Historique
Le SA-5 Gammon fut développé entre 1963 et 1967 pour d'une part répondre aux nouveaux défis imposés à la fois par l'apparition des moyens de contres mesures électroniques, des missiles de croisières et de l'aviation stratégique (opérant à de hautes altitudes et à grande vitesse) mais aussi pour compléter les moyens anti-aériens existant telles que le Sa-3 et remplacer le Sa-2 qui commençait à montrer ses limites.
Configuration
Le missile du S-200 est un missile composé d'un élément central, couplé à 4 boosters latéraux largables. Cette configuration lui permet d'atteindre des vitesses à mach 4 et surtout une portée effective impressionnante de 17km à 255km et un plafond de 41km. L'ogive du missile atteint 215kg et peut être déclenchée par une fusée de proximité ou sur commande.
Les bataillons de S-200 sont constitués de 6 lanceurs tractables (remorqués par camion), 12 unités de rechargement et tout un ensemble d'éléments dont la partie la plus importante est composées des radars :
- Radar de recherche et d'acquisition P35M BARLOCK (bandes E et F) d'une portée de 350km, avec un système IFF (bandes D) intégré permettant d'identifier instantanément les contacts amis et ennemis.
- Radar de poursuite et de guidage SQUARE PAIR (bande H) d'une portée effective de 250km.
Comme pour le S-125 d'autres systèmes radars peuvent également fonctionner avec le S-200, notamment le P-15M2 (Squat Eyes) ,le Side Net (poursuite), mais également le Back Net, et le Tall King.
Le S-200 fût l'un des systèmes les plus évolués de la défense aérienne soviétique jusqu'aux années 70-80 où il fut remplacé par les S-300. Toutefois ces capacités d'interception phénoménales imposant un missile d'une configuration lourde, font que ce système est plutôt destiné à l'interception de cibles d'une certaine taille Cependant, ce système se distingue par l'importance de la charge militaire (avec un rayon létal important).
Dans l'ANP
La présence du S-200 dans les inventaires de la DAT reste jusqu'à aujourd'hui un mystère. Les premiers éléments furent apportés par deux rapports contestés concernant les installations de recherche de Aïn-Oussera. Ces rapports s'appuient sur une analyse de photos satellites présentant "selon les auteurs" des emplacements typiques d'une installation Sa-5......mais jusqu'à aujourd'hui aucune preuve formelle n'a été produite.
http://www.globalsecurity.org/wmd/world ... -salam.htm
Des publications plus récentes semblent étayer cette hypothèseThe 15 MW thermal heavy water moderated reactor uses low enriched uranium fuel, and has a theoretical capacity to produce from three to five kilograms of plutonium a year [approximately equivalent to one nuclear weapon]. The facility includes a hot cell that can be used to separate plutonium on a small scale. A heavy walled building nearby has no announced function, but was believed to have been intended to be a full scale plutonium reprocessing plant.
A key indicator of the military nature of the nuclear facility was the discovery of a Soviet-made SA-5 surface-to-air missile battery nearby, which signaled an apparent defense against aircraft or missiles. Reports also suggested that satellite imagery showed unusually large cooling towers for a 15-MW reactor. The size of its cooling towers, however, indicated it might be as large as 60 megawatts.
Algerians asserted that the reactor was intended to produce only radioactive isotopes for medical research and to generate electric power. However, the secrecy surrounding the program, which had been initiated in 1986, raised suspicions. Algeria was not a signatory to the Nuclear Non-Proliferation Treaty, having rejected it on the principle that Algeria should not have to renounce a nuclear weapons program when other nations could continue with theirs.
Ici world ECM handbook 2004