Qatar , l'autre pays du dollars .

Venez discuter de l'actualité internationale (Politique, Economie, Société...etc)
Répondre
Avatar de l’utilisateur

geronimo
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 7618
Inscription : 26 mars 2012, 19:45

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par geronimo »

tayeb a écrit : Le Qatar est comme un requin ,s'il cesse de nager il meurt asphyxier.
Oh mon dieu tayeb cette phrase exprime beaucoup de chose mon ami chapeau pour tes ecris :good: :super: :+1: :algeria:
:algerie01: :algerie01: :algerie01:

Topic author
tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par tayeb »

geronimo a écrit :
tayeb a écrit : Le Qatar est comme un requin ,s'il cesse de nager il meurt asphyxier.
Oh mon dieu tayeb cette phrase exprime beaucoup de chose mon ami chapeau pour tes ecris :good: :super: :+1: :algeria:
Merci Geronimo ! :Algeria: Ramadan Karim!

Topic author
tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par tayeb »

Qatar : "Le nouvel émir veut rentrer dans le rang

Plus de deux semaines après son intronisation, le nouvel émir du Qatar, le sheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani a insisté sur son "changement de style", et non sur son "changement de politique". Mais quid de ses réelles intentions ? Que cache l'arrêt affiché de son soutien aux rebelles syriens ? Éléments de réponses avec Fabrice Balanche, spécialiste du Qatar et directeur du Groupe de Recherches et d’Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO).

21.07.2013
Propos recueillis par Pauline Tissot.
Le nouvel émir du Qatar a bien spécifié lors de son arrivée au pouvoir qu’il n’y aura pas de changement de politique sous son règne, mais est-ce vraiment le cas deux semaines après son intronisation ?

Il est trop tôt pour évaluer des changements. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que le Qatar a une politique extérieure extrêmement liée aux États-Unis, et cela ne va pas changer avec le nouvel émir. Les Qataris sont vraiment sous la protection américaine – avec notamment la plus grande base américaine de la région installée chez eux -, ils ne vont donc pas devenir autonomes du jour au lendemain. Et d’ailleurs, le changement d’émir n'a pas pu se faire selon moi sans l’aval des Américains.

Ce qu’il faut dire donc, c’est que, quoi que fassent les États-Unis, les Qataris suivront. Ainsi, quand les Américains soutiennent l’armée égyptienne pour renverser Mohammed Morsi, ex-président issu des Frères Musulmans, les Qataris vont du même coup freiner leur soutien à cette communauté, et aux islamistes dans leur ensemble. Et c’est bien cela la différence politique qu’il faut voir entre l’ancien sheikh Hamad et le nouveau sheikh Tamim.

Si le père a fortement soutenu, aux côtés de Washington, les rebelles en Libye, en Tunisie – avec la formation Ennahda - et en Egypte, le fils est désormais beaucoup plus mesuré dans son soutien aux rebelles syriens, car le Congrès américain a notamment annoncé récemment que les Américains n’enverraient finalement pas d’armes à l’opposition, gangrénée par les islamistes. Et Américains comme Qataris se rendent bien compte que Bachar El-Assad va rester plus longtemps que prévu au pouvoir.

Le sheikh Hamad et Mahmoud Ahmadinejad en juin 2011.
En se retirant du dossier syrien, le Qatar entame-t-il du même coup un retrait de la scène médiatique ?

A l’évidence, depuis l’arrivée au pouvoir du sheikh Hamad en 1995, le Qatar a fait de l’ombre à l’Arabie Saoudite, pourtant allié historique des Américains. Le pays a voulu court-circuiter Riyad pour directement traiter avec les Etats-Unis. Riyad avait d’ailleurs tenté de destituer l’émir en 1997, seulement deux ans après son arrivée au pouvoir.

La position du Qatar comme interlocuteur intermédiaire entre les États-Unis et l’Iran a aussi attiré les foudres des Saoudiens. Tout comme le soutien du Qatar au Hezbollah libanais, et aux Frères Musulmans complètement haïs par Riyad.

Aujourd’hui, le nouvel émir veut rentrer dans le rang, se faire plus discret dans la région. Il lui faut stopper son soutien aux Frères Musulmans. C’est comme cela qu’il ne fera plus d’ombre à l’Arabie Saoudite. Ce serait alors un mal pour un bien car finalement, à se montrer sur tous les fronts, et à soutenir tous azimuts les islamistes et les Frères musulmans, les Qataris se sont rendus compte qu’ils n’auront pas de retour sur investissement.

L'ancien émir du Qatar avec l'ex-président égyptien déchu, Mohammed Morsi.
C’est à dire ?

Beaucoup ont dit du Qatar qu’il allait se brûler les ailes, un peu comme le Koweït. Dans les années 70-80, le pays avait beaucoup de pétrole, il voulait concurrencer l’Arabie Saoudite, et avait donc fortement soutenu les Palestiniens dans leur lutte. Mais quand Saddam Hussein envahit le Koweït en 1990, l’OLP de Yasser Arafat retourne sa veste, et soutient l’Irak.

En ce qui concerne le Qatar, le pays a vu dans le printemps arabe une formidable occasion de devenir la superpuissance de la région. Dans le cas de l'Égypte, le Qatar a donc soutenu l’opposition, d’un montant de l’ordre de 8 milliards de dollars. Sauf qu’aujourd’hui, la révolution a porté au pouvoir des islamistes, et ces derniers ne lui rendent pas vraiment la monnaie sa pièce.

Déjà les Frères Musulmans ont montré leur incompétence quant à la gestion d’une Égypte post-révolution. Et autre fait notable, quand il a fallu former un quartet pour régler la situation syrienne par exemple, l’Egypte a convié tous les géants de la région : l’Iran, la Turquie, l’Arabie Saoudite…mais pas le Qatar. L’émir était alors furieux : après tout ce qu’il avait fait pour les Frères Musulmans, la moindre des choses aurait été de le convier dans ce quartet. Même si ce dernier n’a pas marché, c’est significatif de l’absence de reconnaissance dont a pâti l’émir du Qatar.

Francois Hollande avec l'émir du Qatar, sheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani.
A trop s’afficher à l’étranger, le Qatar s’est-il aussi attiré les foudres de sa population ?

Cette politique d’expansion économique, de rachat tout azimut à l’étranger, est bien sûr fortement critiquée par la population locale, car elle coûte chère. Les Qataris ne voient pas de retour sur investissement dans leur pays. Dépenser de l’argent à l’étranger, soutenir financièrement des formations rebelles étrangères, c’est autant d’argent en moins pour la population.

Et ces critiques vont au-delà des frontières qataries. Le soutien jusqu’ici de Doha envers les islamistes, notamment les Frères Musulmans, laisse des traces. La presse arabe tunisienne par exemple s’en donne à cœur joie pour taper sur le dos du Qatar. En France également, le pays n’est plus en odeur de sainteté, contrairement au temps de l’annonce des investissements dans les banlieues françaises.

En la personne de son président, Sepp Blatter, la FIFA désigne en 2010 le Qatar comme organisateur de la Coupe du Monde en 2022.
Va-t-on par conséquent assister à une baisse des acquisitions spectaculaires à l’étranger, comme en France ?

C’est trop tôt pour le dire. En revanche, il faut savoir que le nouvel émir a destitué le Premier Ministre, l’inamovible Hamad Ben Jassem. C’est lui qui détenait le Fonds Qatari pour les investissements à l’étranger. Son remplacement par le ministre des Affaires intérieures Abdallah Ben Nasser Ben Khalifa Al-Thani est peut-être le signe que le Qatar compte réduire ses acquisitions.

Pour l’instant, ce que l’on sait également, c’est que les Qataris se concentrent sur la prochaine Coupe du Monde à Doha en 2022. Et c’est à se demander d'ailleurs s’ils vont vraiment la faire, vu le peu de retombées économiques que cet événement va générer. 200 milliards de dollars d’investissements – qu’ils ont, cela ne fait aucun doute - mais pour finalement peu de monde après l’évènement pour utiliser les infrastructures construites à cette occasion.
Même lors de l’événement, je me demande qui ils vont trouver pour remplir les stades qu’ils ont construits...Avec 350 000 Nationaux – l’équivalent du Luxembourg -, le pays ne pèse pas lourd en termes de spectateurs. Et tous n’ont pas le niveau de vie pour assister aux évènements sportifs. Le reste des habitants est composé de travailleurs étrangers temporaires, ou d’expatriés, aucun touriste à l’horizon...Rien à voir avec Dubaï.

Je pense au contraire que les Qataris ont tout à gagner à se calmer au niveau des dépenses destinées à l’étranger, et à se concentrer plutôt sur les investissements productifs à l’intérieur du pays, et pour la jeunesse, complètement assistée, perdue et désormais sans aucun repère lié à la tradition musulmane...



http://www.tv5.org/cms/chaine-francopho ... -rang-.htm

Topic author
tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par tayeb »

Le fonds souverain du Qatar s'étoffe pour diversifier ses avoirs
Le fonds souverain du Qatar, l'un des investisseurs les plus actifs de la planète, est en train de débaucher des banquiers chevronnés pour réduire sa dépendance vis-à-vis de l'Europe et diversifier ses avoirs, a-t-on appris de sources informées.
Sous la houlette de son nouveau directeur général Ahmed Al-Sayed, le fonds aux plus de 100 milliards de dollars d'actifs cherche des opportunités en Asie et aux Etats-Unis.
Les nominations en cours reflètent la volonté de rééquilibrer un portefeuille actuellement exposé à hauteur de près de 80% en Europe, selon les sources.
Ahmed Al-Sayed, réputé pour ses talents de négociateur, a pris en juillet la tête du fonds QIA (Qatar Investment Authority) à la demande de l'émir Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, arrivé au pouvoir après l'abdication de son père.
Sa nomination en soi était déjà un événement dans la mesure où il n'est pas membre de la famille au pouvoir. Son prédécesseur, l'ancien Premier ministre Cheikh Hamad bin Jassim al-Thani, était un cousin de l'émir.
Depuis l'arrivée d'Al-Sayed, le fonds a multiplié les embauches de banquiers et de gérants expérimentés, spécialistes aussi bien des fusions en acquisitions en Asie que du marché du luxe en Europe.
Qatar Holding, la filiale d'investissement du fonds souverain, a ainsi engagé Ugo Arzani, une figure de Bank of America Merrill Lynch à Londres, pour diriger ses investissements dans les secteurs des produits de consommation et de la distribution, ont indiqué les sources en demandant à ne pas être identifiées.
Jason Chew, précédemment responsable des opérations chinoises chez Pramerica Real Estate Investors, a quant à lui été recruté pour sa connaissance du marché de l'immobilier en Asie.
La nomination de ces deux professionnels, qui prendront leurs nouvelles fonctions en septembre, fait suite à celle en août de Michael Cho, un vétéran de Merrill Lynch à Hong Kong qui est un spécialiste des fusions et acquisitions.
En juillet, Stefan Frank, un ancien de Deutsche Bank à Francfort, avait été nommé responsable de la stratégie de QIA.
MOINS D'EUROPE
"Ahmed est extrêmement ambitieux et sait très bien qu'il lui faut des pointures en Asie et aux Etats-Unis pour créer un fonds souverain à dimension mondiale. L'équipe actuelle est très compétente mais son expertise est surtout en Europe", a dit une des sources.
"Le connaissant, il doit avoir à coeur de faire monter le fonds d'un échelon, au niveau des Adia ou GIC. Il ne se satisfera de rien de moins."
Adia (Abu Dhabi Investment Authority), le fonds souverain d'Abou Dhabi, gère des actifs estimés entre 400 et 600 milliards de dollars. GIC, son équivalent de Singapour, gère pour 250 milliards de dollars d'actifs.
Un porte-parole de QIA à Londres s'est refusé à tout commentaire sur les informations obtenues par Reuters.
Le fonds du Qatar, dont l'essentiel des ressources provient de la manne gazière de l'émirat, a investi ces dernières années dans de grands groupes européens allant de Porsche à Barclays en passant par le Crédit Suisse.
Il détient aussi des participations minoritaires dans la compagnie pétrolière Royal Dutch Shell et le géant des matières premières Glencore.
En France, QIA est le premier actionnaire de Lagardère avec près de 13% du capital selon les données de Thomson Reuters et il a des participations dans des groupes du CAC 40 comme Total (environ 3%), Vinci (5,2%) ou Veolia Environnement (4,7%).
En comparaison, les investissements du fonds ont été limités en Asie et aux Etats-Unis, où il entend désormais prospecter plus sérieusement.
Ses nouvelles recrues lui apporteront également l'expérience nécessaire pour procéder à des opérations plus complexes impliquant par exemple l'émission d'obligations.
"Les investissements qui généraient des retours à deux chiffres se font plus rares. Le fonds cherche à réaliser davantage de montages complexes ou hybrides et pour cela il devrait encore faire venir de l'expertise", a dit une source bancaire.
Pour autant, le critère principal pour ces opérations restera leur rendement anticipé plutôt que les considérations géographiques, a noté cette source.
"Au bout du compte, ce sont des investisseurs qui ont pour mission de générer du retour sur capital", a-t-elle conclu.
http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 600180.php

Y a pas a dire les noms qu'ont débauchés les Qatari pour leurs fond souverain sont des références fans le milieu financier, sur ça on pourra leurs accorder qu'ils savent faire fructifier leurs avoirs, si seulement l'Algérie se donnait les moyens d'en faire autant...
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50
Been thanked : 1 time

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par anzar »

Mondial-2022 : Blatter juge “inacceptable” la situation des travailleurs au Qatar

Image

Par : Rédaction Nationale

Le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter, a jugé mercredi “inacceptable” la situation des travailleurs œuvrant pour la construction des stades du Mondial-2022 au Qatar. “Les leaders économiques et politiques doivent contribuer à l'amélioration de la situation inacceptable au Qatar”, a affirmé M. Blatter lors d'une discussion à Zurich avec Michael Sommer, président de la Fédération internationale des syndicats. “Je suis convaincu que la Qatar prend la situation très au sérieux”, a-t-il poursuivi. Dans un rapport publié dimanche soir, Amnesty International avait dénoncé une exploitation “alarmante” des travailleurs immigrés au Qatar et appelé ce pays à saisir l'occasion du Mondial-2022 pour prouver son respect des droits de l'Homme. En réponse, le Qatar a promis lundi que les droits des ouvriers seraient respectés sur les chantiers du Mondial-2022.
http://www.liberte-algerie.com/actualit ... 022-210811
Image

Topic author
tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par tayeb »

Armement: le Qatar s'intéresse à des frégates de défense antiaérienne de DCNS
DCNS et MBDA proposent au Qatar trois frégates ATBM (défense antimissile balistique), armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de missiles mer-mer Exocet. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros environ.
Au Qatar, il n'y a pas que le Rafale qui intéresse les responsables militaires de l'émirat. Il y a bien sûr les 22 hélicoptères NH90 (Airbus Helicopters et AgustaWestland notamment), dont 10 exemplaires en version de lutte anti-sous-marine (NFH) pour lesquels une lettre d'intention a été signée fin mars entre Doha et Paris, ainsi que les deux avions-ravitailleurs MRTT (Airbus Defence & Space).

Au-delà, DCNS et MBDA proposent au Qatar trois frégates ATBM (défense antimissile balistique), armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de missiles mer-mer Exocet et équipées de radar GM400 (Thales Raytheon Systems) - un radar de défense aérienne 3D à longue portée fabriqué à Limours - ou SMART-L (Hengelo aux Pays-Bas). Ces navires de 4.000 tonnes seraient des dérivés des frégates singapouriennes Delta vendues par DCNS dans les années 2000. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros environ. Une offre qui réunit une équipe de trois industriels français.

Le Qatar intéressé par l'offre française

"Il y a une vraie volonté de réaliser ce programme avec la France", explique-t-on à La Tribune. Car le Qatar, qui organise la Coupe du monde de football en 2022, souhaite disposer de ces systèmes de défense aérienne pour défendre les stades. Un contrat est attendu début 2015 de façon à ce que le programme soit prêt en 2020. Car l'un des enjeux est la formation. Ainsi, des hauts responsables militaires qataris étaient en France il y a une dizaine de jours où ils ont été reçus par MBDA et DCNS avant de poursuivre leur voyage en Italie pour se faire une idée sur les radars de Selex (Finmeccanica). Des équipements de l'industriel italien qu'ils ont déjà sélectionné dans le cadre d'un programme de défense aérienne terrestre et où MBDA propose des missiles Aster.

Enfin, Thales propose au Qatar des infrastructures terrestres de communications satellitaires. Un contrat évalué dans la gamme des 200 millions d'euros.

http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... -dcns.html

Topic author
tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par tayeb »

Le Qatar va acheter des missiles Patriot pour 11 milliards de dollars
L’émirat du Qatar va acquérir pour 11 milliards de dollars de missiles Patriot et d’hélicoptères d’attaque Apache auprès des Etats-Unis, ont annoncé des responsables du Pentagone à l’AFP lundi.
Le ministre de la Défense du Qatar, Hamid ben Ali Al-Attiyah, a signé le contrat à l’issue d’entretiens avec son homologue américain Chuck Hagel à Washington, ont précisé ces responsables qui s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat.(Afp)
AFP
Les Qatari se font dans le pantalon pour leur futur...

Topic author
tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par tayeb »

Pourquoi sept membres des Frères musulmans quittent-ils le Qatar?
Sept membre influents de l’organisation des Frères musulmans égyptiens ont été priés de quitter le Qatar. Cette annonce arrive dans un contexte de crise politique qui redistribue les cartes dans la région du Moyen-Orient.

L’information a été divulguée par Amrou Darrag, membre influent de la confrérie et ancien ministre de la Coopération internationale à l’époque de la présidence de Mohamed Morsi. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il révèle que « sept membres du parti de la Justice et du Développement ainsi que de l’organisation des Frères musulmans ont accepté de changer leur domiciliation et de quitter le Qatar ». Les personnes en question sont Mahmoud Hussein (l’actuel Secrétaire général de la confrérie), Wajdi Ghneim (membre éminent de l’organisation et prédicateur influent), ‘Issam Talima (Ouléma sorti d’Al Azhar) ainsi que plusieurs hauts cadres du Parti de la Justice et du Développement (organe politique de la confrérie) tels que Jamal Abdelsattar, Ashraf Baderdine, Hamza Zouba, et Amrou Darrag. En ce qui concerne Wajdi Ghneim, ce dernier a également publié une vidéo dans laquelle il affirme vouloir quitter le Qatar de son propre gré tout en prenant soin de remercier l’émirat pour les efforts déployés dans la défense des droits des peuples du monde arabe.

Ce qui est intéressant d’analyser dans ces propos est la manière avec laquelle ce départ du Qatar est qualifié. Qu’il s’agisse du message Facebook de M. Darrag ou de la vidéo de Wajdi Ghneim, il n’est jamais fait question d’un quelconque départ précipité voire d’une mesure de rétorsion du Qatar qui aurait brutalement décidé de les expulser. Ce qui est mis en évidence, c'est d’abord le fait de remercier l’émirat pour toute l’aide apportée à la révolution égyptienne, particulièrement depuis le coup d’Etat de juillet 2013 et l’entreprise de répression consécutive qui a visé les opposants au putsch. L’émirat a, en effet, constamment relayé les doléances des millions d’Egyptiens qui se mobilisent jusqu’à aujourd’hui pour revenir à la légalité constitutionnelle en exigeant le retour du président démocratiquement élu Mohamed Morsi. Mais les intéressés notent également que les circonstances actuelles marquées par la guerre froide qui oppose le Qatar à ses voisins fait peser sur Doha une pression difficilement supportable. Cette pression se voit doublée par le fait que l’émirat est mis à l’index pour d’éventuelles accusations de soutien aux groupes jihadistes. Le départ des sept membres est présenté comme un geste de bonne volonté ou, à tout le moins, de compréhension afin de faciliter la tâche à un petit Etat qui peut difficlement supporter le poids d'un bras de fer qui lui met à dos une bonne partie de son entourage.

Il est aussi à noter que depuis quelques semaines, les coulisses de la diplomatie régionale s’activent pour mettre un terme à la brouille qui mine le Conseil de coopération du Golfe (CCG). Le mois dernier, une importante délégation saoudienne (conduite par le ministre des Affaires étrangères) avait visité l'émir du Qatar dans le but d’aplanir les différends et de faire revenir à Doha les ambassadeurs de l'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis et du Bahreïn qui ont quitté la capitale qatarie en mars dernier. Il ne fait guère de doute que, puisque la crise égyptienne est au cœur des différends qui clivent ces monarchies, ce départ de plusieurs figures des Frères musulmans doit être considéré comme un geste du Qatar destiné à donner des gages de volonté. Le "timing" d'une telle annonce, qui intervient après les intenses ballets diplomatiques qui se sont succédés ces derniers temps (notamment en Arabie saoudite) plaide aussi en ce sens.

Il est encore trop tôt pour dire si cette affaire préfigure un basculement de politique de Doha vis-à-vis de l'organisation égyptienne. De notre point de vue, elle ne devrait pas fondamentalement remettre en cause l'axe majeur de la diplomatie de l'émirat vis-à-vis des forces politiques proches de la mouvance des Frères musulmans car ces dernières bénéficient encore en Egypte, en Tunisie ou en Turquie d'un soutien populaire de taille. Ce qui devrait changer, ce sont les priorités immédiates de l'agenda diplomatique qatari qui est aujourd'hui, à l'unisson de ses voisins, préoccupé par la descente aux enfers de la situation irakienne. Dans un contexte de crise régionale où la principale menace pour la stabilité de la région semble être les avancées de l'Etat islamique en Irak et en Syrie, les monarchies du Golfe souhaitent ressouder leur alliance face à un ennemi commun. L'Union sacrée symbolisée par la participation des monarchies à la coalition emmenée par les Etats-Unis illustre ce rapprochement de points de vue. Cette concordance d'éléments devrait vraisemblablement ouvrir la voie, comme l'a récemment signalé le ministre omanais des Affaires étrangères, à un retour des ambassadeurs des trois voisins du Qatar.

L’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, principaux bailleurs de fonds du régime putschiste égyptien, ont déclaré la guerre aux Frères musulmans qu’ils accusent d'entrisme et de volonté de noyauter les systèmes étatiques de la région. En plus de leur hostilité à tout processus démocratique dans le monde arabe qui pourrait dangereusement faire tâche d'huile à l'intérieur de leurs frontières, ces deux monarchies voient d’un très mauvais oeil le fait que les Frères musulmans constituent, dans l’espace sunnite, la seule organisation capable de proposer un modèle alternatif à l’islam officiel qu'elles prônent. De son côté, même si Doha prend quelques distances avec la confrérie, le courant n'est pas totalement rompu. Non seulement, le Cheikh Youssef Al Qardawi (contrairement aux rumeurs régulières qui font état de son départ) reste à Doha mais la posture du Qatar dans la dernière offensive meurtière israélienne à Gaza démontre que le Hamas demeurera également encore longtemps un protégé des autorités de l'émirat.

Reste à savoir dans quel pays trouveront refuge les différentes personnalités qui quitteront Doha ces prochains jours. Selon toute vraisemblance, seule la Turquie voire la Malaisie pourront constituer des points de chute, sachant que la quasi totalité des pays de la région pourront difficlement les accueillir, pour des raisons internes ou suite aux pressions de Riyad et Abou Dhabi.
http://observatoire-qatar.com/politique ... s-le-qatar
Échec et mat pour les frérots, perdant en Egypte, en Tunisie, en Libye et maintenant lâché par le Qatar.

Topic author
tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Qatar , l'autre pays du dollars .

Message par tayeb »

Le Qatar, "club Med des terroristes" ou "valet des Américains" ?
INTERVIEW Le Qatar finance-t-il les djihadistes? Après l'attentat de Charlie Hebdo, la question est sur beaucoup de lèvres. Fabrice Balanche, spécialiste du Moyen-Orient, y répond.
"Le Club Med des terroristes". Cette périphrase, employée par le journal Courrier International pour désigner le Qatar, en dit long sur les doutes qui pèsent sur ce pays au sujet du financement du terrorisme.

Ce sentiment de défiance envers Doha s'est d'ailleurs accentué depuis la divulgation de rapports du département d'Etat américain, qui s'interroge sur le financement de l'Etat islamique (EI) et d'Al-Qaïda par des fortunes du Qatar. Et les récents attentats qui ont frappé de plein fouet Charlie Hebdo et plus généralement la France, ne font qu'enflammer le débat. Le Qatar serait-il le bailleur de fonds des organisations djihadistes ?

Dans le même temps, le Qatar est en plein essor économique et plusieurs partenaires commerciaux (les Etats-Unis et la France au premier chef) cherchent à profiter de ce marché florissant. Alors qu'Airbus a d'ores et déjà réalisé sa première livraison de l'A350 à la compagnie aérienne Qatar Airways, la France cherche à vendre son Rafale et se veut la plus attractive possible afin d'attirer les investissements qataris, au risque d'enfreindre la loi à travers l'octroi aux Qataris d'avantages fiscaux trop juteux.

Les puissances occidentales fermeraient-elles les yeux sur certains agissements du Qatar, afin de ne pas se mettre à dos un partenaire économique primordial ?

Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient, revient sur la question des financements et analyse la situation géopolitique du Qatar au Moyen-Orient.

1) Selon vous, le Qatar finance-t-il l'Etat Islamique ?

Avant toute chose, il faut remettre la question du financement de ces organisations terroristes dans un contexte de rivalité entre l'Arabie Saoudite et le Qatar. En effet, depuis longtemps, l'Arabie Saoudite veut mettre le Qatar et le Koweït sous sa domination. Mais le Qatar ne se laisse pas faire. La compétition entre les deux chaînes télévisées Al-Jazeera (qatarienne) et Al-Arabiya (saoudienne) symbolise cette confrontation âpre entre les deux pays du Golfe.

Au-delà de la sphère médiatique, le Qatar prend très fréquemment le contre-pied de la politique saoudienne. Alors que l'Arabie Saoudite se méfie des Frères musulmans, le Qatar se montre très accueillant à leur égard. Et depuis que l'Arabie Saoudite soutient les groupes salafistes de l'opposition syrienne, le Qatar cherche à faire de même pour limiter l'influence saoudienne dans la région. On a affaire à une véritable lutte d'influence entre le Qatar et l'Arabie Saoudite pour dominer l'opposition syrienne.

Ainsi, le Qatar a financé le Front Al-Nosra (ou Nosra) jusqu'à la scission intervenue en avril 2013. L'organisation, rattachée à Al-Qaïda, est pourtant inscrite sur la liste terroriste des Etats-Unis depuis le 20 novembre 2012 et la déclaration d'Hillary Clinton.

Après la scission en avril 2013 – autrement dit la séparation entre Nosra dirigé par le syrien Al-Joulani et l'Etat islamique (EI) conduit par l'irakien al-Baghdadi – le Qatar a choisi de soutenir l'EI contrairement à l'Arabie Saoudite qui continue de financer Nosra.

Néanmoins, la réalité est bien plus complexe encore. Si l'EI est une organisation soudée et structurée, les groupes de Nosra, bien qu'ils prêtent tous allégeance, semblent bien plus autonomes. Ainsi, le Qatar peut être également amené à financer un groupe de combattants se revendiquant de Nosra pour un intérêt particulier. De même, il existe différents clans en Arabie Saoudite, qui est loin d'être un royaume monolithique. Ces familles soutiennent aussi bien Nosra que l'EI.

Plus largement encore, ce qu'il faut comprendre, c'est que les véritables rivaux de l'Arabie Saoudite et du Qatar, ce sont toutes les entités qui constituent le "croissant chiite" (l'Iran, la Syrie des Alaouites, l'Irak chiite pro-irannienne et le Hezbollah). Dans cette optique, l'EI et Nosra sont en fait des alliés stratégiques, dans le sens où ces organisations peuvent briser cet axe pro-iranien !
Il n'y aura jamais de preuve papier sur ce financement qatari et saoudien des organisations terroristes, mais celui-ci est tout de même probable.

2) Pourtant, le Qatar est également considéré comme un "sous-fifre" des Etats-Unis. Pour preuve, la plus grande base militaire américaine se situe au Qatar, et le Qatar sous-traite la gestion de sa défense nationale aux Etats-Unis. Comment se fait-il que les Etats-Unis cautionne ce genre de financements ?

Les Etats-Unis ont probablement dû taper sur les doigts du Qatar à ce sujet. Mais ils ne contrôlent pas tout ce qui se passe dans la région. Ils ferment parfois les yeux (ou participent même) aux financements de groupes terroristes.

Il est utile de rappeler qu'il y a deux axes principaux dans la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient :
•Tout d'abord, il faut savoir que les Etats-Unis sont les principaux bénéficiaires de l'essor économique du Qatar. Ils se taillent la part du lion sur le marché qatari et leur objectif principal consiste donc à préserver leur position.
•La deuxième priorité des Américains concerne la sécurité d'Israël. Le lobbying israélien aux Etats-Unis est puissant, et cet enjeu sécuritaire est souvent à l'ordre du jour en période électorale.

Afin de remplir ces obligations, les Etats-Unis se doivent de trouver des points d'ancrage dans la région. A cet égard, leur influence sur l'Arabie Saoudite et le Qatar est contestée. Les Américains jouent d'ailleurs sur la rivalité entre les deux pays en misant sur une stratégie bien connue : "Diviser pour mieux régner".

Néanmoins, les Etats-Unis ne contrôlent pas tout, et ils se sont même laissés entrainer par le Qatar lors du Printemps arabe. A ce moment-là, le Qatar défendait les mouvements révolutionnaires, et soutenait plus particulièrement la prise de pouvoir des Frères musulmans. Le Qatar se servait du modèle de la Turquie islamo-démocrate d'Erdogan (dont le Parti de la justice et du développement est très proche des Frères musulmans) pour défendre les Frères musulmans et gagner la confiance de l'administration d'Obama.
Les Etats-Unis ont donc laissé faire, en pensant que tout cela allait aboutir à une démocratisation du monde arabe. Il ne fallait, selon eux, pas s'opposer au sens de l'histoire. Ainsi, le Qatar a pu acheter les élections, notamment en Tunisie et en Egypte, qui ont abouti respectivement à la prise de pouvoir du parti Ennahdha et de Mohamed Morsi.

Cependant, les masques sont rapidement tombés : Morsi, surnommé très tôt "le pharaon", s'accordait les pleins pouvoirs en novembre 2012 après cinq mois à la tête de l'Egypte. Et la Turquie d'Erdogan, première prison au monde pour les journalistes, n'est pas exempt de tout reproche non plus.

Les Etats-Unis se sont faits berner en laissant les Frères musulmans prendre le pouvoir. Présentés comme l'alternative idéale, ceux-ci font preuve d'autoritarisme, et c'est le moins que l'on puisse dire! En 1981, Sadate est assassiné par d'ex-membres de la confrérie des Frères musulmans passés à l'extrémisme. Al-Zawahiri lui-même, le chef du réseau terroriste Al-Qaida, était un frère musulman.

Les Frères musulmans sont-ils des terroristes ? La question se pose. Ils sont en tout cas considérés comme tels par le gouvernement égyptien, la Russie et l'Arabie saoudite. Si on part de cette hypothèse, les Etats-Unis auraient donc comme le Qatar financé des terroristes.

Par ailleurs, les Etats-Unis financent parfois involontairement des djihadistes. Lorsque Al-Nosra a été considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste, le front a crée de nouveaux groupuscules avec des fausses dénominations afin de capter les financements américains. Le groupe Jaysh al-Islam (Armée de l'Islam) a par exemple été financé par les Etats-Unis avant que son affiliation avec Al-Qaïda ne soit démontrée.

Enfin, lors de la libération d'otages, les pays occidentaux demandent souvent au Qatar de faire la médiation et de payer une rançon aux organisations terroristes. Cela peut être également considéré comme du financement aux djihadistes.

3) Au-délà de ses investissements dans le sport et les médias, quelle est la stratégie diplomatique du Qatar depuis l'échec des Frères musulmans ?

Les échecs d'Ennahdha en Tunisie et des Frères musulmans en Syrie (le nouveau chef à la tête de la CNS est pro-saoudien), ainsi que le coup d'Etat en Egypte ont considérablement affaibli le Qatar.

Le Qatar utilise dorénavant la cause palestinienne afin de défendre ces intérêts dans la région et de revenir dans le jeu diplomatique international. Doha s'est servi de la guerre de Gaza à l'été 2014 pour s'affirmer comme le médiateur incontournable dans la péninsule arabique. Le pays met en avant son influence considérable sur le Hamas (qu'il finance) et prétend pouvoir négocier un cessez-le-feu ou même résoudre le conflit israélo-palestinien.

4) Al-Qaïda affirme avoir financé l'opération de Charlie Hebdo et recruté les frères Kouachi qui ont assassiné douze personnes. Amedy Coulibaly prétend, lui, avoir été envoyé par l'EI. Comment ces organisations djihadistes manipulent-ils ces jeunes terroristes ?

En France, la situation s'est dégradée de façon continue dans les banlieues, comme à Roubaix ou au nord de Marseille. Les imams radicaux ont prospéré dans ces zones et manipulent des jeunes faibles psychologiquement et complètement perdus socialement.

La mystique djihadiste est simple : le but final est de ré-islamiser la société dans le monde arabe. Selon le Hamas, Dieu les a punis avec la création d'Israël, parce qu'ils n'étaient pas de bons musulmans. Il faut donc s'unir afin de reprendre Jérusalem.

Grâce au développement d'Internet et des chaînes satellitaires, les idéologues montrent à ces populations musulmanes les bombardements incessants d'Israël, soutenu par l'Occident, sur les Palestiniens. Ils les manipulent et les dressent contre l'Occident. La prise d'otages dans l'hyper casher n'est que la résultante de cet endoctrinement.

La situation en Syrie est également exploitée par les idéologues islamistes. Ils accusent l'Occident de laisser les musulmans rebelles en Syrie se faire tuer. Ils veulent convaincre les jeunes djihadistes que Bachar el-Assad soutient en fait Israël et l'Occident, et que ceux-ci cherchent à affaiblir les musulmans à travers la guerre civile syrienne.

Les récents bombardements de la coalition internationale sur l'EI font d'ailleurs le jeu des prédicateurs islamistes, qui crient au complot : les Etats-Unis et Bachar el-Assad se seraient alliés pour défendre Israël.

Mohamed Merah, les frères Kouachi, Amedy Coulibaly … ils sont tous manipulés par ces théories djihadistes.
http://www.challenges.fr/economie/20150 ... istes.html
Répondre

Revenir à « Actualités Internationales »