Crises Maliennes

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malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

IBK reconnait AZAWAD et son drapeau
bamada.net 23/07/2018
Toute honte bue, le chef de l’État malien est entré et sorti de la ville de Kidal en catimini.

Il affirmait en novembre 2015 qu’aucune fanfaronnade ne le pousserait à visiter la région de Kidal, il semble que le président se soit encore dédit. Face aux projections et autres sondages pessimistes, Ibrahim Boubacar Keita risque le tout pour le tout au risque de se faire ridiculiser. Pire que fanfaronnade, ce fut un véritable “KOTEBA” à Kidal.Alors même que la présence d’une femme touarègue avec un drapeau des rebelles touaregs à Bamako lors des assises des femmes a créé l’émoi et poussé la ministre Traoré Oumou Touré, qui présidait la rencontre, à s’excuser publiquement, le chef de l’État n’a été nullement indisposé par des actes similaires dans la 8 ème région.

Le chef de l’Etat s’est adressé aux kidalois dans une salle comblée “d’anciens rebelles” avec des dizaines de drapeaux de la fantomatique Azawad.

IBK, garant de la constitution en vertu de sa qualité de président de la république, a failli, encore une fois, à sa mission.

Le président a-t-il concédé sur l’indivisibilité territoriale du Mali ? Est-il prêt à tout pour se faire réélire au point de compromettre le Mali dans son intégrité ?

http://bamada.net/ibk-reconnait-azawad-et-son-drapeau

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

[quote]Mali: l’armée française « neutralise » un groupe armé
BFMTV Midi- 23/02/2017 à 15h23

Quatre membres d’un groupe armée ont ouvert le feu sur des soldats français. L’armée française a répliqué et abattu les quatre « terroristes ».

L’armée française a tué quatre membres d’un groupe armé qui avait ouvert le feu sur elle dans le nord du Mali près de la frontière algérienne, a annoncé jeudi le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger.

Mali: l'armée française "neutralise" un groupe armé

Un soldat de la force Barkhane au Mali en 2016 – PASCAL GUYOT / AFP

Dans la nuit de dimanche à lundi, la force « Barkhane a neutralisé un groupe armé terroriste dans la région de Bouguessa », lors d’une opération d’interception, a déclaré le colonel lors du point de presse hebdomadaire de la Défense.

Le groupe a « ouvert le feu sur les soldats français qui ont riposté, » a-t-il ajouté en précisant que quatre « terroristes » avaient été tués.

Environ 150 terroristes « neutralisés » en 2016
Les militaires français ont saisi « deux mitrailleuses lourdes, deux lance-roquettes, quatre fusils d’assaut Kalachnikov et un nombre de munitions qui se comptent en centaines », a-t-il ajouté.

Les djihadistes ont été en grande partie chassés du nord du Mali par l’intervention française Serval en 2013. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, de l’Onu (Minusma) et de Barkhane, régulièrement visées par des attaques meurtrières.

La force Barkhane a tué ou capturé près de 150 « terroristes » au Sahel et saisi plus de six tonnes de munitions et explosifs en 2016, selon l’état-major français. Elle compte environ 3.500 hommes dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad).

https://www.bfmtv.com/international/mal ... 108933.htm[/quote]

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

Un aéroport malien attaqué à quelques jours de la présidentielle
Reuters le 24.07.2018 à 16h39

BAMAKO (Reuters) – L’aéroport d’Ambodedjo, qui dessert la ville de Mopti, dans le centre du Mali, a été visé mardi par des tirs de roquettes, ont annoncé les autorités à cinq jours de l’élection présidentielle.

Nul n’a revendiqué l’attaque qui s’est produite au cours de la nuit, mais les groupes djihadistes, proches d’Al Qaïda ou de l’organisation Etat islamique, sont soupçonnés.

Mopti est le siège du G5 Sahel, une entité militaire africaine chargée de combattre les djihadistes actifs dans la région du Sahel.

Si les violences se sont multipliées ces derniers jours au Mali, les autorités ont prévenu qu’elles n’entendaient pas repousser l’organisation du scrutin présidentiel.

Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, se représente. Il devra affronter plus d’une vingtaine de candidats dont l’ancien ministre des Finances, Soumaïla Cissé.

https://www.challenges.fr/monde/un-aero ... lle_603224

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

Tombouctou : Situation tendue dans la ville
Journal du Mali-Publié le 25.07.2018 à 18h52 par Acherif Ag Ismaguel

Dans la nuit du mardi 24 juillet, les FAMAs ont appréhendé trois individus ‘’suspects’’ dans la ville de Tombouctou. S’en suivi des débordements qui plongent la ville dans l’incertitude et la crainte.

crédit photo: Alher24

La cité de 333 saints renoue avec les troubles. Les vols et braquages sont devenus quotidiens dans cette ville. Excédées par les nombreux vols et braquages, les populations expriment leur ras-le- bol par la violence.
« Hier soir (Mardi), dans le quartier de Sarakeyna, les militaires ont été alertés peu après 21 heures par rapport à deux véhicules suspects qui rodaient aux alentours de Farouden. Une fois sur le lieu, ils ont réussi à appréhender ces présumés braqueurs en possession d’armes à feu, avant de les amener au camp », raconte Yehia Ouedrago habitant de Tombouctou.

La thèse qu’il avance se rapproche de celle développée par cette habitante de la même ville. « L’armée a voulu immobilisé trois véhicules suspects aux environs de de 22 heures. Mais un seul s’était arrêté et les deux autres ont continué. Quand les militaires ont voulu appréhender celle qui s’était arrêtée, les occupants des deux autres les ont tiré dessus et l’armée a riposté », rapporte Fatouma Harber, bloggeuse malienne.

Montée de tension
Alors que les propriétaires des véhicules étaient retenus au camp militaire, des jeunes en colère sont sortis brulés leurs véhicules laissés sur place. Ils les suspectaient d’être les auteurs des vols et braquages qui se multiplient dans la ville. « Il y a deux jours de cela, une pharmacie a été braquée par les Arabes et du coup quand les milliaires sont partis avec ces gens-là la population était déjà furieuse contre eux », raconte Yehia Ouedrago.
En colère, des arabes se sont mobilisé ce matin en installant des barrages entre le quartier d’Abaradjou et Sankoré. « A 8 heures, une bande des jeunes arabes sont venus à l’artisanat et ont chassé les femmes, et ont blessé une personne », témoigne Fatouma Harber.

Une voiture et des pneus ont été brûles. En réaction, « des jeunes noirs » sont sortis et placés des barricades dans les rues. La situation était sur le point de dégénérer en cette matinée du mercredi quand les FAMAs sont arrivés. Des échanges des tirs se seraient produits entre eux et les jeunes arabes également armés. « Il y a eu des affrontements entre les arabes et les militaires. Il y a eu des blessés parmi les civils. Certains ont été arrêtés d’autres ont pris la fuite », souligne Yehia Ouedrago. Toutes les boutiques étaient restées fermées.A la mi-journée les différents points sont contrôlés par les forces armées maliennes mais la tension risque à tout moment de se détériorer dans cette ville où cohabitent des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix, les FAMAs et les forces internationales.https://www.journaldumali.com/2018/07/2 ... que-ville/

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

Leader of group tied to Niger ambush killed in French attack

A French Mirage fighter aircraft drops flares during a French live-fire demonstration near Arta Plage, Djibouti, Jan. 14, 2017. An attack by French warplanes and commandos against a terrorist camp in a Mali killed the leader of a group that claimed responsibility for the deadly 2017 ambush on U.S. troops in Niger.

CHRISTIAN JADOT/U.S. AIR NATIONAL GUARD

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By JOHN VANDIVER | STARS AND STRIPES
Published: August 28, 2018

French warplanes and commandos struck a terrorist camp in Mali, killing the leader of a group that claimed responsibility for the deadly 2017 ambush on U.S. troops in Niger.


Mohamed Ag Almouner — a top leader of the Islamic State in the Greater Sahara — was found dead after an airstrike Sunday night by two Mirage jet fighters, the French army said Monday. The strike was followed by a raid by a French-led unit that seized the area. The soldiers on the scene found Ag Almouner dead along with his guard, the French military said in a statement.

Two civilians — a woman and a teenager — were also killed in the attack, the French military said. Another militant and two civilians were treated for injuries that resulted from the assault.

“The French criteria for opening fire are particularly strict and aim at avoiding civilian casualties,” the statement said.

“The proven presence of civilians near the target would have led to the cancellation of the mission. An investigation is underway to determine how civilians were hit during this strike.”

related articles
In October, four U.S. soldiers were killed while on patrol near Niger’s border with Mali, a region that is home to a mix of militant groups.

Sunday’s mission was part of Operation Barkhane, France’s counterterrorism campaign covering several African nations. French forces there include about 3,000 ground troops, 20 helicopters and a half-dozen jet fighters.

U.S. Africa Command said Tuesday that it was aware of the French mission report but could not elaborate.

“That said, I can tell that U.S. Africa Command routinely works with our French partners in the Sahel region, who provide a bulk of the force with more than 4,000 military forces,” said Maj. Karl Wiest, an AFRICOM spokesman.

U.S. support to French counterterrorism operations includes information sharing, aerial refueling and other logistics support.

“We remain committed to assisting the French-led operations to degrade violent extremist organizations and to build the defense capacity of ... Mali and its neighbors,” Wiest said.

A Pentagon investigation into the ambush that killed four soldiers found systemic failures in planning and training that put the soldiers at risk. Still, the investigation determined that the U.S. unit, along with Nigerien counterparts, fought bravely to fend off the attack, which lasted nearly six hours.

The soldiers killed in the ambush — Staff Sgt. Dustin Wright, Sgt. La David Johnson, Sgt. 1st Class Jeremiah Johnson and Staff Sgt. Bryan Black — are all being considered for valor medals.

The Green Beret captain who led the troops — and came under criticism in the Pentagon probe for part of the mission planning — is being considered for the Silver Star, The New York Times reported.

vandiver.john@stripes.com
Twitter: @john_vandiver

https://www.stripes.com/news/leader-of- ... k-1.544617

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par numidia »

où qu'elle soit la force de l'Otan opère de la même façon
Allah yerham les victimes civils de ces attaques par bombardement à travers le monde
au Pakistan / Afghanistan on dit que quand le ciel est bleu, il fait mauvais, les drones peuvent abattre n'importe quel innocent, en dehors des vrais cibles
le ratio de morts entre terros et civils innocents fait peur
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

j aimerais bien lire le rapport total the onu. mais ca semble credible, car en quelque sort previsible, dans leur situations, sans connaitre les personnes...
Au Mali, des signataires de l’accord de paix impliqués dans des activités terroristes
LE MONDE Le 28.08.2018 à 10h46-Par Morgane Le Cam (Bamako, correspondance)

Dans un rapport que « Le Monde » s’est procuré, l’ONU montre que des responsables de groupes armés contribuent à des attaques et à des trafics de migrants et de drogues.Des combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad, près de Kidal, au Mali, en septembre 2016.

Le rapport est accablant et ce n’est que la pointe de l’iceberg. Pour la première fois, l’ONU, via son groupe d’experts indépendants sur le Mali, dénonce, noms à l’appui, l’implication de membres de groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger ou désignés comme « coopératifs » dans des attaques terroristes, mais aussi dans le trafic de migrants et de drogues. L’accord de paix d’Alger avait été signé en 2015 pour mettre fin au conflit dans le nord du Mali.

En exclusivité, Le Monde Afrique a obtenu ce rapport qui devrait être rendu public prochainement. Ce document de 71 pages, daté du mercredi 8 août, révèle la participation d’Alkassoum Ag Abdoulaye, le chef d’état-major de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), dans la double attaque terroriste qui a visé le camp militaire de Soumpi, dans la région de Tombouctou, les 24 octobre 2017 et 27 janvier 2018. Selon le rapport, près de 19 militaires ont été tués lors de ces deux attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). La CPA est membre de la Coordination des mouvements de l’entente (CME), une coalition formée de dissidents des groupes ayant signé l’accord de paix d’Alger.

Lire aussi : Mali : un responsable djihadiste de l’EI dans le Grand Sahara tué dans une frappe française

Selon nos informations, le cas de Soumpi n’est pas isolé. Au moins trois autres attaques terroristes auraient été perpétrées avec l’aide de membres de groupes armés dits « coopératifs ». Pour le panel d’experts indépendants mis en place en février, le rôle d’Alkassoum Ag Abdoulaye ne s’arrête pas là : il aurait aussi « contribué à coordonner les katibas dans la région de Mopti ».

« Alkassoum Ag Abdoulaye n’est pas un terroriste en tant que tel, il a profité d’occasions pour récupérer des armes et des munitions. C’est tout l’objectif de ce rapport : montrer qu’il y a des stratégies opportunistes individuelles, qui ne mettent pas en cause les groupes mais bien des individus. Des acteurs invisibles qui ont des intérêts particuliers et qui ralentissent la mise en œuvre de l’accord de paix pour les défendre », explique une source diplomatique.

Entraves au processus de paix
Le rapport devrait être transmis sous peu au Conseil de sécurité des Nations unies. « Le but étant de prendre appui sur ce document afin de proposer que des sanctions soient prises contre ces acteurs », poursuit notre source. Agacée par la lenteur de la mise en œuvre de l’accord, l’ONU avait fait monter la pression en septembre 2017. Le Conseil de sécurité avait alors adopté un régime de sanctions contre les individus entravant son application. Mais en un an, aucune sanction n’a été prise. Ce rapport pourrait changer la donne et transformer la menace en décision concrète.

Les auteurs s’attardent sur le rôle joué par un certain Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, un autre leader de la CPA, dans les entraves au processus de paix dans les régions de Tombouctou et Gao. Ag Mohamedoune aurait eu pour rôle « d’imposer la CME dans les différents mécanismes établis par l’accord, en particulier le MOC de Gao ». Le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) est prévu par l’accord d’Alger. Son objectif : fixer des quotas de soldats aux trois parties signataires de l’accord – la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la Plateforme et l’Etat malien –, qui seront ensuite réintégrés dans l’armée.

Pour les auteurs, l’objectif de certains membres de la CME est clair : user de la violence pour montrer leur capacité de nuisance au processus de paix, dans le but de s’imposer comme la quatrième partie de l’accord d’Alger. Selon le document, certains de ses membres auraient même menacé de « boycotter l’élection présidentielle [qui a vu la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta, mi-août] en vue d’être inclus dans l’accord et ses mécanismes ».

Lire aussi : Le président « IBK », vainqueur affaibli de l’élection au Mali

Selon le groupe d’experts, le gouvernement pourrait avoir utilisé la CME. « Le gouvernement lui a aussi cédé officieusement la présidence d’autorités intérimaires », explique le rapport. « Pour certains, c’est la preuve absolue que la CME est un proxy [intermédiaire] gouvernemental, précise notre source, avant d’alerter sur les conséquences d’une telle stratégie. Si le gouvernement perpétue cette tradition malienne d’utilisation des proxy, le risque est que les problèmes fondamentaux que l’accord de paix tente de régler ne soient jamais traités. »

D’autant que des membres de groupes qui ont directement signé l’accord d’Alger sont également mis en cause dans ce rapport. Le maire de Talataye, dans la région de Gao, est l’un d’eux : « Salah Ag Ahmed a été présenté au panel par plusieurs sources indépendantes comme membre proéminent du HCUA [Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad], proche d’Iyad Ag Ghali […] et comme agent de liaison entre Ansar Eddine et l’EIGS [Etat islamique dans le Grand Sahara]. » Le HCUA, en tant que membre de la CMA, est partie intégrante de l’accord d’Alger.

Exploitation sexuelle de migrants
Le rapport ne se limite pas à révéler les connexions avec les groupes terroristes. « Le cas de Mahamadou Ag Rhissa […] illustre le mieux les liens entre les passeurs de migrants et les activités des groupes armés », poursuivent les auteurs. Comme Salah Ag Ahmed, Ag Rhissa est membre du HCUA. « Il contrôle le passage des migrants à Talhandak, a détenu des femmes et facilité leur exploitation sexuelle, les libérant seulement après le paiement d’une somme allant de 150 000 à 175 000 francs CFA [de 228 à 267 euros] », souligne le rapport.

Un homme associé au Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) est aussi pointé du doigt. Baye Coulibaly est cité comme étant l’un des principaux passeurs de Gao : « Il dirige un business de transport opérant entre Gao et Tamanrasset, en Algérie, et fournit des faux documents de transport maliens pour faciliter la traversée vers l’Algérie aux migrants non maliens. Il est aussi soupçonné de détenir des migrants rejetés d’Algérie, qui sont ensuite recrutés par le Gatia dans le but d’être intégrés au processus DDR [désarmement, démobilisation, réinsertion] de Gao. » Selon les auteurs, Baye Coulibaly bénéficierait de la protection de membres des forces de défense et de sécurité maliennes à travers des connexions familiales.

Lire aussi : Au Mali, les liaisons dangereuses entre l’Etat et les milices

Des membres du Gatia sont aussi dénoncés comme étant impliqués dans la sécurisation de convois de plusieurs tonnes de cannabis dans le nord du Mali. Pour les trafiquants, le deal est avantageux : « La légitimité de la Plateforme et de la CMA en tant que groupes armés signataires a motivé les trafiquants de drogue à chercher la protection de leurs membres plutôt que celle des groupes armés terroristes en vue d’être moins exposés. »

« Tout ça, ce ne sont que quelques exemples concrets parmi tant d’autres, alerte notre source diplomatique. En réalité, il y a des dizaines de membres de groupes armés qui prennent part à des actions terroristes, au trafic de migrants et de drogues. » Autant d’individus censés officiellement œuvrer pour la paix mais qui, en sous-main, contribueraient à développer le terrorisme et les trafics, contre les intérêts de leur pays.

https://abonnes.lemonde.fr/afrique/arti ... _3212.html

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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pdf interessant...
Contexte sécuritaire au Nord et Centre du Mali : les enjeux d’acteurs à l’horizon 2019
IRIS-OBSERVATOIRE DE LA PROSPECTIVE HUMANITAIRE/Août 2018

Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme Humanitaire et Développement de l’IRIS.
L’objectif de cette étude est de mieux appréhender le contexte sécuritaire au centre et norddu pays et les jeux d’acteurs sous -jacents.
La situation du pays est extrêmement complexe depuis l’insurrection sécessionniste au nord et le coup d’État du 21 mars 2012 qui s’en est suivi.
L’intervention d’acteurs extérieurs et les jeux internes aux recompositions incessantes ajoutent à la complexité de l’analyse.
Cette situation extrêmement volatile est renforcée par l’approche des échéances électorales de 2018 et le déploiement progressif des forces du G5 Sahel.
L’exercice de prospective est ainsi rendu complexe par l’actualité du sujet, le comportement des acteurs étant guidé par des objectifs à la temporalité très courte associés à des ambitions de revendication territoriale et séparatiste.
La dynamique des alliances entre mouvements des groupes signataires à assises fragiles et éphémères complique davantage les nombreuses incertitudes.Cette étude vise donc à mettre en exergue ces incertitudes, à examiner le jeu des acteurs les plus déterminants et à dessiner des scénarios d’évolution possibles à l’horizon 2019.
Cette analyse aété menée selon la méthode de la prospective française, sur la base d’entretiens sur place et de revues de littérature.

INTRODUCTION
Depuis l’insurrection sécessionniste de 2012 au nord du pays et le coup d’Etat qui lui succéda, la situation au centre et au nord du Mali ne cesse de se dégrader. L’instabilité politique et sécuritaire est désormais persistante au nord.
Malgré la signature de deux accords de paix entre les différents protagonistes, à Ouagadougou en juin 2013 et à Alger en juin 20151, prévoyant entre autres le retour des autorités maliennes,des zones entières du pays demeurent sans présence étatique.
L’activité des groupes armés indépendantistes ou pro-gouvernementaux est toujours intense au nord du pays tandis que la situation se dégrade fortement au centre faisant craindre une déstabilisation à long terme.
Dans ces régions, la violence s’intensifie et vient s’ajouter à la menace terroriste qui se propage et aux activités criminelles qui prospèrent .1 Source ONU
Cette situation engendre de nombreuses incertitudes, en particulier la mise en place des dispositions prises lors de l’accord d’Alger. Le respect du calendrier électoral et l’organisation des élections sont aussi sujets à caution. Les élections régionales et locales de décembre 2017 ont ainsi été reportées à avril 2018 mais n’ont finalement pas eu lieu.
Les élections présidentielles ont été fixées au 29 Juillet 2018 suscitant le regroupement des différents états majors politiques et conduisant à une forte tension liée à la précampagne électorale.
Plusieurs manifestations politiques ont été organisées dont une réprimée violemment par les forces de l’ordre entraînant une forte réaction de la communauté internationale rappelant le Mali à respecter les droits de la population à manifester. Cependant du point de vue organisationnel,des cartes biométries électorales ont été confectionnées et acheminées dans les différents centres électoraux. Les déclarations de candidatures se succèdent dont celle du président sortant et de certaines grandes pointures de la classe politique malienne dont le chef de file de l’opposition Soumaila Cissé.
-A l’approche de ces échéances, quels sont les jeux d’acteurs observables et comment évoluent-ils ?
-Quels sont les interdépendances entre les contextes au centre et au nord du Mali ?
Ces deux prochaines années seront cruciales pour le pays.
Les positions prises par chaque acteur et les interactions entre ceux-ci détermineront le contexte futur et les enjeux auxquels le pays sera confronté.
http://www.iris-france.org/wp-content/u ... VF-003.pdf

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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ca va pas tenir mais bon...
Cercle de Koro : Me Hassane Barry explique l’accord de paix signé entre Dogons et Peuls
bamada.net 10/09/2018
La Maison de la presse a abrité, hier, une conférence de presse autour de l’accord de paix signé entre les communautés Dogon et Peul du cercle de Koro. La conférence a été animée par le coordinateur de l’association Nuygal Pulaaku, Me Hassane Barry. C’était en présence de plusieurs cadres ressortissants des cercles de Koro et de Bankass.



A l’entame de ses propos, le coordinateur de l’association Nuygal Pulaaku a informé qu’il y a eu la signature d’un accord de paix entre les communautés Dogon et Peul du cercle de Koro, le mardi 28 août 2018 à Sévaré. Cet accord a été, a-t-il précisé, obtenu grâce à l’intermédiation du centre pour le dialogue humanitaire (HD) et à la forte mobilisation des cadres ressortissants des cercles de Koro et de Bankass. Selon Me Hassane Barry, la signature de l’accord par les chefs de villages peuls et dogons, durement éprouvés par un conflit inter communautaire insensé, est un pas important vers la paix.

D’autres actions dans les jours et mois à venir permettront de consolider les premiers acquis de cet accord, a-t-il expliqué. Le conférencier a, toutefois, déploré des tentatives qui pourraient remettre en cause cet accord. Il a précisé que ces intrigues proviennent de personnes qui disent ne pas se reconnaître dans l’accord, car n’ayant pas été ni consultées, ni associées à son élaboration.

Le coordinateur de Nuygal Pulaaku a expliqué que c’est dans le souci de mieux éclairer l’opinion que l’association et les cadres des cercles de Koro et de Bankass ont rencontré la presse pour donner de larges informations sur l’accord signé et fustiger l’attitude des personnes mal intentionnées qui, vraisemblablement, poursuivent un objectif autre que celui de la paix.

«L’accord de Sévaré entre les chefs peul et dogon du cercle de Koro est le résultat de démarches pratiques menées sans tambours, ni trompettes, auxquelles ont été associées des personnes ressources originaires des cercles de Koro et de Bankass», a indiqué le conférencier, ajoutant que le drame que vivent les populations des cercles de Koro et de Bankass, ne procède pas de la lutte contre le terrorisme, mais d’une conjonction d’intérêts de certains acteurs qui tirent profit de l’embrasement et du chaos.

Evoquant les conséquences désastreuses de cette tragédie, Me Hassane Barry a fait état de centaines de pertes en vies humaines, de nombreux villages incendiés, de déplacements massifs des populations, d’enlevements d’animaux, de l’érection de check-points et d’embargo. Il a ajouté que le gouvernement s’est quelque fois manifesté par une assistance alimentaire, en «vérité timide et irrégulière».

Pour le conférencier, « il n’échappe à aucun observateur attentif que depuis la rébellion des années 1990 au Mali, jusqu’à cette dernière crise sécuritaire au centre, les commanditaires des troubles -certainement les mêmes-, ont à chaque fois trouvé les moyens de lever des milices tribales pour noyer la crise dans une guerre interethnique qui ne fait que miner davantage les fondations de la nation malienne».

Le conférencier a affirmé que les cadres ressortissants des cercles de Koro et de Bankass rendaient personnellement responsable le chef des combattants de la milice. Il a invité le gouvernement à engager dans les meilleurs délais la réflexion sur les conditions de retour de toutes les populations déplacées du fait des violences.

Issa Baradian TRAORÉ

L’Essor, http://bamada.net/cercle-de-koro-me-has ... s-et-peuls

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Mali: assassinat d’un commandant du MOC à Tombouctou
RFI Publié le 10-09-2018 à 22:40

Au Mali, un commandant du MOC a été assassiné à Tombouctou dimanche soir, le 9 septembre. Le MOC, Mécanisme opérationnel de coordination, a été prévu par l’accord de paix de 2015. Il rassemble des soldats maliens, des anciens combattants de la Plateforme et la CMA, Coordination des mouvements de l’Azawad. Salim Ould Nbekhi commandait l’unité de la CMA. Il a été tué au volant de sa voiture. C’est la deuxième fois qu’un officier du MOC est la cible d’un attentat. Pour la CMA, c’est le signe que la ville de Tombouctou est de plus en plus infiltrée par les terroristes.

Des soldats de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à Kidal, le 28 mars 2016, lors d’un Forum pour la réconciliation.
© AFP
Alors qu’il se trouve chez sa mère souffrante, Salim Ould Mbekhi reçoit un appel vers 21h00. Il écourte sa visite et se rend à un rendez-vous dont il ne reviendra jamais. Le commandant a été abattu dans sa voiture à bout portant. Un guet-apens, selon Mohammed ould Mahmoud, porte-parole de la CMA.

« La ville de Tombouctou et la ville de Gao sont vraiment infiltrées. Ce n’est plus un secret pour qui que ce soit. Ils ont des observateurs dans les villes ; ils ont des indicateurs qui surveillent le mouvement de toutes les personnes. S’attaquant à un commandant de bataillon de la CMA, au niveau du MOC, c’est quand même un signal fort. C’est montrer aux gens qu’ils ne sont pas en sécurité », estime-t-il.

Ce n’est pas la première fois, qu’un membre du MOC est pris pour cible lors d’un attentat. Le schéma est toujours le même, à savoir une attaque isolée, en dehors de l’enceinte militaire du MOC, ce qui suppose, selon la CMA, que les jiadistes sont très bien renseignés. Cependant, pour Koyna Ag Ahmadou, gouverneur de Tombouctou, il ne faut pas aller trop vite en besogne.

« L’infiltration des terroristes, c’est possible mais nous attendons les résultats des enquêtes qui sont en cours par les services techniques concernés pour nous prononcer là-dessus. La situation sécuritaire à Tombouctou est calme », précise-t-il.

A la question de savoir si on peut vraiment parler de calme si des individus peuvent se permettre d’organiser des assassinats sommaires, Koyna Ag Ahmadou ajoute que « toutes les dispositions sont pourtant là mais celui qui veut régler son compte avec un autre trouve toujours le moyen de le faire ».

Mis en place en mai dernier, le MOC de Tombouctou n’a toujours pas démarré les patrouilles conjointes dans la ville.

http://www.rfi.fr/afrique/20180910-mali ... tombouctou

malikos
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

Message par malikos »

« Les casques bleus n’ont pas vocation à être éternellement présents au Mali »
LE MONDE Le 10.09.2018 à 17h37-Propos recueillis par Christophe Châtelot

Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de la paix des Nations unies, tire le bilan de la mission onusienne.
Déployée au Mali en juin 2013, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) doit faire face à un environnement de plus en plus hostile. Formatée comme une opération de maintien – et non d’imposition – de la paix, elle détient le triste record du nombre de morts (146 au 30 juin 2018) parmi toutes les missions onusiennes actuellement déployées dans le monde.Des soldats allemands de la Minusma, sur la route entre Gao et Gossi, au Mali, le 2 août 2018.

La mise en œuvre de l’accord de paix de 2015 signé avec les groupes rebelles du Nord patine. Parallèlement, la sécurité dans le centre du pays ne cesse de se dégrader. Au retour d’une visite de quelques jours au Mali, Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de la paix des Nations unies, tire le bilan de la Minusma.

Lire aussi : Le président « IBK », vainqueur affaibli de l’élection au Mali

Quels enseignements avez-vous tirés de votre séjour au Mali ?

Jean-Pierre Lacroix Une page importante a été tournée avec l’élection présidentielle [remportée le 12 août par le chef de l’Etat sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK »] qui, globalement, s’est déroulée dans le calme, malgré les craintes. Le Mali peut dorénavant entamer une nouvelle phase.

Une deuxième page a été tournée avec le renouvellement, fin juin, du mandat de la Minusma par le Conseil de sécurité. Un renouvellement accompagné d’un message d’urgence sur la nécessité de faire progresser l’accord de paix et d’une demande du secrétaire général de remettre un rapport d’ici à six mois sur l’avancement de la mise en œuvre de cet accord.

En fonction des progrès rapportés, le Conseil de sécurité déterminera et réévaluera le mandat et les modalités de la présence de la Minusma. Le message implicite, c’est que la Minusma – comme les autres missions de maintien de la paix déployées ailleurs dans le monde – n’a pas vocation à être éternellement présente au Mali s’il n’y a pas de progrès dans la mise en œuvre des accords. Notre vocation est d’aider à faire avancer un processus de paix. On attend donc des progrès de la part des parties prenantes. La communauté internationale et le conseil de sécurité en particulier ont exprimé une certaine impatience.

Le sentiment d’urgence exprimé par l’ONU est partagé par les Maliens eux-mêmes : la société civile, la population, les parties signataires de l’accord de paix et aussi les autorités maliennes. Le président l’a répété dans son discours d’investiture. Ce qui compte, ce sont les progrès concrets. Et concrètement, la population attend le retour de la sécurité et de la puissance publique malienne.

Lire aussi : Au Mali, des signataires de l’accord de paix accusés de terrorisme

Le bilan du premier quinquennat d’IBK est mitigé en matière de sécurité. Les groupes rebelles n’ont pas désarmé. Pourquoi cela changerait-il ?

Ne minimisons pas les progrès réalisés ces derniers mois, notamment depuis la nomination [le 31 décembre 2017] du premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et l’adoption, en mars, d’une feuille de route. Nous sommes conscients des débats existant sur le désarmement des groupes armés, la reconstitution des forces maliennes, la réforme constitutionnelle… Mais il y a aussi un certain nombre d’acquis. La période électorale a provoqué un flottement, le bilan n’est pas « top », mais il y a des leçons à tirer.

Et puis, par le biais du rapport du groupe d’experts auprès du comité des sanctions, la communauté internationale a aussi envoyé un signal fort à ceux qui entraveraient les accords de paix. Ils auront à en payer le prix. Le système des sanctions n’est pas la panacée, mais c’est un élément nouveau par rapport aux moyens de pression qui existent déjà. Ça peut marcher.

La situation ne cesse de se dégrader dans le centre du pays. Comment la Minusma entend-elle répondre à ce nouveau défi ?

Jusqu’à récemment, notre mandat portait essentiellement sur le nord du pays. Le Conseil de sécurité vient de nous donner un mandat explicite pour aider les Maliens à rétablir la sécurité dans le centre. Il y a là des dynamiques locales sur fond de conflits et d’antagonismes anciens, pas seulement la problématique agriculteurs/cultivateurs. La situation dans le nord a exacerbé les sentiments de frustration dans le centre.

Nous devons évoluer. La Minusma a déjà renforcé sa présence, notamment avec le déploiement d’éléments sénégalais. Il faut faire davantage, renforcer les présences policière et civile pour aider au règlement des conflits locaux. Mais notre action doit reposer sur une stratégie malienne, sinon elle est vouée à l’échec. Les autorités ont adopté en 2017 un Plan de sécurisation intégré des régions du centre. Sa mise en œuvre n’est pas exactement au niveau attendu, mais la volonté du gouvernement de revoir son approche existe.

Lire aussi : Au Mali, les liaisons dangereuses entre l’Etat et les milices

Mais il y a urgence, non ?

Oui. Nous sommes prêts à faire plus. Le centre est une zone où l’Etat malien est visé, parfois chassé, mais où il était davantage présent que dans le nord. Nous devons tendre à rétablir l’Etat de droit et la stabilité.

La Minusma n’échappe pas non plus aux critiques…

Elle joue un rôle essentiel dans la stabilisation du Mali. Mais dans ce genre d’opération dotée d’un mandat très ambitieux, les attentes sont très fortes, voire au-delà de nos capacités. On connaît nos limites. On ne peut pas être tout à la fois d’un côté et de l’autre.

Comment s’articulent la force régionale du G5 Sahel, l’opération française « Barkhane » et la Minusma ? N’y a-t-il pas un risque de confusion ?

Non, nous sommes différents, complémentaires et au service d’un objectif commun : le retour de la paix. La Minusma a un mandat de sécurisation et de soutien aux efforts politiques et de protection de la population. Ce mandat, relativement robuste, n’est pas destiné à imposer la paix. Nous ne sommes pas là pour combattre les groupes terroristes. « Barkhane » a une mission de lutte contre les groupes terroristes, le G5 Sahel également. Nous soutenons fermement le G5 sur les plans logistique et politique, parce que cela exprime la volonté des pays du Sahel de prendre en main leurs défis de sécurité.


https://lemonde.fr/afrique/article/2018 ... _3212.html

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

bon pour la premiere partie ...oui c est claire, rien va se arreter.
pour la deuxsiemme partie...non. C est un conflict socio/economique, et des solutions militaire vont pas alller loin. Des nouveau bases sont que des cibles fixes. Vous allez voir...
u centre du Mali, un « accord de paix » sans illusion entre Peuls et Dogon
LE MONDE Le 11.09.2018 à 16h38-Par Bokar Sangaré (contributeur Le Monde Afrique, Bamako)

Le texte, signé par 34 chefs de village, n’implique pas les responsables des groupes armés qui déstabilisent la région depuis 2016.

Au Mali, la polémique enfle au sujet de « l’accord de paix » signé mardi 28 août à Sévaré entre les communautés peule et dogon du cercle de Koro. Sous l’égide du Centre pour le dialogue humanitaire Henry-Dunant (HD Centre), 34 chefs de village ont signé ce document dans lequel sont notamment évoquées les causes des violences qui touchent le centre du Mali depuis 2016.

Dans les cercles de Koro, Bandiagara, Bankass et Douentza, attaques, pillages, assassinats et vols de bétail sont liés, selon des experts locaux, à la réduction des zones agricoles due à la conjonction de facteurs climatiques et politiques. A ce jour, le conflit intercommunautaire a fait une centaine de morts et environ 12 000 déplacés, selon les autorités locales. Les premiers bénéficiaires en sont les groupes djihadistes présents dans la zone, qui, comme ils l’avaient fait dans le nord du pays, instrumentalisent les tensions tout en se posant en garants de l’ordre social.Des bergers près de Mopti, dans le centre du Mali, en mars 2013.

Lire aussi : Au Mali, les Peuls victimes d’attaques de chasseurs traditionnels

Aussitôt signé, l’accord de Sévaré a suscité des réactions mitigées, laissant entrevoir les nombreux obstacles à sa mise en œuvre. Alors qu’un de ses conseillers était présent à la signature, Youssouf Toloba, le « chef d’état major » de la milice des chasseurs dogon Da Na Amassagou, a dénoncé l’accord. « Ce que Toloba a dit, c’est que les vrais acteurs n’ont pas été impliqués. Les chefs de village ne peuvent pas signer parce qu’ils n’ont pas les armes. Ceux qui ont les armes sont en brousse », affirme Moïse Sagara, le secrétaire général de la milice.

Pour Abdel Kader Sidibé, chef de mission du HD Centre, il est cependant important de cerner en premier lieu les relations entre les communautés et les groupes armés : « A chaque fois qu’il y a une menace ou une attaque, ce sont les mêmes chefs de village, qui ont d’abord organisé leurs enfants en groupes d’autodéfense, qui font appel aux groupes armés. »

« L’insécurité est un marché »
Le 2 juillet, Youssouf Toloba avait rejeté un premier cessez-le-feu facilité par la même ONG. Sa position le place sur l’échiquier comme un obstacle à la paix et certaines sources voient son ombre derrière les incidents survenus samedi 8 septembre : une attaque contre des forains a fait cinq morts et trois blessés à Dioungani, dans le cercle de Koro ; le même jour, des dozos (chasseurs dogon) ont attaqué Komboko, un village peul, tuant dix personnes et faisant de nombreux blessés.

« L’insécurité est un marché : les razzias d’animaux, les trafics de carburant… Le retour de la paix va mettre beaucoup de monde au chômage », estime le journaliste Adam Thiam, fin connaisseur de la région. Selon Abdel Kader Sidibé, « des individus profitent de cette situation pour voler du bétail, des bijoux et de l’argent, attaquer des villages et vider des greniers ».

Lire aussi : Dans le centre du Mali, « c’est la souffrance, la fatigue et la peur qui nous ont poussés à fuir »

Les récentes attaques ont soulevé des questions sur la capacité des signataires à peser sur le processus de paix en l’absence de l’Etat. « Tant qu’il n’y a pas un déploiement des forces de l’ordre dans les zones sensibles, ces accords risquent de faire long feu », juge Mohamed Ag-Erless, de la Mission gouvernementale d’appui à la réconciliation. « Ceux qui ont les armes seront désarmés par la force, car on ne va pas tolérer qu’il y ait des groupes armés sur le territoire », promet Sidi Alassane Touré, le gouverneur de la région de Mopti.

Si l’accord de Sévaré est considéré comme une étape importante dans la résolution des conflits qui secouent le centre du pays, la paix est loin d’être acquise. Selon divers experts, la stabilisation à long terme passera par l’établissement de bases militaires dans les zones considérées comme les sanctuaires des djihadistes et la fin de la stigmatisation dont sont victimes les Peuls, qui devront à leur tour « considérer les djihadistes comme des forces adverses et pas comme des forces amies », conclut Adam Thiam.

https://abonnes.lemonde.fr/afrique/arti ... _3212.html

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Mali/DDR – Communiqué du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA)
Mali/DDR – Communiqué du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA)
Le CJA salue le demarrage du DDR acceleré ce mardi 6 novembre 2018 à Gao et profite de l’occasion pour feliciter tous les acteurs du processus qui n’ont menagé aucun effort pour concretiser cette operation significative dans la mise en œuvre de l’accord.

Le DDR acceleré etant l’etape qui devait finaliser la mise en place des patrouilles mixtes MOC dans les 3 regions de Tombouctou, Gao et kidal, nous apelons le gouvernement du Ma…li et la Minusma à rendre effectif la validation des listes des mouvements dits non signataires qui n’attendent que l’aval de la CTS pour rejoindre le MOC.

Le CJA associe sa voix à celle de tous les acteurs de l’APR pour une application dilligente de l’accord et demande un traitement definitif de la question d’inclusivité conformement à l’esprit de la lettre de l’accord et du Pacte pour la Paix signé le 15 octobre 2018 entre les UN et le mali.

Il remercie toutes les parties pour les efforts consentis en faveur de la reconciliation nationale et de la mise en oeuvre concrête de l’accord.

En plus de son adhesion à la charte pour la Paix, le CJA reaffirme sa disponibilité à accompagner le processus du DDR acceléré et rappelle que ses elements designés pour cette mission sont prêts depuis des mois.

Gargando, le 06/11/2018
Le porte parole
Ehameye Ag Mohamedoun

Sahel-Elite – Image utilisée juste à titre d’illustration
https://httpsahel-elite.com/2018/11/07/ ... zawad-cja/

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Barkhane : Accident d’un drone au Niger
18 NOVEMBRE 2018 PUBLIÉ DANS POLITIQUE

Image d'illustration
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Le 17 novembre 2018, vers 1 heure du matin, heure de Paris, le contact a été perdu entre la base aérienne de Niamey et un drone Reaper de la force Barkhane qui rentrait de mission. Le drone s’est écrasé dans une zone désertique à quelques kilomètres de la piste, sans faire aucune victime. Les raisons exactes de cet accident ne sont pas connues. Une enquête pour en déterminer les causes est ouverte. Il s’agit du premier accident d’un drone Reaper français, depuis sa mise en service en janvier 2014 dans l’armée de l’air et sur la bande-sahélo-saharienne. Les drones Reaper ont effectué plus de 23 000 heures de vol depuis leur mise en service opérationnel.

18 novembre 2018
Source : https://www.defense.gouv.fr/
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