Crises Maliennes

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numidia
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par numidia »

c'est exactement ce qui se passe à chaque fois quand une intervention étrangère s'y croit, et arrive en conquérant sans tenir compte des réalités de terrain
en réalité on voit bien que du satut de: partenaires occasionnels des terroristes dans leurs traffics par le passé, certains chefs coutumiers sont passé à: représentant d'el quaida local

un vrai bourbier pour des donneurs de leçons
le problème n'est pas risible, c'est une vraie catastrophe ce qui se passe, ça va impacter lourdement tout le Sahel
la méthode française va t'en guerre avec des Africains en premières lignes et chair à canon
avec des atteintes au fond identitaire
a des conséquences profondes

la sortie de crise / guerre sera très compliquée et sujette à responsabilité
mais je crains que les erreurs stratégiques ne provoquent que des choses plus graves
ça ne va pas se calmer, j'y crois pas
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malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

eh oui, ça c’est le résultat de mal gestion interne et leurs supporteurs étranger. Seul le peuple peut mettre en place une gouvernance et justice, juste et équitable qui as pour but de servir le peuple et pas leurs intérêts ensuite de laisser le prochain gouvernement faire son boulot et se rendre à la justice en cas o ils y ont des suspicions.....problème tout à tour de l’Afrique.
Pourquoi ce silence ? Pourquoi ne parlons-nous pas de ce qui ne va pas ?
Moustapha Ould Dahi -11-01-2019
L’Azawad entre la révolution ratée, la « religiosité » destructrice, mafia de la drogue et crime de masse de l’armée et ses milices.

A Mopti ce sont des boucheries humaines à ciel ouvert qui ont poussé à l’exode de villages entiers peulh.

Dans l’Est du pays des crimes de masse ont rayé des campements et village n‘épargnant ni berger, ni voyageur et même les prieurs dans leurs mosquées y sont passés.

A Tombouctou ce sont des charniers dans lesquels des dizaines de corps y ont été enterrés et avec eux on a enterré la sécurité, l’amour, la fraternité et la fidélité qui ont caractérisé cette ville durant des siècles. Seul Dieu sait comment va finir cette tragédie de ce peuple démuni à qui on a retiré même le droit d’espérer.

Le braquage, le vol, l’assassinat individuel ou de petit groupe qu’il soit civile ou militaire ne sont plus considérés comme des problèmes tellement on s’y est habitué. L’exposition par vidéo et photo des corps mutilés, de torture est devenu l’une des distractions qui passent d’un téléphone à l’autre, et ce n’est même plus un problème entre combattant « mâles » mais même les femmes les enfants les vieillards y passent.

Le plus amer et affligeant dans tout ça, c’est le justificatif souvent tout trouvé.

Celui-ci tue mutile, vole, chasse au nom de « Allah » avec des arguments en kit prêts à l’emploi tirés du Coran ou de la Sunna du prophète (PSL) sans comprendre ni le contenu, ni le contexte et ceci sans discussion possible.

Celui-là fait ce qu’il veut sans contrôle sous le prétexte fallacieux de la « guerre contre le terrorisme » ou « l’unité territoriale du Mali ». Il est à la fois juge et avocat. Il s’arroge le droit d’exterminer des communautés entières, soit directement, soit par milices interposées.

L’autre, à côté, fait ce qu’il veut, lui aussi, sous le prétexte non moins fallacieux de la « Révolution de l’Azawad » cette révolution qui a laissé derrière elle, des flots de réfugiés qui s’entassent dans des camps de fortunes gérés par des ONG. Des centaines de veuves contraintes à se livrer parfois à des activités peu louables pour survivre. Des milliers d’orphelins errants dans les rues noyant leurs chagrins et désarrois dans la consommation abusive de méthamphétamine commercialisées parfois par certains des acteurs de cette même « Révolution de l’Azawad »

Pourquoi ce silence ? Pourquoi ne parlons-nous pas de ce qui ne va pas ?

N’est-ce pas les « révolutionnaires » d’hier qui nous ont mené dans ce désastre se précipitent aujourd’hui à Bamako pour littéralement « manger dans la main du Mali », pays qu’ils combattaient en accusant de colonisateur ?

N’est-ce pas les « révolutionnaires » d’hier qui nous ont menés dans ce désastre se bousculent aujourd’hui dans des hôtels au frais de l’Etat et semblent n’avoir pour préoccupation que l’exposition vestimentaires lors des soirées mondaines dans des salons feutrés de Bamako ?

Pourquoi alors nous taire ou répéter comme des perroquets des slogans dont même les initiateurs trouvent obsolète ?

La pièce de théâtre de la « Révolution de l’Azawad » est terminée pour cette saison laissant derrière elle une horde de mafia, de trafiquant de drogue, de trafiquant d’êtres humains, de braqueurs de coupeurs de route, etc etc et chaque « corps de métier » trouve son compte et applique son agenda avec l’aide et la bénédiction des « Révolutionnaires de l’Azawad », des « barrons de la drogue », des « Moudjahidines », de « l’armée malienne et ses milices ».

Méditons un peu la multiplicité de rôles et l’interchangeabilité de fonctions. Aujourd’hui on est combattant Islamiste, demains on est révolutionnaire de l’Azawad, le jour suivant on est simple commerçant etc….

Méditons un peu sur la farce à laquelle nous sommes l’objet. Un jour des acteurs se livrent la guerre tribale dont nous sommes soldats simplement pour faire passer une cargaison de drogue. Ces mêmes acteurs se montrent le jour suivant bras dessus, bras dessous comme si rien n’était, jouant ainsi avec des tribus comme on le fait avec des marionnettes.

Méditons un peu, une « armée républicaine » qui se livre au massacre de ses propres concitoyens innocents ou au mieux pour se dérober des radars fomente ce massacre par milices interposées financée et armées.

Tout ceci se passe et nous ne sommes que des pions sans avis, sans vision et surtout sans perspective. Nos mères et sœurs sont dans les camps de réfugiés. Nos frères sont les chairs à canon pour mafia, ou au mieux milices de l’armée pour faire le sale boulot. Nos adolescents sont ravagés par la méthamphétamine commercialisée par des acteurs sans foi ni loi. Nos enfants sont sans scolarité. Nos terres sans sécurité ni développement. Et pendant ce temps-là chacun de nous regarde son pauvre frère et voisin avec méfiance et parfois se bombe le torse en disant Je suis MNLA ; Je suis CMA, je suis MAA, je suis GATIA etc etc…..Quels idiots nous sommes……

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

Plusieurs morts et des arrestations lors de l’opération de Barkhane contre la katibat Serma

Malijet.co 16/01/2019 Plusieurs morts et des arrestations lors de l’opération de Barkhane contre la katibat Serma2019-01-16T01:07:54+00:00Crise malienne, Malijet, maliweb, Maliweb Malijet Maliactu
Après plusieurs jours d’opération dans la région de Boni, au Mali, des sources à Nord sud journal sur le terrain et l’état-major de l’armée française à Paris ont donné des détails sur cette première opération contre la katibat Serma. Une manœuvre militaire en deux temps, entre le 4 et le 9 janvier, ayant permis de capturer ou de tuer une vingtaine de djihadistes.

Le 4 janvier dernier, Barkhane effectue une mission de reconnaissance dans la zone de Serma, près de Boni, dans la région de Mopti. La forêt est connue pour abriter des groupes djihadistes. La mission se déroule en coordination avec les Forces armées maliennes (FAMA) et des combattants du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) et implique des commandos français. Dans la nuit du 4 au 5 janvier, une frappe aérienne est déclenchée, suivie de deux opérations héliportées au nord et au sud de la forêt, indique l’état-major à Paris. Selon nos informations, les forces spéciales parviennent à capturer cinq éléments djihadistes présentés comme l’un des cadres de la katiba et sa « garde rapprochée », qui sont rapidement exfiltrés par hélicoptère.



Un véhicule pick-up immatriculation Burkina faso « Il s’agit plutôt de cinq jeunes peulhs, entre 22 et 32 ans, qui dormaient dans une maison à Yirima, un village dans la zone de Serma, quand sept avions ont atterri avant que les soldats ne foncent dans une maison pour cueillir les cinq jeunes », nous confie notre source. Avant d’ajouter « leurs noms, c’est Boura Boucary Diallo, 26 ans, Allaye Boucary Diallo, 22 ans, Hammadoun Mamoudou, 31 ans, Boureima Mamoudou, 25 ans et Boubacar Amadou, 32 ans ».

Selon une source sécuritaire malienne, l’opération, qui s’est poursuivie dans le Serma le 7 janvier dernier, « a permis de neutraliser un véhicule pick-up immatriculation Burkina Faso et de récupérer quatre téléphones, dont un satellitaire, deux motos dont un tricycle, des engins explosifs, cinq fusils de chasse et une tenue treillis, ainsi que de nombreuses munitions de plusieurs calibres ».

L’opération se poursuivra les 8 et 9 janvier par une nouvelle action contre cette katiba de Serma, liée à Aqmi, et par une fouille approfondie des zones boisées, ratissage conduit par les forces françaises et maliennes, selon l’état-major français. Une base logistique et d’entraînement est alors découverte. De l’armement, des véhicules et du matériel permettant de fabriquer des bombes artisanales (IED) ont été saisis, souligne l’armée française. Le 8 janvier, « les soldats de Barkhane ont récupéré une moto et plusieurs types d’armes, dont un lanceur type RPG de roquette antichar, des engins explosifs, une paire de jumelles, un télémètre laser monoculaire infrarouge, du matériel informatique et une somme d’argent », nous confie une source sécuritaire malienne.

La katibat Serma recrute dans la communauté peule du centre du Mali et serait impliquée dans des opérations terroristes importantes dans les pays voisins, particulièrement au Burkina Faso.

Source: nordsudjournal
http://malijet.co/crise-malienne/plusie ... ibat-serma
/quote]

malikos
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

First operational deployment of MMP medium-range missile for Barkhane operation
January 2019 Global Defense Security army news industry
POSTED ON WEDNESDAY, 16 JANUARY 2019 16:42






French Picardie Battle group deploys and impliments the new medium-range missile (MMP) for the first time on the fields in the Three Borders region of southeastern Mali. Technological and innovative, the new missille is efficient and easy to manipulate.

French Army clears MMP 5th generation land combat missile for desert operations
MBDA MMP 5th generation land combat missile fired at Djibouti for desert operations validation in September 2018 (Picture source: French MoD)

The Picardie Battle Group carried out an operation in the Three Borders region of southeastern Mali. On this occasion, the new medium-range missile (MMP) was deployed and implemented for the first time on the fields.

Arrived on the area of ​​operation at dawn, the soldiers of Picardy leap from their armored vehicle and work each one to their task to set up the MMP from the top of a ridge. Within the group of six soldiers, each occupies a definite function: a gunman, a shooter, an outfitter, a rear gunner, a shooter and a pilot.

The MMP (successor of the famous MILAN) is in place. Sergeant Nicolas then starts the observation with his shooter. In the sighting system of the MMP, movement appears on the ground. The shooter scans each particular point and uses the zoom to refine his search. For Sergeant Nicolas, "The MMP is an exceptional weapon system for day and night observation. The "fusion" mode detects heat sources and allows us, for example, to detect an individual hidden behind a bush or a tree." Before their screening, Sergeant Nicolas and his shooter received specific training on the MMP at the Draguignan Infantry School.

This new missile is a true digest of electronic innovations: with a range of over 4,000 meters, it can be used both as anti-personnel, anti-vehicle anti-inftrastructure missile, an interesting novelty for the field of operations that is the Sahelo-Saharan band where the flanks of some rock bars can serve as shelters for members of armed terrorist groups. On a technical level, the MMP is easy to use, as shown by the sergeant: "To go from an anti-personnel missile to an infrastructure missile, I only have to go to the MMP drop-down menu and check the corresponding box. Then, the sighting system shows what the missile sees. The shooter can therefore change his target at any time thanks to the optical fiber that connects him to the console. The missile is equipped with a day and night camera of a remarkable quality ".

Led by the French armies, in partnership with the G5 Sahel countries, Operation Barkhane was launched on August 1st, 2014. It is based on a strategic approach based on a logic of partnership with the main countries of the Sahel-Saharan strip: Mauritania, Mali, Niger, Chad and Burkina-Faso. It brings together some 4,500 military personnel whose mission is to fight against armed terrorist groups and to support the armed forces of partner countries so that they can take this threat into account, notably within the framework of the joint G5 Sahel force currently under operationalization.

https://armyrecognition.com/january_201 ... ation.html

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

Guerre ouverte entre les leaders musulmans et le pouvoir
Lerepublicainmali – 14-01-2019
En attendant la grande messe de janvier, la réunion de l’imam Dicko dans sa mosquée, le 27 décembre 2018, a été une des conséquences directes de la politique de division d’un pouvoir en gêne. La présidence malienne a choisi de minimiser la fronde populaire qui fonce droit sur elle, en s’adossant à des méthodes de barbouse. Qu’aurait coûté au pouvoir « Fanga » d’IBK de laisser des manifestants désarmés se réunir ? Rien à priori!Mali : Guerre ouverte entre les leaders musulmans et le pouvoir

Par contre, la restriction des libertés de réunion et de manifestation sur les lieux dédiés à cela dans la capitale vient de précipiter ce qui était prévisible. Le mouvement d’humeur d’une grande frange de la communauté musulmane contre le régime couvait en effet. Mais il vient d’être activé d’abord par la tentative de sabotage des sorties de l’imam Dicko dénonçant un projet éducatif du pays.

La colère des religieux, qui s’étend de Bamako à Nioro du Sahel, en passant par l’infernal centre du pays, pourrait se révéler dévastatrice. EIle a déjà jeté dans les bras de l’imam Dicko tous les mécontents de la République et, pire, tous les indifférents qui se sont subitement indignés à cause du projet de manuel controversé sur la sexualité.

A présent, la fronde prend une allure politique en se dressant contre la gouvernance. Au lieu de rassembler les Maliens, les tenants du pouvoir se sont pris à un jeu dangereux consistant à réprimer les regroupements. Cette attitude a de quoi surprendre dans un pays fragile dont la capitale semble être l’unique îlot tranquille. Il ne manque plus que toute la classe politique qui dénonce les résultats de la présidentielle passée fasse bloc derrière Bouyé Haïdara qui est en bon terme avec eux. Au cœur de la mêlée se trouve un homme, Soumeylou Boubèye Maïga, l’actuel Premier ministre, qui a visiblement maille à partir avec tout le monde y compris les syndicalistes.

Chef d’orchestre d’une musique lugubre, il pourrait se faire prendre au piège de la gouvernance non inclusive du président de la République et quelque peu policière. En privant l’Imam Dicko d’espace de manifestation, le patron de la Primature l’a renvoyé dans sa mosquée, partant la clandestinité. Dieu sait ce qui va naitre de cette situation! Dicko est devenu plus que jamais populaire, puisant dans la réserve de citoyens mécontents.

Le refus du chef de l’Etat à réunir les forces vives autour du pouvoir a créé les conditions d’un brasier généralisé. Que va-t-il arriver après que le religieux Bouyé Haïdara, qui semble être avec les forces vives, soit accueilli «par 1 million de personnes » à Bamako ? C’était en tout cas le vœu de l’Imam Dicko il y a quelques jours. Ce qui est sûr, il y aura plus que des Hamallistes « dans la rue » à chaque appel de Bouyé. Et la moindre étincelle d’interdiction pourrait mettre le feu aux poudres.

Soumaila T. Diarra, http://malijet.com/a_la_une_du_mali/221 ... uvoir.html

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

Sahel : où en est l’opération Barkhane ?
Corinne Morin- tribuneouest -14/01/2019

En dépit de l’engagement de la force française Barkhane au Mali, et de réelles victoires tactiques, la situation sécuritaire du pays reste très préoccupante. Les violences, attaques et embuscades contre les forces armées sont quotidiennes. Alors que le Qatar offre des blindés à l’armée malienne, l’état-major français s’interroge sur la suite des opérations.



Dans le désert malien, certains groupes djihadistes rémunèrent les jeunes désœuvrés 450 euros pour la pose d’un engin explosif ; 3 000, si la mine parvient à tuer sa cible. Autant dire que la livraison, fin décembre, de 24 véhicules blindés offerts par le Qatar à Bamako va soulager les efforts de l’armée malienne « évoluant dans les zones de mines et d’explosifs improvisés », selon le général Al Ghaffari, à la tête d’une délégation qatarie reçue dans la capitale malienne. « C’est un début et nos relations dans le domaine militaire vont s’améliorer, pas dans les semaines à venir, mais dans les prochains jours », a promis le haut gradé à cette occasion.

« Il y aura désormais une coopération permanente entre nos armées dans le domaine de la formation, de l’équipement des unités et des échanges entre militaires des deux pays », se sont félicités les officiels Maliens et qataris. « Par ce geste, décrypte le sociologue Mamadou Samaké, le Qatar montre clairement que le Mali fait partie de ses alliés dans la lutte antiterroriste au Sahel ». Doha, accusé par certains pays de soutenir le djihadisme international, entend ainsi réaffirmer avec force l’engagement de son émir, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, qui avait assuré le 10 avril dernier à Donald Trump combattre toute forme de terrorisme.

Spirale de violence
Chassés par l’armée française, en janvier 2013, du nord du Mali, qui était tombé sous leur coupe au printemps 2012, les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda se sont dispersés dans le reste du pays, principalement au centre et au sud, et le long de ses frontières avec le Niger et le Burkina Faso. Mais, loin de faiblir, la menace terroriste continue cinq ans plus tard de transformer le Mali en poudrière. En témoigne la mort d’une quinzaine de djihadistes fin décembre, tués par les militaires français engagés dans l’opération Barkhane. Un raid censé répondre à l’explosion des violences commises par les djihadistes, dont les incessantes attaques et embuscades font de nombreux morts et blessés parmi les soldats maliens.

Un raid qui s’inscrit, surtout, dans la lignée de la stratégie de l’armée tricolore au Mali, consistant à viser les leaders des groupes armés afin d’enrayer leur assise locale. C’est ainsi que la ministre française de la Défense, Florence Parly, s’est félicitée début décembre 2018 de l’élimination d’Amadou Koufa, le chef d’une puissante katiba régnant dans le centre du pays : « grâce à ce succès, nous désorganisons les réseaux terroristes et nous le faisons en nous attaquant au haut de la pyramide », a-t-elle déclaré. Mais si les têtes des groupes terroristes tombent, leur base reste ferme ; pour le journal Le Monde, on peut même dire qu’elle se consolide parmi la population locale, déchirée par de sanglantes tensions communautaires et interethniques.

Barkhane, une opération en mutation
En l’absence quasi totale de gouvernance de la part de l’État malien sur de larges parties de son territoire, et devant la succession de « victoires » teintées de regain de violences, les officiels Français sont contraints d’adapter l’opération Barkhane. Une force de 4 500 soldats, représentant un effort annuel de 700 millions d’euros qui, depuis quatre ans, et en dépit de l’affaiblissement des groupes terroristes, n’a pas réussi à ramener l’ordre et la sécurité au Mali. « Des logiques locales nous échappent », admettent des membres de l’état-major français auprès du Monde.

« Dans cette guerre contre-insurrectionnelle, explique au quotidien du soir le général Guibert, il s’agit pour nous et nos partenaires de gagner les cœurs et les esprits, mais cela reste très difficile. Les groupes armés terroristes savent qu’un jour nous partirons. Ils n’hésitent pas à prendre la population en otage, à enlever et à tuer ». « Les raisons fondamentales de la crise sont toujours là », reconnaît encore le général, la situation demeurant « difficile pour Barkhane, car l’accord d’Alger est au point mort ». Ne voyant pas « qui a intérêt légitime à sortir de cette crise », le militaire français estime cependant que la coordination de l’opération avec des groupes touareg « donne des résultats ».

Quoi qu’il en soit, l’opération Barkahne est appelée à évoluer, et devrait s’orienter vers des missions d’accompagnement, d’appui et d’entraînement des forces locales ; d’ici deux ans, l’ensemble des cadres de l’armée de terre malienne devraient être formés au partenariat opérationnel avec les forces des pays voisins. « Nous combattons de plus en plus avec nos partenaires, assure ainsi au Monde le général Delbos, commandant de l’état-major pour l’outremer et l’étranger, et la volonté de mettre en avant le lien politico-militaire est un changement de paradigme ». « Il faut rester humble », tranche pour sa part le général Guibert, selon qui « la solution ne sera pas militaire ». En attendant une hypothétique sortie de crise, la France, bien seule au Mali, a tout à gagner du soutien d’autres pays comme le Qatar.

AUTEUR: Corinne Morin
Source: tribuneouest, http://bamada.net/sahel-ou-en-est-loper ... e%E2%80%89

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par numidia »

ce qui se passe ne relève pas exclusivement du domaine sécuritaire, il touche le pays en profondeur et dans ses bases
ce qui se passe est une vraie escalade depuis le recul d'influence des gros trafico-terros dans le Mali, on voit une nouvelle phase qui ressemble à un "remake" de la guerre civile fomentée en Yougoslavie (certains points de la 2ème guerre notament) ou pour rester sur le continent un conflit style Rwanda avec des gens qui tirent les ficelles provoquant des tensions internes dangereuses jouant sur le volet ethique et religieux
si certains tirent les ficelles de plus ou moin s loin, d'autres en profitent et tentent à leur niveau local de tirer à eux les bénéfices
la déliquescence du pouvoir politique et donc de la souveraineté et de la force malienne depuis plus de 10 ans (au moins) ne peut conduire qu'à ces extrêmes
on ne voit pas au Mali de dynamique qui pourrait conduire à une reconstruction, comme on pouvait encore le penser il y a 5 - 6 ans, au contraire les pièces se mettent en place pour forcer un morcellement ou maintenir une guerre permanente
c'est très inquiétant, surtout si on extrapole en incluant le Niger comme nouveau paravent
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

It is from an Azawad "activist: Anour N_toumast TV.touare"...which contains lots of other videos.
However, the point is that the videos seem to concern Niger and particular Agadez, as well.
Will say the situation was boiling....and the US base is so close by. (Somehow I like that since the next uprising is just a matter of time...)

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

Mali: attaque contre un camp de l’armée à Guiré, dans le centre
RFIPublié le 21-04-2019 à 14:57

Au Mali, un camp de l’armée malienne a été attaqué, tôt ce dimanche 21 avril, dans la localité de Guiré (centre), située dans le cercle de Nara, à environ 400 km de Bamako, en direction de la frontière mauritanienne, par des hommes armés non clairement identifiés pour le moment. Des témoins évoquent des tirs à l’arme lourde des assaillants. Au moins dix militaires ont été tués. Il y a par ailleurs d’énormes dégâts matériels, selon une source sécuritaire.

Des soldats maliens près du camp de l’armée dans la localité de Niono, centre du Mali. (Photo d’illustration)
© AFP PHOTO / FABIO BUCCIARELLI
Selon les témoins, vers 5h00 du matin ce dimanche, des hommes lourdement armés se sont dirigés -à moto et à bord de véhicules- vers le camp militaire de la localité de Guiré, proche de la frontière avec la Mauritanie.

Des tirs d’armes automatiques sont entendus par des habitants. Sur place, les fidèles qui se rendaient à la mosquée ont rebroussé chemin.

Venus du nord et de l’est du camp, les assaillants qualifiés de « terroristes » ou encore de « jihadistes » avaient visiblement un objectif précis: détruire le camp qui occupe une position stratégique. Il est situé, en effet, non loin d’une forêt (la forêt du Wagadou) commune au Mali et à la Mauritanie et supposée abriter les jihadistes.

A leur arrivée au camp de Guiré, les assaillants ont mis le feu à des véhicules militaires et en ont emporté d’autres. Un témoin a expliqué à RFI qu’il avait vu des assaillants repartir avec des véhicules avec à l’intérieur leur engin à deux roues.

Outre les militaires maliens tués, il y a eu des blessés, selon une source médicale locale.

Ce dimanche midi, un renfort de l’armée malienne, venu de 110 km plus au sud, est arrivé à Guiré pour rassurer les populations et prendre le contrôle du camp, après le départ des mêmes assaillants.

http://www.rfi.fr/afrique/20190421-mali ... mauritanie

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

Mali: 5 morts dans une milice dogon accusée d’avoir tué et enlevé des Peuls 0
BY FRÉDÉRIC POWELTON ON 2 MAI 2019 SOCIETE

Cinq membres d’une milice de chasseurs traditionnels dogons du centre du Mali ont été tués cette semaine selon leur association, elle-même accusée mercredi d’avoir tué dix Peuls et d’en avoir enlevé dix, a-t-on appris de sources locale.

Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des « groupes d’autodéfense ».

Les tensions entre les deux communautés ont culminé le 23 mars avec le massacre à Ogossagou, près de la frontière avec le Burkina Faso, de quelque 160 villageois peuls par des membres présumés de groupes de chasseurs dogons.

L’association de chasseurs dogons « Dan Nan Ambassagou » « condamne très énergiquement l’attaque barbare et lâche dont (elle) a été victime ce lundi 29 avril 2019 dans les villages de Douna et de Niangassadiou, dans la commune de Diougani (centre). Cinq chasseurs ont trouvé la mort », selon un communiqué.

L’attaque est intervenue alors que « les chasseurs patriotes » escortaient un agent de santé chargé de la vaccination des enfants contre la rougeole et qui est indemne.

« Les assaillants », étaient composés « d’une centaine d’hommes armés à bord de soixante motos et tricycles », a indiqué « Dan Nan Ambassagou ».

Par ailleurs, quatre Peuls ont été tués mardi et dix enlevés par des chasseurs membres de « Dan Nan Ambassagou » « en plein centre-ville de Bankass » (centre), a déclaré mercredi à l’AFP Harouna Sankaré, maire d’Oenkoro, localité située près de Bankass.

L’information sur la mort des quatre Peuls a été confirmée par un responsable de la préfecture de Bankass selon lequel les assaillants étaient « habillés en tenue de chasseurs traditionnels ». Aucun lien n’a été fait mercredi entre les deux incidents.

Au lendemain de la tuerie d’Ogossagou, le gouvernement malien avait prononcé le 24 mars la dissolution de l’association « Dan Nan Ambassagou », qui selon lui « s’est écartée de ses objectifs initiaux, en dépit des mises en garde répétées des autorités administratives locales ».

Le groupe a démenti toute implication dans la tuerie mais son chef militaire, Youssouf Toloba, a rejeté cette dissolution et refusé de « déposer les armes ».

Depuis mars 2018, les « agressions intercommunautaires » dans la région de Mopti (centre) ont fait quelque 600 morts et des milliers de déplacés, avait indiqué le 26 mars le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH).

Amadou Koufa http://sahel-intelligence.com/14554-mal ... peuls.html

Dragunov
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par Dragunov »

Ça n'arrête plus les violences :nooo: ont s'est habitué malheureusement,partout où les occidentaux posent leurs miches le chaos et le désordre règnent,vous allez me dire que c'est pas de leurs faute,mais c'est uncle sam et ses larbins qui nourrissent les départs de feu et ajoutent de l'huile sur les flammes de sorte à ce que le brasier ne s'éteint pas avant longtemps.Mais les masques finissent toujours par tomber et les rivières par reprendre leur cours.

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

Terrorisme au Sahel : « L’opération Barkhane est de plus en plus hors-sol »
Laure-Anne Elkabbach- 14/05/2019 à 10:16

Invité de l’émission « On va plus loin », Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l’Afrique décrypte la situation au Sahel alors que le terrorisme ne cesse de gagner du terrain.

La libération la semaine dernière, des deux otages français dans le nord du Burkina Fasso, a mis en lumière l’étendue de la menace terroriste dans la zone sahélienne.

« Il y a des zones qui sont totalement abandonnées » explique le journaliste spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser, sur le plateau d’« On va plus loin ». « Cela veut dire que les États n’exercent pas leur souveraineté. »

Et il ajoute : « Quand on parle de lutte antiterroriste, on pense toujours à des djihadistes (…) Mais il ne faut pas croire que ce sont simplement des chefs de guerre qui attaquent Barkhane [L’opération Barkhane est une opération militaire dirigée par l’armée française – NDLR] ou les populations. Ce sont des prédicateurs qui sont beaucoup plus implantés qu’on l’imagine, dans ces zones. Et là où il n’y a pas l’État, « les types » vont même faire la justice. Ils exercent le foncier. Et en plus comme il n’y a plus d’emploi, il n’y a plus de tourisme ni rien, vous avez des dizaines de milliers de jeunes qui peuvent être recrutés. Et pas forcément pour tirer à la kalach. Ce sont simplement des jeunes qui vont être recrutés pour assurer le transport, pour faire du trafic en tout genre, dans toute cette région. »

Le journaliste estime que la lutte antiterroriste ne résoudra pas le problème à elle seule, dans la région : « Le problème est qu’on a l’impression que l’opération Barkhane est de plus en plus hors-sol (…) Cela ne correspond pas aux réalités locales, politiques, historiques (…) C’est juste la lutte antiterroriste. »

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité

https://www.publicsenat.fr/article/poli ... sol-estime

BouDouar
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par BouDouar »

Je donnerais un bras pour savoir s'ils pénètrent Barkhane en territoire Algérien...
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motu
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par motu »

BouDouar a écrit :
16 mai 2019, 08:13
Je donnerais un bras pour savoir s'ils pénètrent Barkhane en territoire Algérien...
Impossible ! il y a des accords entre les deux pays pour de l'échange d'information; par exemple les drones et avions de surveillance français quand ils volent à proximité de nos frontière voient forcément ce qui se passe sur notre sol à des dizaines de kilomètres et peuvent pister des véhicules de part et d'autre de la frontière ,et dans ces cas il est demandé à leurs homologue algériens de procéder aux interceptions ou vérifications et la réciproque est valable car en ce qui concerne le Mali ,les forces armées de ce pays (comme pour le Niger d’ailleurs ) sont quasiment sous commandement français ,du moins pour les unités impliquées contre la rébellion djihadiste .

malikos
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

On n est pas si sûr de ça...

Il y a une indication/témoignage que j’ai posté :
Un membre de Barkhane, qui dit qu’il prend de fois des raccourcis à travers le territoire Algérien si le terrain le demande (expérience report, d’un forum français). (Faut voir sur le forum ici pour trouver le lien).



Mais comme notre hiérarchie « Elite » est occuper de faire la politique aux lieux de se présenter plus offensive envers le pays voisins…. (Ils/tout le monde nous prend pour des poulets…mon avis).
Surtout au Niger ou il y a des installations de Sonatrach, normalement l ANP sécurise toute la région, et contrôle la frontière à partir des postes avances sur le territoire nigérien…mais les notres apparament préfèrent de rester dans la caserne laissent les français bombarder de quelques centaines des mètres près de la frontière algérienne, ou les ricanes quelque dizaine de kilomètre…perso je vois tout ça très sceptique !
Mais il manque la volonté pour cela (et peut être aussi plus de équipes bien forme pour faires ces intrusions semi-permanentes sur le territoire voisin).
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