Les principaux journaux Algériens

Toutes les discussions a propos de la politique, de l'économie et de la société Algérienne (uniquement)

60b
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 2475
Inscription : 22 mars 2012, 06:48
Localisation : Bruxelles

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par 60b »

Faudra m'expliquer le rapport avec le topic. J'ai peut être raté quelque chose :scratch:

leraincy
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 818
Inscription : 06 septembre 2017, 14:56

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par leraincy »

En fait je n'ai pas trouvé de topic sur les actualités generales en algerie,j'ai donc essayé tant bien que mal de classer cet article tiré d'algerie patriotique qui est un journal algerien.
Avatar de l’utilisateur

tahiadidou
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 3071
Inscription : 17 septembre 2012, 23:17
Localisation : Not in Algiers

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par tahiadidou »

leraincy a écrit :
10 avril 2018, 19:22
En fait je n'ai pas trouvé de topic sur les actualités generales en algerie,j'ai donc essayé tant bien que mal de classer cet article tiré d'algerie patriotique qui est un journal algerien.
Il me semble que tu n'ais pas lu l'article de l'APS a ce sujet. En passant tu aurais du copier-coller l'article de Soral ou je ne sais quoi, et que tu trouvais scandaleux l'agissement du gouvernement Algérien. En passant le journal AP écrit souvent des bourdes et idioties plus grosses que leur tete.

L'article de l'APS pre-cité:
Dieudonné a annoncé son spectacle "sans avoir respecté la procédure juridique en vigueur en Algérie" puisqu'il n'a pas présenté sa demande par l'intermédiaire d'une agence de droit algérien et n'a pas loué de salle de spectacle, a précisé la même source.

L'humoriste français s'est contenté d'annoncer sur les réseaux sociaux que son spectacle sera donné à l'Opéra d'Alger "sans que les responsables de ce dernier (l'Opéra) n'en soient informés", procédant à la vente des billets en devise via sa page Facebook "au mépris de toutes les règles et procédures légales" en vigueur en Algérie, a ajouté le communiqué.
Le ministère a indiqué avoir reçu, en date du 27 février 2018, une correspondance de l'ambassade d'Algérie à Paris (France) sollicitant son accord à la présentation d'un spectacle de Dieudonné "organisé par une agence privée basée à Paris", précisant avoir rejeté la demande pour "non respect de la législation algérienne qui "exige de passer par une agence algérienne" pour l'organisation de spectacles artistiques et culturels en Algérie.

Le ministère a qualifié d'"illégales" l'annonce par l'artiste français d'un spectacle en Algérie et la vente de billets électroniques en devise sans en avoir informé les autorités algériennes compétentes.
Pour le ministère, l'annonce de l'organisation d'un spectacle à l'Opéra d'Alger via une "partie fictive" est une atteinte à la réputation de l'Opéra qui nécessite de "recourir à la justice".

Tout en affirmant qu'il "n'a pas interdit" le spectacle de Dieudonné, le ministère se dit "étonné" du fait que l'artiste a annoncé la vente des billets du spectacle sans mentionner aucune instance algérienne avec laquelle il aurait traité et qu'"il continue à annoncer à son public algérien sa venue en Algérie au mépris de la loi, faisant ainsi du buzz", a conclu le ministère son communiqué.
Je doute que Dieudonné ne soit pas le bienvenu en Algérie surtout au moment ou les Français chient haut avec la Russie, et la Syrie, et que les sionistes font du mal en Palestine.

numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par numidia »

finalement ce même journal (pas toujours professionel) annonce
Dieudonné : «Nous n’avons jamais annoncé un spectacle à l’Opéra d’Alger»
«De plus, nous avons fait le nécessaire auprès de l’ambassade d’Algérie à Paris afin d’obtenir les visas», a assuré notre source, tout en estimant que «cette polémique n’a pas lieu d’être», d’autant que «Dieudonné s’est déjà rendu plusieurs fois en Algérie» et que «tout s’est très bien passé».
https://www.algeriepatriotique.com/2018 ... ra-dalger/
tout ce tapage pour rien du tout
qu'il vienne ou pas, au fond je ne pense que ce soit si important (à part pour un petit moment d'humour et de détente), par contre de plus en plus certains utilisent la moindre rumeur pour en faire un psycho-drame
en ce moment ça fuse de partout :suspect:
Image
Avatar de l’utilisateur

geronimo
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 7618
Inscription : 26 mars 2012, 19:45

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par geronimo »

numidia a écrit :
21 avril 2018, 07:07
finalement ce même journal (pas toujours professionel) annonce
Dieudonné : «Nous n’avons jamais annoncé un spectacle à l’Opéra d’Alger»
«De plus, nous avons fait le nécessaire auprès de l’ambassade d’Algérie à Paris afin d’obtenir les visas», a assuré notre source, tout en estimant que «cette polémique n’a pas lieu d’être», d’autant que «Dieudonné s’est déjà rendu plusieurs fois en Algérie» et que «tout s’est très bien passé».
https://www.algeriepatriotique.com/2018 ... ra-dalger/
tout ce tapage pour rien du tout
qu'il vienne ou pas, au fond je ne pense que ce soit si important (à part pour un petit moment d'humour et de détente), par contre de plus en plus certains utilisent la moindre rumeur pour en faire un psycho-drame
en ce moment ça fuse de partout :suspect:
Merci Numidia tu as cible un point sensible,certe on ne s'occupe que de la partie apparente de l'iceberg on laisse le fond du problème,un journaliste n'a pas le droit de bassé son article sur la rumeur car sa entraine visiblement la diffamation,la presse cultive les flashs et les infos cours,par contre un journaliste doit être un limiers qui cherche la vérité.

Il y a aussi d'autres types qui se proclames journalistes spécialises en se basant sur les differents sources et rumeurs , on remodèle le sujet et voila l'article,on utilisant des mots très forts pour faire un eclat et un impacte sur son sujet ....... ou est le professionnalisme
:algerie01: :algerie01: :algerie01:

numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par numidia »

oui Geronimo c'est bien triste tout ça
et tu fais bien de remarquer que ce n'est que la partie visible de l'iceberg
Image

malikos
Mulazim Awal (ملازم أول)
Mulazim Awal (ملازم أول)
Messages : 1488
Inscription : 01 avril 2012, 13:54

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par malikos »

comme sa qualifier pas sur autre rubrique (sahraouis), je le met ici:
Washington, Paris et Rabat préparent un sale coup aux Sahraouis à l’ONU ?
mai 18, 2018 - 1:20 Kenzi Adam 6 Commentaires
ONU Sahara
Que mijote le Makhzen avec ses alliés ? D. R.
Par Karim B. – Des sources informées ont indiqué à Algeriepatriotique que, contrairement à la lecture positive qui a été faite de la dernière résolution de l’ONU sur le Sahara Occidental, celle-ci cache, en fait, une manœuvre qui risque de bouleverser la donne dans le dossier sahraoui.



En effet, nos sources se disent certaines que l’objectif visé par l’ultimatum de six mois fixé par le Conseil de sécurité aux deux parties au conflit de se rasseoir à la table des négociations est préjudiciable au Polisario. Nos sources expliquent que les rédacteurs de la résolution, bien que remaniée, comptent bien empêcher la tenue de pourparlers directs pour pousser les Nations unies à imposer de fait le plan d’autonomie combiné par le Maroc et la France et désormais soutenu par l’administration Trump.

Une des raisons qui ont poussé Rabat à rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran semble, dès lors, participer d’une volonté du Makhzen de gagner les faveurs du nouveau locataire de la Maison-Blanche après avoir graissé la patte à sa rivale Hillary Clinton. Le Maroc veut ainsi corriger son «erreur» en adhérant à l’alliance anti-iranienne en contrepartie d’un soutien dans le dossier sahraoui.

Les Etats-Unis ne s’embarrassant d’aucun scrupule et d’aucune morale lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts, ne voient aucun inconvénient à porter secours à un régime monarchique aux abois du moment qu’il se plie aux exigences de ses maîtres. Trump, qui applaudit le massacre des Palestiniens à Ghaza après avoir rallumé le feu au Proche-Orient, n’éprouve aucune gêne à saluer l’annexion du Sahara Occidental par son allié conjoncturel et à taire les dépassements du régime dictatorial de Rabat qui réprime, depuis des mois, les manifestations pacifiques qui ont lieu dans plusieurs régions du pays.

Le Polisario et la communauté internationale devront œuvrer à contrer cette nouvelle machination, d’autant que Donald Trump paraît plus résolu que jamais à mettre le Moyen-Orient et le Maghreb sens dessus dessous.
https://www.algeriepatriotique.com/2018 ... is-a-lonu/
Avatar de l’utilisateur

saladin
Naqib (نقيب)
Naqib (نقيب)
Messages : 1727
Inscription : 31 mars 2012, 21:04
Localisation : Algérie

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par saladin »

Tu aurait du le poster ici :
https://www.forcesdz.com/viewtopic.php? ... start=5100

Parce que l'article ne concerne pas spécialement ce journal ou les journaux Algériens (ou peut-être, par extension, les médias Algériens!), mais concerne la cause sahraoui; ce qui m’étonne, c'est qu'il n'y a pas longtemps, tu y a posté un article!

malikos
Mulazim Awal (ملازم أول)
Mulazim Awal (ملازم أول)
Messages : 1488
Inscription : 01 avril 2012, 13:54

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par malikos »

merci pour cette response.
je n ai fait pas fait cela car le topic interdit de poster des articles algerien, sahraouis etc...:
:star: Toutes les analyses politique de journaux de prés ou de loin maghrébin , arabe ou africaine ainsi que les blogs sont interdits a part des interviews de types questions réponses
https://forcesdz.com/viewtopic.php?f=38&t=278

bon, peut etre on pourra supprimer cela, car ce article ne qualifie pas ici, est ne remplisse pas les conditions de l autre section? :D
Avatar de l’utilisateur

KHAYBAR
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 13517
Inscription : 02 avril 2012, 18:13
Been thanked : 4 times

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par KHAYBAR »

Un aperçu sur les relations historiques entre l’Algérie 🇩🇿 et la Chine 🇨🇳



:algerie01:

granit
Mulazim (ملازم)
Mulazim (ملازم)
Messages : 1175
Inscription : 02 avril 2012, 21:52

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par granit »

Une aparté,

J'ai toujours été impressionné par l'optimisme à tout épreuve
du journal El Moudjahid.
Même si un trou noir cosmique serait sur le point de nous engloutir on aurait droit à un article de presse optimiste (elhamdoulilah koulchi bikhair).

Vraiment c'est pas une moquerie de ma part.
C'est un journal à lire dans une tranchée d'un champs de bataille :lol:
Avatar de l’utilisateur

saladin
Naqib (نقيب)
Naqib (نقيب)
Messages : 1727
Inscription : 31 mars 2012, 21:04
Localisation : Algérie

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par saladin »

🤣 :P tu m'a tué.
Pour le trou cosmique, j'imagine le 1er paragraphe d'un article sur cette catastrophe. '' meme s'ils sont ténues, les premiers element scientifiques, disent qu'on va etre aspiré dans ce trou et qu'on se retrouvera dans un monde où l'Algerie sera 10 fois plus belle et 10 fois plus grande, et on dominera le monde, et surtout que le peuple ne s'inquiète pas.''😄

T'a raison c'est un bon antidepresseur dans un champs de bataille, si tu as perdu tout ta section et que ton armée est en déperdition, et que tu te sens des envies de suicide, eh bien déroule ton ''moudjahed'' et lit un article ou deux, et tout re-deviendra positifs. 😊

numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Les principaux journaux Algériens

Message par numidia »

avec le contexte actuelle de guerre de 4ième et 5ième génération,
on comprends mieux que le terrain a été préparé, on comprends pourquoi les terroristes dans les années 90' ont ciblé les journalistes de la presse et de l'ENTV, les témoins, càd les voix, les mots et les images témoignant de l'horrible réalité terroriste qui sévissait dans notre pays.
on comprends aussi combien nous avons perdu en expertise, en richesse humaine et en connaissance, en technicité et en professionnalisme.
ce ne sont pas juste des assassinats ou des attentats, c'est une stratégie très aboutie de destruction sociétale et patrimoniale (ici: patrimoine journalistiqeu technique et humain), de déliquescence et de volonté de "créer le vide" à tous les niveaux.

désolée ce sont des blogs, mais les faits sont les faits.
Dimanche 11 février 1996.
21eme jour du Ramadhan. Il est un peu plus de 15h. Un fourgon Master explose aux abords de la Maison de la presse Tahar Djaout, à l’orée du quartier populaire de Belcourt, pulvérisant tout sur son passage
image_1971154_20160214_ob_824519_005f1dca.jpg
La déflagration a l’effet d’un séisme de magnitude 9 sur l’échelle de la terreur. Dar Essahafa, cible désignée des terroristes, est sévèrement touchée, de même que les immeubles et les commerces alentour. Un premier bilan fait état de 18 morts, chiffre qui sera rapidement revu à la hausse. La majorité des victimes sont à déplorer parmi les automobilistes et les passants qui étaient à proximité de la voiture piégée, à une heure où le trafic est particulièrement dense. A l’intérieur de la Maison de la presse, un spectacle de guerre. Des scènes de fin du monde. «On avait l’impression d’avoir survécu à un tremblement de terre ou bien à un bombardement», écrivait Omar Belhouchet dans El Watan du lendemain.
image_1971154_20160214_ob_7cab7e_la-presse-le-soir.JPG
Le Soir d’Algérie est sans doute celui qui a le plus accusé le coup : ses locaux sont quasiment réduits en poussière par le souffle de l’explosion. Dans la foulée, le grand journal populaire du soir perdait trois de ses piliers, retirés douloureusement des décombres : Allaoua Aït Mebarek, directeur de la rédaction, Mohamed Dorbhan, alias Tewfik Dahmani, chroniqueur, et Djamel Derraza, cruciverbiste, animateur de la page «Détente», très appréciée par les lecteurs.

Allaoua, Mohamed Et Djamel Rejoignent Yasmina

Ils rejoignaient Yasmina Drissi, correctrice dans le même quotidien, assassinée à Rouiba le 12 juillet 1994. D’ailleurs, en pénétrant dans les locaux du Soir d’Algérie aujourd’hui, c’est le portrait de Yasmina qui vous reçoit en premier, trônant en haut du long couloir transversal qui relie la salle de rédaction à la PAO. Le portrait de Yasmina Drissi est escorté par ceux des trois autres martyrs du journal. L’émotion ne manque pas de nous submerger en les regardant.

Outre Le Soir d’Algérie, les autres journaux domiciliés à La Maison de la presse ont tous eu leur lot de dégâts : Alger-Républicain, Le Matin, L’Opinion… C’est l’apocalypse. Depuis l’assassinat de Tahar Djaout le 26 mai 1993, la liste des journalistes ciblés par la furie meurtrière du GIA et consorts ne faisait que s’allonger, atteignant 76 journalistes et autres travailleurs des médias assassinés jusqu’à la veille de ce carnage, le dernier étant Abdallah Bouhachek, journaliste à l’hebdomadaire Révolution et Travail (l’organe de l’UGTA), assassiné le 10 février 1996 à Blida.

Avec cet attentat, l’horreur franchissait un palier en s’engouffrant sauvagement dans les rédactions. Notons toutefois qu’il y avait eu un précédent avec l’attaque armée contre L’Hebdo Libéré – le journal du défunt Abderrahmane Mahmoudi – à la rue Ahcène Khemissa (ex-rue Hoche). C’était le 21 mars 1994. L’attaque avait fait deux morts, en l’occurrence Madjid Yacef, reporter-photographe, et Rachid Benhaddou, chauffeur.

«Une Bombe ! C’est Une Bombe !»

Dans son livre Journalistes algériens (1988-1998). Chronique des années d’espoir et de terreur (éditions Chihab, 2005), notre ami Lazhari Labter, alors journaliste à L’Opinion, livre son propre témoignage de ce «bloody Sunday». Extrait : «15h. Je ne comprends pas. Je sais seulement que quelque chose de terrible vient d’arriver.

Un séisme, me dis-je en mon for intérieur. Tout se passe en une fraction de seconde. Les doigts croisés, je plaque mes mains sur ma tête de toutes mes forces et je plonge entre deux bureaux. Je ne comprends pas encore. J’ai seulement l’impression que le ciel m’est tombé sur la tête. J’entends des bruits de fracas, des cris et des hurlements. Au bout de quelques secondes, je me lève, hébété, seul dans un décor de cauchemar. Ce qui était un bureau il y a quelques secondes à peine, ressemble maintenant à un champ de ruines. Je ne réalise pas encore.

Je sens sur mon visage et mes mains la chaleur moite du sang qui coule. Je pense toujours à un tremblement de terre, mais la réponse me vient du couloir où quelqu’un crie de toutes ses forces : «UNE BOMBE ! C’EST UNE BOMBE !» (p. 168). Lazhari poursuit : «Dans l’étroit couloir encombré par les bureaux, les machines du telex et les gravats de toutes sortes, j’essaie péniblement de me frayer un passage vers la sortie. Au dehors, j’entends les hurlements, les cris, les pleurs. Une fois en bas, à l’extérieur, dans la cour de la Maison de la presse, un spectacle d’horreur digne des films d’épouvante s’offre à mes yeux éberlués.

Des hommes et des femmes, hébétés, choqués, chancelants, titubants, errent dans tous les sens. Des cris hystériques se font entendre. Je jette un coup d’œil sur ce qui était quelques minutes auparavant mon bureau. Un saccage. Toutes les vitres ont volé en éclats. Les montants des fenêtres et des portes se sont descellés. Le plâtre, les planches, les gravats, recouvrent tout. Plus rien. Des blessés sont dirigés vers les voitures des volontaires rescapés. Du sang sur les visages, sur les mains. Les uns pleurent doucement, les autres gémissent. Comme des fantômes, beaucoup déambulent sans but précis. Quelqu’un me prend par la main : «Tu es blessé, il y a de la place dans cette voiture, va à l’hôpital !» «Non merci, je n’ai rien, ce n’est pas grave.»

«Dorbhan est mort !»

Dans la confusion et le chaos ambiants, toute l’attention est fixée sur les décombres qui fument et les corps tirés de la gueule de l’enfer.
On s’accroche à la moindre lueur d’espoir jusqu’à ce que le verdict implacable du destin tombe. Lazhari est assommé d’apprendre : «Dorbhan est mort !» «La macabre nouvelle, l’incroyable nouvelle fait très vite le tour de la Maison de la presse.

Personne ne veut y croire. Je ne veux pas y croire. Mohamed, mon ami, l’ami de tous, ne peut pas mourir. C’est une erreur, une méprise, ce n’est pas possible !» Les mauvaises nouvelles s’enchaînent à mesure que surgissent les noms des confrères, plutôt des frères, happés par la mort : «[…] Transféré à l’hôpital Mustapha Bacha, le corps de Allaoua est finalement identifié.

La bombe a fait trois morts, trois journalistes du Soir d’Algérie, des dizaines de blessés plus ou moins graves et des dégâts matériels considérables. A l’extérieur, sur la rue Hassiba Ben Bouali, c’est pire. Un carnage. 18 citoyennes et citoyens morts, carbonisés dans leurs voitures, désintégrés par le souffle ou projetés violemment contre les murs. Parmi eux, Naïma Illoul, 22 ans, technicienne à la télévision algérienne», énumère, la mort dans l’âme, l’ancien chef du bureau d’Alger de la Fédération internationale des journalistes.

«Il fallait impérativement que le journal sorte !»

Le cœur serré, nous passons en revue la «collection» d’El Watan de l’époque, l’un des rares journaux en mesure de paraître. «CARNAGE à ALGER» titrait le journal en une. La manchette est accompagnée d’une photo de corps en lambeaux sur fond de champignon de fumée noire. Ce 12 février 1996, point de Soir d’Algérie dans les kiosques. Le Matin et L’Opinion manqueront également à leurs lecteurs. Ils font paraître chacun une page dans les journaux amis, pages confectionnées dans des conditions épiques, au milieu des décombres.
Tous les journaux sinistrés tenaient ainsi à marquer le coup. Le message est clair : signifier aux assassins qu’il n’était pas question de céder à la peur, à la panique, à l’abattement.

Il ne fallait surtout pas laisser la place «sémantiquement» et «éditorialement» vide. Passée la sidération, l’action ! «J’ai réuni l’équipe, j’ai dit aux collègues : vous rentrez chez vous, vous mangez un morceau et vous revenez après le f’tour», témoigne Omar Belhouchet. Le directeur d’El Watan s’était rendu peu avant l’attentat à Blida pour assister à l’enterrement de Abdallah Bouhachek assassiné la veille, comme nous l’indiquions tantôt. «A mon retour, je découvre l’horreur. Tout un pan de mon bureau s’était effondré», confie M. Belhouchet.

Malgré la violence du choc, l’émotion, la peur, la terreur, la destruction de notre outil de travail, oui, il fallait continuer, écrire, témoigner, créer. En un mot : résister ! «Nous avons travaillé dans des conditions très difficiles jusque tard dans la nuit. Le courant électrique était coupé. Plusieurs services ont été touchés. Il fallait impérativement que le journal sorte. Il fallait continuer le combat. Pas question d’abdiquer !» martèle M. Belhouchet qui garde un souvenir vivace du courage dont firent preuve les collègues femmes d’El Watan. «Après le f’tour, les trois quarts des membres du personnel qui étaient revenus c’étaient des femmes», tient-il à souligner en guise d’hommage.

Mohamed Tahar Messaoudi, rédacteur en chef d’El Watan à l’époque, abonde dans le même sens : «Nos collègues femmes ont été extraordinaires de courage et d’abnégation. C’est quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : malgré la peur, malgré le fait qu’elles avaient des responsabilités familiales, surtout en période de Ramadhan, elles ont laissé leur famille, elles ont bravé la terreur et sont revenues pour faire le journal. Nous avions bouclé très tard cette nuit-là, et elles sont restées jusqu’au bout !»

«L’aventure intellectuelle» assassinée

Quelques jours après l’attentat, un engin de travaux publics achevait de raser les derniers pans encore debout du Soir d’Algérie. Une page se tournait, s’arrachait brutalement, dans la jeune histoire du Soir, mais aussi de la presse post-88. C’est d’autant plus symbolique que le Soir d’Algérie fut le premier fleuron de cette nouvelle ère flamboyante et féroce. Le numéro «zéro» sortit de l’imprimerie le 3 septembre 1990. Fouad Boughanem, l’un de ses membres fondateurs, actuellement directeur de la publication du journal, se remémore avec tendresse de ces jours impétueux où les anciens journalistes du secteur public quittaient massivement leurs organes respectifs pour fonder leurs propres journaux.

C’était l’âge d’or de ce que l’on appelait poétiquement «l’aventure intellectuelle». Le doyen de la presse indépendante avait été créé à l’initiative de cinq journalistes, majoritairement issus du quotidien Horizons : Zoubir Souissi, Fouad Boughanem, Maâmar Farah, Djamel Saïfi et Mohamed Bedrina. «Zoubir était à l’APS, mais faisait des chroniques à Horizons», précise M. Boughanem. A ses débuts, le journal était hébergé dans les locaux d’Astein, groupe informatique fondé par Mustapha Chaouche et basé à Birkhadem. «Quand nous avons décidé de nous lancer dans cette aventure, nous n’étions pas préparés pour fonder une entreprise. Dans notre esprit, créer des journaux, c’était l’affaire des forces de l’argent.

On nous disait qu’il fallait que le journal soit adossé à une entreprise. Mais la gestion, tenir une comptabilité, ce n’était pas notre truc», avoue Fouad Boughanem dans un sourire. Le directeur du Soir évoque, au passage, l’état d’esprit qui animait la rédaction en ces temps prométhéens : «Il y avait une belle euphorie à l’époque ! Il n’y avait pas de hiérarchisation. Il y avait une osmose au sein de l’équipe entre les anciens et les nouveaux. Celui qui avait trois minutes dans la profession était considéré au même titre que celui qui avait trente ans de métier.

Nous étions tous journalistes. Il y avait de la passion, de la conviction, de l’adrénaline. Et face à l’adversité, il y avait beaucoup de solidarité.» Et voilà que tout partait en fumée en ce dimanche barbare. «Ce sont surtout les pertes humaines qui étaient les plus cruelles ! C’était terrible ! Avec Allaoua, Mohamed, Djamel, nous formions une famille. Nous avions des rapports très affectueux», soupire Fouad Boughanem.

Du scotch sur la bouche pour accueillir Ouyahia

Pour le directeur de la publication du Soir d’Algérie, il ne fait aucun doute que ce 11 février 1996, «on a voulu faire taire la presse, car elle était majoritairement anti-intégriste. C’est seulement après le 11 septembre qu’on a pris la mesure, en Occident, de la nature réelle de l’intégrisme. Avant, ils disaient : ‘‘oh, ce sont des règlements de comptes entre la presse et les islamistes’’. Maintenant, tout le monde sait qu’on a affaire à des gens sans foi ni loi».

Devenue SDF, l’équipe du journal est hébergée provisoirement dans une salle contiguë à la rédaction d’El Watan. Un placard est publié dans la presse peu après l’Aïd : «En hommage à nos martyrs, pour répondre aux innombrables demandes de nos lecteurs, grâce à la solidarité de nos confrères et amis, grâce au courage de toute l’équipe du journal, Le Soir d’Algérie reparaîtra à partir de samedi 24 février 1996.»
Chose promise, chose due : le 24 février, Le Soir retrouvait enfin ses lecteurs. Le 31 mars 1996, Ouyahia venait inaugurer les nouveaux locaux du journal, construits en préfabriqué.

Il est reçu par des journalistes en colère, formant une chaîne humaine, un ruban de scotch sur la bouche pour dire leur indignation face à la précarité générale qui frappait la profession. «Vous en connaissez beaucoup de journalistes, aujourd’hui, capables de mettre du scotch sur leur bouche pour dénoncer leurs conditions de travail ?» s’interroge Fouad Boughanem, avant de lancer : «Les temps ont changé. C’est une question de mentalité. C’est peut-être la fin d’un cycle. Aujourd’hui, n’importe qui peut s’improviser journaliste. Il en est que vous pourriez acheter avec un simple téléphone portable. Il y a encore quelques journaux qui peuvent dire les choses, le reste est normalisé.»
image_1971154_20160214_ob_7cab7e_la-presse-le-soir.JPG
ob_7042d9_soirdalgerie.jpg
Allaoua, Mohamed Et Djamel Rejoignent Yasmina

En regardant dans le rétroviseur et en contemplant les portraits de Yasmina, Allaoua, Mohamed, Djamel, qui semblent veiller affectueusement de là où ils sont sur la rédaction, Fouad Boughanem ne peut qu’éprouver un sentiment de fierté. La fierté du devoir accompli avec courage et humilité, même si le tribut payé fut très lourd. «Malgré tout, je peux dire que nous avons traversé la période du terrorisme avec un minimum de dignité», insiste-t-il. «Ce métier, on ne l’a pas trahi, on ne l’a pas traîné dans la boue. Nous avons fait notre travail avec honneur et patriotisme !»
http://alliancenationalepatriotique.ove ... coeur.html



Pour ne jamais oublier
Un monument aux journalistes assassinés a été officiellement inauguré à Alger, rue Hassiba Benbouali, sur la place baptisée "Place de la liberté de la presse", le 3mai 2000, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. 100 journalistes etprofessionnels de l'information, cibles privilégiées du terrorisme, ont été assassinés en Algérie depuis le 26 mai 1993, selon la liste dressée avec l'Association nationale des familles de journalistes assassinés par le terrorisme (AN-FAJAT) et publiée dans le rapport 1999 dela Fédération internationale des journalistes (FIJ) du Centre d'Alger. Selon le même rapport,deux journalistes professionnels sont toujours portés disparus :
Djamel-Eddine Fahassi de laradio nationale, disparu depuis le 8 mars 1995, et
Aziz Bouabdallah du journal arabophone ElAlem Essiyassi (Le Monde politique), enlevé à son domicile à Chevalley (Hauts d'Alger) le 12avril 1997.

Liste de 100 journalistes algériens assassinés
Cette liste est le bilan le plus récent dressé par les journalistes algériens et l'association des familles des journalistes assassinés, diffusé à l'occasion de la Journée mondiale de la Liberté. Elle est malheureusement susceptible de s'allonger parla prise en compte de nouvelles sources ou témoignages sur la mort ou la disparition dejournalistes, notamment des correspondants étrangers.L'histoire récente de la presse algérienne a retenu par ailleurs le nom de Sidali Ben Mechichetué lors de la manifestation islamiste du 10 octobre 1988. En tombant ce jour-là place des Martyrs, le correspondant de l'APS inaugurait la liste des sacrifiés au service de l'information,dont le recensement ci-dessous couvre la période 1993-1997. Sauf mention du lieu, les journalistes ont été tués à Alger.

1993
26.05 - Tahar DJAOUT, directeur de Ruptures.
03.08 - Rabah ZENATI, ENTV.
09.08 - Abdelhamid BENMENI, Algérie Actualités.
11.09 - Saâdeddine BAKHTAOUI, El Minbar (APUA).
28.09 - Abderrahmane CHERGOU, Alger Républicain et L'Hebdo libéré.
05.10 - Djamel BOUHIDEL, photographe Le Nouveau Tell, à Blida.
14.10 - Mustapha ABADA, directeur général ENTV.
18.10 - Ismaïl YEFSAH, ENTV.
28.12 - Youcef SEBTI, indépendant, écrivain, poète.

1994
23.01 - Rachid KODJA, radio.
01.03 - Abdelkader HIRECHE, ENTV.
01.03 - Mohamed HASSAINE, Alger Républicain, disparu à Hammadi.
12.03 - Hassan BENAOUDA, ENTV.
19.03 - Yahia BENZAGHOU, APS
21.03 - Abdelmadjid YACEF, photographe L'Hebdo libéré.
21.03 - Rachid BENDAHOU, L'Hebdo libéré
13.04 - Mohamed MECEFFEUK, El Watan.
07.06 - Ferhat Cherkit, El Moudjahid.
07.06 - Hichem GUENIFI, radio ENRS.
11.07 - Yasmina DRISSI, Le Soir d'Algérie.
20.07 - Mohamed Lamine LEGOUI, APS à Bousâada.
17.09 - Laïd-Ali AIT EL-HARA? radio
26.09 - Mouloud BAROUDI, photographe ANAF à Tipaza.
26.09 - Smail SBAGHDI, APS.
12.10 - Lahcene BENSAADALLAH, directeur de El Irchad.
16.10 - Tayeb BOUTERFIF, radio.
19.10 - Farah ZIANE, rédacteur-en-chef de Révolution Africaine, à Blida.
27.10 - Mohamed-Salah BENACHOUR, APS, à Blida.
27.10 - Kaddour BOUSSELHAM, Horizons, disparu à Mascara.
30.11 - Yasser El-AKEL El Massa.
30.11 - Nasser-Eddine LAKEHAL, El Mass, à Boufarik.
30.11 - Ahmed ISSAAD, radio, à Boufarik.
03.12 - Saïd MEKBEL, directeur du Matin.

1995
06.01 - Zineddine ALIOU-SALAH, Liberté, à Blida.
06.01 - Ali ABOUD, radio Chaîne 1.
13.01 - Abdelmadjid Yahiaoui, Echaâb.
01.02 - Nacer OUARI, ENTV.
17.02 - Djameleddine ZAITER, El Djoumhouria, à Gdyel.
01.03 - Mahmoud OUARHOUM, APS.
20.03 - Rachida HAMMADI, ENTV, mourra de ses blessures le 31.20.03 - Houria HAMMADI, ENTV, soeur de Rachida, meurt sur le coup.
21.03 - Ali BOUKHERBACHE, El-Djoumhouria, directeur de Media TV.
27.03 - Mohamed ABDERRAHMANI, directeur El-Moujahid.
03.04 - Makhlouf BOUKHEZAR, ENTV, à Constantine.
15.05 - Azzedine SAIDJ, El Ouma.
21.05 - Bakhti BENAOUDA, indépendant, écrivain, à Oran.
21.05 - Malika SABOUR, Echourouk El Arabi.
27.05 - Mourad HEMAZI, ENTV.
18.06 - Ahmed TAKOUCHET, Radio Cirta.
02.08 - Naïma HAMOUDA, Révolution Africaine.
21.08 - Ameur OUAGUENI, Le Matin.
03.09 - Saïd TAZROUT, Le Matin, à Tizi Ouzou.
04.09 - Brahim GUERROUI, caricaturiste, El Moujahid.
04.09 - Yasmine BRICK, radio Chaîne 1.
08.09 - Radja BRAHIMI, ENTV, à Dellys.
08.09 - Said BRAHIMI, ENTV, à Dellys.
09.09 - Rabah LALLALI, ENTV.
15.10 - Abdelwahab SAADAOUI, Echaâb.
15.10 - Ahmed BOUGUERRA.
16.10 - Saida DJEBAILI, El Hayat El Arabi.
16.10 - Ahmed Mustapha LAZHAR, El Hayat El Arabi.
18.10 - Mohamled FETTAH, ENTV.
20.10 - Nourredine SERDOUK, Liberté.
29.10 - Khaled GUERDJOUMA.
03.11 - Omar OURTILANE, rédacteur-en-chef El-Khabar.
04.11 - Ahmed KHALFOUN, APS.
02.12 - Hamid MAHIOUT, Liberté.
02.12 - Hamidou BENKHERFELLAH, Liberté.
05.12 - Khedidja DAHMANI, Echourouk El Arabi.
14.12 - Abdelkrim BENDAOUD.
20.12 - Mohamed BELKESSAM, chef de production ENTV.
23.12 - Khaled MERIOUD, réalisateur ENTV.
-?.--?- Taleb ADEN, indépendant.

1996
12.01 - Mohamed MEKATI, El Moudjahid.
14.01 - Khaled ABOULKACEM, L'Indépendant.
10.02 - Abdallah BOUHACHEK, Révolution et Travail, à Blida.
11.02 - Allaoua AIT-MEBAREK, dir. de la rédaction le Soir d'Algérie.
11.02 - Mohamed DORBANE, le Soir d'Algérie.
11.02 - Djamel DERAZA, le Soir d'Algérie.
11.02 - Naïma ILLOUL, ENTV.
17.02 - Achour BELGHEZLI, Le Pays, à Tizi Ouzou.
17.02 - Dalila DRIDECHE, Le Pays, à Tizi Ouzou.
27.02 - Mourad TAAM, radio.
29.02 - Belkacem SAADI, ENTV Constantine, à Skikda.
04.03 - Slim TRIA, radio.
12.03 - Djilali ARABDIOU, photographe Algérie-Actualités.
30.03 - Yahia AMOUR, ENTV.
10.04 - El Hadi SLIM, ENTV.
24.04 - Djamel BOUCHIBI, El-Moudjahid.
26.07 - Farida BOUZIANE, Le Pays, à Draâ Ben Khedda.
27.07 - Boualem TOUARI, ENTV.
11.08 - Mohamed KESSAB, Radio Coran et Radio-Mitidja.
15.10 - Mokrane HAMOUI, directeur commercial Echourouk El-Arabi.
26.12 - Boussaâd ABDICHE, El Moudjahid.

1997
10.01 - Messaoud BELLACH, El Moudjahid.
07.02 - Si-Ali REGUIEG, ENTV.
01.06 - Abdelwahab HARROUCHE, El Moudjahid.
20.08 - Ali TENKHI, ENTV.
31.08 - Zoubida BERKANE, ENTV.

Journalistes algériens disparus
1995
08.03 - Djamel-Eddine FAHASSI, radio.
1997
12.04 - Aziz BOUABDALLAH El Alem Essiyassi.

Journalistes étrangers
1994
01.02 - Olivier QUEMENEUR, AFP, a été tué dans la Casbah.Le même jour, Yves MENARI et l'Australien Scott ALLAN ont été blessés
:arrow: http://p9.storage.canalblog.com/93/16/2 ... 041171.pdf
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Image
Répondre

Revenir à « Actualités en Algérie »