Tout sur le Sahara Occidental

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Sifax
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par Sifax »

Il a été nommé Premier ministre de François Hollande
Présence marocaine au Sahara occidental : une « occupation », selon Jean-Marc Ayrault
(Par Hamid Guemache)

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Avec l’arrivée des socialistes au pouvoir, la position de la France sur le Sahara occidental va-t-elle évoluer ? Jusque-là, Paris s’est toujours aligné sur les positions de Rabat dans ce dossier sensible qui empoisonne les relations algéro-marocaines. Un alignement qui s’est accentué durant les dernières années, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais cette position pourrait évoluer sous la gauche.

En effet, dans une lettre datée du 31 mars 2011 et dont TSA a obtenu une copie, Jean-Marc Ayrault, qui vient d’être nommé Premier ministre de François Hollande, qualifie, au nom des socialistes, « d’occupation » la présence marocaine au Sahara occidental. « Les socialistes dans leurs déclarations publiques s’en tiennent depuis l’occupation du territoire par le Maroc à une position privilégiant le respect du droit international et du droit à l’autodétermination des peuples colonisés », écrit M. Ayraut dans la lettre adressée à la présidente de l’association des amis de la République arabe sahraoui et démocratique.

En mars 2011, Jean-Marc Ayrault était président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche à l’Assemblée nationale et député-maire de Nantes. A l’époque, il était déjà très proche de François Hollande. La lettre porte l’entête de l’Assemblée nationale française.

Dans son courrier, le responsable socialiste rappelle les positions de son parti sur le conflit au Sahara occidental. « Tout doit être fait pour permettre aux Sahraouis d’exprimer librement leur volonté sous le contrôle des organisations internationales », écrit-il notamment. Il ajoute que le PS soutient « les efforts accomplis par le secrétaire général de l’ONU (…) pour un référendum d’autodétermination dans des conditions qui en garantissent la validité (…). Il ne saurait être question de s’écarter de ce plan. Seul un règlement juste et conforme au droit international peut ouvrir la voie à la paix » M. Ayrault affirme enfin que « ce différend international concerne l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il affecte des pays et des peuples amis ».
http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/p ... 20765.html
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scorpion-rouge35
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par scorpion-rouge35 »

je ne pense pas que la France de holonde changera aussi radicalement de position officiel au point de soutenir la cause sahraoui mais plutôt prendra une position plus neutre comme l’Allemagne se qui est une catastrophe pour la position marocaine dans le dossier du sahara occidental , sans la protection de la France au conseil de sécurité le Maroc devra rependre de ces abus dans les territoire occupés du sahara occidental et des droits de l'homme , la minurso obtiendra le monda de surveillance des droit de l’homme au sahara occidental
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Sifax
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par Sifax »

Je suis d'accord avec toi,

Je n'irai pas jusqu’à dire que la France sera neutre, elle sera toujours du coté du Maroc dans ce conflit. Mais elle l'appuiera moins aveuglement que la France Sarkozienne. C'est déjà un changement positif pour la position du Polisario.

Mais sans l'appuis de quelques grandes puissances pour sa cause, le peuple sahraoui ne gagnera pas son bras de fer contre le Maroc.
Paris peut-il vraiment lâcher Rabat ? (Par Akli Tira)

Dans une correspondance datée du 31 mars et adressée à la présidente de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), le nouveau Premier ministre français Jean‑Marc Ayrault explique la position du Parti socialiste sur le « difficile contentieux [le conflit du Sahara occidental, NDLR]… une position privilégiant le respect du droit international et du droit à l’autodétermination des peuples colonisés » (lire notre article). Il n’est pas utile de reprendre le reste du texte, ce passage étant assez édifiant sur le sujet qui nous intéresse, à savoir le point de vue des socialistes, complètement à l’opposé de celui de la France officielle, alors qu’aujourd’hui les voilà au pouvoir depuis l’arrivée de François Hollande à l’Élysée.

A‑t‑on raison de penser que cela promet d’autres lendemains aux Sahraouis ? Des femmes, des hommes et des enfants qui endurent le calvaire sur un territoire devenu une sorte de Gaza du Maghreb, avec un mur érigé par les forces d’occupation marocaines et une partie de ce peuple qui végète depuis plus de trois décennies dans les camps de réfugiés de Tindouf en Algérie, dépendant de l’aide internationale pour survivre.

A‑t‑on raison d’espérer un réajustement de la politique française qui a, jusqu’alors, toute honte bue, préféré soutenir Rabat aveuglément au lieu de faire valoir ce droit international auquel se réfère dans sa lettre de l’année dernière l’actuel Premier ministre français ?

Il n’est malheureusement pas si simple de changer de cap dans les relations internationales qui sont d’abord motivées par les intérêts des États. Le bon sens anticolonial des socialistes français de notre temps pourrait buter contre la résistance du royaume chérifien et la crise que le Maroc saura provoquer, en cas de repositionnement de la France sur ce que les héritiers de Hassan II considèrent comme une question de souveraineté.

Qu’attendre de Paris qui, à maintes reprises, a usé de son droit de veto contre l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental, la Minurso, afin de l’empêcher de se préoccuper des droits de l’Homme bafoués au quotidien par la répression opérée par l’armée et la police marocaines contre les populations sahraouies ? Un mea culpa public froisserait les Marocains en suscitant un sentiment anti‑français dans un pays où ils sont de plus en plus nombreux à posséder des biens immobiliers ou à prévoir leur retraite au soleil. Sans parler du rendez‑vous de la nomenklatura parisienne à Marrakech, véritable Monaco de la rive sud de la Méditerranée…

Il y a aussi cette face cachée du soutien indéfectible de la France à l’oppresseur : les ressources naturelles provenant du Sahara occidental en minerais mais aussi celles de ses eaux poissonneuses spoliées et bradées par le pouvoir marocain pour récompenser les connivences. Enfin, l’implantation à Tanger d’une usine de montage française dans le domaine important de la construction automobile prouve le degré de confiance et de compromission des deux États sur le dos d’un peuple depuis la marche verte en novembre 1975.

Avant de s’engager pour la cause sahraouie, la France aura du mal à se désengager de ses positions hostiles à ce peuple. Il faudra du temps et du tact au nouveau pouvoir français pour réajuster sa politique sur le conflit du Sahara occidental. Tandis que les Sahraouis ont déjà trop attendu.
http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/p ... 20778.html

J'ajouterai que lors des périodes de crises, les pays comme la France ne veulent surtout pas froisser un pays de 30 millions d'habitants, éventuel acquéreur de TGV / armements / infrastructures français pour le Sahara occidental.
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l'adjudant/chef
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par l'adjudant/chef »

Pourquoi vouloir chercher midi à quatorze heure? Le problème est bien simle, il est juste demandé à la France de ne pas continue comme par le passé d'ignorer les lois internationales en s'alignant constamment sur le Maroc de manière inconditionnelle, empêchant ainsi les Nations unies de le régler sur la base du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, souverain de son choix. Seule la voix référendaire mettra terme à ce conflit sans fin et amènera la paix dans la région. Quand on sait qu'aujourd'hui même le Maroc redouble d'efforts, pas pour un plan de paix, mais pour démettre Ross de ses fonctions, nous constatons hélas que l'amitié entre le peuple de la région diminue à mesure que l'ambition du maghzen s'accentue.
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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Sifax
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Message par Sifax »

edit :
merci de respecté le statut spéciale du topic

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scorpion-rouge35
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par scorpion-rouge35 »

le Maroc s'embrouille avec l'onu :clown: l’Algérie et l'onu réaffirment leurs soutien a Christopher Ross
Sahara occidental: Rabat retire sa confiance à l'émissaire de l'ONU

Publié le 17.05.2012


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Le Maroc a accusé jeudi l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross de mener un travail "partial et déséquilibré", quelques semaines après un rapport des Nations unies sur cette zone conflictuelle, et annoncé qu'il lui retirait sa confiance. | Abdelhak Senna

Le Maroc a accusé jeudi l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross de mener un travail "partial et déséquilibré", quelques semaines après un rapport des Nations unies sur cette zone conflictuelle, et annoncé qu'il lui retirait sa confiance.
Le rapport de l'ONU mettait en cause des agissements des autorités de Rabat au Sahara occidental, territoire occupé par le Maroc depuis 1975 et revendiqué par le Polisario, soutenu par Alger.

Dans un communiqué obtenu par l'AFP, le gouvernement marocain affirme que le travail de l'émissaire a été marqué par une "méthode déséquilibrée et partiale".
"Les comportements contrastés de M. Ross s'écartent des grandes lignes qui ont été tracées par les négociations au Conseil de sécurité. Pour cela, le Maroc a décidé de retirer sa confiance" à l'émissaire de l'ONU au Sahara occidental, ajoute le communiqué.
"M. Ross s'est éloigné du mandat qui lui a été confié par le secrétaire général de l'ONU en sa qualité de facilitateur et qui consiste à aider les parties à parvenir à une solution politique", a ensuite déclaré à l'AFP le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères Youssef Amrani.
L'Américain Christopher Ross avait été désigné en janvier 2009 émissaire spécial pour le Sahara par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Réagissant à l'attitude défiante du Maroc, M. Ban a affirmé avoir "toute confiance en Christopher Ross", selon le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Le ministre marocain des affaires étrangères, Saad Dine Otmani, avait rencontré Ban Ki-moon la semaine dernière pour lui faire part des "préoccupations" de Rabat à propos de ce rapport très critique envers les autorités marocaines, accusées de compliquer le travail des Casques bleus de la Mission de l'ONU au Sahara occidental (MINURSO).
Le Conseil de sécurité avait ensuite adopté, le 24 avril, une résolution prolongeant d'un an le mandat de la MINURSO, tout en demandant au Maroc "d'améliorer la situation des droits de l'homme" dans ce territoire qu'il contrôle.
La résolution met en avant la nécessité de mettre en place des "mesures indépendantes et crédibles" pour surveiller le respect de ces droits, en étendant son champs d'action.
Pour Rabat, "M. Ross a dépassé ses prérogatives (...) Il s'est ingéré de façon flagrante dans un conflit où il est censé faire preuve de neutralité", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale.
Selon cette source, l'émissaire américain a voulu "étendre le contrôle de la MINURSO sur différentes parties du Sahara". Elle dénonce aussi ses positions "acharnées" sur les questions des droits de l'homme.
Rabat regrette également que M. Ross "ne suive pas" la position du Maroc sur la question du recensement des réfugiés sahraouis établis à Tindouf (sud-ouest algérien) sous le contrôle du front Polisario, a indiqué la source gouvernementale.
Le Maroc considère les réfugiés sahraouis de Tindouf -au nombre de plus de 160.000 selon le Polisario, la moitié, selon Rabat - comme étant des ressortissants marocains.
De son côté, l'Algérie a renouvelé jeudi son soutien aux efforts "inlassables" menés par M. Ross pour résoudre le problème du Sahara Occidental.
"L'Algérie a toujours soutenu les efforts inlassables menés par l'Ambassadeur Christopher Ross pour accompagner les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, dans la recherche d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", selon une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani, transmise à l'AFP.
Le Sahara Occidental est confronté à "des défis réels" que cette étude aborde de manière "lucide" et "courageuse", ajoute le ministère.
Les derniers pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario sur le Sahara occidental, en mars près de New York, n'ont apporté aucun progrès sur le fond, avait indiqué M. Ross.
Le diplomate avait annoncé qu'il se rendrait dans la région à la mi-mai, "y compris pour une visite étendue au territoire du Sahara occidental", la première du genre en tant qu'émissaire de l'ONU. Une telle visite paraît désormais compromise.

http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 004921.php
en fait la raison de se retré de confiance sont l'annonce de la visite de Christopher Ross dans les territoire du sahara occidental pour s'enquérir de la situation ..

la position d'alger
Sahara: Alger réaffirme son soutien à C. Ross

L'Algérie a renouvelé jeudi son soutien aux efforts "inlassables" menés par Christopher Ross pour résoudre le problème du Sahara Occidental, en réaction aux vives critiques du Maroc contre l'ambassadeur de l'ONU auquel il a retiré sa confiance.

"L'Algérie a toujours soutenu les efforts inlassables menés par l'Ambassadeur Christopher Ross pour accompagner les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, dans la recherche d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", selon une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani, transmise à l'AFP.

http://www.europe1.fr/International/Sah ... s-1088815/
la position du maroc
Sahara occidental : le Maroc retire sa confiance à l'envoyé de l'ONU

Par RFI

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L'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross (G), ici en compagnie de l'ex-ministre des Affaires étrangères marocain, Taïeb Fassi-Fihri en mars 2010
AFP PHOTO/Abdelhak Senna


Les relations entre le Maroc et les Nations unies sont tendues. Jeudi 17 mai, le royaume chérifien a décidé de retirer sa confiance dans l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross. En cause : ses décisions jugées « partiales et déséquilibrées ». La dégradation des relations fait suite à un rapport publié par l'ONU qui réclame au Maroc d'améliorer la relation des droits de l'homme dans la partie du Sahara occidental qu'il contrôle.

Le communiqué du gouvernement reste très vague sur les raisons de cette rupture. Le texte parle de comportements contrastés de Christopher Ross et d’une « méthode de travail déséquilibrée et partiale ». Pour le Maroc, l’envoyé spécial des Nations unies n’est pas assez impartial.

Dès le début de son mandat en 2009, les Marocains étaient méfiants. Christopher Ross avait été ambassadeur des Etats-Unis en Algérie de 1988 à 1991. En quelque sorte, une expérience du côté de l'ennemi dans le dossier du sahara occidental. Trois ans plus tard, c’est ce même soupçon de favoritisme algérien qui a provoqué la rupture. Le dernier rapport des Nations unies sur le Sahara occidental demande au Maroc « d'améliorer la situation des droits de l'homme dans la partie qu’il contrôle ». Ces remarques ont agacé, avoue une source bien informée.

Enfin, les Marocains disent que trois ans est une période d’essai bien assez longue pour faire avancer les négociations. Or, neuf rounds de pourparlers plus tard, les positions restent inchangées. Le Maroc propose toujours une autonomie avancée sous souveraineté marocaine. Le Front Polisario, lui, réclame l’indépendance du Sahara.

http://www.rfi.fr/afrique/20120518-saha ... envoye-onu
en fait la seul chose qui terrifie le maroc plus qu'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui c'est un monda de l'onu sur les droit de l'homme au sahara occidental

et les premiers répercutions de la nouvelle politique française commence a se faire ressentir ..

Human Rights Watch tire a boulet rouge sur le maroc sur ces abus au sahara occidental
Maroc/Sahara occidental: Aucune mesure n’a été prise contre les policiers agresseurs
L’impasse où se trouve l’enquête sur l’agression d’un défenseur des droits humains alimente l’impunité


15 mai 2012

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(Rabat, le 15 mai 2012) – L’échec des autorités marocaines à mener à bien l’enquête sur le passage à tabac d’un chercheur de Human Rights Watch par des policiers est une étude de cas de l’impunité des violences policières.

Le 8 novembre 2010, dans la ville de Laâyoune, au Sahara occidental, des policiers marocains ont pris à part Brahim Elansari et l’ont roué de coups sous les yeux d’un journaliste américain. Lors des 18 mois qui se sont écoulés depuis ce passage à tabac, les autorités marocaines n’ont fourni aucune information sur les progrès d’une quelconque enquête, ni à Elansari ni à Human Rights Watch, malgré les demandes écrites formulées par Human Rights Watch.

« S’il y a impunité pour des policiers qui passent à tabac un citoyen travaillant pour une organisation internationale, et ce au grand jour, devant témoins et en dépit de plaintes formelles, cela montre clairement à quel point les citoyens ordinaires sont vulnérables », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Le 22 novembre 2010, Human Rights Watch a écrit au ministère de l’Intérieur en joignant des preuves sur le passage à tabac, fournies par Elansari ainsi que par le journaliste ayant assisté à l’agression, et demandant une enquête. Le ministère a répondu deux jours plus tard en promettant par écrit de mener une enquête et d’informer Human Rights Watch des résultats. Le 22 décembre 2010, Elansari lui-même a déposé plainte par écrit auprès du bureau du procureur de Laâyoune au sujet de son passage à tabac, demandant une enquête.

Dans la lettre de Human Rights Watch datée du 22 novembre 2010, Elansari ainsi que le journaliste, John Thorne, qui était alors correspondant à Rabat pour le quotidien de Abou Dabi The National, ont fourni des informations détaillés sur l’agression. Un groupe de policiers a encerclé Elansari dans une rue du centre-ville puis s’est mis à le frapper, à le gifler et à l’insulter, le traitant de « traître » et de « séparatiste », ont-ils tous deux déclaré. Elansari est d’origine sahraouie et ex-membre d’organisations sahraouies de défense des droits humains à Laâyoune. Les autorités considèrent que ces associations sont hostiles à l’administration par le Maroc de ces territoires contestés, et solidaires des appels à l’autodétermination ou à l’indépendance du Sahara occidental.

Les récits de Elansari et de Thorne, tels qu’ils ont été communiqués au gouvernement, peuvent être consultés ici.

Le 24 novembre 2010, Mohamed Ouezgane, directeur du département des Règlementations et des Libertés publiques au ministère de l’Intérieur, a répondu par courriel que « le ministre de l’Intérieur a ordonné une enquête administrative sur cette affaire. De plus (…), le ministre de la Justice (…) a donné instruction au procureur général du tribunal de Laâyoune pour ouvrir une enquête judiciaire (…). Les autorités marocaines restent disposées à traiter toutes les allégations que vous recevrez et à y répondre avec la promptitude nécessaire ».

Elansari n’a eu aucune nouvelle jusqu’au 4 avril 2011, où il a reçu un appel d’un officier de police judiciaire lui demandant de se rendre à la préfecture de police de Laâyoune le lendemain. Elansari s’y est rendu et a fait une déclaration au sujet du passage à tabac, dont il a relu et signé une version écrite. Les policiers ont dit à Elansari qu’ils allaient soumettre ce procès-verbal au procureur, qui l’informerait des étapes à venir.

Le 23 novembre 2011, n’ayant reçu aucune autre information, Human Rights Watch a écrit à nouveau au ministère de l’Intérieur, lui demandant des nouvelles de l’enquête. Restée sans réponse, Human Rights Watch a écrit le 7 février 2012 à la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, en joignant à nouveau les détails de l’affaire et en demandant une réponse. Aucune n’a été reçue. La délégation interministérielle est un organisme gouvernemental créé par décret en avril 2011. Parmi ses responsabilités, elle doit coordonner les réponses du gouvernement aux demandes de renseignement et aux requêtes qu’il reçoit des organisations internationales de défense des droits humains.

Le 20 avril 2012, Elansari a appelé le bureau du procureur à Laâyoune et s’est vu répondre que le bureau avait soumis une réponse au ministère de la Justice après avoir reçu la requête d’enquêter sur l’affaire de la part de Human Rights Watch. Pourtant, 18 mois après la plainte déposée par Elansari et un an après le témoignage qu’il a fourni à la police, aucun officier ne l’a informé du statut ou de l’avancée d’une quelconque investigation.

Avant que Elansari ne travaille pour Human Rights Watch, la police de Laâyoune l’avait détenu, ainsi qu’un ami, du 14 au 16 décembre 2007, les avait battus alors qu’ils étaient toujours en garde à vue, puis les avait relâchés sans les inculper. À l’époque, Elansari était membre de la section de Laâyoune de l’Association marocaine des droits humains et de Annahj Addimocrati, le seul parti politique légal au Maroc à prôner l’autodétermination pour le Sahara occidental.

Les deux hommes avaient formellement déposé plainte auprès du procureur, et Human Rights Watch avait écrit pour appeler à ouvrir une enquête. Les deux hommes n’ont plus eu de nouvelles des autorités marocaines jusqu’à cinq mois plus tard, lorsque les policiers les ont informés que le procureur avait classé l’enquête pour « manque de preuves ».

Dans un courriel adressé à Human Rights Watchen février 2008, les autorités ont nié que la police ait jamais maltraité les deux hommes. À la place, les autorités ont dénoncé les plaignants comme des « séparatistes [pro-Polisario] (…)cherchant à attiser la tension et présenter le Royaume comme un « monstre » qui n’a aucun respect pour les Droits de l’Homme ». Les autorités ont maintenu, à tort, que les hommes n’avaient déposé aucune plainte.

Le rapport de décembre 2008 de Human Rights Watch sur les droits humains au Sahara occidental a révélé des violences policières récurrentes contre des militants sahraouis et des manifestants partisans de l’autodétermination pour ce territoire contesté, ainsi que des rejets récurrents de plaintes de citoyens au sujet de violences policières, assortis de tentatives de discréditer les motivations des plaignants. En préparant ce rapport, Human Rights Watch a soumis aux autorités marocaines des informations sur plusieurs affaires où des Sahraouis – dont beaucoup étaient opposés à ce que le Maroc administre ce territoire contesté – avaient déposé plainte auprès du bureau du procureur à Laâyoune.

Les autorités ont répondu au sujet de sept de ces affaires. À part pour l’une d’entre elles, « toujours en cours », les autorités ont déclaré qu’elles avaient classé tous les dossiers de plainte « pour manque de preuves ». Dans la plupart des cas, elles ont aussi dénigré les motivations des plaignants par des commentaires tels que : « La plainte n’est basée sur rien et vise à empêcher la police de continuer à faire face à ceux qui cherchent à troubler l’ordre public ».

Lorsque Human Rights Watch a par la suite contacté les plaignants dont les dossiers avaient été classés, tous ont déclaré qu’aucun responsable ne les avait jamais contactés pour prendre leur témoignage sur les plaintes qu’ils avaient déposées – une situation récurrente qui suggère le manque de volonté politique pour enquêter impartialement sur les allégations de violence policière. Dans certains cas, les autorités ont prétendu qu’elles n’avaient jamais reçu de plainte, alors que certaines de ces victimes ont montré à Human Rights Watch des copies de leurs plaintes estampillées « reçu » par le bureau du procureur.

« Tant que les plaintes de citoyens seront balayés sous le tapis, le problème de la violence policière contre la population de Laâyoune – et ailleurs – se poursuivra », a déclaré Sarah Leah Whitson. « Le Maroc a besoin de mettre en place un procédé impartial, interactif et rapide pour enquêter sur les plaintes de violences infligées par des policiers. »

Vous pouvez lire ci-dessous les récits de Brahim Elansari et du journaliste John Thorne, tels qu’ils ont été fournis au gouvernement marocain dans une lettre du 2 novembre 2010 :

Récit de Brahim Elansari:

Vers 7h30, alors que je marchais le long de l’avenue de Smara, j’ai appris qu’une foule de gens marchait depuis l’est de la ville en direction du quartier Maâtallah. Il y avait une forte présence de diverses forces de sécurité : les forces auxiliaires, le GIR [Groupe d’intervention rapide], des policiers en civil, et d’autres en uniforme.

J’ai observé les manifestants qui jetaient des pierres sur les voitures de police. Les cafés et les boutiques (…) étaient fermés tout le long de l’avenue Smara. J’ai entendu des détonations – je pense que c’était des bombes lacrymogènes (…). Il y avait des voitures de police, le GIR, et des forces auxiliaires partout.

[Le journaliste américain] John Thorne m’a rejoint avenue de La Mecque, près de l’hôtel Jodessa. Vers 9h, quand nous avons vu des policiers s’approcher de nous, nous nous sommes éloignés de l’avenue et dirigés dans une rue derrière l’hôtel Negjir, près de l’école Al Morabitine. Mais un policier en arme et en uniforme est venu vers nous. Il a fouillé un peu John puis il s’est tourné vers moi en m’insultant et en me menaçant. Alors d’autres policiers sont arrivés.

Mr. Thorne et moi avons essayé de reculer, mais les policiers nous ont bloqués, et c’est alors qu’ils ont commencé à me donner des coups de pied, des gifles, et à me frapper avec des matraques. Ils m’ont amené vers leurs voitures, garées près de l’hôtel Negjir, où d’autres policiers se sont joints à eux pour me frapper et m’insulter, en me traitant de « traître » et de « séparatiste ». Puis les autres policiers ont escorté John jusqu’à moi.

Un officier en civil est arrivé et nous a demandé comment nous nous appelions et ce que nous faisions là. Quand je lui ai dit mon nom, il s’est exclamé : « Alors, c’est toi, Elansari ! ». Je lui ai dit que je travaillais pour Human Rights Watch. Ils m’ont demandé de fournir un document qui le prouvait. J’ai répondu que je n’avais pas un tel document sur moi, mais je leur ai donné ma carte d’identité nationale. Mr. Thorne leur a montré sa carte de presse et son passeport. Plusieurs policiers sont arrivés, m’ont insulté, puis sont repartis. L’officier armé et en uniforme qui nous avait arrêté au départ, près de l’école Al Morabitine, est revenu et m’a dit qu’il allait me tirer dessus.

Les policiers m’ont alors pris mon téléphone et l’ont fouillé. Quand ils ont trouvé des messages textes de Mohamed Ali Ndour, un militant sahraoui, ils ont fait un commentaire selon lequel j’étais en relation avec des « séparatistes ».

Puis ils ont emmené John quelque part et les autres policiers m’ont encerclé et ont commencé à me donner des coups de pied, à me frapper avec leurs matraques et à me gifler. Ils m’ont demandé quelle était ma nationalité. Comme j’ai refusé de répondre, ils ont eu l’air en colère et ont recommencé à me frapper. Puis un officier haut gradé est arrivé et m’a ordonné de répondre. J’ai dit que je ne pouvais pas parler alors qu’on me battait. Il n’a pas ordonné aux autres de cesser de me frapper.

Pendant ce temps je pouvais entendre certains agents en uniforme qui disaient aux autres d’arrêter de me tabasser. Mais ceux qui frappaient leur ont dit de s’en aller s’ils ne voulaient pas y prendre part. Puis le haut gradé est revenu et leur a demandé d’arrêter de me frapper.

Un des policiers m’a escorté là où Mr. Thorne était assis, sur une chaise. Le policier m’a forcé à m’asseoir sur le sol à côté de John, en disant que j’étais un chien et que c’était là ma place. Après 10 ou 20 minutes environ, quelques policiers se sont approchés et ont dit à Mr. Thorne de retourner à son hôtel et de n’effectuer aucun travail.

L’officier en uniforme est venu avec mon téléphone dans les mains et a dit à John que « Brahim » était un extrémiste et qu’il recevait des coups de téléphone de l’étranger. Le policier en civil qui parlait à Mr. Thorne a dit à l’officier en uniforme que le téléphone m’appartenait. Puis l’homme en civil m’a demandé de ne pas accompagner Mr. Thorne et de ne l’emmener nulle part, mais au contraire de rentrer chez moi et d’éviter les ennuis. Ils m’ont rendu mon téléphone et ma carte d’identité, ont donné à John son passeport, et nous sommes partis ensemble.


John Thorne, correspondant de The National, quotidien en anglais basé à Abou Dabi, a fait le récit suivant:

Vers 9 h le 8 novembre 2010, Brahim Elansari et moi sommes allés sur la place Dchira, au centre de Laâyoune, où des dizaines de policiers et plusieurs véhicules de police étaient rassemblés. À ce moment, plusieurs autres vans remplis de policiers sont arrivés. Pour des raisons que je n’ai pu saisir, les policiers ont commencé à pourchasser les badauds.

Mr. Elansari et moi avons couru dans une rue latérale. Deux policiers nous ont rattrapés et appréhendés. Je n’ai pas pu voir comment ils ont attrapé Mr. Elansari.

Nous avons été emmenés tous les deux au coin de la place Dchira, où les policiers étaient regroupés, et on nous a ordonné de nous asseoir. Un officier de police est arrivé. Il a enregistré les informations de mon passeport et de ma carte de presse, et celles de la carte d’identité de Mr. Elansari. Nous avons dit tous les deux qui nous étions et pour qui nous travaillions.

J’ai expliqué que j’étais accrédité par le ministère de la Communication comme correspondant étranger au Maroc.

Puis les policiers m’ont ordonné de me lever, m’ont emmené d’autorité à environ 5 mètres de là, et m’ont fait asseoir sur une chaise. Pendant ce temps, une dizaine de policiers – certains en combinaisons vertes, d’autres en tenues bleues antiémeutes – ont encerclé Mr. Elansari et ont commencé à le tabasser.

Je ne pouvais pas voir combien de policiers frappaient Mr. Elansari. J’ai pu voir qu’il a été frappé avec les mains et les matraques au moins vingt fois en quelques minutes. Puis les policiers ont fait asseoir Brahim près de moi.

À ce moment, deux policiers en civil ont pris la situation en main.

Alors qu’une heure environ s’était écoulée depuis que Mr. Elansari et moi avions été arrêtés, les policiers en civil nous ont dit que nous pouvions partir tous les deux. Ils ont ordonné à Brahim de partir dans une direction et moi dans une autre. Nous sommes partis tous deux comme ils l’avaient dit.


http://www.hrw.org/fr/news/2012/05/15/m ... agresseurs
je pense que c'es une question de temps avant que les officiels marocains ne commence a accusé l'algerie de cette nouvelle débacle marocaine dans le dossier du sahara occidental .. :roll:
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par Youma »

à ce rythme restent les deux parties,jamais parvenir à une solution acceptable aux deux parties,ce qu'il a fait le Polisario avec ancien envoyé,le Maroc fera avec le courant,en fin reviendra à la guerre,et l'objectif du Maroc sera occuper à nouveau l'autre partie du Sahara appelé par le Polisario ''terres libérées'' ,sans effusion de sang il n'y aura pas de solution !!!
Dernière modification par Youma le 18 mai 2012, 13:42, modifié 1 fois.
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Message par scorpion-rouge35 »

rien avoir avec le Peter Van Walsum qui avait lui ouvertement violer ça neutralité en déclarant qu'il était pour l'autonomie du sahara occidental et contre l'autodétermination sahraoui .
Christopher Ross lui le maroc lui reproche de défendre les droits de l'homme au sahara occidental se qui n'est en rien une violation de ça neutralité d'autant plus quelle quencerne également la surveillance des droit de l'homme dans les camps de refugies sahraoui a tindouf.

pour se qui est d'une pseudo reprise par le Maroc des territoire libéré du Sahara occidental il ne faut pas trop rêvé , si le Maroc était capable de le faire il l'aurait fait depuis longtemps .. :roll:
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par KRATOS »

Moroccan SK-105 mm tank in the Museum of the People's Liberation Army

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Message par Youma »

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Message par scorpion-rouge35 »

en gros le maroc se retrouve seul dans cette histoire , le polisario , et l'onu sont maintenant sur la méme position et soutien ross ..c'est pas bon pour le maroc.
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par Youma »

La vérité est que le Maroc fait ce qu'il veut sur la question en toute confiance,et se retrouve pas seul,parce qu'il a le plein soutien de la France et un bon soutien des États-Unis dans le CS de l'UNU (un droit veto qui défendre leurs intérêts),le CS est ce qui fait la décision,pas l'ONU.

la France répond rapidement.

http://www.atlasinfo.fr/Sahara-la-Franc ... 28942.html

pour cette raison, une solution pacifique acceptée par les deux parties, il n'y aura jamais :roll:
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Message par scorpion-rouge35 »

ça c'était plus ou moins valable sous sarko pas sous hollande .

la France se contente d'appelé a un règlement du déférent et de rappel son soutien a la proposition marocaine d'autonomie mais rien de plus, sous sarko elle se serait plain de Christopher Ross a l'ONU et au conseil de sécurité ..
Sahara occidental : le Maroc se fâche avec l'ONU

Le Monde.fr | 18.05.2012

Après la décision du Maroc de retirer sa confiance à l'émissaire des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réagi, jeudi 17 mai, en apportant tout son soutien à son envoyé spécial chargé, depuis 2009, de trouver une issue à l'un des plus vieux conflits du monde.

La brouille est née après la présentation du rapport de l'ONU sur le Sahara au Conseil de sécurité qui a pris dans la foulée, le 24 avril, la décision de proroger jusqu'au 30 avril 2013 le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara (Minurso), tout en demandant au Maroc "d'améliorer la situation des droits de l'homme" dans ce territoire qu'il occupe depuis 1975.

Le rapport critique sur plusieurs points les autorités marocaines accusées de compliquer la tâche des casques bleus, voire de les espionner. Ainsi, à Layoune, l'accès du quartier genéral de la Minurso à des contacts extérieurs "est contrôlé, ce qui a un effet dissuasif dont pâtissent les relations avec l'ensemble des interlocuteurs locaux", relève le document. "La présence de la police marocaine à l'extérieur du complexe dissuade les visiteurs de se présenter de leur propre chef. Il semble également que la confidentialité des communications entre le quartier général de la Minurso et New York ait été compromise occasionnellement", ajoute le rapport.

L'ONU dénonce aussi "le recours à des tribunaux militaires ou spéciaux pour juger des civils" sahraouis soupçonnés de violence. Cet aspect "soulève des problèmes sérieux en ce qui concerne l'administration équitable, impartiale et indépendante de la justice et devrait être exceptionnel", pointe ainsi le rapport.

PARIS APPELLE À "UN RÈGLEMENT RAPIDE DU DIFFÉREND"

Rabat a manifesté son mécontentement en retirant sa confiance à l'émissaire de l'ONU, dont le travail est qualifié de "partial et déséquilibré". "Les comportements contrastés de M. Ross s'écartent des grandes lignes qui ont été tracées par les grandes lignes du Conseil de sécurité", a dénoncé le gouvernement marocain dans un communiqué.

En écho, les frères ennemis du Front Polisario, soutenu dans leur revendication pour un référendum sur l'autodétermination par l'Algérie, ont dénoncé une attitude "arbitraire" et "infondée". "Le Maroc veut s'arroger sans vergogne le droit de dicter au secrétaire général de l'ONU le contenu de ses rapports", s'est insurgé le Polisario, cité vendredi par l'agence algérienne APS.

Tout en appelant à "un règlement rapide du différend", Paris a donné un petit coup de pouce vendredi à son allié traditionnel en réitérant, par la voix de Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay, "son appui au plan d'autonomie marocain, qui est la seule proposition réaliste aujourd'hui sur la table des négociations et qui constitue la base sérieuse et crédible d'une solution dans le cadre des Nations unies".

Sans surprise, Alger a pris le contre-pied de Rabat en applaudissant "les efforts inlassables menés par l'ambassadeur Cristopher Ross", selon les déclarations d'Amar Belani, porte-parole du ministère des affaires étrangères.

Isabelle Mandraud

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html
Sahara occidental : blocage diplomatique entre le Maroc et les Nations unies
Par RFI

Contrairement à ce qui était prévu, l'émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental ne se rendra pas dans la région dans les jours qui viennent. C'est ce qu'a indiqué le porte-parole de l'ONU, alors que le Maroc a retiré sa confiance à Christopher Ross, jeudi 17 mai. Rabat n'a pas apprécié la publication d'un rapport très critique envers les autorités marocaines, accusées d'entraver le travail des Casques bleus au Sahara occidental. Le Maroc estime que cette région fait partie du territoire national, mais le mouvement indépendantiste du Polisario réclame un référendum sur l'autodétermination du Sahara occidental. La France, allié traditionnel du Maroc, souhaite que ce différend se règle rapidement. Mais pour Mohamed Sidati, le représentant du Front Polisario à la Commission européenne, le gouvernement français ne doit pas interférer avec le travail des Nations unies.

http://www.rfi.fr/afrique/20120519-saha ... ions-unies
Point de vue d'un ancien diplomate algerien
Interview : Abdelaziz Rahabi, ex-ministre et ancien ambassadeur
"Le Maroc veut pousser les Sahraouis à recourir à l’option militaire"



Dans cet entretien, Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et ex‑ambassadeur d'Algérie à Madrid, explique les enjeux inhérents au retrait de confiance par le Maroc à l’émissaire onusien Christopher Ross.

Comment interprétez‑vous le retrait de confiance marocain à Christopher Ross ?

C'était quelque peu prévisible. Le Maroc avait commencé par se retirer de l'OUA en 1984 puis à geler unilatéralement sa participation aux institutions de l'UMA dix ans plus tard et à douter de la démarche de Baker qu'il avait soupçonné de favoriser les Sahraouis. Christopher Ross fait les frais d'une constante dans la démarche des Marocains : gagner du temps, épuiser la patience des Sahraouis et la mobilisation de la communauté internationale.


Cette décision a-t-elle un rapport avec les changements à la tête de l’État en France ?

Sur le plan purement tactique, les Marocains ont probablement cherché à tester la réactivité du nouveau gouvernement français même si je ne pense pas qu’ils l’aient fait sans les en informer. Cela ne veut pas dire qu'ils ont reçu des signes favorables à cette démarche, j’en veux pour preuve la réaction du quai d’Orsay. Les Marocains doivent également mesurer qu'ils perdent en Sarkozy un soutien inconditionnel à leurs thèses sur le Sahara Occidental, surtout que cela intervient à peine quelques mois après la défaite de leurs amis socialistes espagnols. Enfin, ils ne peuvent pas beaucoup compter sur leurs soutiens américains car l'Amérique est en pleine campagne électorale et dans ces circonstances, les lobbyistes s’effacent au profit de l'Administration sur les questions de politique étrangère. Le Département d'État est par ailleurs plutôt en phase avec Christopher Ross.


Quel serait son impact sur l’évolution de la situation dans la région ?

Il est difficile d'envisager la poursuite des efforts de Ross dans ces conditions car dans les traditions onusiennes, quand l'une des parties récuse un représentant de l'ONU, il est inconvenant de négocier son maintien car il ne jouit plus de la confiance, et en conséquence, de la coopération du Maroc. La persistance du statu quo profite au Maroc qui veut pousser les Sahraouis à recourir à l'option militaire pour les rendre responsables de l’instabilité dans la région après avoir essayé de les impliquer dans le terrorisme. Ces actions visent à fragiliser davantage l'Algérie en ouvrant un autre front militaire à ses frontières après la Libye et le Mali. C'est en grande partie pour cela que je pense que cette opération contre Ross n'est envisagée que comme un facteur déclenchant d'une autre stratégie inavouée.


Les relations entre Alger et Rabat ont connu un réchauffement à la faveur d’un échange de visites ministérielles. Risquent‑elles d’en pâtir ?

Le gouvernement marocain, dans sa configuration actuelle, ne gère pas le volet politique des relations algéro‑marocaines, elles relèvent du domaine réservé du Palais. Tout comme en Algérie d'ailleurs. La coopération va plutôt s’intensifier à mon sens car de bonnes relations entre les deux pays favorisent la mise en place des mesures de confiance nécessaires entre deux pays voisins. La question du Sahara occidental reste avant tout une question de décolonisation dans laquelle toute la communauté a une responsabilité, à commencer par l'ONU, car ce territoire est toujours sous son administration.

http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/l ... 20807.html
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par Algeriano1962 »

célébration du 39e anniversaire du déclenchement de la lutte armée saharaoui pour l'indépendance le 20 mai 1973 .
Le représentant sahraoui au Portugal commémorant l'anniversaire du 20 mai
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concert de la chanteuse Ali Suilma

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a Madrid

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en Slovénie

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a Lanzarote

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Quand l'injustice devient loi, la résistance est un devoir
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Re: Tout sur le Sahara Occidental

Message par scorpion-rouge35 »

encore un revers pour le Maroc

déclaration Officiel de l'ambassadeur des USA en Algérie , les USA soutiennent toujours Christopher Ross

(APS) lundi 21 mai 2012 16 : 51
Sahara occidental : Christopher Ross a "toujours" le soutien des Etats-Unis


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ALGER - L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, désigné à ce poste en janvier 2009, a "toujours" le soutien des Etats-Unis, a affirmé, lundi à Alger, l’ambassadeur américain, Henry S. Ensher.


M. Ensher s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec le directeur général de la compagnie Coca Cola pour la région Afrique du Nord, Geert Broos, à l’occasion du lancement de bourses d’études au profit de 100 étudiants de la région Middle East North Africa (MENA), dont 10 Algériens.

Pour rappel, le Maroc a décidé jeudi de retirer sa confiance à M. Ross, lui reprochant de "s’écarter" des grandes lignes qui ont été tracées par le Conseil de sécurité.

Une campagne médiatique a été menée par la presse marocaine contre Ross lui reprochant d’être derrière le rapport du SG de l’ONU présenté au Conseil de sécurité qui a réaffirmé, dans sa résolution 2204, la solution permettant "l’autodétermination du peuple sahraoui", tout en insistant sur la nécessité d’une "totale liberté" de mouvement de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).

Adoptée à l’unanimité, le 24 avril dernier, la résolution 2204 a souligné que le Conseil de sécurité "appelle les parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui dans le contexte d’accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations unies".

Cette résolution, qui a prolongé d’une année le mandat de la Minurso, a également exigé des autorités d’occupation marocaines "d’améliorer la situation des droits de l’homme" dans ces territoires.

Martin Nesirky, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a indiqué après l’annonce de la décision du Maroc que Ban Ki-moon avait "pleinement confiance" en son envoyé personnel pour le Sahara occidental. "Nous avons pris connaissance de cette information. Le secrétaire général (de l’ONU) a pleinement confiance en Christopher Ross et si j’ai d’autres commentaires, je vous le ferai savoir", avait-il déclaré à l’APS.

Le ministère sahraoui de l’Information a qualifié cette décision de non seulement "infondée" et d’"arbitraire" mais également de "grave" et "injustifiée". "Le Front Polisario et le gouvernement de la République sahraouie estiment infondée et arbitraire la décision du Maroc de retirer sa confiance à l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, dans la poursuite de la mission qui lui a été confiée par le Secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité pour la recherche d’une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", a souligné la même source.

Pour sa part, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a estimé lundi que le retrait de confiance "unilatéral" à l’envoyé onusien Christopher Ross par le Maroc "traduit l’embarras" des forces coloniales et l’échec de leurs projets au Sahara occidental.

"Le retrait de confiance à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies Christopher Ross par le gouvernement marocain après l’accueil enthousiasmé du rapport du secrétaire général et de la résolution du Conseil de sécurité traduit l’embarras propre aux forces coloniales injustes qui tentent désespérément de cacher la vérité sous des prétextes fallacieux", a affirmé M. Abdelaziz dans un message adressé au peuple sahraoui à l’occasion du 39e anniversaire de déclenchement de la lutte armée contre la colonisation espagnole.

La 9e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, tenue en mars dernier à Manhasset (New York), n’avait enregistré aucune avancée majeure dans les négociations entre les deux parties, rappelle-t-on. Elles devraient se rencontrer en juin et juillet prochains pour d’autres nouveaux rounds informels.

Christopher Ross avait indiqué que chacune des deux parties au conflit "a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir, tout en réitérant leur volonté de travailler ensemble afin de trouver une solution politique conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nation unies".

Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966.

http://www.aps.dz/Sahara-occidental-Chr ... -Ross.html
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