Mea culpa colonel Youma...
...je suis au regret de t'annoncer et de constater que tu n'as pas les bonnes informations en ce qui concerne le traitement qui est réservé aux RME "Résidents Marocains à l'Etranger". Pour avoir grandi avec, quand les skin heads venaient en horde pour une "ratonnade" (chasse à l'arabe quelqu'il soit) je te garantie que la solidarité musulmane et maghrébine c'est toujours manifesté.
Tu penses vraiment que quand tu envois ton CV ou tu recherche un logement, on va te demandé tes origines, si tu es marocain, algérien, tunisien, etc...
Reveille toi mon cousin, car pour l'européen (surtout en france) il n'y a aucune distinction !
Nous restons et resterons "les beurs", "les bouricots", "les melons".....et à leurs yeux comme pour les espagnols, vous êtes des gens sympas et serviables, ou il fait bon passé des vacances et ou les espagnols vous ont envahies par l'acquisition de vos terres agricoles, surtout l'usurpation de vos oliviers.
La France et l’Espagne constituent les principaux partenaires commerciaux du Maroc, comme quoi le colonialisme est toujours d'actualité. Il y a un dicton qui dit :
"Vive l'indépendance du Protectorat Marocain dans l'interdépendance de la France"
http://www.tresor.economie.gouv.fr/5179 ... in-en-2011
PS: Précisions sur la bataille d'Annual et la République du Rif
Avec 3 000 hommes et grâce à la ruse, Abdelkrim parvient en deux jours à vaincre les troupes espagnoles. Pour l'Espagne, la bataille d'Anoual est un véritable désastre : Elle y perd près de 16 000 soldats, 150 canons, 25 000 fusils. De plus, 24 000 soldats espagnols sont blessés et 700 soldats sont faits prisonniers. Il s'agit de la première défaite d'une puissance coloniale européenne, disposant d'une armée moderne et bien équipée, devant des résistants sans ressources, sans organisation, sans logistique ni intendance. La victoire d'Anoual a un retentissement dans le monde entier, d'un point de vue psychologique et politique, car elle montre qu'avec des effectifs réduits, un armement léger, et une importante mobilité, il était possible de vaincre des armées classiques.
Fort de son succès, Abdelkrim proclame en 1922 la République confédérée des Tribus du Rif. Cette république a un impact crucial sur l'opinion internationale, car c'est la première république issue d'une guerre de décolonisation au XXe siècle. Il crée un parlement constitué des chefs de tribus qui vote un gouvernement. Imprégné des idéaux de progrès et de républicanisme, Abdelkrim promulgue des réformes modernes. Considérant par ailleurs le cannabis comme haram, il est « le seul à avoir presque réussi à interdire production », traditionnelle dans le Rif depuis le VIIe siècle. (on constate qu'en 2012, le maroc est un des plus grand producteur de cannabis dans le monde).
En 1924, l'Espagne retire ses troupes dans ses possessions le long de la côte marocaine. La France, qui a des prétentions sur le Rif méridional, se rend compte que laisser une autre puissance coloniale se faire vaincre en Afrique du Nord par des indigènes créerait un dangereux précédent pour ses propres territoires, et entre dans le conflit. Tentant de joindre toutes les forces vives marocaines pour constituer le noyau d'un mouvement de libération marocain préalable à un vaste mouvement de décolonisation,
Abdelkrim demande au sultan Moulay Youssef de rallier sa cause. Mais celui-ci, sous l'influence de la résidence générale française à Rabat, refuse de lutter contre les puissances coloniales. Dès lors, jugeant le sultan illégitime, Abdelkrim se proclame commandeur des croyants et selon le Général Lyautey : « Abdelkrim est considéré ouvertement comme le seul et unique sultan du Maroc depuis Abdelaziz, vu que Moulay Hafid a vendu le pays à la France par le traité du Protectorat et que Moulay Youssef est seulement un fantoche entre mes mains ». (comme quoi le mythe de l'union des marocains restera un voeux pieux et que les rifains seuls faces à la lacheté de leurs propres frêres).
L'entrée de la France en guerre ne se fait pas attendre, mais la pression de l'opinion publique aussi bien européenne qu'internationale rend la tâche plus ardue et conduit au renvoi du résident général, le maréchal Lyautey.
À partir de 1925, Abdelkrim combat les forces françaises dirigées par le maréchal Pétain à la tête de 200 000 hommes et une armée espagnole commandée personnellement par le général Primo de Rivera, soit un total de 500 000 soldats, qui commencent les opérations contre la République du Rif. Le combat intense dure une année et aboutit à la victoire des armées française et espagnole contre les forces d'Abdelkrim. En 1925, par télégrammes, Lyautey aurait demandé au Président du Conseil Paul Painlevé l'envoi d'obus à ypérite. Toutefois, il n'existe aucune preuve documentée que ce gaz ait été utilisé par les troupes françaises.
Abdelkrim se rend aux Français comme prisonnier de guerre, demandant à ce que les civils soient épargnés. Il n'en sera rien, les puissances coloniales ne pouvant tolérer qu'un tel soulèvement reste impuni. Ainsi dès 1926 des avions munis de gaz moutarde bombarderont des villages entiers, faisant des Marocains du Rif les premiers civils gazés massivement dans l'Histoire, à côté des Kurdes irakiens gazés par les Britanniques. On estime à plus de 150 000 le nombre de morts civils durant les années 1925-1926.
=> Si tu as le courrage de déposer plainte pour crime contre l'humanité contre les francais et les espagnols, alors je te soutiens à 100%.
En 1926, Abdelkrim et une partie de sa famille est exilé à La Réunion, où on l'installe d'abord jusqu'en 1929 au Château Morange, sur les hauteurs de Saint-Denis. En mai 1947, ayant finalement eu l'autorisation de s'installer dans le sud de la France, il embarque, avec 52 personnes de son entourage et le cercueil de sa grand-mère, à bord du Katoomba, un navire des Messageries maritimes en provenance d'Afrique du Sud et à destination de Marseille. Arrivé à Suez où le bateau fait escale, il réussit à s'échapper et passe la fin de sa vie en Égypte, où il présidera le «
Comité de libération pour le Maghreb ».
Abdelkrim El Khattabi meurt en 1963 au Caire. Le président égyptien Gamal Abdel Nasser lui accorda des funérailles nationales, sa dépouille reposant au Caire dans le carré réservé aux héros du monde arabe car
les autorités françaises puis les autorités marocaines refusent qu'il soit enterré sur son sol natal.
=> bizare, bizare...un héros national marocain qui ne peut pas être enterré dans son sol natal ? en prime, les autorités francaises comme bénédiction ???
En conclusion, il n'y a pas de pardon pour les harkis, l'Algerie comme le Vietnam sont les seuls pays à avoir gagné leur indépendance par le prix du combat, du sang, et avoir gagné un honneur et la fierté d'être libre, de pouvoir parler de nos dirigeants sans être condamné pour délis d'opinion comme les milliers de marocains dans les joles de Kenitra ou au bagne de Tazmamart.
Je dédis ce message à la mémoire de Medhi Ben Barka, Mohamed Medbouh et M'hamed Ababou, au Général Mohamed Oufkir, au lieutenant-colonel Mohamed Amekrane et aux deux cent vingt officiers, sous-officiers et soldats de la 3e BAFRA de Kénitra mort pour la liberté.