Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

De l'époque numide aux temps modernes.
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Baptisation de deux unités à Batna aux noms des Chouhada de la Glorieuse Révolution

Conformément aux instructions du Haut Commandement de l'Armée Nationale Populaire relatives à la baptisation des infrastructures et sites relevant du Ministère de la Défense Nationale aux noms de nos valeureux Chouhada de la Glorieuse Révolution, et Dans le cadre des festivités de célébration de la journée du Moudjahid, coïncidant avec le double anniversaire de l'offensive du Nord- Constantinois, le 20 Août 1955, et du congrès de la Soummam, le 20 Août 1956, le Général-Major Noureddine HAMBLI, Commandant de la 5ème Région Militaire, a présidé, aujourd'hui mercredi 19 Août , la cérémonie de baptisation du siège de l'Annexe du Soutien de l'Intendance à Batna au nom du chahid "Maaraf Hmida", et l'Etablissement de Proximité de Réparation du Matériel au nom du chahid "Ben Hachani Lakhdar".
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La cérémonie a eu lieu en présence d'Officiers, de Cadres de la Région, ainsi que des autorités locales. A l'issue, des cadeaux symboliques ont été remis aux familles des Chouhada.
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Service Presse de la wilaya III historique: la communication en soutien de la Révolution
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TIZI-OUZOU - La communication est "une arme redoutable" dans toutes les guerres, et l’Armée de libération nationale (ALN), n’a pas négligé ce volet dans sa lutte contre le colonialisme français, en créant le Service presse, a observé le Moudjahid Salah Mekacher (88 ans).
Cet ancien secrétaire et membre du Service presse du PC de la wilaya III historique, a relevé que "dans toute guerre le contrôle de la communication et de l’information est primordial. Le rôle important de la propagande et de la contre-propagande, n’a pas échappé aux congressistes de la Soummam (20 août 1956) et la plate-forme qui a sanctionné ce Congrès a prévu la création d’un service de presse pour contrer la propagande de l’ennemi", a-t-il souligné.
Le Service presse crée par le Colonel Amirouche au PC de la wilaya III historique a été géré par le secrétaire de ce même PC, Tahar Amirouchene.
Ce service publia le journal de l’ALN "La Renaissance algérienne", a rappelé M. Mekacher qui a observé que toutefois "le meilleur produit de ce service presse, restera le tract".

Il dira à ce propos, que "le tract de la wilaya III fut l’outil de propagande le mieux approprié au cours de la Guerre de libération nationale. Il sera très apprécié parce qu’il deviendra le lien ombilical entre la tête et la résistance, les maquisards au combat et les militants du FLN".

Le Service de presse a publié des tracts qui ont percé les murs de prisons et entretenu le lien de l’ALN avec le peuple, les combattants et les détenus leur donnant de l’espoir et du courage. "En dehors de nos militants dans les villes et dans les campagnes et des djounouds dans nos rangs, les cibles choisies sont les détenus dans les prisons, les camps d’internement, les camps de concentration afin de soutenir leur lutte et leur moral", a-t-il souligné.
Ce tract qui traduit la parole "ultime et vengeresse" de nos chouhada, allait de réseaux en réseaux, pour "franchir les portes des prisons et les portails des camps de concentration et parvenir à ses destinataires, ces détenus qui l’attendaient avec impatience, et auprès de qui il insufflera l’enthousiasme de la lutte engagée et qui se perpétue. Il réchauffa les cœurs et gonfla leurs poitrines de détermination ardente", a retracé M. Mekacher.

Le tract de la Wilaya III fera tout ça et plus, puisqu’il deviendra le noyau de rayonnement qui dispense toute l’énergie indispensable à la résistance et à la poursuite de la lutte. Les geôliers français, lieutenants et capitaines, n’auront de cesse que de le traquer par de fréquentes perquisitions et des fouilles corporelles qui n’influeront en rien sur le moral des résistants, a-t-il ajouté.

Dans son tout récent livre, paru il y a un mois aux éditions "Imal", sous le titre "Plumes et écritoires et pages d’Histoire", Salah Mekacher accorde un volet important à l’organisation et au rôle du Service presse de la wilaya III historique et de la communication, dans la lutte contre le colonialisme français.

Le Service presse de la wilaya III historique disposait d’une ronéo à tirage manuel avec courroie en acier. Cette ronéo qui sera récupérée par l’armée coloniale sera remplacée par le système Guttemberg dit système de la planche.

Le papier duplicateur en rames de 500 feuilles, parvenait à Tamgout par convoies de mulets avec d’autres articles dont des cartons de stencils, d’ancre grasse en tube, du papier Carbonne, et autres accessoires en tous genres, rapporte-t-il dans son livre.

Selon lui, les militants du FLN ont franchi des obstacles insurmontables pour faire parvenir tout ce matériel aux maquis. "Ils ont payé de leur personnes et ont consenti d’énormes sacrifices qu’il faudra bien, un jour rendre hommage à tous ces patriotes engagés dans la lutte, qui ont souffert pour que le Service presse de la wilaya III puisse fonctionner normalement", a-t-il insisté.

Une production pour contrer la désinformation et la propagande ennemies

La mission du service de presse était de "propager à l’intérieur de nos rangs mais aussi au sein des populations tous les messages que la direction politique du FLN voudrait répandre pour lutter contre l’intoxication et le Black-out de l’information de la partie adverse".

Aussi le sommaire du journal "La Renaissance Algérienne" comprenait un éditorial, généralement rédigé par Tahar Amirouchene, qui "retraçait dans le détail, les idées maîtresses de la doctrine FLN telle que définie dans la plateforme de la Soummam et détaillait les opérations militaires avec très souvent des récits sur les batailles et les combats engagés par nos unités. De même que des pages entières étaient consacrées aux atrocités ennemies".

"Il est arrivé aussi que Moh Said Aissani et Si Lamara Hamel, prennent la plume pour rédiger des articles qui répondaient dans le détail aux affabulations et autres assertions parues dans les journaux de la colonisation ou bien instrumentées par la propagande des SAS.

"Ils parvenaient toujours à démonter pièces par pièces leurs élucubrations". Ils dénonçaient aussi "la répression, les sévices, les atrocités barbares et monstrueuses d’une armée, celle d’une nation soi-disant civilisée", a-t-il fait savoir.

Le travail achevé, les exemplaires sont compilé en tas, enveloppés et attachés, puis chargés sur dos de mulets pour partir à destination des PC de zones avec le courrier ordinaire et accompagné par les agents de liaison attachés au PC de wilaya. "Ils sont portés jalousement par les militants et les moussebiline et ils sont distribués judicieusement sans attirer l’attention soupçonneuse de l’ennemi", a rapporté ce même Moudjahid dans son livre.

Le responsable de presse était aussi chargé de participer aux réunions des villageois, initiées par le commissariat politique et de lire et commenter les contenus des tracts et du journal. Il fera de même au sein des unités de combat, "ainsi tous les djounoud entendront et comprendront les message transmis du Haut-commandement", a-t-il précisé.

Pendant tout ce temps, les forces coloniales, ont déployé tout un arsenal dont les services d’Action Psychologique qui ont "appelé à la rescousse des experts en communication, en graphologie, en psychologie et en photographie" pour faire passer leur propagande à travers un véritable "matraquage" médiatique, a-t-il ajouté.

L’armée française a mis le paquet ignorant que "ni la guillotine, ni les camps de concentrations, ni la torture ne sont parvenus à bout de la résistance de ce peuple. Son attachement à l’idéal de liberté et de dignité et sa foi en la Victoire inéluctable après des sacrifices énormes, ont scellé son cœur définitivement et l’on rendu impénétrable au spectacle des Français".
http://www.aps.dz/regions/112060-servic ... revolution
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Secret d’histoire : Une arme démentielle expérimentée contre l’ALN
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L’usage, par l’armée colonialiste française, d’armes chimiques et bactériologiques durant la guerre de Libération nationale est, sans doute, le secret le mieux gardé. Face au silence des historiens et des officiels, des soldats français osent apporter leur témoignage.

Officiellement, l’armée française n’a pas fait usage d’armes chimiques et bactériologiques au cours de la guerre d’Algérie. Jusqu’à nos jours, les auteurs, journalistes ou historiens, sont toujours dubitatifs ou silencieux sur le sujet, donnant des impressions de sentiments d’embarras perceptibles en raison sans doute du caractère disproportionné de l’usage d’une telle arme et sa dimension inhumaine dans une guerre marquée par un asymétrie flagrante des moyens et des effectifs chez les belligérants. Ainsi, même l’historien Benjamin Stora, spécialiste de la guerre d’Algérie, s'il en est, considère comme seulement «probable», l’idée d’expérimentation du gaz mortel sur des humains durant la guerre de Libération. Mais, depuis octobre 1997, avec l’article paru dans le Nouvel Observateur, sous la plume de Vincent Jauvert, les lourds secrets sur le polygone «top secret» B2 Oued-Namous dédié aux essais bactériologiques et chimiques sont désormais levés en partie. Ce site qui occupe une assiette de 100 km sur 60 dans la wilaya de Béchar était classé deuxième au monde par son importance après celui de la Russie Soviétique. Il est occupé déjà en 1930 par l’armée française pour l’expérimentation chimique et bactériologique. En 1940, Oued Namous connaîtra des pointes d’activités très importantes avec de nombreuses campagnes de tir et de largages aériens jusqu’à son abandon au profit d’un lieu au Canada. Mais, en 1965, sur décision de De Gaulle, le polygone d’Oued Namous est réactivé à la suite d’un renouvellement du contrat de bail, dans le cadre des clauses contenues dans les Accords d’Evian.

Pièce maîtresse dans l’échiquier de la guerre froide

À partir de là, la base secrète B2 Oued Namous sera une pièce maîtresse dans l’échiquier de la guerre froide. Sa fermeture n’est intervenue qu’en 1986, selon le général en retraite Rachid Benyelles (voir Dans les Arcanes du Pouvoir Ed. Barzakh. Alger 2017).
Face au mystérieux silence des historiens académiques, il y a cet avantage des témoignages d’hommes de troupes qui ont dévoilé bien des secrets, avec des faits précis datés et localisés. Dans son ouvrage, Technique et Logistique en Guerre d’Algérie, Fréderic Menard (Thèse. Paris 2002) confirme les essais de Beni Ouenif et sa région qui servait de centre d’essais, connu sous le nom de «Site d’Armes Spéciales». L’auteur croit savoir que ce programme avait pour objectif le développement de nouveaux modes de combat contre la «menace soviétique». Mais, en fait, ce gigantesque programme militaire, y compris la bombe nucléaire, n’était-il pas le prélude de la politique gaulliste de retrait de la France de l’OTAN pour une souveraineté par rapport aux USA et l’élaboration d’une doctrine de dissuasion fondée sur la «force de frappe» ? Le sol algérien, en pleine guerre, allait servir d’espace de manœuvres et d’expérimentations, pour l’élaboration de cette politique dissuasive. Au cours de cette même année 1959, 25.000 hommes viendront en renfort des contingents au nombre de 15.000 hommes, pour le lancement du fameux Plan Challe, avec des découpages géographiques précis. L’opération «Courroie» allait couvrir l’Algérois et l’Ouarsenis, soit le territoire de la Wilaya IV, du 18 avril au 19 juin 1959. L’opération «Étincelle», du 8 au 20 juillet 1959 ,en assaut sur le Hodna. «Jumelles» contre la Wilaya III, en mars 1960. «Pierres précieuses», qui comprend «Turquoise», «Emeraude» et «Topaze», contre la Wilaya II, du 6 septembre au 9 novembre 1959. Une seconde phase jusqu’en septembre 1960. Jusqu’en avril 1961, alors que nous sommes en pleines négociations pour la paix, l’armée française déverse, à nouveau, son déluge de feu, à travers les opérations «Cigalle», du 24 juillet au 24 septembre 1960, «Prométhée», d’avril à novembre 1960, sur l’Atlas Saharien, et «Flammèches» et «Trident», jusqu’en avril 1961.

La disproportion des forces en présence

L’ampleur de ces opérations laisse perplexe, pour deux raisons : il y a la disproportion entre les forces en présence et l’usage d’armes bactériologiques et chimiques avérés au cours de l’opération «Jumelles» sur le territoire de la Wilaya III, entre le 22 juillet 1959 et mars 1960. Qu’est-ce qui pouvait bien justifier un tel déploiement de forces, alors que l’indépendance était inéluctable à travers des signes évidents sur le plan diplomatique, notamment. Dans les deux cas, ces opérations ne se justifiaient militairement. Quel est le sens de ces opérations ? Tout indique qu’elles entraient dans un programme de construction de cette force de frappe par leur démesure spectaculaire qui incluait des manœuvres entre les armées de terre, mer et air, par les moyens mis en œuvre et leur importance.

Revenons à l’arme chimique et bactériologique

Chef de pièce d’artillerie entre 1958 et 1960 en Algérie, Auguste Cuzin affirme avoir été affecté à cette base secrète de Beni Ounif vers Béchar pour réaliser des tirs d’obus chargés de «gaz sarin», à titre d’expérience visant des échantillons d’animaux enfermés en cages. «Nous allions dans le désert 48 heures plus tard pour ramasser les cadavres d’animaux destinés au laboratoire d’analyses», dit-il. L’ancien sergent observe les quantités de mouches qui tombent mortes à proximité des caisses contenant les obus, signe d'une toxicité particulièrement alarmante. Parmi les souvenirs qui l’ont fortement marqué, Augustin Cuzin se rappelle d'un camarade, «incommodé par la chaleur, il a eu la mauvaise idée de retirer son masque pour cracher. En quelques secondes, il ressentit des sensations de grandes brulures sur la surface du corps.
Il a survécu grâce à l’administration d’urgence d’une piqure d’atropine». Les signes que ce témoin nous livre indique un degré de nuisance autrement plus dangereux que le gaz sarin, celui-là même qui fut utilisé dans un attentat meurtrier perpétré au métro de Tokyo, le 20 mars 1995, par la secte du gourou Aum faisant 13 morts et 6.300 blessés.
Mais d’autres témoignages de soldats confirment l’usage d’armes chimiques et bactériologiques dirigés contre des combattants de l’ALN, avec des dégâts collatéraux qui ont impliqué des militaires français en opération. Ainsi, le livre du caporal Roger Clair, Commando Spécial (Paris Pygmalion) est sans doute un des plus précieux témoignages sur l’usage du «gaz de combat» durant la guerre de Libération nationale. Volontaire dans la section spéciale portant le nom de Commando des grottes, l’auteur avait le grade de caporal dans la 27e Division d’infanterie alpine sous le commandement du général Jacques Faure. La mission du commando était de répandre ce gaz mortel version 1959 dans les grottes de l’Akfadou occupées par des hommes.
«J’ai assisté au massacre de survivants.»

Le caporal dit avoir assisté au massacre de douze survivants qui avaient pu se traîner jusqu’à l’extérieur après avoir inhalé ce gaz. Ne pouvant marcher, et bien qu’ils se soient rendus, à bout de force en proie à de violentes souffrances toute la nuit, ils ont été froidement abattus sous prétexte d’une «tentative de fuite». La tactique était machiavélique. Les maquisards étaient pourchassés et orientés vers des grottes traitées préalablement par le gaz bactériologique à effet persistant. Le produit mortel est réactivé au passage des hommes. Ainsi piégées, les victimes cobayes n’auront que la force de se traîner à l’extérieur pour tenter de respirer. En plus de la détresse respiratoire intense, la peau subit de graves brûlures. La mort est lente, la souffrance peut durer des heures sous le regard observateur des «spécialistes». Le récit est livré à l’état brut. Il donne des explications très techniques sur la toxicité des gaz persistants à base de chlore et d’oxyde de carbone ou de l’arsine délivrée de l’hydrure d’arsenic et de l’ypérite, autrement dit du gaz moutarde. Le caporal Roger Clair soutient que le 3 août 1959, soit un mois après le déclenchement de l’opération «Jumelles», «une équipe d’armes spéciales est venue d’Alger accueillie sur notre dropping-zone (terrain d’atterrissage pour hélicoptère). Ils débarquent des caisses qui prennent aussitôt le plus court chemin vers notre soute avant les retrouvailles dans notre chambrée. Nous éprouvions bientôt de la sympathie pour les spécialistes des gaz, leur coopération s’annonce sous de bons auspices».
Les grenades et les roquettes ressemblaient aux armes classiques, sauf, dit-il, le but de leur emploi et la diffusion des gaz qu’elles contiennent sous pression. Il ne reste qu’à assimiler la mise en œuvre des pots de 5 kg. «Nos professeurs affirment qu’un seul de ces pots rendrait notre chambrée inhabitable pour des mois». Un an et demi pour être précis. La tenue de combat consiste en un blouson à capuche, un pantalon ample, des gants et des bottes en caoutchouc. La texture du costume est faite d’un matériau léger et souple nommé Butyl. À cet ensemble, s’ajoute un masque avec sa cartouche spécial qui filtre l’air. En 1960, les effectifs du front intérieur de l’ALN n’étaient pas au summum de leurs forces. La logistique était au plus bas de son niveau, la source des armes et munitions était tarie par l’efficacité meurtrière des lignes Morrice et Challe. Le moral des troupes était au plus bas et la force de frappe de l’ALN était réduite en actions commando à caractère suicidaire. L’état-major de l’armée française était au fait de la faiblesse logistique de l'ALN. Les enjeux de l’arme bactériologique et chimique étaient moins de pacifier le maquis algérien que d’expérimenter l’arme maudite sur des hommes. Ainsi, F. Medart est affecté quelques mois à la batterie d’armes spéciales du 411 Régiment d’Artillerie à Sidi Fredj. «Notre rôle consistait, sur alerte, à gazer des grottes avec un gaz qui développait de grosses volutes vertes ressemblant au chlore. Après quoi, il suffit d’orienter les djounoud vers ces grottes qui pensent échapper à la surveillance aérienne en se réfugiant dans les grottes. Le sergent F. Medart témoigne d’un accident survenu à un sous-officier, dont la cartouche de son masque était défectueuse. La victime, dit-il, est devenue raide comme un bâton. L’infirmier lui a administré rapidement une piqûre à travers le treillis. Le sous-officier, qui est éloigné en vitesse du «mur de gaz», n’a jamais réapparu. Le sergent pense que cette mort foudroyante serait provoquée par un gaz autrement plus dangereux que le sarin, «probablement le VX», une version dix fois plus mortelle. La première grotte ainsi traitée sera celle dite du Macchabée dans le Djurdjura sous le flanc de la «Main du Juif». Peu après l’explosion des conteneurs de gaz, un puissant courant d’air non prévu refoule sur les soldats du 6e BCA non protégés le nuage mortel. Le nombre des victimes de cet accident restera couvert du «secret militaire».
En 2012, lors de la visite officielle du président François Hollande en Algérie, la France s’engage à assurer la dépollution du site. Est-ce suffisant pour conclure à la fin d’une page abominable de la guerre d’Algérie ?
https://www.elmoudjahid.com/fr/histoire ... l-aln-1008
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Mais, en 1965, sur décision de De Gaulle, le polygone d’Oued Namous est réactivé à la suite d’un renouvellement du contrat de bail, dans le cadre des clauses contenues dans les Accords d’Evian. donc les décideur de l époque étais au courant c est grave

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