Création d'une ALAT dans les FT ! Pour quand ?

[MansorDim]

@anzar
Pensez-vous que le transfert pourrait etre fait de manière fluide? Par ce que comme vous le decrivez et de manière concrete, on parle de transfert de personnels qui etaient sous uniforme des AAF vers uniforme FT.
Quels seront les grades touchés? On parle biensur des officiers techniciens, pilotes, et puis jusqu'à quel grade?

[anzar]

Je ne suis pas planificateur, on peut se pencher sur les cas de l'ALAT française ou de la composante aérienne de l'US Army pour s'en inspirer. Il y aura forcément des arbitrages à faire, le but n'étant pas de faire un chamboulement totale, mais uniquement de raccourcir les échelons décisionnels pour donner plus de flexibilité à l'usage de l'élément de support aérien en appui des FT en opération.

[anzar]

Encore un autre aspect dont l'ANP pourrait tirer les leçons face aux déconvenues russes en Ukraine... et ça rejoint directement cette problématique de l'appui rapproché

2. Un appui aérien rapproché inefficace

En dépit de cette incapacité à établir la supériorité aérienne, on aurait pu penser que les forces russes seraient en mesure d’appuyer leur force. Or, avec quelque 29 Su-25 détruits (15 % de la flotte14) et surtout 32 hélicoptères Ka-52 (20 % de la flotte)15 et 11 Mi-28 (9 à 12 %) neutralisés16, l’impact de l’interdiction ukrainienne est autrement plus sévère pour l’aviation de front17. Cette attrition a entraîné l’arrêt des pénétrations d’hélicoptères dès avril et amené les Su-25 à évoluer à très basse altitude (moins de cent mètres), forçant enfin ces appareils à adopter un tir « en cloche » sans grande précision à l’arrière de leur ligne.
Au-delà des performances des appareils, elles-mêmes sujette à caution, c’est ici le processus même de l’intégration air-surface (ASI) qui est déficient car sur-centralisé, sur-hiérarchisé et sous-équipé. La structure de cette ASI, ses procédures, la qualification de son personnel n’ont été que marginalement développées et améliorées depuis la guerre de Tchétchénie, certains auteurs russes pointant même une régression, les manuels d’appui rapproché n’ayant même pas été réactualisés en fonction de l’expérience syrienne. Sur le papier, cette intégration ressemblerait assez à celle des Occidentaux, avec une chaîne de contrôle air interfacée avec la chaîne de contrôle des feux terrestres, aboutissant à des « points de contrôle aérien » (PUAN) équivalents de nos Joint Terminal Attack Controllers (JTAC), intégrés dans l’unité appuyée et chargés de contrôler la frappe. Selon les Russes, en théorie, une telle organisation mettrait entre 20 et 70 minutes à identifier, valider et frapper une cible selon que la ressource aérienne est déjà « attachée » ou non au commandement de l’armée appuyée. Il s’agit toutefois là de données purement théoriques, impossibles à concrétiser. Le personnel de ces PUAN serait en effet trop peu nombreux, les zones de responsabilité – trop vastes et mal délimitées. La dotation matérielle de ces équipes serait aussi très insuffisante, en particulier au niveau des indispensables moyens de communication, qui sont obsolètes et vulnérables à la guerre électronique. Enfin, le mode de désignation des cibles est le pointage laser, dont on connaît l’intérêt mais aussi les limites : courte portée, vulnérabilité du désignateur, etc. La frappe sur coordonnées n’est donc pas pratiquée. Les drones auraient pu, comme envisagé par les Russes, corriger cette situation, mais en nombre déjà insuffisants, les systèmes permettant leur intégration aux PUAN n’existent pas encore.
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Plus grave encore, l’ASI suppose une excellente gestion de l’espace aérien, une coordination 3D entre l’aviation d’appui et la défense aérienne. Or, celle des Russes serait pour le moins problématique : manque de moyens d’identification ami/ennemi, d’entraînements communs, et architectures-systèmes laborieuses, trop verticales. En témoignent les règles d’engagement drastiques qui ont contraint l’emploi des systèmes de DA russes au début de l’invasion, fondées sur le présupposé que l’ensemble des appareils détectés étaient russes Elles ont constitué le seul moyen de prévenir un trop grand nombre de tirs fratricides. Lorsque ces systèmes ont été plus utilisés, il est probable que les états-majors en soient arrivés à des mesures de déconfliction spatiale interdisant l’un ou l’autre de ces moyens, comme dans le cas ukrainien d’ailleurs

https://www.frstrategie.org/sites/defau ... 023-v2.pdf

[aures40]

Si ALAT il y a , inchallah,revoir la doctrine d'emploi.

[FULCRUM]

Je me demande quand quelqu'un décidera de modernisé la "mentalité" chez l'ANP!

[anzar]

Tant que les gens seront satisfaits de voir des Djounoud avec des broutka et des DPM délavés dans le désert ça risque pas d'évoluer.... alors des considérations aussi pointues que celles de la création d'une ALAT c'est même pas la peine

[AdDz]

Il y aura du changement le jour où on aura une nouvelle génération d'officiers compétents et "libre" et j'insiste surtout sur le compétent parce actuellement c'est pas ça du tout

[slimdz]

Desole de poser cet question et sans vouloir paraitre pour un idiot c’est quoi une ALAT ?

[mohhaider]

Desole de poser cet question et sans vouloir paraitre pour un idiot c’est quoi une ALAT ?

Je suppose que c'est l'acronyme de : Aviation Légère de l'Armée de Terre

[slimdz]

Merci mohaider j’avait pas compris la signification du mots ALAT.

[slimdz]

Donc l’armées de terre qui possèdent sa propre aviation independamment de l’AAF ok j’ai saisi le concept militaire de l’ALAT.

[FULCRUM]

Le truc c'est qu'ils auront une meilleure coordination avec le support aérien des hélicos et l'aviation sera allégées de ce fardeau.

[anzar]

En plus ça améliore le temps de réaction et ça limite le friendly fire

[FULCRUM]

Et comme je l'ai dis il faut repenser l'utilisation des Mi-28, ce n'est ni un Hind ni un Hip, c'est une toute autre philosophie d'utilisation, il faut miser sur les missiles à guidage laser longue portée aussi.

[motu]

L’ALAT , y’a pas beaucoup de pays qui en ont ,on peut dire que seuls les français déploient une vraie ALAT , les américains ont décliné ce concept en y incluant la composante maritime ,car vu leur éloignement des théâtres d’opération où ils opèrent ils ont besoin de bâtiments comme ceux de l’USMarine Corps pour déployer des appareils de soutient aérien et de débarquement des forces amphibies d’assaut ,ce qu’ils appelaient autrefois la Cavalerie aéroportée ( Corée-Vietnam-Afghanistan )
aujourd’hui les français opèrent essentiellement en Afrique de l’Ouest et au Sahel avec une force d’intervention rapide héliportée soutenue par un escadron de gazelles ( en voie de retrait ) et de Tigres , accessoirement des Mirage 2000 ou des Rafales apportent un renfort offensif avec des munitions guidées ou des tirs au canon , rôle qui était tenu auparavant par les jaguars ou les super étendards , ce dispositif est appuyé par des drones d’observation capables de mener des attaques au missile ou bombe guidée .
pour notre part nous avons tous les atouts pour créer une ALAT digne de ce nom par exemple en y affectant une partie des MI171 , tous les HIND encore opérationnels , un escadron de MI28 quelques MI26 pour la manœuvre , deux ou trois escadrons de drones , un ou deux escadrons de L39 et autant de YAK 130 ,ce serait un corps consistant qui alignerait plus d’une centaine de machines entres helicos drones et avions ,et qui pourrait permettre de développer une nouvelle doctrine plus souple ,moins verticale ,plus réactive , en totale autonomie de l’AAF avec qui elle partagerait toutefois les installations et la maintenance , mais surtout il faudra créer une école de l’ALAT qui enseignerait aux pilotes à manœuvrer en étroite collaboration à avec les hommes au sol , à travailler en synergie avec eux au plus près des besoins