de se généralisé.
prenant exemple de blackwater cette entreprise a une véritable armée privé avec des milliers de troupes des hélicoptères des avions de projections leurs propres moyens de transmission .....ect

par contre on ne peux pas vraiment parlé de défense légué aux civils, parce que même si ces sociétés sont de droit privé dans l'aspect juridique elles ne sont pas vraiment civile la plus grande parti de leurs patron et gestionnaire sont soit des retraités de l'armée ou bien des hauts responsables de services de sécurité et même au sein de leurs troupes ils recrutent essentiellement d'anciens militaires

j'avais parlé plus haut de libéralisme du marché de la défense.....
je vais un peu caricaturé la chose mais c'est a peu prêt ça... imagine les travaux public le maître d'oeuvre met en place un appel d'offre avec un cahier des charges, plusieurs entreprises soumissionnent a l'appel d'offre, l'entreprise la plus spécialisé pour les besoins du projet en question est celle qui est la mieux placé pour faire la meilleur offre est donc remporté l'appel d'offre; c'est la même chose dans notre sujet sauf que ça ne concerne pas les travaux public mais les guerres, ce marché est en ce moment estimé aux environs de 100 milliards de dollars par an

blackwater a elle seul comptabilise un chiffre d'affaires annuel de 4 milliards de dollars ...
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Re: La privatisation de la défense

Message par Le russe »

Blackwater, l’ascension de l’armée privée la plus puissante du monde
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Blackwater : pour les Irakiens, ce nom en est venu à symboliser toute leur colère contre l’occupation américaine consécutive à l’invasion de mars-avril 2003. Des mercenaires au comportement décalé qui ne peuvent être jugés pour leurs actes, aussi criminels et hors-la-loi soient-ils. Pourtant, la société qui porte ce nom, un véritable empire, n’était guère connue du grand public avant la mort de 4 de ses membres à Falloujah en 2004, et surtout le massacre de la place Nisour en 2007 à Bagdad, qui a véritablement mis sous les feux de la rampe cette entreprise, tout en posant la question de sa présence en Irak et de sa justification. Jeremy Scahill dresse ici un véritable réquisitoire contre cette société qui navigue en eaux troubles, à l’image de sa dénomination -aujourd’hui modifiée d’ailleurs, puisque Blackwater est devenue Xe le 13 février 2009.

- l’incident de la plase Nisour à Bagdad, le 16 septembre 2007,où un convoi de 4 véhicules de la société Blackwater a ouvert le feu sur la foule, tuant 17 Irakiens et en blessant plus d’une vingtaine, a constitué un tournant dans le sens où Blackwater n’est plus, alors, épargnée par son statut de contributeur à la sécurité en Irak. D’autres incidents du même genre avaient déjà impliqué Blackwater, mais tous avaient été réglés en sous-main ou classés. Pourtant, en dépit des protestations véhémentes du gouvernement irakien, Blackwater continue ses missions en Irak, tout simplement parce que l’armée américaine et les Etats-Unis en sont arrivés à un point où le recours aux mercenaires est devenu indispensable et nécessaire, quel que soit le prix à payer. Eric Prince, le fondateur de Blackwater, n’a pas à répondre des exactions de ses employés ; l’enquête américaine sur place est manifestement bâclée, et tout est fait pour étouffer un incident qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’engagement américain en Irak. Blackwater, quant à elle, contre-attaque par une intense campagne de propagande en sa faveur : elle est renommée Blackwater Worldwide. Blackwater est bien le symbole de la révolution des affaires militaires conçue sous l’administration Bush, une externalisation massive des opérations de l’armée américaine, à tel point qu’à l’été 2007, on trouve semble-t-il plus de contractuels privés (180 000) que de soldats réguliers (160 000) en Irak (même si les chiffres sont difficiles à obtenir pour la première catégorie au moins). Le processus avait cependant commencé sous les mandats de Bill Clinton et même à partir de la première guerre du Golfe (1991).

- cette privatisation des affaires militaires s’est accélérée après les attentats du 11 septembre 2001et la réaction de l’administration Bush aux attentats. Dick Cheney avait été un des grands promoteurs des débuts de cette méthode au moment de la guerre du Golfe et lors des conflits dans les Balkans (formation de troupes croates pour lutter contre les Serbes par exemple). La société qui en a le plus bénéficié est Blackwater, au départ petite entreprise de sécurité installée à Moyock, en Caroline du Nord, dans une zone marécageuse (d’où son nom). L’entreprise est dirigée par Eric Prince, un multimillionaire chrétien qui n’a jamais caché ses sympathies pour le camp républicain et pour un fondamentalisme chrétien parfois à la limite de l’extrême-droite. Le principal succès initial de Blackwater est d’obtenir le contrat pour la protection de Paul Bremer, le premier super-gouverneur irakien après la campagne de 2003, lequel, à la fin de son mandat, fait publier le 28 juin 2004 le fameux Ordre 17, qui garantit l’immunité totale aux compagnies de sécurité comme Blackwater engagées en Irak. Une guerre qui a justement provoqué l’ascension de telles compagnies en raison des limites mêmes de l’armée américaine face aux multiples théâtres d’opérations : politiquement et économiquement, embaucher des mercenaires est bien plus facile. Même si Eric Prince et le milieu dans lequel il évolue sont caractérisés par une idéologie de suprématie chrétienne. C’est le lynchage de 4 contractuels de Blackwater à Falloujah le 31 mars 2004 qui, paradoxalement, en propulsant la compagnie sur le devant de la scène médiatique, fait sa fortune tout en dévoilant en plein jour l’importance de ces "mercenaires", dont on taisait le nom jusque là, dans la campagne irakienne des Etats-Unis.

- Blackwater se résume en un nom, celui de son fondateur, Eric PrinceHéritier d’une dynastie industrielle bâtie par un self-made-man dans le Michigan, financier des causes républicaines (plus de 100 000 dollars pour la première campagne présidentielle de G.W. Bush) et d’extrême-droite comme le Conseil de Recherche sur la Famille animé par des évangélistes ultra-conservateurs, Eric Prince a lui-même opté en 1992 pour le candidat d’extrême-droite Pat Buchanan face à Bush père. Prince passe ensuite 4 années comme commando SEAL dans l’US Navy, avant de revenir aux affaires familiales après la mort de son père. La vente de l’empire paternel permet au jeune homme de se retrouver milliardaire ; sa conversion au catholicisme ne le détourne pas de la tradition familiale et il injecte son argent dans les organisations de la droite catholique extrémiste : Catholic Answers, par exemple, une organisation fondamentaliste basée à San Diego. Prince est également présent dans le Conseil Secret de la Politique Nationale, une organisation de conservateurs fondée en 1981 qui cherche à définir les orientations futures du pays (on y trouve par exemple le président de la NRA, l’organisation militant pour le port des armes à feu). Il est aussi très lié avec des nombreuses personnalités de l’administration Bush -Dick Cheney ou Donald Rumsfeld. Prince finance aussi le programme Prison Fellowship, une association qui veut réformer les prisons américaines par la foi. Prince a contribué également au programme Evangéliques et Catholiques Ensemble (ECT), consacrant l’ascension des théocons (théo-conservateurs, conservateurs religieux) et leur unification ce qui permit notamment l’élection de G.W. Bush à la présidence. Il a aussi offert plus de 200 000 dollars à l’Institut Haggai d’Atlanta, qui se vante d’avoir formé plus de 60 000 missionnaires évangéliques destinés à aller prêcher la bonne parole dans les pays sous-développés. Avec les attentats du 11 septembre, la carrière de Prince allait connaître un formidable coup d’accélérateur.

- si Prince tend aujourd’hui à considérer Blackwater comme la 5ème branche de l’armée américaine (!), les débuts n’en furent pas moins modestes.. C’est Al Clark, l’un des formateurs SEAL de Prince, qui avait eu l’idée d’une entreprise bâtissant un site spécialement dédié à l’entraînement des forces de sécurité. A ce moment-là, vers 1993, l’âge d’or des républicains est terminé après la défaite de Clinton. Certains ultra-conservateurs posent même la question d’une confrontation brutale avec le pouvoir, position très disputée dans le camp républicain lui-même. C’est dans ce contexte que Prince acquiert une immense étendue de terrain en Caroline du Nord, près d’un immense marécage, le Great Dismal Swamp. L’immense complexe de Moyock commence alors à accueillir des compétitions de tir et enchaîne les séances d’entraînement. Deux événements, en 1999, accroient son audience : en avril, deux lycéens ouvrent le feu dans un lycée de Littleton, au Colorado : c’est le fameux massacre de Columbine. En septembre, Moyock accueille un concours de tirs dédié à 400 personnels du SWAT, les forces spéciales de la police urbaine. Clark, en désaccord avec la politique de Prince, qui vise à recevoir le plus grand nombre de personnes aux dépens d’un certain élitisme dans la formation, jette l’éponge. Après l’attentat contre le destroyer USS Cole en octobre 2000, Blackwater décroche un contrat avec l’US Navy. Mais c’est le 11 septembre 2001 qui va marquer l’ascension de la firme dans le marché de la sécurité. Blackwater est alors sollicitée par plusieurs départements des administrations de sécurité américaine ; le directeur exécutif de la CIA, Krongard, donne un coup de pouce à l’entreprise. En mars 2003, après l’invasion de l’Irak, Blackwater décroche le contrat pour la protection du premier gouverneur du pays, Paul Bremer. L’épopée des mercenaires en Irak commence.

- Bremer, comme Prince, est un catholique reconverti respecté par les évangélistes et les néo-conservateurs.Il a été le bras droit de Kissinger, puis d’Alexander Haig sous Reagan. Il travaille ensuite dans une société d’assurances, dont 295 employés sur les 1 700 présents meurent dans l’effondrement des tours du World Trade Center. Sa nomination à la tête de la reconstruction de l’Irak est très contestée. Bremer mit pour ainsi dire le pays en coupe réglée, procédant au licenciement de tous les militaires irakiens (plus de 400 000) et d’une bonne partie des cadres civils, qui vont en grande partie rejoindre les rangs de la résistance. Influencé par l’idéologie religieuse qui anime aussi Prince, il utilise l’Irak comme tremplin pour les activités des multinationales américaines aux dépens des locaux. C’est cet homme que Blackwater doit protéger à partir d’août 2003. A ce moment-là les attaques contre les forces américaines vont crescendo. Bremer lui-même est pris sou le feu d’un IED (engin explosif improvisé) et de tirs d’AK-47 lors d’un déplacement, en décembre. A la fin du mandat de Bremer, en mai 2004, on compte déjà plus de 20 000 contractuels privés de sécurité en Irak. Les salaires alléchants des entreprises comme Blackwater attirent tous les anciens des forces spéciales et des troupes d’élite américaines, mais aussi des personnes moins recommandables comme les mercenaires sud-africains. La société britannique Erynnis se construit en moins d’un an une armée privée de 14 000 hommes, dont certains Irakiens. Mais on ne parle pas encore de mercenaires à ce moment-là ; beaucoup d’Irakiens pensent que ces hommes sont des agents de la CIA, voire du Mossad israëlien. L’incident de Falloujah va permettre à Blackwater d’accroître encore son emprise sur un marché devenu des plus exponentiels.

- le 30 mars 2004, 4 contractuels de Blackwater imprudemment aventurés dans la ville de Falloujah sont tués et mis en pièces par la foule qui suspend deux des cadavres sur un pont de la ville. Falloujah connaît alors une situation très tendue depuis la fin de l’invasion en avril 2003. Pour ajouter à la tension, les Israëliens viennent alors d’abattre le chef spirituel du Hamas, le cheikh Yassin. Le gouvernement américain cherche alors à biaiser en parlant de contractuels civils, mais finalement, la réalité du mercenariat sera bien mise à jour. L’événement rappelle de mauvais souvenirs aux médias et aux dirigeants américains, qui font le parallèle avec le désastre de Mogadischio en 1993, qui avait entraîné le retrait américain de Somalie. Mais cette fois, l’administration Bush ne veut pas céder : les Marines reçoivent l’ordre de nettoyer Falloujah, après une étude du terrain réalisée par Jim Steele, ancien colonel des Marines qui avaient formé les milices contre les marxistes du Salvador pendant les années 80.

- au même moment, Blackwater se retrouve impliquée dans un autre incident, à Nadjaf une des villes saintes du chiisme, le 4 avril 2004. Moqtada al-Sadr est alors devenue l’une des cibles des Américains en Irak, qui craignent le pouvoir de ce manieur de foules. Il peut compter alors sur 10 000 hommes dans tout le pays. Bremer décide de faire arrêter l’un de ses lieutenants le 3 avril. Le lendemain, à l’appel d’al-Sadr, une foule importante se dirige sur Kufa, puis à Nadjaf. Elle approche du quartier-général des forces d’occupation, où se trouvent seulement quelques Marines, des soldats salvadoriens et 8 contractuels de Blackwater. Ces derniers, réfugiés sur le toit du bâtiment, dirigent le tir qui s’abat sur les Irakiens en contrebas. Le nombre des victimes demeure difficile à établir, mais certaines sources parlent de 20 à 30 morts et plus de 200 blessés. Pour les chiites, c’est le signal de l’insurrection.

- le même jour, les Marines se lancent à l’assaut de Falloujah appuyés par les chars, les hélicoptères et l’aviation. L’opération Vigilant Resolve est parfois présentée comme une mission de représailles après le meurtre des contractuels de Blackwater. Les combats, très violents, font beaucoup de victimes chez les civils -280 morts et 400 blessés au moins. Une deuxième offensive suivra en novembre. Au total 700 frappes aériennes seront dirigées sur Falloujah, 18 000 des 39 000 bâtiments de la ville seront détruits.

- Prince déploie alors un ensemble de lobbyistes pour défendre la cause de Blackwater aux Etats-Unis Parmi eux Paul Behrends, membre influent du Alexander Strategy Group. Prince et Behrends ont été membres de Liberté chrétienne internationale, une organisation de missionnaires évangélistes regroupant des anciens de l’administration Reagan, et qui appuie la politique de Bush contre le terrorisme. Pourtant, des démocrates commencent à poser des questions sur les activités de Blackwater. Cela n’empêche pas Prince d’agrandir le complexe de Moyock, qui passe de 2 700 à 6 400 m². Une conférence accueille David Grossman, auteur de L’Acte de tuer, et qui annonce alors : "Les méchants arrivent avec des fusils et des armures ! En un seul jour, ils anéantiront notre mode de vie !". En Irak, les contractuels deviennent la cible des attentats et des enlèvements. Malgré cela, de nombreuses sociétés emboîtent le pas à Blackwater. L’armée américaine, en sous-traitant des tâches au départ non-combattantes mais progressivement de plus en plus combattantes, crée un appel d’air. Le scandale d’Abu Ghraib en avril 2004, où auraient été impliqués quelques membres de Blackwater, n’altère pas les capacités de l’entreprise qui, en plus de proposer des salaires largement supérieurs à ceux des forces régulières, n’hésitent pas à surfacturer ses services. Une entreprise britannique, Aegis, fondée par Tim Spicer, un ancien des SAS, est alors violemment prise à partie : Spicer, en effet, a précédemment dirigé la société Sandline qui s’est faite remarquer par son intervention musclée en Sierra Leone pendant la guerre civile. En 2006, on trouve ainsi plus de 21 000 contractuels britanniques en Irak. En juin 2004, un convoi de Blackwater comprenant des Américains et des Polonais, ancien de l’unité anti-terroriste GROM, est attaqué sur la route entre la Zone Verte et l’aéroport, et plusieurs mercenaires sont tués. Lorsque Paul Bremer quitte l’Irak fin juin 2004, la situation s’est dégradée à un point tel que son escorte comprend 17 véhicules Humvee, trois hélicoptères de Blackwater avec des tireurs d’élite, 2 hélicoptères Apache et des chasseurs-bombardiers F-16.
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http://www.agoravox.fr/actualites/inter ... rmee-60033
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Re: La privatisation de la défense

Message par Le russe »

Black Water a entraîné 800 Syriens armés en Jordanie
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La société militaire américaine privée Black Water, qui s'est fait une mauvaise réputation en Irak par ses crimes, a entraîné 800 Syriens armés en Jordanie, a dévoilé une source jordanienne informée.

Les membres entraînés dans des centres de formations sur les territoires jordaniens ont été transportés vers la région de Deraa, à l'exception de 25 armés syriens avec lesquels le contact a été perdu et dont leur lieu est inconnu, a-t-elle ajouté.

Les affrontements des deux derniers jours à la frontière entre la Syrie et la Jordanie ont eu lieu suite à la découverte de cachettes de certains membres armés par l'armée syrienne, selon la source.

Les employés de la compagnie militaire privée employée par le département d'Etat américain en Irak, Blackwater, sont accusés d'avoir tué 17 civils irakiens et blessé une vingtaine au Nisoor Square de Bagdad en Irak, le 16 septembre 2007, causant une rupture de contrat qui ne cessera réellement qu'en 2009. De son côté, Bagdad accuse Blackwater de «massacre délibéré» au sujet de la fusillade de 2007.

Un rapport accablant du Congrès américain indiquait que Blackwater a été impliquée dans 195 incidents armés en Irak depuis 2005. Dans 84% des cas, ses agents auraient tiré les premiers : les employés de Blackwater, entre 2005 et 2007, ont tiré près de 195 fois sur les Irakiens. La commission a également estimé que les services de Blackwater avaient été facturés à un milliard de dollars entre 2004 et 2009 pour pourvoir des services de sécurités au personnel du département d'Etat.
http://french.alahednews.com.lb/essayde ... fBjv9LrySo
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Re: La privatisation de la défense

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les français quand a eux le font plus timidement surement par crainte de leurs opinion public, en parallèle les débats se multiplient au sein de l'union européenne a ce sujet.
peut on dire que la légion &trangère est en quelque sorte le canada dry du mercenariat privée il lui ressemble il a des similitudes peut avoir les memes missions ses membres peuvent venir des quatres coins du monde tout en gardant si ils veulent leur nationalité et bien d autres similitudes .
pendant un temps des paumées assassins de toutes sortes rejoignaient la légions de mercenaires pour se faire une virginité .
je pense que la france avant beaucoup de pays a su profiter des mercenaires venant du monde entier sauf que c est public

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Re: La privatisation de la défense

Message par aucun signal »

« EuroGendFor » – l’armée privée de l’UE, prête au départ pour la Grèce
Voir en ligne : Qu’est-ce qui se cache derrière Eurogendfor et son droit d’occupation ?
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« EuroGendFor » – l’armée privée de l’UE, prête au départ pour la Grèce

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2445
"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
Qu’est-ce qui se cache derrière Eurogendfor et son droit d’occupation ?
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article577
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Re: La privatisation de la défense

Message par Le russe »

aucun signal a écrit :
les français quand a eux le font plus timidement surement par crainte de leurs opinion public, en parallèle les débats se multiplient au sein de l'union européenne a ce sujet.
peut on dire que la légion &trangère est en quelque sorte le canada dry du mercenariat privée il lui ressemble il a des similitudes peut avoir les memes missions ses membres peuvent venir des quatres coins du monde tout en gardant si ils veulent leur nationalité et bien d autres similitudes .
pendant un temps des paumées assassins de toutes sortes rejoignaient la légions de mercenaires pour se faire une virginité .
je pense que la france avant beaucoup de pays a su profiter des mercenaires venant du monde entier sauf que c est public
c'est vrai qu'il y'a des similitudes entres les deux, mais la différence selon moi réside dans le fait que la légion étrangère en france est géré par l'état major français qui est donc responsable de leurs agissements alors que ses sociétés de défense sont géré comme le sont des entreprises dans d'autres secteurs .. des conseils d'administration ou autre elle sont donc plus libre elle peuvent accepté de s'engagé n'importe ou pour n'importe qui pourvu qu'il y'a le feu vert de la part du pentagon ...
en 2012 le Qatar voulait loué les services de blackwater pour s'engagé en syrie, le roi de jordanie a fait appel a eux pour entraîné ses troupes d'élite
et ces sociétés font en quelque sorte ce que officiellement leurs gouvernement ne fait pas comme entraîné des djihadistes en jordanie pour les envoyé en syrie ...
ces gens n'ont ni foie ni lois tant qu'ils sont payé ils foutent tout est n'importe quoi "des prostitués de la guerre"
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Re: La privatisation de la défense

Message par aucun signal »

Academi (ex-Blackwater) racheté par Monsanto
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Academi (ex-Blackwater), la plus puissante armée privée du monde, indique avoir été cédé, sans indiquer ni le nom de l’acquéreur, ni le montant de la vente.

Selon SouthWeb.org, c’est la multinationale de biotechnologies Monsanto qui est l’heureux acquéreur [1].

Créé en 1901, Monsanto a débuté en fabriquant la saccharine utilisée par Coca-Cola. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fournit l’uranium du projet Manhattan, puis durant la guerre du Vietnam, un puissant herbicide pour défolier la jungle, l’Agent orange. Depuis une trentaine d’années, Monsanto est devenu le leader mondial des organismes génétiquement modifiés. Avec un chiffre d’affaire annuel de 13,5 milliards de dollars, il est la 206e multinationale US.

Academi été créé par Erik Prince en 1997 sous le nom Blackwater Worldwide. La société, dont certains dirigeants sont liés à des Églises évangéliques financées par le Pentagone, a joué en Afghanistan et en Irak un rôle comparable à celui de l’Ordre de Malte durant la guerre du Nicaragua. Elle est présidée par Billy Joe (Red) McCombs (347e fortune des USA), John Aschcroft (ancien Attorney general des États-Unis) et l’amiral Bobby R. Inman (ancien directeur de la National Security Agency et directeur adjoint de la CIA). Academi, qui travaille principalement pour le gouvernement US, a participé à la bataille de Tripoli (Libye) et recrute actuellement des combattants pour faire le jihad en Syrie.

La croissance de Blackwater doit beaucoup au projet de privatisation des armées US défendu par l’ex-secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld. Cependant cette politique ayant été un échec et les restrictions budgétaires aidant, Academi ne se voit plus confier par Washington que des contrats de gardiennage ou d’escorte sur des théâtres d’opération et des opérations secrètes « non-revendiquées ». Sa réputation lui a également permis d’obtenir des contrats de mercenariat de petits États, notamment dans le Golfe persique.

Selon SouthWeb, la vente d’Academi correspond à l’entrée de la Bill and Melinda Gates Foundation au capital de Monsanto. Créée par le fondateur de Microsoft et le spéculateur Warren Buffet (les deux premières fortunes des États-Unis), c’est la plus importante fondation « philanthropique » au monde. Elle a notamment lancé, avec la fondation Rockfeller, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui vise à étendre l’usage des semences Monsanto sur le continent noir.
http://www.voltairenet.org/article179606.html

60b
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Re: La privatisation de la défense

Message par 60b »

[quote="aucun signal"
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« EuroGendFor » – l’armée privée de l’UE, prête au départ pour la Grèce


Ces 4 photos représente des soldats de l'eurocorp. Rien a voir avec une quelconque armée privée.

aucun signal
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Re: La privatisation de la défense

Message par aucun signal »

oui c est vrai 60 b

mais il faut gratter en dessous et tu verras ce qu ils peuvent représenter en lisant ce court texte on peut avoir une idée précise des dérives vers le militaires que ce corps de police puisse etre amené a faire

Qu’est-ce qui se cache derrière Eurogendfor et son droit d’occupation ?
TROUPE SECRETE DE L’UE D’INTERVENTION CONTRE LES PEUPLES
A propos d’armées secrètes ou de troupes d’intervention policière secrètes. Elles existent depuis longtemps dans l’UE, mais peu de gens le savent.

La troupe policière de l’UE existe depuis longtemps – et elle dispose de larges pouvoirs ! Actuellement, c’est une « troupe d’intervention spéciale » forte de 3000 hommes ( !) sous le sigle difficile à prononcer « Eurogend­for » (European Gendarmerie Force/troupes de police européennes). Le commandement se trouve à Vincenza en Italie, loin du siège de l’UE !

Ce corps de police a été créé à l’initia­tive de l’ancienne ministre de la Défense française Michèle Alliot-Marie, pour réprimer à l’avenir plus facilement les manifestations qui dégénèrent toujours à nouveau dans les villes françaises.

Le grand problème est le suivant : Eurogend­for va à l’avenir réduire au niveau européen le droit national et la souveraineté natio­nale des Etats-membres de l’UE ! Un « conseil de guerre », qui se compose des ministères de la Défense et de la Sécurité des pays de l’UE participant à l’Eurogendfor et du pays concerné, décidera de l’intervention dans un Etat-membre de l’UE – voilà comment est réglementée la nouvelle troupe policière de l’UE dans le « document constitutif » dé­nommé Accord de Velsen (NL).
Cela représente pour les observateurs un droit d’occupation par l’UE.
Car, si une intervention à l’intérieur d’un pays « ami », membre de l’UE, est une fois décidée, tous les bâtiments et zones occupés par des unités d’Eurogendfor, jouissent de l’immu­nité et ne sont plus accessibles pour les autorités du pays concerné. En fait, il s’agit d’un droit d’occupation par l’UE. Mais il y a pire : l’Eurogendfor ne dispose pas seulement dans le cas particulier de compétences policières mais aussi de compétences qu’ont les ser­vices secrets et elle a le devoir de réinstaller l’ordre et le calme dans la zone d’intervention concernée en collaboration étroite avec l’armée ( !). En cas de besoin, les troupes doivent avoir à disposition toutes les autorisations et tous les moyens pour remplir leur mandat.

Eurogendfor résout divers problèmes pour les gouvernements européens. A l’avenir, ils pourront, lors de troubles sociaux ou de manifestations majeures de longue durée, utiliser des armes à feu contre leurs populations, mettre des zones entières sous quarantaine militaire et retirer les meneurs de la circulation sans avoir à engager leurs propres forces militaires ou policières qui pourraient éventuellement se solidariser avec les manifestants. L’Eurogendfor de son côté, ne pourra pas être poursuivi en justice grâce à ses autorisations exceptionnelles, civiles et militaires.
Notons que ce n’est que grâce au Traité de Lisbonne – qui n’est rien d’autre que l’ancienne « Constitution européenne » controversée sous un nouveau titre – qu’une telle situation incroyable à pu être instaurée. Grâce au jugement du Tribunal constitutionnel su­prême, les politiques allemands, qui ont soutenu ce traité douteux à la quasi-unanimité au Bundestag, auront à l’avenir le droit d’être entendus. Un homme politique allemand, ramené à la réalité, déclare lors d’un entretien privé : « On s’amusera bien au sein de l’Eurogendfor quand à l’avenir l’état d’urgence sera imposé dans les centres chauds de Bottrop ou Neukölln en Allemagne fédérale. »
Source : Vertraulicher Schweizer Brief du 23/1/10

(Traduction Horizons et débats)

Mise en ligne CV : février 2010
actualisé avril 2012

voila 60b tout est dit je sais plus si c des missions de police ou autre chose il y a une loi qui est sortie en parallèle deja voter ou il autorise a tirer a balle reel calibre Fusil à répétition de précision de calibre 7,62 × 51 mm et ses munitions lors de manif
Image

fusil de guerre pour des policiers nationnaux dependant a une entité externe ne rend plus de compte a la justice policiers qui dependent do ministere de la defense

privé peut etre pour une clic d ulli_miné tiré sur des citoyens a arme automatique
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