Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Parlez ici,des engagements récents de l'ANP (terrorisme, tensions territoriales, engagements extérieurs...)
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L’Algérie doit elle intervenir en dehors de ses frontières pour défendre ses Intérêts ?

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Amarito
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Amarito »

anzar a écrit :Amarito je pense que tu fais preuve d'un peu d’angélisme dans ton analyse ....... Il n y a pas de coïncidence, une conjonction d'évènements ont conduit à cette situation..... assassinat d'un des chefs du MPA, coup d'état contre ATT, armes munitions libyennes, partition du Mali et kidnapping des diplomates algériens à Gao, collusion entre le MNLA et ansar eddine, disparition du MNLA du paysage au profit des barbus de tout poils ... :!: Pour le moment je fais la même lecture que dilaw....
Ah parce que ce scénario était écrit quelque part il y a douze mois ? Si c'est le cas je demande à voir.
Et ça en fait des paramètres à contrôler, il aura fallu infiltrer et contrôler les milices lybiennes, le MNLA, Ansar Eddine, le MUJAO, Sanogo et ses putschistes, tous ces gens étant connus pour être bien sur 100% fiables, et tout ce complot a été finement orchestré pour pousser l'Algérie a s'ensabler dans le nord du Mali.
Et si l'Algérie n'intervient pas et qu'elle dit tant pis pour nos diplomates, ils sont morts en martyrs de toute façon on a perdu des dizaines de milliers de citoyens alors dix de plus ou de moins, on verrouille tout et on ne bouge pas : tout ce plan tombe à l'eau. A moins bien sur que les conjurés contrôlent des rouages clé du pouvoir algérien pour être assurés qu'il y aura intervention. Dans ce cas on est foutus, ils controlent tout.

S'ils veulent foutre l'Algérie dans la merde il y a des dizaines si ce n'est des centaines de façon de procéder plus rapides et plus efficaces. Toutes ces théories du complot résistent rarement à un examen rationnel notamment à l'usage du principe du rasoir d'Ockham http://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_d'Ockham qui dit en gros ne cherchons pas à faire trop compliqué, les explications les plus simples sont souvent les bonnes. Bien entendu, je n'ai aucun doute sur la présence de forces et d'officines agissant contre les intérêts de l'Algérie. Mais si on va par là, rien ne nous garantit que toutes les instances du pouvoir algérien oeuvrent elles-mêmes toutes dans le sens commun des intérêts de l'Algérie, encore faut-il définir de ce que sont les intérêts de l'Algérie, etc.

Bref, c'est bien de se méfier et d'essayer de deviner ce qui se joue dans les coulisses, mais comme j'y suis pas (dans les coulisses) je ne vais pas trop me casser la gueule à analyser en détail ce théatre d'ombres avec si peu d'éléments, tout ce que je risque de gagner c'est une psychose paranoiaque :drunken:
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anzar
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par anzar »

Je suis loin d'être parano mon cher, les théories du complot sont rarement ma tasse de thé, mais les analyses un peu trop superficielles font l'impasse sur les mécanismes qui engendrent ce genre de situation ..... et non les explications les plus simples ne sont pas toujours les bonnes. C'est comme l'apparition du MUJAO, une coïncidence peut être :?: J'y crois pas.... dans les opé il y a la planification et les opportunités si tu crois que ça n'existe pas tu te trompe
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Amarito
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Amarito »

anzar a écrit :Je suis loin d'être parano mon cher, les théories du complot sont rarement ma tasse de thé, mais les analyses un peu trop superficielles font l'impasse sur les mécanismes qui engendrent ce genre de situation .....et non les explications les plus simples ne sont pas toujours les bonnes. C'est comme l'apparition du MUJAO, une coïncidence peut être :?: J'y crois pas....dans les opé il y a la planification et les opportunités si tu crois que ça n'existe pas tu te trompe
Je suis entièrement d'accord avec les éléments sous-lignés dans ton intervention, j'ai bien dit que je n'avais AUCUN DOUTE quant à la présence de forces agissant en secret contre les intérêts de l'Algérie. A cet égard le MUJAO sorti de nulle part qui frappe à Tindouf, Tam et Ouargla en l'espace de quelques mois est bizarre.

Mais le fait qu'il y ait des actions occultes ne doit pas aveugler notre raison et nous faire adopter des explications bizarres pour les phénomènes plus larges, précisément ici sur l'encouragement international à une intervention algérienne qui serait d'après certains un piège. Pour moi ça ne tient pas debout.

C'est comme dire que les occidentaux appellent unanimement l'Iran a arrêter son programme nucléaire alors qu'ils souhaitent en secret que l'Iran se braque par fierté et accélère au contraire jusqu'à tester rapidement une bombe atomique voire en envoyer une ou deux sur Israël pour déclencher un holocauste nucléaire dans toute la région. Rasoir d'Ockham : non, l'Iran des mollahs a toujours été leur ennemi, ils ne veulent tout simplement pas qu'ils se dotent de cette arme qui les renforcerait considérablement.

Pour revenir aux troubles au nord du Mali dont une partie est due au chaos et une autre est probablement fomentée par des services secrets, un stratège ennemi qui s'appuiera sur l'histoire proche et lointaine fera l'analyse suivante sur l'Algérie : ce pays est sur la défensive pour des raisons connues de tous, pouvoir finissant du président Bouteflika, problèmes socio-économico-politques internes non résolus, une ANP toujours confrontée à une guerre de basse intensité contre les terroristes locaux, qui a quelques problèmes d'image et qui n'a de toute facon pas vocation à aller envahir ses voisins, et enfin cette passivité a été confirmée avec la gestion de la guerre menée contre la Lybie. Donc le pari qui sera probablement fait c'est plutôt que l'Algérie va continuer dans cette voie et qu'elle n'agira pas pour mettre un coup d'arrêt au bordel menacant au sud de sa frontière. C'est l'hypothèse la plus plausible. Et s'il y a complot contre l'Algérie, c'est celui de créer un Afghanistan au milieu du Sahel, un cauchemar humanitaire et sécuritaire, les media occidentaux condamnant avec de plus en plus de force l'inaction de l'Algérie voire l'accusant de jouer un jeu trouble.

S'il y a duplicité des occidentaux lorsqu'ils encouragent l'Algérie à jouer les gendarmes de la région, ce n'est pas pour agiter un chiffon rouge mais plutôt parce qu'ils pensent qu'elle ne peut ou ne veux pas foncer sur les tangos et qu'elle va passer en dernier ressort pour le méchant de l'histoire. Enfin c'est ma théorie.
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par krimbelkacem »

La solution médiane pour nous, serait d'intervenir ponctuellement avec nos forces spéciales sur renseignement précis (satellite, drones, écoutes) de concert avec les FS françaises et US... car de toute façon, elle y sont déjà ....
Avec partage d'infos et planification conjointe.... d'égale à égale...comme ça, pas de coup bas entres les protagonistes pour ratisser ces zones refuges montagneuse ou sont peut ètre détenus tous ces otages de différents pays..
C'est le seul frein de dommage collatéral qui peut nuire a l'ANP... :roll: tout ceci coupler à une action humanitaire pour les touaregs et des garanties de Bamako, de vraiment s'investir pour dévelloper cette zone et la remettre sur les rails du progrès...inchallah

Sifax
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Sifax »

J'ai bien aimé le débat...
Mon point de vue c'est: il faut descendre d'échelle et être plus pragmatique. Pour savoir si c'est un piège pour attirer l'Algérie dans le me**dier malien, ou un complot contre l'Algérie (ce qui n'est pas impossible), ou tout simplement, pour savoir ou est l’intérêt de l'Algérie il faut un gigantesque travaille de terrain et de bureaux, pour répondre aux questions suivantes:

Qui est le Mujao? Qui le finance? Quelles sont leurs croyances, idéologies, politiques... Qui prend les décisions? Comment sont ils structuré? (tête et hiérarchie) ? Quelles décisions? Dans l’intérêt de qui? Ou sont ils géographiquement? Comment survive ils? Quels sont leurs moyens humains et matériels? Quels sont leurs liens avec les autres "acteurs" (Ansar Edine, Qaida, MNLA, France, USA...)

Se poser les mêmes questions sur tout les acteurs et groupes armés qui circule dans la région (Ansar Edine, MNLA, Quaida, CEDEAO, France, USA, Niger)

Prendre les pays acteurs de la région: Mali, France, USA, Niger, Mauritanie, Maroc, Libye, Burkinafaso, CEDEAO, UnionAfricaine...) un par un, et se poser les questions:

Qui est exactement ce pays? quels sont les équilibres politiques dans ce pays? Quelles affinités et interactions avec la crise malienne? Quels intérêts économiques sont en jeu pour ce pays? Quels intérêt politiques? Que veux donc ce pays au final? De quel moyens de pression ou d'intervention dispose ce pays? Quelles sont les relations de ce pays avec les différents acteurs et groupes qui circulent dans la région?...

Dans tout ça j'ai supposé que l'Algérie connais bien la région avec son histoire, la géographie et topographie de la région, ce qu'il y a (de connu pour l'instant) comme richesse sous terre, les pistes et moyens de communication, les habitants et leurs habitudes, les liens tribaux (très importants), les orientations politiques / idéologiques des habitants / tribus...

Et que la direction politique algérienne est un groupe indépendant, homogène et soudé qui réfléchit rationnellement et logiquement, Et qui ne reçoit aucune pression extérieure (ce qui n'est pas le cas).

Prendre en compte tout ce beau monde et le coller sur un grande carte, prendre un jour de congé pour réfléchir calmement à tout ça, et en aura une petite idée réaliste de ce qui se passe.
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par anzar »

Dans ce genre de situation la meilleure option est de rester en retrait puis de choisir un cheval (local) et le soutenir ..... reste à choisir le bon. Il est hors de question de déployer des troupes au Mali...
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par krimbelkacem »

Comme au champs de courses :lol:
sauf kil n'y a pas 36 chevaux, le seul, MNLA est boiteux et a déjà couru mais il c'est fait coiffer au poteau par ansar-dine..AQMI...

on déploie pas de troupe ...mais des opérations secrètes contre AQMI MUJAO.. :twisted: c'est pas nous on est trop nul pour en ètre capable... ;)
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par scorpion-rouge35 »

pas la paine de déployer des troupes , l'aaf suffira a terrorisé les terroriste mais ils ne faut pas se gourré d'ennemie , le MNLA n'est pas notre ennemie ,il est en conflit avec le gouvernement central malien , c'est une rebellion interne sans lien avec aqmi .
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par scorpion-rouge35 »

ça bouge de plus en plus apparemment
Mali: Avec le feu vert de l’Algérie, l'assaut est imminent

Après avoir exprimé des réserves sur une intervention militaire au Mali, un pays avec lequel elle partage 1.000 kilomètres de frontière, l’Algérie montre tous les signes d'un changement d'option.

Devant l'inextricable situation au Nord-Mali et les dernières offensives d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), le dernier verrou qui bloquait une intervention militaire vient de sauter, l'hostilité de l'Algérie quant à la solution armée. Tous les pays ouest-africains étaient déjà prêt et attendaient le feu vert de l'Algérie, qui partage une frontière de mille kilomètres avec le Mali. L'assaut semble désormais imminent.

Depuis quelques semaines, un intense ballet diplomatique a lieu à Alger. Après les Français, les Américains et les Britanniques, ce sont les Ivoiriens, puis les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédeao) qui ont fait escale dans la capitale algérienne, et bien sûr l'émissaire burkinabè, son président, Blaise Compaoré, ayant été désigné médiateur dans la crise malienne par la Cédeao:

«Le rôle de l'Algérie dans le règlement de la crise qui secoue depuis plusieurs mois le Mali est extrêmement important», a insisté Djibril Bassolé, pendant que les observateurs notaient que, depuis le départ de Nicolas Sarkozy, les Etats de la Cédéao ne se concertent plus avec la France sur la crise malienne, mais avec l'Algérie.

Sauf que celle-ci était restée intransigeante sur sa politique extérieure non-interventionniste, et a toujours refusé le déploiement d'une force militaire au Mali.
Ansar Dine et MNLA contre le Mujao

En réalité, Alger attendait plutôt de voir qui allait prendre le dessus entre les groupes touareg du MNLA (mouvement national de libération de l'Azawad), et les groupes islamistes (Ansar Dine, Aqmi, et le Mujao).

D'ailleurs, il y a quelques jours, Alger recevait même des émissaires de Ansar Dine venus officiellement négocier la libération des 7 otages algériens kidnappés au consulat algérien de Gao, en avril 2012, des mains du Mujao, qui demande 15 millions d'euros de rançon et la libération de 30 des leurs, détenus dans les prisons algériennes.

Pour Alger, qui est déjà en contact permanent avec le MNLA, il s'agit de neutraliser le Mujao, le groupe le plus offensif et le plus hostile à l'Algérie, quitte à s'allier temporairement avec Ansar Dine.

Rien n'a filtré sur les négociations. Mais quelques jours après, le 30 juin 2012, une source gouvernementale algérienne déclarait sous couvert d'anonymat que «en définitive, l'usage de la force ne peut être exclu. Mais il restera l'ultime recours dans le cadre d'une action concertée des pays du champ.»

L'Algérie n'est plus hostile à une intervention militaire et dans la foulée, le lendemain, c'est la dernière visite, celle du ministre malien des Affaires étrangères, lui-même, Sadio Lamine Sow:

«Les positions algériennes et maliennes convergent», résume-t-il, soulagé, à l'issue de sa rencontre.

A vos marques!
La bête noire de l'Algérie

Contrairement à Ansar Dine, islamistes mais de composante touareg, qui ne se sont jamais attaquée directement à l'Algérie, le Mujao a signé une déclaration de guerre contre le grand voisin du Nord.

D'abord, l'année dernière, en octobre, la prise d'otages à Tindouf (sud-est de l'Algérie) de deux ressortissants européens, pied de nez dans une région hyper militarisée.

Puis l'attaque d'une brigade de gendarmerie à Tamanrasset, première du genre, en mars dernier, une autre prise d'otage, celle des membres du consulat algérien de Gao (dont le consul lui-même), et surtout, dernière en date, l'attaque, le 29 juin 2012, d'une autre brigade de gendarmerie à Ouargla, faisant un mort, selon le même procédé, une voiture bourrée d'explosifs se fait exploser à l'intérieur de l'enceinte.

Ces attaques, opérées dans les trois grandes régions militaires du sud algérien, sont ciblées. Le Mujao, dissidence du groupe Aqmi, entre en guerre ouverte avec l'Algérie. Selon un autre diplomate qui a requis l'anonymat, «c'est la goutte de sang qui a fait déborder le vase». Prêts?
Les Algériens des deux camps

L'intervention, doux euphémisme qui désigne une guerre totale, se fera dans un vaste territoire désertique qui s'étend sur près d'un million de kilomètres carrés, mais se fera surtout contre les groupes surarmés d'Aqmi et du Mujao, alors que Ansar Dine tout comme le MNLA auront peut-être un autre rôle à jouer.

De l'autre côté, la Cedéao, l'Union africaine, les forces maliennes aidées par les Américains, dont les avions-espions volent déjà sur des centaines de miles au Nord-Mali et ont étendu leurs opérations secrètes en Afrique, selon le Washington Post, avec Ouagadougou comme plaque tournante.

Et bien sûr l'Algérie, plus forte armée de la région, la mieux équipée d'Afrique et du monde arabe, dont l'accord était essentiel pour cette opération. Reste le calendrier à fixer, les températures dépassent actuellement les 45 degrés au Nord-Mali, même si les premières pluies sahéliennes viennent de tomber, et le ramadan commence le 20 juillet.

Un assaut en été ou à la rentrée? Dans tous les cas, la guerre se fera en partie entre Algériens. Comme s'il sentait le vent de sable arriver, l'un des chefs d'Aqmi dans la région, vient avec fermeté de menacer «ceux qui collaboreront avec une force militaire appelée à intervenir dans la région».

Il s'agit de Mokhtar Belmokhtar, lui-même Algérien, comme beaucoup de membres de ce groupe. C'est peut-être la morale de l'histoire, pour cet assaut final au Nord-Mali, l'Algérie se retrouvera quelque part face à elle-même.

http://www.slateafrique.com/90331/mali- ... mujao-aqmi
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feeback
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par feeback »

Crise malienne : l’Algérie rejette l’option militaire

Evoquant la crise malienne et les efforts entrepris au sein de l’Union africaine, de la Cédéao et des pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie), le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a souligné, hier, lors d’une rencontre à Alger avec son homologue malien, Sadio Lamine Sow, la nécessité de «privilégier une solution politique» qui préserve l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali.

Cette déclaration peut vouloir dire que l’Algérie ne compte pas, pour le moment, s’investir militairement dans ce conflit et qu’elle ne soutiendra pas une éventuelle intervention armée.

Les vertus du dialogue

A l’issue d’une séance de travail dimanche avec Sadio Lamine Sow, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a précisé en outre que cette position «se confond avec celles de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), des Nations unies et de tous les partenaires». M. Messahel a affirmé que l’Algérie, qui croit aux vertus du dialogue pour le règlement de la crise au Mali, estime qu’il existe un espace pour la négociation entre le gouvernement malien et les acteurs «qui acceptent de s’inscrire dans une logique de solution politique qui préserve l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali et qui tienne compte des revendications légitimes des populations du Nord».

Sur les raisons de la venue à Alger de Sadio Lamine Sow, le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines a indiqué que la rencontre avec le ministre d’Etat malien «nous a permis d’avoir des précisions sur la situation prévalant au Mali et sur les efforts déployés par le gouvernement malien». Il a affirmé que le l’Algérie se fait un devoir «d’accompagner nos frères maliens vers une sortie de crise qui préserve les intérêts du Mali». Il a rappelé, dans ce contexte, que l’Algérie est «partisane du dialogue sur les revendications qui peuvent être légitimes et qui inclut les populations locales». S’agissant du terrorisme et du crime transnational organisé, le ministre a indiqué qu’«il y a une convergence de vues totale pour que nous soyons solidaires pour éliminer définitivement ces véritables menaces qui se posent à notre région».

Forcing sur l’algérie

De nombreux Etats sahéliens et européens souhaitent voir, en effet, le gouvernement algérien déployer son armée dans le nord du Mali pour combattre le crime transnational organisé et les groupes terroristes affiliés à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Les patrons des services de renseignements et de sécurité africains, qui ont tenu la semaine dernière leur rencontre annuelle à Alger, ont, révèle-t-on, tenté aussi, mais en vain, de convaincre les autorités algériennes de se jeter dans la guerre. Le gouvernement algérien qui paraît, depuis le début de la crise malienne, avoir opté pour la prudence ne veut visiblement pas prendre le risque de se retrouver seule sur le champ de bataille ou encore de voir son armée s’enliser au nord du Mali à un moment précisément où la menace sécuritaire a atteint son summum le long de sa frontière avec la Tunisie et la Libye.

http://www.elwatan.com/international/cr ... 10_112.php
à ne plus rien comprendre :parano1:

Amarito
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Amarito »

"Abdelkader Messahel, a précisé en outre que cette position «se confond avec celles de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), des Nations unies et de tous les partenaires»."

C'est contradictoire avec ce qu'on lit par ailleurs (y compris dans le même article) à savoir que la CEDEAO et d'autres veulent que le CS autorise une intervention militaire ?!
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par scorpion-rouge35 »

l'algerie soutiendra la position de l'UA elle l'a toujours fait
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par SaRRaZin »

Sifax a écrit :J'ai bien aimé le débat...
Mon point de vue c'est: il faut descendre d'échelle et être plus pragmatique. Pour savoir si c'est un piège pour attirer l'Algérie dans le me**dier malien, ou un complot contre l'Algérie (ce qui n'est pas impossible), ou tout simplement, pour savoir ou est l’intérêt de l'Algérie il faut un gigantesque travaille de terrain et de bureaux, pour répondre aux questions suivantes:

Qui est le Mujao? Qui le finance? Quelles sont leurs croyances, idéologies, politiques... Qui prend les décisions? Comment sont ils structuré? (tête et hiérarchie) ? Quelles décisions? Dans l’intérêt de qui? Ou sont ils géographiquement? Comment survive ils? Quels sont leurs moyens humains et matériels? Quels sont leurs liens avec les autres "acteurs" (Ansar Edine, Qaida, MNLA, France, USA...)

Se poser les mêmes questions sur tout les acteurs et groupes armés qui circule dans la région (Ansar Edine, MNLA, Quaida, CEDEAO, France, USA, Niger)

Prendre les pays acteurs de la région: Mali, France, USA, Niger, Mauritanie, Maroc, Libye, Burkinafaso, CEDEAO, UnionAfricaine...) un par un, et se poser les questions:

Qui est exactement ce pays? quels sont les équilibres politiques dans ce pays? Quelles affinités et interactions avec la crise malienne? Quels intérêts économiques sont en jeu pour ce pays? Quels intérêt politiques? Que veux donc ce pays au final? De quel moyens de pression ou d'intervention dispose ce pays? Quelles sont les relations de ce pays avec les différents acteurs et groupes qui circulent dans la région?...

Dans tout ça j'ai supposé que l'Algérie connais bien la région avec son histoire, la géographie et topographie de la région, ce qu'il y a (de connu pour l'instant) comme richesse sous terre, les pistes et moyens de communication, les habitants et leurs habitudes, les liens tribaux (très importants), les orientations politiques / idéologiques des habitants / tribus...

Et que la direction politique algérienne est un groupe indépendant, homogène et soudé qui réfléchit rationnellement et logiquement, Et qui ne reçoit aucune pression extérieure (ce qui n'est pas le cas).

Prendre en compte tout ce beau monde et le coller sur un grande carte, prendre un jour de congé pour réfléchir calmement à tout ça, et en aura une petite idée réaliste de ce qui se passe.
il y a aussi un autre facteur qui entre en ligne de compte, la question Sahraoui :
Le ministre de la Défense sahraouie: le retour à la lutte armée s'avère "incontournable"
http://www.elwatan.com/international/le ... 73_112.php

impliquer l'Algérie dans un conflit au Mali réduit les risques d'une reprise des hostilités par le POLISARIO. L'ANP n'a pas pas la capacité d'être sur trois fronts en même temps. Surtout que la première action du MUJAO a visé les camps sahraouis à Tindouf !
l'Alégie n'interviendra pas directement à cause des otages kidnapés à Gao grâce à l'incompétence du ministère des affaire étrangères.

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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Sifax »

Je pense qu'au milieu du chaos médiatique qui nous brouille; ces deux articles d'El-Khabar et du Quotidien d'Oran permettent de voir un peu plus plaire:
Le «problème de Bamako» et l'emprise djihadiste - L'intervention militaire au Mali : plus facile à dire qu'à faire (par Salem Ferdi)

On reparle d'intervention militaire avec insistance à la faveur de l'évolution dramatique de la situation au nord du Mali, notamment à Tombouctou et Gao, et la quasi-élimination des rebelles touareg du MNLA du jeu politico-militaire.
La démarche d'Ançar Eddine, mouvement djihadiste issu de la rébellion targuie, aiguillonné par les groupes terroristes d'AQMI et du Mujao, donne des arguments pour ceux qui prônent une intervention. Les destructions barbares du patrimoine religieux séculaire de Tombouctou créent une dramatisation qui tend presque à faire oublier que le problème essentiel se trouve au Sud, dans le quasi-effondrement de l'Etat malien et de son armée. C'est cela qui explique l'accélération de l'emprise des djihadistes sur le nord du pays. Ils profitent de l'inexistence de l'Etat malien pour s'installer et imposer leur ordre. Le désordre politico-institutionnel qui règne à Bamako rend totalement aléatoire une intervention militaire extérieure malgré l'émoi réel suscité par les destructions de Tombouctou. Le gouvernement de Bamako, qui reste dans les faits otages des putschistes, semble tenter d'occulter l'ordre des priorités en parlant de «reconquête des territoires occupés». Son ministre des affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, a affirmé, à l'issue d'une visite en Algérie, que son gouvernement «fera tout» pour récupérer le nord du Mali. «Tout ce qui peut être fait dans le sens pour nous d'une reconquête des territoires occupés, nous l'acceptons volontiers, que ces efforts viennent de l'Algérie ou, je ne sais pas, de la Suède ou de Monaco ou de la France, quand ces efforts vont dans ce sens-là, nous sommes d'accord», a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP. L'agence de presse précise qu'il n'a à aucun moment prononcé le mot «intervention militaire». A la question précise de l'AFP, qui relaie une interrogation ou un souhait français et aussi de certains pays d'Afrique de l'Ouest, sur un possible engagement d'Alger dans l'option militaire, le ministre s'est refusé à toute réponse. Il a évoqué les «liens très forts» entre Alger et Bamako qui, selon lui, partagent «la même analyse de la situation». Il est clair que le ministre malien ne pouvait aller plus loin. Mais son propos sibyllin va dans le sens des déclarations et «analyses» médiatiques qui s'interrogent, s'offusquent voire s'indignent de «l'attentisme» de l'Algérie. C'est une démarche de pressions où, parfois sous des dehors d'éloges genre «rien ne peut se faire sans l'Algérie», on presse les algériens à une intervention militaire. Certains, quand ils ne l'accusent de «manipuler» les choses, suggèrent que puisque l'Algérie est, par principe, contre une intervention étrangère, elle devra «faire le boulot».

La solution politique, encore possible?

La diplomatie algérienne a, jusqu'à présent et malgré le facteur dramatique des diplomates détenus en otages, évité tout engagement public dans ce sens. Si une option militaire ne peut pas être exclue «par principe» au vu de la gravité de l'évolution de la situation au Nord du Mali, elle reste néanmoins tributaire, au moins, d'une sérieuse remise en ordre à Bamako. D'où la persistance à affirmer, à l'instar d'Abdelkader Messahel, ministre délégué aux affaires africaines et maghrébines, que la «solution politique» reste possible. Mais elle devient de plus en plus difficile. Le MNLA qui s'est affaibli en sautant le pas de la proclamation de l'indépendance de l'Azawad est une partie de la solution, Ançar Eddine aussi… à condition qu'il puisse être déconnecté des groupes djihadistes terroristes Aqmi et Mujao. L'objectif théorique d'une solution politique serait en fait de trouver un terrain d'entente entre les «Maliens», c'est-à-dire le gouvernement de Bamako, le MNLA et Ançar Eddine. Deux de ces interlocuteurs potentiels, Bamako et le MNLA, se trouvent dans une situation de faiblesse tandis qu'Ançar Eddine apparait comme une force prise en otage par Aqmi et le Mujao. Ces faits montrent la difficulté d'une solution politique mais ils révèlent aussi l'aspect aléatoire d'une action militaire externe. Il reviendra aux Maliens, en premier lieu, à trouver des solutions qu'elles soient politiques ou militaires. L'extérieur peut servir d'appoint, il ne peut faire le «boulot» à la place des Maliens. Au-delà de la langue de bois diplomatique et du travail, nécessairement souterrain des Services, c'est bien ce qu'il faut comprendre de «l'approche algérienne en matière de règlement de la crise malienne» pour reprendre la formule du porte-parole des AE, Amar Belani, à l'issue des rencontres de Messahel avec les ambassadeurs de Russie, de Chine et des Etats-Unis. Messahel devra rencontrer aussi aujourd'hui, une «délégation française conduite par Mme Helene Legal, conseillère +Afrique+ à l'Elysée» qui discutera avec Messahel de «la situation au Mali et au Sahel». Le représentant spécial pour le Sahel du ministre français des Affaires étrangères, M. Jean Félix Paganon, sera aussi du voyage. Les Américains, avec beaucoup de bon sens, ont signifié qu'une force de la Cédéao de 3.300 hommes, devrait aller au Sud du Mali, à Bamako, pour rétablir la stabilité politique au lieu de se hasarder au Nord dans une opération trop «lourde». Cela rappelle, au-delà de l'indignation légitime suscitée par les destructions commises à Tombouctou, où se trouve l'ordre des priorités. Il y a un gouvernement malien à libérer des «putschistes» et une armée malienne à reconstruire. C'est un préalable à toutes les options possibles pour résoudre le problème du Nord.

Régler le problème de Bamako

Le président guinéen Alpha Condé le dit clairement : il faut régler en premier lieu «le problème de Bamako» en formant un «gouvernement d'union nationale», qui aura seul «la légitimité pour demander l'intervention d'une force africaine». Un mini-sommet de chefs d'Etat ouest-africains, avec des représentants de la classe politique et de la société civile du Mali, aura lieu samedi à Ouagadougou afin de mettre en place ce gouvernement. Il aura pour mission immédiate de créer les «conditions» pour «la tenue d'élections présidentielles pour sortir de la transition». «Plus on perd du temps, plus AQMI s'installe», a indiqué le président guinéen en estimant qu'il faut soutenir la reconstitution de l'armée malienne car une «intervention se fera nécessairement avec l'armée malienne». Même si le président guinéen semble présenter cette démarche sous le sceau de l'urgence, il est clair qu'une remise en ordre politique à Bamako et une reconstitution de l'armée malienne demande du temps.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5170410

Alger convoque les ambassadeurs des membres permanents du CS en Algérie pour des consultations, afin de faire rejeter la demande d'intervention militaire au nord Mali que Paris semble soutenir.
La position des USA est plus proche de celle d'Alger.
مساهل يستدعي سفراء الصين وروسيا وأمريكا ويلتقي وفدا فرنسيا
الجزائر تستنفر ''أصحاب الفيتو'' لمنع التدخل العسكري في مالي

http://www.elkhabar.com/ar/politique/294601.html

Amarito
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Amarito »

@Scorpion Rouge : A ton avis l'UA suivra plutot la position de la CEDEAO ou de l'Algérie ?
@Sarrazin : merci pour le rappel, effectivement il y a en filigrane la question de la RASD.
@Sifax : très bonne analyse du Quotidien d'Oran, mais je crois justement que la CEDEAO est pressée d'aller au Mali pour règler une bonne fois pour toute le problème des putschistes qui prennent en otage la société civile et la classe politique maliennes. J'ai le sentiment qu'Alger ne veut pas d'une intervention de la CEDEAO y compris au sud du Mali car celà supposera a terme une guerre menée par la CEDEAO et ses alliés au nord du Mali, ce qui veut dire une répression des touaregs dont elle se trouve de facto la protectrice dans la région.
J'espère qu'on arrivera à naviguer dans cette situation inextricable sans trop de casse.
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