Enjeux Stratégiques et Sécuritaires Liés Aux Ressources en Eau

[bologhineziri1518]

[KHAYBAR]

Les médias égyptiens parlent d'une initiative que le ministre algérien des Affaires étrangères porte au Caire concernant le barrage de la Renaissance



Yassin Ahmed; directeur de l'Institut éthiopien de diplomatie populaire : La diplomatie algérienne est une diplomatie prestigieuse et pourrait réussir à servir de médiateur entre L’Éthiopie , L’Egypte et le Soudan.

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Avec Essam Heggy, coauteur d'une étude* scientifique intitulée
"Le déficit dans le budget de l'eau en Égypte et les politiques d'atténuation suggérées pour les scénarios de remplissage du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne"




* https://iopscience.iop.org/article/10.1 ... 326/ac0ac9

Abstract :Le fleuve du Nil est un système environnemental unique et une ressource en eau essentielle pour les nations riveraines de son bassin. La croissance démographique, les changements dans le régime des précipitations, la construction de barrages et les litiges relatifs aux droits d'utilisation constituent des défis extrêmes pour l'utilisation et la gestion de la principale ressource en eau du bassin.

Ces facteurs de stress sont particulièrement préoccupants pour l'Égypte, pays très peuplé, qui est le destinataire le plus en aval du débit du Nil. Auparavant, les accords coloniaux avaient accordé à l'Égypte et au Soudan la majorité des droits d'utilisation de l'eau du Nil, sans que l'Éthiopie voisine ne reçoive d'allocation spécifique.

Aujourd'hui, l'Éthiopie prévoit d'augmenter sa production d'énergie grâce au Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) alimenté par le Nil. Si le barrage de 74 milliards de mètres cubes (BCM) présente des opportunités de développement prometteuses pour l'Éthiopie, la modification du débit du Nil augmentera le déficit en eau existant pour l'Égypte - dont la quantification et l'atténuation sont encore largement sans contrainte et font l'objet d'un débat intense.

Pour combler cette lacune, nous estimons que le déficit annuel total médian du budget de l'eau pour l'Égypte pendant la période de remplissage, en tenant compte de l'infiltration dans les roches fracturées en dessous et autour du réservoir GERD, ainsi que du déficit intrinsèque de l'eau et en supposant qu'il n'y ait pas d'efforts d'atténuation possibles de la part des autorités égyptiennes, sera de ∼31 BCM an-1, ce qui dépasserait un tiers du budget total actuel de l'eau de l'Égypte.

En outre, nous fournissons un indice de faisabilité pour les différentes solutions proposées pour atténuer le déficit ci-dessus et évaluons leur impact économique sur le PIB par habitant. Nos résultats suggèrent que le déficit annuel non comblé pendant la période de remplissage peut être partiellement résolu en ajustant le fonctionnement du Haut barrage d'Assouan (AHD), en étendant l'extraction des eaux souterraines et en adoptant de nouvelles politiques pour les cultures.

Si aucune mesure d'atténuation rapide n'est prise, le scénario de remplissage à court terme sur trois ans générerait un déficit équivalent à une perte de 72 % de la surface cultivée actuelle, ce qui entraînerait une perte totale du PIB agricole de 51 milliards de dollars pendant la période de remplissage susmentionnée. Ces chiffres sont équivalents à une diminution du PIB national total par habitant de ∼8%, augmentant les taux de chômage existants de 11%, menant potentiellement à une grave instabilité socio-économique.