Ressources hydriques en Algérie

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numidia
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Ressources hydriques en Algérie

Message par numidia »

khaybar a écrit : Ce topic est consacré aux centrales de dessalement d'eau en Algérie, que ça soit le dessalement d'eau de mer ou souterraine.
Ces projets font partie du programme de sécurisation de l'approvisionnement en eau en Algérie, qui à mon avis est le plus abouti programme de la décennie passé.
Il faut aussi souligner que notre programme de dessalement d'eau de mer (ainsi que celui de certains pays du moyen orient) a revitalisé cette industrie moribonde pendant les années 90 et est remarqué et convoité par toute les grande compagnie travaillant dans le domaine.



LE CHALLENGE DU DESSALEMENT

L'augmentation rapide des besoins en eau dicte la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement et le lancement d'aménagements hydrauliques nouveaux.

Les aléas pluviométriques enregistrés notamment lors de ces dernières décennies ont malheureusement réduit l'impact attendu de ces investissements. D'où la nécessité d'imaginer des solutions complémentaires et parfois même de remplacement.

Avantages du dessalement

Le dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres a connu ces dernières années une avancée remarquable grâce au développement de différents procédés. Aujourd'hui, plusieurs facteurs militent en faveur de la mise en œuvre de cette technologie dans notre pays :

* Un littoral long de 1200 kilomètres;
* Disponibilité de l'eau de mer, ressource inépuisable;
* Une population et une industrie grandes consommatrices d'eau se trouvant à proximité de la mer;
* Disponibilité de la ressource énergétique ou combinaison de sa production.

Sur un plan technique, le marché mondial est dominé par le procédé de distillation ou MSF (Multi Stage Flash). Toutefois, l'osmose inverse ou RO connait un essor considérable. Plus compétitive par rapport à beaucoup de systèmes à grande capacité, elle présente les avantages suivants :

* Le contrôle de niveau de prétraitement permet de sauver les performances des membranes et augmenter leur durée de vie, et par conséquent réduire le coût de l'eau produite.
* Ne nécessite qu'une faible consommation d'énergie grâce à l'utilisation de l'énergie résiduaire.

Premiers pas ...

Le programme de dessalement de l'eau de mer en Algérie conduit par le Ministère des Ressources en Eau se présente comme suit :

* 23 petites stations mobiles monobloc, d'une capacité totale de 57 500 m3/jour sont en cours d'installation, dans le cadre d'un programme d'urgence, dans sept (07) wilayas de la bande côtière;
* 04 grandes stations (capacité totale de production: 360 000 m3/jour) sont retenues pour 2003 et concernant cinq grandes villes en situation de stress hydrique : Alger (200 000 m3/j), Ain Temouchent, Bejaia, Annaba (100 000 m3/j) et Ténès (60 000 m3/j).
* Une étude générale sur le dessalement a été lancée par le secteur. En attendant ses résultats, trois scénarios (échéance 2010) sont étudiés pour projeter les futures installations de dessalement :

* Prise en compte de 42 agglomérations côtières (06 six millions d'habitans), soit 16 stations modulables. Besoins totaux en 2010 : 1 200 000 m3/j;
* 193 agglomérations à moins de 30 km de la mer et avec une altitude de 300 m (9,75 millions d'habitants), soit 28 stations modulables. Besoins totaux : 1 950 000 m3/j;
* 235 agglomérations à 60 km de la mer et avec une altitude de -300 m (10 millions d'habitants), soit 34 stations modulables. Besoins totaux : 2 000 000 m3/j.

En situation de crise, le dessalement est un atout qui renforce le volant de manœuvre disponible entre les mains des responsables en charge du secteur.

Source : MRE

]Le gouvernement s'est alors engagé dans un vaste programme d'investissements de 14 milliards de dollars. Treize stations de dessalement de l'eau de mer sont en cours de réalisation. Elles devraient, fournir 2,26 millions de m3/jour. La plus grande, celle de Magtaâ (Oran), aura une capacité de 500 000 m3/jour, pour un budget de 468 millions de dollars. A l'horizon 2012 10 % de l'alimentation en eau potable seront fournis par le dessalement d'eau de mer.


Dessalement de l'eau de Mer

Une option durable

Les ressources hydriques de l’Algérie restent limitées. Tout d’abord, pour des raisons climatiques : la pluviométrie, irrégulière, oscille entre 100 et 600 mm/an seulement. L’accroissement rapide des besoins en eau potable ainsi qu’en eau pour l’irrigation et l’industrie a été fort et reste continu. Une période de sécheresse assez longue a, par ailleurs, amené à une surexploitation des réserves hydriques jusqu’à épuisement d’une grande partie de celles-ci. C’est pourquoi une nouvelle politique de l’eau est vite apparue indispensable. Elle a été mise en place à partir d’une loi nouvelle, et s’articule autour de principes nouveaux de gestion. L’option fondamentale est celle d’une gestion intégrée, participative, économique et écologique. L’édifice institutionnel sur lequel a reposé l’action de tous les intervenants dans le secteur de l’eau s’est trouvé ainsi renforcé.
Le recours au dessalement de l’eau de mer a pu, dans le cadre de la rénovation des choix et des modes de gestion, être promue comme une alternative stratégique permettant de sécuriser l’alimentation en eau potable de certaines villes du littoral et d’agglomérations proches.Un programme d’installation d’unités de dessalement de l’eau de mer a ainsi été arrêté puis rapidement mis en œuvre. Algérienne des Eaux, entreprise publique, en assure le suivi pour le compte du Ministère des Ressources en Eau en association avec l’Algerian Energy Company, société créée par les groupes Sonatrach et Sonelgaz.

L’unité Kahrama, installée à Arzew (tout près d’Oran), a été réceptionnée en 2005. Elle fournit 90 000 m3 d’eau dessalée par jour et concourt à l’alimentation en eau potable de plus de 500 000 habitants.
Une autre station de dessalement est en cours de réalisation à Magtaa, non loin d’Oran, également. Elle est appelée à fournir quelque 500 000 m3 d’eau par jour ; c’est le plus important des projets de stations de dessalement actuellement retenus.

La station du Hamma, appelée à mieux garantir la sécurisation en eau potable des Algérois, vient d’être inaugurée, le 24 février 2008, par monsieur le Président de la République.
usine dessalement
Sa capacité de production est de 200 000 m3/ par jour.

La réalisation de l’usine du Hamma est l’objet d’un partenariat entre l’AEC, l’ADE et la société américaine GE IONICS.

La station de dessalement de Skikda, dont la capacité de production est de 100 000 m3/j, viendra, quant à elle, approvisionner une population d’environ 700 000 habitants

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Les habitants de Béni Saf, petit port situé dans la wilaya de Aïn-Témouchent, bénéficieront eux aussi, des apports prochains en eau potable d’une station de dessalement qui produira 200 000 m3 d’eau potable destinée à alimenter environ un million 400 000 habitants. Une usine équivalente, et appelée à répondre aux besoins d’une population à peu près équivalente, est également projetée pour Mostaganem.
D’autres stations de dessalement d’eau de mer seront opérationnelles à partir de l’année 2008. Elles sont localisées à Zéralda (Alger-Ouest), à Cap Djinet à l’Est d’Alger), à Sidna Ouchaa, Honaïne et Aïn Tourk dans la wilaya d’Oran.
A celles-ci, s’ajoutent deux autres stations qui seront en service dès 2009 : il s’agit de celles de Jijel et d’El Kala.
Par ailleurs, 21 autres petites stations gérées par l’Algérienne des Eaux, accumulant une capacité globale de près de 60 000 m3/ par jour sont appelées à répondre aux besoins en eau potable de petites localités. Leur réalisation est programmée sur budget de l’État.
Le dessalement est ainsi une option majeure : les stations en réalisation ne sont-elles pas appelées à répondre aux besoins de plus d’un cinquième de la population ?


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Les grandes stations

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Les Stations Monoblocs



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Source : ADE (Algérienne de Eaux)

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Re: Ressources hydriques en Algérie

Message par AAF 2020 »

Le remplissage des barrages atteint un taux record de 80% (ministre)
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ALGER - Le taux de remplissage des barrages en exploitation à travers le pays a atteint un niveau record de 80%, a annoncé, lundi à Alger, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal.

"C’est la première fois dans l’histoire de l’Algérie (...) qu’on arrive à avoir un taux de remplissage de nos barrages de 80%", notamment après les précipitations enregistrées ces derniers jours dans différentes régions du pays, a-t-il déclaré à la presse en marge de l’inauguration du salon international des équipements, des technologies et des services de l’eau "Siee Pollutec".

Ce niveau s’explique aussi par la multiplication du nombre des barrages à travers le pays, parallèlement à la mise en œuvre d’une politique d’économie de l’eau, a souligné le ministre, ajoutant que le niveau actuel d’emmagasinage des ressources hydrauliques permet de sécuriser l’alimentation en eau potable des populations pendant plusieurs années.

Ce "bon taux" de remplissage permettra également d’irriguer plus de superficies de terres agricoles et sera d’un grand apport pour les nappes phréatiques, a indiqué M. Sellal.

Le nombre des barrages actuellement en exploitation est de 69 alors que 13 nouveaux barrages sont en construction au titre du quinquennal 2010-2014 ce qui portera les capacités nationales de stockage d’eau de 7,5 milliards de m3 à 9 milliards de m3 d’ici 2014, rappelle-t-on.
http://www.aps.dz/Le-remplissage-des-barrages.html

Sifax
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L'Eau en Algérie: ressources et gestion

Message par Sifax »

Selon une étude britannique
Le sous-sol du Sahara algérien serait très riche en eau
(par Hamid Guemache)

Le sous‑sol du Sahara algérien n’est pas seulement riche en hydrocarbures. Il regorge aussi d’eau. Selon des chercheurs britanniques, les plus gros volumes d'eaux souterraines se trouvent dans les grands aquifères sédimentaires dans les pays de l’Afrique du nord : Algérie, Libye, Égypte et Soudan. « Les grands aquifères sédimentaires en Afrique du Nord contiennent une proportion considérable des eaux souterraines de l'Afrique. La Libye, l'Algérie, le Soudan, l'Égypte et le Tchad ont les plus grandes réserves d'eau souterraine », soulignent les chercheurs du British Geological Survey et de l'University College de Londres dans cette étude publiée vendredi 20 avril par la revue Environmental Research Letters de l'institut de physique.

Le stock des eaux souterraines estimé à 0,66 million de km3 représente une ressource en eau qui est d'une ampleur différente de toutes les sources d'eau douce autres en Afrique. Les scientifiques britanniques précisent toutefois que « beaucoup de ces aquifères sahariens ne se renouvellent pas de façon active ». « La recharge actuelle s’est constituée plus de 5 000 ans auparavant, lorsque le climat de la région était plus humide », ajoute la même source.

La disponibilité de l’eau souterraine suffirait à alimenter en eau potable la population locale grâce à des pompes manuelles (entre 0,1 et 0,3 litre par seconde) dans de nombreuses régions d’Afrique où plus de 300 millions de personnes n’ont pas accès à cette ressource, selon les mêmes chercheurs. Seulement 5 % des terres arables du continent sont irriguées. L’Algérie a déjà entamé l’exploitation de l’eau souterraine du Sahara. Un projet de transfert des eaux d’In Salah à Tamanrasset sur 750 km a été achevé en 2011. Il a coûté plus de deux milliards de dollars. Le gouvernement a lancé des études pour le transfert des eaux souterraines du nord Sahara vers les Hauts‑Plateaux.
http://www.tsa-algerie.com/economie-et- ... 20411.html

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Re: L'Eau en Algérie: ressources et gestion

Message par AAF 2020 »

Nouveau projet d’AEP : L’étude d’exécution du nouveau réseau réalisée à 50%
[img]http://www.elmoudjahid.com/temp/fr/actu ... 26862].jpg[/img]
’étude d'exécution du nouveau réseau de distribution de l’eau potable à Tamanrasset est réalisée à 50%, a-t-on appris auprès du chef de projet du nouveau réseau de l’Algérienne des Eaux (ADE) de la wilaya, M. Aït Laoussine.

Cette étude fait partie des travaux préliminaires que l'entreprise publique COSIDER, chargée de la réalisation des chantiers, effectue sur le terrain depuis presque deux mois déjà, en attendant l’approbation, par la Commission nationale, des marchés du contrat de gré à gré avec l’ADE, a précisé à l'APS ce responsable.
«II s’agit là de la première phase des travaux qui inclut les levers topographiques et l’étude du terrain», ont souligné MM. Aït Laoussine, premier responsable de l’exécution de cette étude, et Aoudjit Mohand Arezki, assistant du directeur général de l’ADE, chargé de la supervision et du suivi des travaux. Le délai du projet (étude et réalisation), fixé à 18 mois sur contrat, concerne l'étude d'exécution et la réalisation des réseaux de canalisations souterraines en PEHD (polyéthylène haute densité). Il est prévu également la réalisation, en premier lieu, d’une base de vie sur la RN-1 pour les travailleurs, dont le taux d'avancement des travaux est déjà à 40%, outre la coordination entre l'APC et les services techniques de la Sonelgaz et des PTT, a indiqué M. Aït Laoussine.
L'implication des services extérieurs à l'ADE, les collectivités locales et l'ADE en tant qu'exploitant de l'ancien réseau «est un préalable incontournable car les anciennes canalisations et les travaux publics sont touchés par le nouveau réseau», a précisé pour sa part M. Aoudjit, chargé de la supervision et du suivi du travail. Le nouveau réseau sera constitué de sept secteurs hydrauliques (l’ancien en comptait onze), dont chacun sera autonome, car il disposera de son propre réservoir, en plus d'anciens réservoirs toujours fonctionnels, notamment ceux de Malta, Tafsit et Imechouène (1.000 m3 chacun), trois nouveaux réservoirs seront réalisés à Taharhaïte (4.000 m3), Gataâ El-Oued (1.000 m3) et Aderiane (50.000 m3, soit autant que le réservoir terminal actuel).
Selon M. Aoudjit, les travaux sont constitués à la fois d’une superposition sur l’ancien réseau et d’une réalisation d’un nouveau réseau en fonction de l'étude.
«Nous avons gardé certains ouvrages et préservé des accessoires, et il y a un réseau parallèle à réaliser», a-t-il expliqué.
M. Aoudjit rappelle que la réalisation de l'ancien réseau remonte à 1976 et que la ressource était mobilisée localement à In-M'guel, Tit et les champs captants de Oued Tamanrasset pour un débit global de seulement 3.000 m3/jour, nécessitant un appoint devant être complété par l'emploi de citernes de distribution.
«Depuis avril 2011, avec l'apport du transfert d'eau d'In-Salah (à 750 km de Tamanrasset), la distribution est de 18.000 m3/jour», a affirmé M. Aoudjit. Seulement, a-t-il dit, la vétusté du réseau occasionne, à chaque ouverture des vannes, des centaines de fuites quotidiennement, réparées grâce aux efforts de trois équipes de l'ADE venues d'autres wilayas.
«Actuellement l'on enregistre de 30 à 40 fuites d'eau par jour qui sont réparées au fur et à mesure, afin que les quartiers soient convenablement desservis», fait savoir M. Aoudjit, soulignant que «d'avril 2011 à ce jour, 5.758 fuites ont été réparées».
Au jour d'aujourd'hui, 11 km de conduites d'eau ont été remplacés par l'ADE et 10 km par l'APC dans le cadre des program-mes communaux de développement (PCD). «La distribution de l'eau s'améliore et le nombre d'abonnés, qui était de 8.744, est passé, avant le transfert des eaux de In-Salah, à 114.357 clients, dont 154 sont de gros consommateurs, pour une population de 98.906 habitants (chef-lieu de wilaya), a indiqué M. Aoudjit.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/26862

AAF 2020
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Message par AAF 2020 »

Sellal dans la capitale des aurès : “Le barrage de Béni-Haroun alimentera Batna en 2013”
[img]http://www.elmoudjahid.com/temp/fr/actu ... 27092].jpg[/img]
Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a effectué jeudi une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Batna. Plusieurs projets relevant de son secteur ont été au programme de la visite.

Au cours de cette visite, le ministre s’est rendu dans la commune de Bouzina où il a inspecté le site d’implantation d’un nouveau barrage. Prévu dans la région de Tagoucht El Hamra, ce projet longtemps attendu par les habitants de cette région, sera lancé à la fin de l’année en cours. Ce nouvel ouvrage hydraulique constituera, selon le ministre, un grand acquis pour la zone de Bouzina. Avec une capacité de 11 millions de mètres cubes, il «contribuera notamment à la relance de l’agriculture et à l’alimentation en eau potable dans les localités de Tigharghar, de Menaâ, et de Theniet El Abed», a expliqué M. Sellal. Les agriculteurs de la région, qui seront concernés par ce projet, ont exprimé à cette occasion leurs préoccupations, notamment ceux qui ne possèdent pas d’acte de propriété. Le ministre les a rassurés en leur précisant qu’ils seraient indemnisés.
Le projet de transfert des eaux de Béni Haroun vers le barrage de Koudiat Medouar, via la station de pompage d’Ain Kercha, a été également au programme de la visite du ministre.
«Ce projet, dont la mise en service est prévue en 2013», permettra l’irrigation de 80.000 hectares de terres agricoles sur cet axe, dont 24.000 ha dans la seule wilaya de Batna», a expliqué M. Sellal. Les travaux de ce projet de transfert, actuellement menés dans la partie située sur le territoire de la wilaya de Batna, ont atteint un taux d’avancement de l’ordre de 70%, selon les explications fournies sur place à M. Sellal. Le projet permettra à terme de fournir à cette wilaya 700.000 m3 d’eau par jour. Ce volume est destiné à l’alimentation en eau potable et à l’irrigation des périmètres situés autour du bassin du barrage de Koudiat Medouar. Le ministre a procédé également au cours de cette visite, à la mise en service de la station de pompage de transfert d'eau du barrage de Koudiet Medouar vers la ville d’Arris. Cette opération permet d’augmenter de 3.000 m3/jour l'approvisionnement de cette ville et de ses alentours pour y porter la dotation quotidienne par habitant à 115 litres, contre 69 actuellement.
Au niveau de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Batna, le ministre a donné son accord pour le projet d'extension des capacités de cet équipement qui traite actuellement 119.000 m3. L’étude a été confiée à l'Office national d'assainissement (ONA). Les travaux, selon les responsables locaux du secteur, devraient être entamés dès l'année prochaine. Par ailleurs, M. Abdelmalek Sellal a indiqué que le projet de réhabilitation du réseau de dis- tribution d'eau potable de la ville de Batna sera lancé incessamment. Le ministre des Ressources en eau a insisté a ce propos sur l'économie dans la consommation de l'eau et la préservation des ressources hydriques souterraines, par une exploitation rationnelle. M. Abdelmalek Sellal a en outre inspecté plusieurs projets relevant de son secteur. Il a procédé à la pose de la première pierre d’une retenue collinaire dans la région de Ch’natikh, dans la commune de Tazoult, et à la mise en service d’une station d’épuration des eaux usées à Timgad. Des explications lui ont été également fournies concernant les différents projets engagés au profit du secteur. Il s’agit notamment des deux stations d'épuration et des eaux usées au niveau de Barika et d’Arris.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/27092

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Message par AAF 2020 »

Lancement des travaux de réalisation d'un réseau d'alimentation en eau potable à Tamanrasset
Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a donné, mardi à Tamanrasset, le coup d’envoi des travaux de réalisation d'un réseau d'alimentation en eau potable (AEP) de la ville, inscrit dans le cadre du mégaprojet de transfert de l’eau d’In-Salah (750 km de Tamanrasset).
Accompagné du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Said, des autorités locales et des notables de la région, M. Sellal a présidé le lancement des travaux de ce projet au niveau de l'entrée de la cité « El Wiam ».
D'un linéaire totalisant 400 km, ce réseau, dont la durée des travaux de réalisation a été fixée à 18 mois pour une enveloppe budgétaire de 4,4 milliards DA, devra profiter à une population de près de 37.000 habitants des cités El Wiam, Tahaggaret-Est et Ouest, et Malta.
Le ministre a, à cette occasion, exhorté les responsables du projet à respecter les techniques et délais impartis à sa réalisation.
Cette opération devra être consolidée, selon sa fiche technique, par la réalisation de trois châteaux d'eau d’une capacité de stockage 50.000 m3 pour le premier, implanté au quartier Adriane, de 4.000 m3 pour le second devant desservir la région de Teltenchouikh et de 1.000 m3 pour le troisième situé au quartier de Gataâ El-Oued.
Les responsables de la Direction des ressources en eau de la wilaya de Tamanrasset ont fait part au ministre de la réalisation, pour un financement de 100 millions DA, d’une série d’opérations de développement du secteur.
Ces opérations consistent en la réalisation de deux réservoirs d’eau d’une capacité de stockage chacun de 500 m3 au profit des localités de Silet et Tin Zaouatine, dont les travaux sont à près de 30% d’avancement.
Une enveloppe de 120 millions DA a également été dégagée pour la réalisation de deux autres projets similaires d’une capacité de stockage chacun de 500 m3 au profit des localités de Foggaret Ezzoua et Idles, ont indiqué les responsables du secteur.
http://www.lexpressiondz.com/linformati ... asset.html

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Boumerdès: La mise en service de la station de dessalement de Cap-Djenet compromise
[img][http://www.liberte-algerie.com/images/r ... 50.jpg/img]
De grands projets de développement à l’image de la station de dessalement de Cap-Djenet ou celui d’un gazoduc de 16 pouces sont actuellement bloqués, à cause des oppositions imprévues faites par des riverains et des familles propriétaires.

Selon le wali qui a fait ces révélations, les 100 000 m3 d’eau produits par la station qui est déjà prête sont jetés dans la mer à cause du non-achèvement de la partie aval du projet, soit les conduites alimentant des dizaines de communes de la wilaya.
La raison, deux oppositions, une enregistrée à Cap Djenet et l’autre à Zemmouri, empêchent le raccordement des populations de Dellys, Afir, Zemmouri, Sidi Daoud et Legata en eau potable à partir de la station de dessalement de Cap Djenet. Le reste de la conduite a été réalisé grâce à dix réquisitions de la force publique.
Pis encore, à Bordj Menaiel, des citoyens ont empêché Sonatrach d’intervenir pour réparer un gazoduc qui allait faire exploser toute la région Est de la wilaya, a indiqué le wali, Kamel Abbas. Et là encore, il a fallu l’intervention des gendarmes pour éviter le pire. Ces mêmes personnes s’opposent actuellement à la réalisation des travaux de réalisation d’un gazoduc de 16 pouces reliant Bordj Menaiel à Tizi Ouzou. Bien qu’il ne reste 160 m à réaliser pour raccorder ce gazoduc au terminal de Sonatrach, une opposition farouche bloque le projet, et toutes les tentatives effectuées à l’amiable n’ont pas abouti, a indiqué le chef de l’exécutif. Ainsi, ce sont plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès et de Tizi Ouzou qui sont pénalisées à cause de ce blocage. “On ne pourra même pas faire des extensions et autres réalisations liées à l’alimentation en gaz naturel si cette situation persiste”, a ajouté le chef de l’exécutif.
Bien que la Société algérienne de gestion du réseau de transport du gaz (GRTG), propriétaire du réseau de transport de gaz en Algérie, ait proposé des indemnisations à 1800 DA le m2, cette famille a refusé. “Pourtant, c’est un droit de servitude et non un droit de passage. On a réalisé 17 km mais on a été stoppés à cause de 160 m2”, a précisé le même responsable.
Autres projets à l’arrêt à cause de ces oppositions. Le réservoir d’eau potable de Ben Hamza (commune de Baghlia), où là encore des propriétaires ont signifié une fin de non-recevoir aux entreprises chargées de la réalisation de ce projet. à Naciria, c’est le projet d’un ouvrage d’art qui est bloqué pour des raisons similaires. à Zâatra (commune de Zemmouri), c’est un centre d’enfouissement régional qui est à l’arrêt. Des citoyens sont carrément intervenus pour refuser l’installation du chantier de l’entreprise en charge de la réalisation du projet.
à Taourgua, un groupe de citoyens a empêché l’utilisation des servitudes pour la réalisation d’une conduite d’énergie électrique devant alimenter une partie de la wilaya de Tizi Ouzou. à Bordj Menaiel, c’est un projet de réalisation d’une piscine semi-olympique inscrite 2010 qui est à l’arrêt, à cause de l’opposition d’une famille qui revendique la propriété de l’assiette de terrain. Toujours dans la même commune, une autre personne empêche la réalisation de nombreux programmes de logements et d’équipements publics sous prétexte que la moitié de Bordj Menaiel, soit 300 ha, lui appartient. L’affaire est pendante en justice, ce qui va retarder le lancement des nombreux projets inscrits pour cette commune, comme cela a été le cas à Benrahmoune (commune de Corso), où des propriétaires se sont opposés à la réalisation d’un projet d’utilité publique. “Il a fallu 5 mois de procédures judiciaires pour le lancement de ce projet”, a expliqué le chef de l’exécutif. “On ne peut pas développer une wilaya avec des oppositions et avec la force publique, j’aurais souhaité que les élus, les comités de village, les associations, les notables participent au règlement de ces problèmes”, dira encore
M. Abbas.
Reste à savoir si les élus, visiblement très occupés ces derniers temps par la campagne électorale, vont entendre le cri d’alarme lancé par le premier responsable de la wilaya pour éviter le pire aux populations à qui on ne cesse de demander d’aller voter massivement le 10 mai.
http://www.liberte-algerie.com/algerie- ... des-177719

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Re: L'Eau en Algérie: ressources et gestion

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TENES - STATION DE DESSALEMENT : VERS UNE REPRISE DES TRAVAUX ?
A l'arrêt depuis près d'une année, les travaux de réalisation de la station de dessalement d'eau de mer de Mainis, située à quelques 10 kms à l'ouest de la ville de Ténès, pourraient reprendre, très prochainement et vraisemblablement, en juillet, a-t-on appris de source proche du projet. Il faut savoir que cette usine, dont la capacité de production est de l'ordre de 200.000 m3/jour, a été confiée pour sa réalisation à une société espagnole ‘Befesa ‘ pour un coût de 291 millions de dollars .Cependant, selon notre source un litige qui porterait sur des travaux supplémentaires que la partie espagnole aurait refusés d'accomplir sans contrepartie financière, seraient à l'origine de l'arrêt des travaux alors que ces derniers ont atteint un taux d'avancement de l'ordre de 42%. De toute évidence, l'on est loin de la date de réception de la station de dessalement avancée, préalablement, par les deux parties (algérienne et espagnole) qui aurait été fixée au mois de juillet de cette année. Toujours selon notre source, si les travaux reprendront dès le mois prochain, la réception pourrait intervenir au cours de l'année 2014. Il faut savoir qu'avec la réalisation de cette infrastructure, les besoins en eau de toute la wilaya de Chlef ainsi que ceux de certaines wilayas limitrophes seraient satisfaits et mettraient la région à l'abri des pénuries de cette substance si vitale pour les années à venir.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5169305

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Message par Sifax »

khaybar a écrit : Ce topic est consacré aux centrales de dessalement d'eau en Algérie, que ça soit le dessalement d'eau de mer ou souterraine.
Ces projets font partie du programme de sécurisation de l'approvisionnement en eau en Algérie, qui à mon avis est le plus abouti programme de la décennie passé.
Il faut aussi souligner que notre programme de dessalement d'eau de mer (ainsi que celui de certains pays du moyen orient) a revitalisé cette industrie moribonde pendant les années 90 et est remarqué et convoité par toute les grande compagnie travaillant dans le domaine.



LE CHALLENGE DU DESSALEMENT

L'augmentation rapide des besoins en eau dicte la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement et le lancement d'aménagements hydrauliques nouveaux.

Les aléas pluviométriques enregistrés notamment lors de ces dernières décennies ont malheureusement réduit l'impact attendu de ces investissements. D'où la nécessité d'imaginer des solutions complémentaires et parfois même de remplacement.

Avantages du dessalement

Le dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres a connu ces dernières années une avancée remarquable grâce au développement de différents procédés. Aujourd'hui, plusieurs facteurs militent en faveur de la mise en œuvre de cette technologie dans notre pays :

* Un littoral long de 1200 kilomètres;
* Disponibilité de l'eau de mer, ressource inépuisable;
* Une population et une industrie grandes consommatrices d'eau se trouvant à proximité de la mer;
* Disponibilité de la ressource énergétique ou combinaison de sa production.

Sur un plan technique, le marché mondial est dominé par le procédé de distillation ou MSF (Multi Stage Flash). Toutefois, l'osmose inverse ou RO connait un essor considérable. Plus compétitive par rapport à beaucoup de systèmes à grande capacité, elle présente les avantages suivants :

* Le contrôle de niveau de prétraitement permet de sauver les performances des membranes et augmenter leur durée de vie, et par conséquent réduire le coût de l'eau produite.
* Ne nécessite qu'une faible consommation d'énergie grâce à l'utilisation de l'énergie résiduaire.

Premiers pas ...

Le programme de dessalement de l'eau de mer en Algérie conduit par le Ministère des Ressources en Eau se présente comme suit :

* 23 petites stations mobiles monobloc, d'une capacité totale de 57 500 m3/jour sont en cours d'installation, dans le cadre d'un programme d'urgence, dans sept (07) wilayas de la bande côtière;
* 04 grandes stations (capacité totale de production: 360 000 m3/jour) sont retenues pour 2003 et concernant cinq grandes villes en situation de stress hydrique : Alger (200 000 m3/j), Ain Temouchent, Bejaia, Annaba (100 000 m3/j) et Ténès (60 000 m3/j).
* Une étude générale sur le dessalement a été lancée par le secteur. En attendant ses résultats, trois scénarios (échéance 2010) sont étudiés pour projeter les futures installations de dessalement :

* Prise en compte de 42 agglomérations côtières (06 six millions d'habitans), soit 16 stations modulables. Besoins totaux en 2010 : 1 200 000 m3/j;
* 193 agglomérations à moins de 30 km de la mer et avec une altitude de 300 m (9,75 millions d'habitants), soit 28 stations modulables. Besoins totaux : 1 950 000 m3/j;
* 235 agglomérations à 60 km de la mer et avec une altitude de -300 m (10 millions d'habitants), soit 34 stations modulables. Besoins totaux : 2 000 000 m3/j.

En situation de crise, le dessalement est un atout qui renforce le volant de manœuvre disponible entre les mains des responsables en charge du secteur.

Source : MRE

]Le gouvernement s'est alors engagé dans un vaste programme d'investissements de 14 milliards de dollars. Treize stations de dessalement de l'eau de mer sont en cours de réalisation. Elles devraient, fournir 2,26 millions de m3/jour. La plus grande, celle de Magtaâ (Oran), aura une capacité de 500 000 m3/jour, pour un budget de 468 millions de dollars. A l'horizon 2012 10 % de l'alimentation en eau potable seront fournis par le dessalement d'eau de mer.


Dessalement de l'eau de Mer

Une option durable

Les ressources hydriques de l’Algérie restent limitées. Tout d’abord, pour des raisons climatiques : la pluviométrie, irrégulière, oscille entre 100 et 600 mm/an seulement. L’accroissement rapide des besoins en eau potable ainsi qu’en eau pour l’irrigation et l’industrie a été fort et reste continu. Une période de sécheresse assez longue a, par ailleurs, amené à une surexploitation des réserves hydriques jusqu’à épuisement d’une grande partie de celles-ci. C’est pourquoi une nouvelle politique de l’eau est vite apparue indispensable. Elle a été mise en place à partir d’une loi nouvelle, et s’articule autour de principes nouveaux de gestion. L’option fondamentale est celle d’une gestion intégrée, participative, économique et écologique. L’édifice institutionnel sur lequel a reposé l’action de tous les intervenants dans le secteur de l’eau s’est trouvé ainsi renforcé.
Le recours au dessalement de l’eau de mer a pu, dans le cadre de la rénovation des choix et des modes de gestion, être promue comme une alternative stratégique permettant de sécuriser l’alimentation en eau potable de certaines villes du littoral et d’agglomérations proches.Un programme d’installation d’unités de dessalement de l’eau de mer a ainsi été arrêté puis rapidement mis en œuvre. Algérienne des Eaux, entreprise publique, en assure le suivi pour le compte du Ministère des Ressources en Eau en association avec l’Algerian Energy Company, société créée par les groupes Sonatrach et Sonelgaz.

L’unité Kahrama, installée à Arzew (tout près d’Oran), a été réceptionnée en 2005. Elle fournit 90 000 m3 d’eau dessalée par jour et concourt à l’alimentation en eau potable de plus de 500 000 habitants.
Une autre station de dessalement est en cours de réalisation à Magtaa, non loin d’Oran, également. Elle est appelée à fournir quelque 500 000 m3 d’eau par jour ; c’est le plus important des projets de stations de dessalement actuellement retenus.

La station du Hamma, appelée à mieux garantir la sécurisation en eau potable des Algérois, vient d’être inaugurée, le 24 février 2008, par monsieur le Président de la République.
usine dessalement
Sa capacité de production est de 200 000 m3/ par jour.

La réalisation de l’usine du Hamma est l’objet d’un partenariat entre l’AEC, l’ADE et la société américaine GE IONICS.

La station de dessalement de Skikda, dont la capacité de production est de 100 000 m3/j, viendra, quant à elle, approvisionner une population d’environ 700 000 habitants

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Les habitants de Béni Saf, petit port situé dans la wilaya de Aïn-Témouchent, bénéficieront eux aussi, des apports prochains en eau potable d’une station de dessalement qui produira 200 000 m3 d’eau potable destinée à alimenter environ un million 400 000 habitants. Une usine équivalente, et appelée à répondre aux besoins d’une population à peu près équivalente, est également projetée pour Mostaganem.
D’autres stations de dessalement d’eau de mer seront opérationnelles à partir de l’année 2008. Elles sont localisées à Zéralda (Alger-Ouest), à Cap Djinet à l’Est d’Alger), à Sidna Ouchaa, Honaïne et Aïn Tourk dans la wilaya d’Oran.
A celles-ci, s’ajoutent deux autres stations qui seront en service dès 2009 : il s’agit de celles de Jijel et d’El Kala.
Par ailleurs, 21 autres petites stations gérées par l’Algérienne des Eaux, accumulant une capacité globale de près de 60 000 m3/ par jour sont appelées à répondre aux besoins en eau potable de petites localités. Leur réalisation est programmée sur budget de l’État.
Le dessalement est ainsi une option majeure : les stations en réalisation ne sont-elles pas appelées à répondre aux besoins de plus d’un cinquième de la population ?


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Les grandes stations

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Les Stations Monoblocs



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Source : ADE (Algérienne de Eaux)

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Sifax
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Re: Ressources hydriques en Algérie

Message par Sifax »

Le dessalement de l’eau de mer, une solution stratégique pour l’Algérie (Par Mourad Arbani, 06/07/2012)

Des projets modestes du lendemain de l’indépendance aux méga-projets de ces dernières années, l’Algérie a fait un bon extraordinaire en matière de ressources hydriques. Des efforts importants ont été déployés par l’Algérie pour améliorer ses ressources hydriques et la disponibilité de l’eau, autant pour l’industrie et l’agriculture que pour l’alimentation en eau potable.

La déminéralisation des eaux souterraines à très fort taux de salinité, pour des besoins liés à l’industrie pétrolière et à la sidérurgie était la seule expérience de l’Algérie en matière de dessalement. Un demi-siècle après, l’Algérie a mis en place un programme de réalisation de 43 unités de dessalement de l’eau de mer.

Lancé en 2005, ce plan détaillé porte sur 30 stations monobloc et 13 méga stations dans le nord du pays en vue de produire 2,26 millions de m3/j d’eau dessalée d’ici 2019.

C’est que les changements climatiques auxquels fait face la planète depuis quelques décennies a fait de la sécurisation de l’alimentation en eau potable par le recours à l’eau de mer, une urgence et se révèle à terme comme étant la solution la plus stratégique au développement durable du pays.

Une solution stratégique…

Vu son coût exorbitant, cette option a été rendue possible grâce à l’embellie du marché pétrolier dont l’Algérie tire l’essentiel de ses revenus. Un coût exorbitant certes mais avec un avantage énorme, du moment que cette option confère à la disponibilité de l’eau un caractère de pérennité certain.

« La réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer, permettra non seulement de satisfaire les besoins de la population mais aussi de libérer d’importantes quantités d’eau des barrages pour les besoins de l’irrigation », avait souligné en 2009 le Chef de l’Etat à Biskra.

La décision de multiplier les unités de dessalement de l’eau de mer a été prise en 2001, avec notamment la création de l’AEC (Algerian Energy Company) par les groupes Sonatrach et Sonelgaz, en concentrant son champ d’action dans le dessalement de l’eau de mer en partenariat avec des partenaires étrangers.

Après le lancement du plan de 2005 prévoyant 43 unités de dessalement de l’eau de mer, la machine de la réalisation a atteint sa vitesse de croisière, notamment avec la réalisation et l’entrée en fonction de 8 sur les 13 méga-stations prévues, en l’occurrence celles de Kahrama à Oran en 2005 (90.000 m3/j), Bousfer en 2005 (12.480 m3/j), El Hamma à Alger en 2008 (200.000 m3/j), Skikda début 2009 (100.000 m3/j), Beni Saf à Aïn Temouchent en 2010 (200.000 m3/jour), Souk Tleta à Tlemcen début 2011 (200.000 m3/j), Fouka à Tipaza fin 2011(120.000 m3/j) et Mostaganem début 2012 (200.000m3/j).

Ces projets sont réalisés en partenariat avec notamment des firmes espagnoles (Befesa, Inima Aqualia, Geida), Sud-Africaines (Black and watch), Malaisiennes (Malakof), Singapourienne( Hyflux), et Américaine (Ge Ionics).

Assurer l’autosuffisance en ressources hydriques

La station d’El Hamma reste la plus importante station de dessalement d’eau de mer en Afrique, alors qu’à Magtaa (Oran), la plus grande unité de dessalement par osmose inverse au monde, est en cours de réalisation en partenariat avec une firme indonésienne. En juin dernier, le ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal a déclaré que cette station d’envergure mondiale entrera en service au cours de cette année.

L’Algérie est passée de 90 litres par jour, et par habitant en termes de consommation moyenne de l’eau en 2000 à 185 litres/jour/habitant aujourd’hui. C’est tout un progrès qu’il faut relever.

Une moyenne appelée à augmenter encore avec l’achèvement des travaux de réalisation des 18 nouveaux barrages prévus dans le programme quinquennal 2010-2014 et la poursuite du programme de dessalement d’eau de mer. Avec un objectif clair et précis : Assurer l’autosuffisance en ressources hydriques pour mettre l’Algérie à l’abri des aléas climatiques.
http://www.algerie1.com/actualite/le-de ... -lalgerie/

granit
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Re: Ressources hydriques en Algérie

Message par granit »

Salam aleykoum

Je pense qu'il serait adéquat de meubler ce sujet avec un minimum d'explication traitant des deux technique de désalinisation de l'eau de mer que sont
la distillation et l'osmose inverse.

Voici un site qui traite les deux sujets de manière simple.

http://tpe-osmose.e-monsite.com/pages/t ... e-mer.html

Bonne lecture.

Sifax
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Re: Ressources hydriques en Algérie

Message par Sifax »

Quinze minutes d'eau potable tous les deux jours
La soif guette les communes de l'est de Béjaïa
(Par Ali Idir)

À peine l’été commencé, les communes de l’est de Béjaïa ont déjà soif. À Aït Smail, localité située à 60 km du chef‑lieu de la wilaya, l’eau potable est sévèrement rationnée depuis plusieurs jours, à raison de 15 mn tous les deux jours. Les robinets restent à sec durant près de 48 heures. Les habitants, confrontés au stress hydrique, sillonnent les nombreuses sources d’eau potable de la région, pour remplir quelques bidons.
« Un petit château d’eau alimente tout le village. Il a été construit à la fin des années 1970. Nous recevons de l’eau pendant quelques minutes une fois tous les deux jours. Le débit est très faible et ça ne suffit même pas pour remplir une citerne de 1 000 litres », explique un habitant.

Pourtant, la région d’Aït Smail est riche en sources d’eau. Elle est également située à la proximité du barrage de Kherrata. L’eau coule presque toute l’année dans les oueds pour se déverser dans la mer. Dans cette région, l’hiver 2012 a été très rude, avec des chutes de neige abondantes durant plusieurs jours et une abondante pluviométrie. Mais faute de moyens de stockage, les habitants ne tirent pas profit de la disponibilité de la ressource hydrique sur le territoire de leur commune, qui compte plus de 15 000 habitants.

La majorité des réservoirs d’eau datent des années 1980. Depuis, la population de la commune a considérablement augmenté, mais les infrastructures de stockage, de captage et de distribution d’eau sont restées les mêmes. Aucun plan de citernage n’est assuré par les autorités locales pour approvisionner les habitants en eau potable.

Le manque d’eau dans les communes de l’est de Béjaïa illustre les limites de la politique du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, qui se vante d’avoir résolu en partie le problème de l’eau en Algérie. Certes des milliards de dollars ont été dépensés dans la construction de stations de dessalement de l’eau de mer, de barrages et de systèmes de transfert d’eau pour alimenter les grandes villes. Ces dépenses ont permis à certains quartiers de grandes villes comme Alger, Oran et Annaba, d’avoir de l’eau 24 h sur 24. Mais les habitants des villes moyennes, et surtout ceux des villages, sont toujours confrontés au manque d’eau.
http://www.tsa-algerie.com/divers/la-so ... 21399.html

Dommage pour l'Algérie de 2012... et dire que ça arrive dans des localités pas loin des barrages, de la mer, et d'un grand centre urbain.

Sifax
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Re: Ressources hydriques en Algérie

Message par Sifax »

Le niveau moyen des barrages est de 72% (5 AOÛT 2012)

Le taux de remplissage des barrages en Algérie est actuellement, en période de forte chaleur, de 72%, a indiqué, dimanche à Mila, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal.
Selon le ministre, ce taux devrait s'établir à 65 % à la fin de l’été, un niveau, a-t-il affirmé, jamais atteint au cours de cette période où le taux ne dépasse guère les 30%. Lors de l'inspection de la station de pompage géante du barrage de Beni Haroun, Sellal a rappelé que cet équipement a subi, la semaine dernière, des travaux d’entretien effectués sur la deuxième pompe. Une opération, a assuré le ministre, qui n’a pas entravé l'opération de fourniture d’eau aux populations avec toutefois une régression dans l’approvisionnement du barrage réservoir d’Oued Athmania qui alimente la ville de Constantine et le sud de Mila.
(Par R. N.)
http://www.algeriepatriotique.com/artic ... -est-de-72

Sifax
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Re: Ressources hydriques en Algérie

Message par Sifax »

Mila : La capitale algérienne de l’eau, un avenir prometteur (13/08/2012)

Le nom de Mila est aujourd’hui lié au barrage géant de Beni-Haroun, le plus grand ouvrage hydraulique d’Algérie, ce qui a donné à cette ville, chef-lieu d’une wilaya à l’avenir prometteur, la réputation de ‘’capitale de l’eau’’ du pays.
Les travaux de réalisation de ce barrage ont débuté en 1989, soit seulement cinq années après que Mila eut obtenu, à la faveur du découpage administratif de 1984, le statut de wilaya. Une wilaya de 3.480 km2 où vivent aujourd’hui quelque 800.000 habitants.

Beni-Haroun : fierté de la wilaya et du pays

Plus de 3 milliards de dollars ont été dépensés pour la réalisation du barrage de Beni Haroun qui constitue par excellence le plus important projet national du secteur hydraulique depuis l’indépendance.

Deuxième plus grand barrage d’Afrique après Al Sad El Alli (Haut-barrage) d’Egypte, Beni-Haroun constitue la pièce maîtresse du grand projet structurant de transfert régional d’eau visant l’alimentation en eau potable de pas moins de cinq millions personnes des wilayas de Mila, de Constantine, de Jijel, d’Oum El Bouaghi, de Khenchela et de Batna.

Ce transfert devra également permettre l’irrigation de 30.000 hectares de terres agricoles dont 8.000 du périmètre de Teleghma, sans compter les périmètres d’Oum El Bouaghi et de Chemora (Batna) dont l’exploitation ouvrira à terme de nouvelles perspectives au secteur agricole dans toute la région.

Ce plan d’eau géant alimente actuellement le barrage réservoir d’Oued El Athmania (33 millions de m3) qui fournit 300.000 m3/jour à Constantine, la troisième plus grande ville d’Algérie.

Doté d’une puissance de pompage de 180 mégawatts, Beni-Haroun a été à l’origine de l’amélioration sensible, à Mila, de la dotation quotidienne d’eau potable qui est passée à 100 litres par habitant pour atteindre d’ici à 2014 les 150 litres. Des études sont en cours, en outre, pour alimenter 17 communes connues pour être sévèrement déficitaires en eau.

Le secteur d’hydraulique à Mila qui compte aussi deux autres barrages (Grouz et Oued El Athmania, pour 60 millions de m3) a bénéficié pour 2012 de 2,2 milliards de dinars pour la rénovation des réseaux et la protection du chef-lieu de wilaya des risques d’inondations.

L’agriculture : capital céréalier et potentialités de diversification

Il est notamment attendu du barrage Beni-Haroun qui s’étire sur 35 km de contribuer au développement de l’agriculture à Mila qui compte une surface agricole utile de pas moins de 300.000 hectares dont environ 110.000 réservés à la céréaliculture.

Récemment achevée, la campagne moissons-battage de cette saison a permis d’obtenir, selon les services de la direction des services agricoles, une récolte « record » de 1,9 million quintaux soit 200.000 quintaux de plus que celle de l’année dernière.

Ce niveau de rendement atteste de l’importance du potentiel de la filière céréalière dans la wilaya de Mila où les terres les plus fertiles étaient, durant la période d’occupation, exploitées par des centaines de colons dont Maurice Faure qui, à lui seul, avait accaparé plusieurs milliers d’hectares notamment à Redjas.

Après l’indépendance, les opérations successives de restructuration du secteur agricole et l’expansion tentaculaire des villes au détriment des terres cultivables n’ont pas favorisé le développement attendu, relèvent les spécialistes en dépit de l’attachement des agriculteurs locaux à pérenniser les traditions locales du travail de la terre.

Ces dernières années, cette tendance s’est inversée à la faveur des mesures incitatives accordées par l’Etat aux agriculteurs en vue d’une utilisation plus accentuée des atouts locaux. Une aide publique de plus de 1,1 milliard de dinars a été ainsi accordée aux agriculteurs locaux au cours de la dernière saison agricole. Les responsables du secteur misent aussi sur les importantes retombées de l’entrée en exploitation du futur périmètre irrigué de Teleghma.

Dans les zones montagneuses du Nord de la wilaya, les divers projets de développement rural menés devront favoriser le développement de l’arboriculture fruitière et la densification du couvert forestier. D’autres filières agricoles montrent les signes d’une croissance qui va crescendo, à l’instar de celle du lait qui a produit, durant la saison en cours, 102 millions de litres contre 90 millions la saison écoulée.

La culture des légumes secs présente les mêmes signes de vitalité avec la consécration de 35.000 hectares à la production notamment des lentilles contre 30.000 hectares la saison dernière. Les performances de l’aviculture (œufs et viandes blanches) suivent aussi une courbe ascendante tout comme l’oléiculture.

Les productions de la wilaya en fourrages et pomme de terre ont atteint pour leur part des volumes considérables avec respectivement 865.000 et 510.000 quintaux spéculations.
http://www.algerie1.com/info-des-region ... rometteur/

Sifax
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Re: Ressources hydriques en Algérie

Message par Sifax »

Selon le ministre des Ressources en eau
21 barrages supplémentaire seront construits
(22/12/2012)

Le ministre des ressources en eau annonce que l’Algérie va construire 21 barrages supplémentaires. Selon M Necib, notre pays, a absolument besoin de ce type d’infrastructures d’autant que l’eau est rare.

L’annonce de cet objectif a été faite à l’occasion d’une rencontre qui a réuni les représentants des forums des chefs d’entreprises algériens et français, FCE et Medef. Désormais, l’Algérie entend contracter des partenariats avec les européens afin d’améliorer la gouvernance de l’eau, avec à la clé l’acquisition de produits chimiques de matériels électromécaniques et des outils de détection et autres systèmes d’information géographique, sachant que le stockage, le transfert et l’alimentation en eau potable (AEP) sont là les trois niveaux à atteindre coûte que coûte.

Gagner la bataille de l’eau et éloigner le spectre du stress hydrique dans un contexte géographique et climatique fort peu favorable, voire hostile, a toujours été un pari majeur que les dirigeants de l’Algérie ont tenté de relever durant un demi siècle d’indépendance.

D’une superficie avoisinant les 2,4 millions de km², l’Algérie se compose, en effet, d’une immense diversité géographique et climatique du nord au sud, avec des régions côtières et sub-littorales, une vaste étendue de hautes plaines, des "hauts plateaux" semi-arides et enfin un immense ensemble saharien au climat aride et hyper aride.

A l’instar des 17 pays africains touchés par le déficit hydrique, l’Algérie se situe dans la catégorie des pays pauvres en ressources en eau selon le seuil de rareté fixé par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) ou celui de la Banque mondiale à 1.000 mètres cubes par habitant et par an.
http://www.leconews.com/fr/actualites/n ... 22_291.php
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