Le Programme Spatial Algérien

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Nour
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par Nour »

on peut voir sur le site n2yo, qu'Alcomsat-1 a bien rejoint son orbite géostationnaire

http://www.n2yo.com/?s=43039

AAF 2020
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par AAF 2020 »

2017: l'Algérie lance son 6e satellite, un nouvel acquis au service de la souveraineté nationale

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ALGER - Avec le lancement réussi, fin 2017, de son 6ème satellite (Alcomsat-1), l'Algérie consolide son expérience et sa maitrise de la technologie spatiale, considérée comme un acquis stratégique au service de la souveraineté nationale et de l'essor socio-économique et culturel du pays.

Conscient des enjeux du développement des activités spatiales, le gouvernement algérien a adopté dès novembre 2006 le programme spatial national (PSN) horizon 2020, qui vise à acquérir progressivement la technologie spatiale et à répondre aux besoins nationaux au service d'un développement national durable.

Dans ce cadre, l’Algérie a lancé avec succès le satellite Alcomsat-1, un outil multi-missions qui a pour objectif le renforcement de la souveraineté nationale en matière de télécommunications, à travers la mise en place d'un réseau de transmissions approprié, performant et sécurisé.
Doté de 33 transpondeurs, il fournira des services télévisuels, de transmission audio, de télé-enseignement, de télémédecine et de visioconférence entre autres. Il permettra la continuité de fonctionnement des services de télécommunications en cas de catastrophes naturelles majeures et l'augmentation de la capacité du réseau national de télécommunications.

La surveillance des frontières fait, également, partie des objectifs du nouveau satellite, qui vise également la délocalisation des activités et services concentrés au nord du pays grâce à un réseau de télécommunications optimisé et la réduction des coûts d'exploitation actuels liée à l'utilisation de la capacité spatiale fournie par des systèmes de télécommunications internationaux.

Fruit d’un partenariat avec la Chine, ce nouveau satellite permettra la diffusion de l'internet très haut débit sur la bande KA qui couvre l'ensemble du territoire algérien et d'arroser en moyen débit les utilisateurs en Afrique du Nord via la bande Ku qui couvrira, en plus de l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Sahara occidental, le Mali, le Niger, le Burkina-Faso, la Libye, la Tunisie, le nord du Tchad et le nord du Soudan.

Piloté par des ingénieurs algériens depuis les stations terriennes de Bouchaoui (Alger) et Boughezoul (Médéa) et dont plus de 300 ont été formés dans le contrôle, l'exploitation, l'expertise et l'assemblage du satellite, Alcomsat-1, qui émet aussi sur la Bande L et couvre une bonne moitié de l'hémisphère Nord de la terre, permettra d'optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation (GPS, GLONASS, Galileo) et de diminuer les risques de brouillage ou de détérioration volontaire des signaux.
L'utilisation de l’outil spatial date déjà de 2002 bien avant la mise en œuvre du programme spatial national 2006-2020, avec le lancement d’Alsat-1, le premier microsatellite algérien dédié à l’observation de la terre et qui venait ainsi confirmer l’existence de potentialités nationales dans le domaine scientifique, qui sont le résultat du travail entamé à la fin des années 1980, avec la création du Centre national des études spatiales (CNTS).

La mise en place en 2002 de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), placée sous la tutelle du gouvernement, va booster encore plus ce domaine avec le lancement dans le cadre du programme spatial national 2006-2020 de 4 satellites (3 dédiés à l’observation de la terre et un expérimental).

En effet, le 12 juillet 2010, l’Algérie a lancé un satellite d’observation de la terre en haute résolution Alsat-2A (toujours en orbite) qui a fourni plus de 40.000 produits à fin 2016.

Une année de mise en orbite pour Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat-1N

S’ensuivra le 26 septembre 2016, le lancement de deux satellites dédiés à l’observation de la terre, en l’occurrence Alsat-1B et Alsat-2B, et d’un autre Alsat-1N pour la recherche scientifique et le développement technologique, qui sont actuellement en phase d’exploitation.

Depuis le lancement réussi des deux satellites d’observation de la terre Alsat-1B, Alsat-2B et d’un satellite expérimental Alsat-1N, depuis le site de Sriharikota en Inde, les opérations de contrôle et de tests en orbite sont opérées de manière autonome par des ingénieurs algériens.
Les deux satellites Alsat-1B et Alsat-2B ont été assemblés, intégrés et testés en grande partie par les ingénieurs de l'ASAL au niveau du Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran, constitué d’infrastructures modernes (ateliers et laboratoires) dédiés à la conception, l’assemblage des satellites ainsi que des moyens de test et d’essais d’environnement.

Il est à signaler qu'Alsat-1B est le deuxième satellite d'observation de la terre à moyenne résolution, lancé par l'Algérie après Alsat-1.

L'exploitation des images de ce satellite prises depuis une orbite à 670 km d’altitude, répond, entre autres, aux objectifs liés à la protection de l’environnement et des différents écosystèmes naturels, l’aménagement des territoires et du littoral, ainsi que la prévention et la gestion des risques naturels.

Depuis octobre 2016, l’exploitation du système Alsat-1B a permis de réaliser la prise d’images à travers le territoire national et les différentes contrées du globe. Près de 1.300 scènes de 150 km x 150 km, totalisant 292.500.000 km², ont été acquises, dont 311 sur le territoire national, 359 pour le reste de l’Afrique, selon les données de l’ASAL.
Concernant Alsat-2B, jumeau d’Alsat-2A, ce satellite a déjà fourni, durant sa première année d’exploitation, plus de 24.300 images élémentaires couvrant tous les continents, ce qui représente une longueur totale d’images acquises de plus de 208.352km, une surface couverte de plus de 3.646 millions de km².

Pour ce qui est d’Alsat-1N, ce premier nano-satellite, développé dans le cadre de la coopération entre l’Algérie et le Royaume Uni, revêt un caractère essentiellement scientifique et académique.

Depuis son lancement, Alsat-1N est entièrement commandé et supervisé par les ingénieurs du CDS qui ont permis de tester les performances du satellite, collecter des centaines de télémesures et procéder à des prises d’images hautes précisions, ce qui constitue, selon l’ASAL, une première nationale dans le domaine d'imagerie satellitaire par nano-satellites.
http://www.aps.dz/algerie/67475-2017-l- ... -nationale

AAF 2020
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Message par AAF 2020 »

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kaci
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par kaci »

Interview d'un responsable algérien du programme de l'ASAL.
Le tout est de savoir ce qui est vrai et ce qui relève de la com...
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yayoune
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par yayoune »

D'après le président du Centre marocain des études stratégiques Mohammed Benhamou le satellite Alcomsat-1 n'est qu'une invention de Aps .... :lol!:
شكك محمد بن حمو رئيس المركز المغربي للدراسات الاستراتيجية في تصريح لـ ''شوف تيفي'' في إطلاق الجزائر مؤخرا لقمر اصطناعي قيل إنه من صنع صيني وأطلق من الصين، مؤكدا أن القمر الصناعي الجزائري مجرد فرقعة إعلامية من اختراع ''وكالة الأنباء الجزائرية'' ولا وجود له على الإطلاق.

وقال في هذا الصدد ''نتساءل هل فعلا أطلقت الجزائر قمرا صناعيا أم أنها فرقعة إعلامية لتهدئة الرأي العام الجزائري'' ويتابع بنحمو تساؤله '' لاتوجد معطيات متوفرة ولا صور ولا منتج ولا مصنع للقمر الجزائري'' وأضاف الخبير ''إذا أطلق من الصين لماذا لم تصدر أي هيئة صينية، مدنية أو عسكرية عمومية أو خاصة بأنها أطلقت قمرا صناعيا جزائريا'' ليخلص إلى القول '' يمكن اعتبار أن القمر الصناعي الجزائري هو فقط ''بلاغ لوكالة الأنباء الجزائرية''، ويظل السؤال مطروحا، هل هو قمر صناعي حقيقي أم وهمي؟..'' حسب تعبير الخبير


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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par deyaziz »

yayoune a écrit :
13 janvier 2018, 21:20
D'après le président du Centre marocain des études stratégiques Mohammed Benhamou le satellite Alcomsat-1 n'est qu'une invention de Aps .... :lol!:
شكك محمد بن حمو رئيس المركز المغربي للدراسات الاستراتيجية في تصريح لـ ''شوف تيفي'' في إطلاق الجزائر مؤخرا لقمر اصطناعي قيل إنه من صنع صيني وأطلق من الصين، مؤكدا أن القمر الصناعي الجزائري مجرد فرقعة إعلامية من اختراع ''وكالة الأنباء الجزائرية'' ولا وجود له على الإطلاق.

وقال في هذا الصدد ''نتساءل هل فعلا أطلقت الجزائر قمرا صناعيا أم أنها فرقعة إعلامية لتهدئة الرأي العام الجزائري'' ويتابع بنحمو تساؤله '' لاتوجد معطيات متوفرة ولا صور ولا منتج ولا مصنع للقمر الجزائري'' وأضاف الخبير ''إذا أطلق من الصين لماذا لم تصدر أي هيئة صينية، مدنية أو عسكرية عمومية أو خاصة بأنها أطلقت قمرا صناعيا جزائريا'' ليخلص إلى القول '' يمكن اعتبار أن القمر الصناعي الجزائري هو فقط ''بلاغ لوكالة الأنباء الجزائرية''، ويظل السؤال مطروحا، هل هو قمر صناعي حقيقي أم وهمي؟..'' حسب تعبير الخبير


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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par zeitrecht »

deyaziz a écrit :
13 janvier 2018, 23:15
yayoune a écrit :
13 janvier 2018, 21:20
D'après le président du Centre marocain des études stratégiques Mohammed Benhamou le satellite Alcomsat-1 n'est qu'une invention de Aps .... :lol!:
شكك محمد بن حمو رئيس المركز المغربي للدراسات الاستراتيجية في تصريح لـ ''شوف تيفي'' في إطلاق الجزائر مؤخرا لقمر اصطناعي قيل إنه من صنع صيني وأطلق من الصين، مؤكدا أن القمر الصناعي الجزائري مجرد فرقعة إعلامية من اختراع ''وكالة الأنباء الجزائرية'' ولا وجود له على الإطلاق.

وقال في هذا الصدد ''نتساءل هل فعلا أطلقت الجزائر قمرا صناعيا أم أنها فرقعة إعلامية لتهدئة الرأي العام الجزائري'' ويتابع بنحمو تساؤله '' لاتوجد معطيات متوفرة ولا صور ولا منتج ولا مصنع للقمر الجزائري'' وأضاف الخبير ''إذا أطلق من الصين لماذا لم تصدر أي هيئة صينية، مدنية أو عسكرية عمومية أو خاصة بأنها أطلقت قمرا صناعيا جزائريا'' ليخلص إلى القول '' يمكن اعتبار أن القمر الصناعي الجزائري هو فقط ''بلاغ لوكالة الأنباء الجزائرية''، ويظل السؤال مطروحا، هل هو قمر صناعي حقيقي أم وهمي؟..'' حسب تعبير الخبير


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"مانديروش عليه راه مزطول"
C'est toujours plus credible que de voir Momo 5 sur la lune. :lol:

AAF 2020
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par AAF 2020 »

Jamal Mimouni. Professeur, président de l'association d'astronomie Sirius : «Le satellite marocain est une arme redoutable en cas de conflit armé dans la région»
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Le professeur Jamal Mimouni, diplômé de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), enseigne au département de physique de l’université Frères Mentouri (Constantine1). Il estime qu’avec le lancement du satellite Mohammed VI-A, le Maroc a pris une avance sur ses rivaux régionaux en matière d’observation et de renseignement.

Le 10 décembre dernier, l’Algérie a lancé un satellite de télécommunication Alcomsat 1. Il permettra au pays de disposer d’un réseau de transmission performant et sécurisé même en cas de catastrophe naturelle. Concrètement, pourra-t-il nous fournir une autonomie en matière de technologie ?

L’exploitation par l’Algérie d’un satellite de communication hautement performant est un saut qualitatif pour notre pays en matière spatiale. Elle procure à l’Algérie une autonomie en termes de communication et non en technologie, vu que le satellite a été conçu, monté et lancé par la Chine. Il permettra cependant la formation, la gestion et l’utilisation commerciale et technique d’un vrai satellite de communication.

Ce n’est pas le premier satellite ; donc, peut-on dire que notre pays dispose réellement d’un programme spatial ? Pourquoi y a-t-il très peu de communication autour ?

Ce cinquième satellite est le premier satellite de communication algérien, les précédents étant tous dédiés à la télédétection. Effectivement, l’ASAL (Agence spatiale algérienne, ndlr), créée en 2002, dispose d’une vraie politique spatiale et se donne progressivement les moyens de sa politique. Elle dispose d’un savoir-faire et d’un potentiel humain dans le domaine du spatial qui la place en quatrième position en Afrique après l’Egypte, le Nigeria et bien sûr l’Afrique du Sud qui est en fait hors catégorie.

Il est vrai que l’ASAL n’est pas le roi de la communication malheureusement, et ses activités ne percolent que difficilement au niveau du grand public. Un exemple qui illustre ce fait de manière poignante était lors du concours national «Race to Space-2016» organisé par l’association Sirius en collaboration avec le consulat des Etats-Unis, le représentant de l’ASAL dans le jury final pour la sélection des heureux lauréats fut surpris qu’à sa question récurrente si l’Algérie avait une agence spatiale, aucun des douze finalistes, la crème des 300 postulants, ne put y répondre !

La mise en orbite des précédents satellites a été conduite par les Indiens. Pour Alcomsat 1, cela s’est fait avec les Chinois. Le choix de la Chine est-il dicté par le fait que c’est la 3e nation spatiale, après les Etats-Unis et la Russie, ou c’est en lien avec d’autres considérations, quand on sait que c’est le premier partenaire économique de notre pays ?

Le choix de la Chine est dicté par différentes considérations, mais la raison prépondérante pourrait être stratégique : réaliser ce projet avec un partenaire allié et de confiance, les Etats-Unis et l’Europe ne répondraient probablement pas à ces critères.

De plus, des contraintes d’utilisation auraient pu être imposées ainsi que le bridage de certaines fonctions. Il y a sûrement aussi une question de coût, la Chine, qui est dans une phase de capture de marchés dans le domaine spatial, a pu faire à l’Algérie une offre alléchante avec même un certain niveau de transfert technologique que les autres n’avaient pas envisagé.

La conquête de l’espace n’est pas une vue de l’esprit, elle est réelle et beaucoup de pays ont investi ce domaine. Même sur le plan régional, on peut saisir les prémices d’une rivalité avec le lancement, il y a deux mois, d’un satellite marocain qui a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre...

Effectivement, depuis l’ouverture de l’ère spatiale en octobre 1957 avec le lancement de Spoutnik par l’Union soviétique (URSS), le spatial est devenu une entreprise qui, au-delà de son aspect humain, a des enjeux économiques, scientifiques, technologiques, mais aussi géostratégiques pour ne pas dire militaires.

La possession d’un satellite de reconnaissance, d’observation et de renseignement par le Maroc est un épisode à portée régionale. Le lancement de ce satellite, baptisé Mohammed VI-A, est le fruit d’un accord secret passé en 2013 entre le roi du Maroc et le président Hollande. Il a été conçu, construit et lancé par la France de sa base spatiale de Kourou en Guyane.

Il sera suivi d’un deuxième satellite du même type cette année. Ce premier satellite de renseignement (ou espion en langage courant) dans sa mission principale et construit par plusieurs consortiums français est capable de prendre en haute résolution atteignant les 70 cm des images de n’importe quel point du globe. Il sera notamment utilisé, selon un responsable marocain, pour la «surveillance des frontières» et la bénigne «lutte contre l’immigration clandestine».

En fait, ses capacités le désignent pour être une arme redoutable en tout conflit armé dans la région. Il est à noter aussi que le ministère de la Défense des Emirats arabes unis a commandé à la France deux satellites espions du même type que ceux des Marocains pour ses différents terrains d’intervention dans le monde arabe et dans la Corne de l’Afrique, et qui devraient tous deux être lancés en 2019. Notons cependant qu’il serait naïf de penser que leur utilisation n'est pas l’objet de restrictions quant à la prise de vues de régions «sensibles» en Europe, aux Etats-Unis et au-dessus d’Israël.

Le financement de ce programme pour la bagatelle comprise entre 350 à 500 millions de dollars (ce dernier chiffre étant l’estimation la plus courante) n'est pas connu, mais un montage financier avec certains pays du Golfe n’est pas à exclure. Il est important de placer cette affaire dans un contexte plus large, celui de la prise en charge financière par l’Arabie Saoudite, suite à un accord signé en janvier 2016 avec le Maroc, du développement d’une industrie de l’armement marocaine à hauteur de 22 milliards de dollars, dont les partenaires industriels sont quasiment tous Français.

Rappelons aussi le financement en 1975 par certains pays du Golfe de l’achat des chasseurs Mirages par le Maroc au début de la crise du Sahara occidental et plus récemment des Rafales, et ce pour soi-disant préserver «une parité militaire» dans la région.

Tout cela pointe vers une certaine duplicité algérienne dans ses rapports avec la France. Cette transaction secrète concernant les satellites espions marocains est un geste dont le moins que l’on puisse qualifier d’inamical, et en toute logique, aurait dû avoir des conséquences quant à nos rapports commerciaux et politiques avec l’ancienne puissance coloniale.

Pourtant, aucun signe de mécontentement algérien n’est apparu lors de la visite subséquente du président Macron à Alger en décembre dernier. L’Algérie semble donc être entrée dans une politique d’apaisement, voire d’effacement tous azimuts, et les dossiers communs ne sont pas traités avec notre propre intérêt en vue et la fermeté nécessaire avec nos «amis» français et nos «frères» du Golfe.

Quant à la rumeur que le lancement d’Alcomsat-1 est la réplique algérienne pour le lancement du satellite espion marocain, elle est absurde. D’abord, parce qu’Alcomsat1 était prévu en 2014 et fut retardé pour des raisons diverses dans le calendrier de lancement des fusées chinoises Longue Marche -3. Mais aussi et surtout parce que c’est un satellite de communication avec aucune capacité d’imagerie optique, contrairement au satellite marocain.

Il est donc sur une orbite équatoriale dite géostationnaire à 36 000 km d’altitude, contrairement aux satellites espions ou de télédétection qui eux sont placés sur des orbites quasi polaires basses (700 km pour le satellite marocain) et peuvent donc défiler au-dessus de toute la surface du globe.

Selon l’Agence spatiale algérienne, Alcomsat1 contribuera aussi au renforcement de la souveraineté nationale. Qui sera aux commandes et qu'en est-il de l’exploitation des données ? A-t-on les compétences pour cela, sachant que l’université algérienne n’assure pas encore de formation en astrophysique ?

Il renforcera certainement la souveraineté nationale de par sa capacité de communiquer sans passer par des pays étrangers. De plus, une politique commerciale ambitieuse, mais qui implique une maîtrise technologique de la communication spatiale permettrait d’engranger des dividendes, pour peu qu’aucune clause secrète ne l’interdise.

Elle sécurisera partiellement internet en mettant à la disposition de nos opérateurs et agences gouvernementales un certain débit indépendamment des câbles sous-marins. Enfin, elle facilitera la gestion de catastrophes par une mise en place d’un réseau de communication d’urgence pour une certaine zone, quel que soit l’état des infrastructures au sol. L’exploitation des données est cruciale pour le succès du programme.

Nous espérons que les équipes techniques déjà formées ou en voie de formation sauront être à la hauteur des défis, et que surtout l’AVAL ne soit pas victime de la fuite de cerveaux qui a été un fléau au fil des ans pour les spécialistes qu’elle a formés.
Alcomsat1 est un satellite de communication et il n’a donc aucune vocation scientifique. Ceux le précédant avaient un intérêt pour les chercheurs en sciences de la terre.

Pour l’astrophysique, il faudra attendre longtemps encore pour que l’Algérie puisse développer des satellites tournés vers le «ciel» et donc pour l’étude de l’univers. Entre-temps, nos astrophysiciens devront se contenter d’utiliser les données des différentes sondes spatiales scientifiques existantes, dont certaines mettent d’ailleurs leurs données à la disposition de la communauté scientifique quasi immédiatement !
http://www.elwatan.com/actualite/le-sat ... 60_109.php
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kaci
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par kaci »

En lançant ce satellite le Maroc se dote de capacités inédites qui vont changer les rapports de forces dans la région: FAUX!
L'extrait est de Akram
dans
Et précise :
Le satellite espion marocain terrifie l’Algérie et l’Espagne: DROLE!

Ceci m'amène à dire que ce professeur ne nous donne pas, malheureusement une argumentation solide, comme l'a fait Akram dans son article.
J'aurai aimé qu'il nous donne quelques détails de spécialiste pour démentir une idée assez partagée en Algérie sur le caractère non-décisif du dispositif satellitaire marocain.

Mon opinion:
Akram reste pudique, il ne dit pas que le satellite-M-6 est bridé, il nous renseigne seulement que pour pénétrer les nuages le satellite doit disposer de radar. Comme ceux des grandes puissances. Ce n'est pas le cas de celui nos voisins.
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par FULCRUM »

L'article de ce professeur est trop alarmiste, en plus pourquoi devrions nous détériorer nos relations avec la France alors que l'achat du satellite marocain est une décision souveraine entre deux états? J'aime pas la politique des pleurnichards comme c'est le cas dans cet article, on a qu'a acheter nous aussi des satellites espions et basta!

sepof

Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par sepof »

El Watan ... J'en resterai là.

guidher
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par guidher »

nos deux alsat ne font pas un peu d espionage :?:
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FULCRUM
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par FULCRUM »

Non, résolution trop basse.
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saladin
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par saladin »

Normalement, c'est prévu d'inclure dans le nouveau programme spatial national 2021-2040 de l'ASAL, en cours d’élaboration, l’étude et l’intégration d'un satellite de télé-détection d'une résolution de 70 cm.

guidher
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Re: Le Programme Spatial Algérien

Message par guidher »

Algérie: Les premiers tests de communication via le satellite Alcomsat-1 effectués "avec succès" (ministère)
Les premiers tests de communication via le satellite algérien de télécommunications (Alcomsat-1), lancé en décembre dernier, ont été effectués "avec succès", a indiqué vendredi le ministère de la Poste, des télécommunications, des Technologies et du Numérique.
Lors de sa visite jeudi dans la wilaya de Tamanrasset, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imane-Houda Faraoun, s'est rendue à la station terrienne relevant d’Algérie Télécom Satellite (ATS), où elle a assisté au premier test en condition réelle du premier transpondeur activé en bande Ku sur le satellite ALCOMSAT1, assuré par les ingénieurs d’ATS en étroite collaboration avec les ingénieurs de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), a-t-on précisé de même source.
"Cet événement initiera une longue série de tests des différents transpondeurs du satellite Alcomsat-1 à travers tout le territoire national", a-t-on ajouté.
A cette occasion, la ministre a effectué, via le satellite Alcomsat-1, une communication téléphonique avec le directeur général de l'ASAL, Azzedine Oussedik, durant laquelle elle a exprimé sa satisfaction du "test concluant" et ses félicitations aux techniciens et ingénieurs de l'ASAL et d'ATS.
Le satellite de télécommunications Alcomsat-1 a été lancé avec succès le 11 décembre, porté par le lanceur chinois Long March 3B, depuis la Chine.
https://www.maghrebemergent.info/actual ... stere.html
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