Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde !

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anzar
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Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde !

Message par anzar »

Selon une étude de l'Administration Américaine d'Information sur L'Energie, l'Algérie posséderait la 3ème plus grande réserve de gaz de schistes récupérable après la Chine et l'Argentine

http://www.eia.gov/analysis/studies/worldshalegas/

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tchpako
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Re: Algérie : 3ème plus grande réserve de gaz de schiste !

Message par tchpako »

(APS) mardi 11 juin 2013 10 : 56
Gaz de schiste : les réserves de l’Algérie révisées en hausse par le département US de l’Energie

WASHINGTON- Le département américain de l’Energie a révisé en forte hausse son estimation des réserves techniquement récupérables de gaz de schiste de l’Algérie qu’il situe actuellement à 19.800 milliards de m3 contre une évaluation de 6.440 milliards de m3 faite en 2011, soit plus que le triple de son estimation d’il y a deux années.

Dans son rapport mondial réactualisé sur les réserves de gaz et de pétrole de schiste de 42 pays, le département de l’Energie présente une étude technique et géologique détaillée ainsi qu’une cartographie sur les réserves des hydrocarbures non conventionnels de l’Algérie à travers une trentaine de pages.

Avec cette nouvelle estimation, l’Algérie est classée au 3ème rang mondial par le département de l’Energie, devancée par la Chine avec des réserves récupérables de gaz de schiste de 31.220 milliards de m3, et de l’Argentine avec 22.500 milliards de m3.

Pour les Etats-Unis, ses réserves récupérables sont présentées sous deux estimations différentes : alors que le département de l’Energie les évalue à 18.620 milliards de m3 (4ème mondial), une estimation d’un groupe de consulting énergétique table sur des réserves de 32.510 milliards de m3 (1er rang mondial).

Elaborée avec la collaboration de la firme américaine Advanced Resources International (ARI), une société de consultants des industries des hydrocarbures à l’échelle internationale, cette étude indique que l’Algérie est dotée de sept (7) bassins renfermant le gaz de schiste.

Il s’agit des bassins de Mouydir, Ahnet, Berkine-Ghadames, Timimoun, Reggane et de Tindouf dont il estime pour chacun les réserves techniquement récupérables.

Le rapport souligne que la Sonatrach a entrepris de ’’vastes efforts’’ pour déterminer la taille et la qualité de ses ressources de gaz et de pétrole de schiste, et établir une large base de données sur les principaux bassins de schiste du pays.

A ce propos, il indique que le groupe pétrolier algérien prévoit des forages d’une série de puits-pilotes pour tester la productivité des bassins prioritaires, en ciblant les formations de schiste qui répondent à certains critères techniques et à des profondeurs modérées.

Le premier puits-pilote entrant dans ce vaste programme d’évaluation des ressources de schiste concerne le bassin de Berkine-Ghadames, suivi par d’autres tests dans les bassins d’Illizi, Timimoun, Ahnet et de Mouydir.

A rappeler que la nouvelle loi sur les hydrocarbures, publiée en mars dernier au Journal officiel, autorise l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels mais soumet l’utilisation de la technique de la fracturation hydraulique à l’accord du Conseil des ministres, tandis que l’Autorité de Régulation des Hydrocarbures (ARH) est chargée de veiller au respect de l’environnement lors des opérations d’exploration et d’exploitation du gaz de schiste.

Le gaz de schiste est un gaz naturel qui a pour particularité d’être piégé dans des roches imperméables où il s’est formé, rendant nécessaire la fracturation de la roche pour pouvoir le récupérer.
APS
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anzar
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Re: Algérie : 3ème plus grande réserve de gaz de schiste !

Message par anzar »

Le rapport détaillé pour l'Algérie, le Maroc et la Tunisie

http://www.eia.gov/analysis/studies/wor ... cb=3477819
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scorpion-rouge35
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Re: Algérie : 3ème plus grande réserve de gaz de schiste !

Message par scorpion-rouge35 »

ça reste dangereux de les exploiter avec la technologie actuel mais dans quelques années il y aura de meilleurs technique d'extraction du gaz de schiste.
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anzar
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Re: Algérie : 3ème plus grande réserve de gaz de schiste !

Message par anzar »

On a de quoi voir venir, il y a encore du pétrole et du gaz conventionnels pour des dizaines d'années, d'ici là les techniques d'extraction seront plus performantes et plus propres, en attendant des puits pilotes sont effectués... comme pour le Blend (l'une des meilleure qualité de pétrole) l'Algérie a des ressources exploitables qui sont importantes
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BerrouLana
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par BerrouLana »

Cette reconsidération à la hausse va ouvrir le champs sur deux axes :

1- une ingérence directe et indirecte dans la politique économique du pays, qui va réduire les champ d'action dans les réformes de la stratégie énergétique;
2- une pression immense sur le ministère d'énergie et le groupe Sonatrach pour accélérer l'exploitation du gaz de schiste, qui jusqu’à présent, l'Algérie n'a pas vraiment besoin de ces ressources actuellement, et la technique ne permet pas une extraction propre pour l'environnement.

Il convient de préciser, que la quasi-totalité des réserves algériennes en gaz de schiste se trouve dans la région du croisement du complexe terminal et du Continental intercalaire, les deux plus grandes nappes qui constituent la grande nappe acquièrent du Sahara algérien, si la moindre atteinte à cette nappe suite à une mauvaise extraction dans toute la ligne de notre réserve de l'est à l'ouest, les dégâts ne seront pas limités géographiquement, mais ils vont s'étendre sur un territoire de 700.000 km2, la superficie réelle de cette nappe acquière du Sahara dans le territoire algérien... on parle là de 60.000 milliards m³ d'eau ...

Imaginez alors l'ampleur de la catastrophe !
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granit
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par granit »

Au dernière nouvelles on ne dit plus fracturation hydraulique, les experts disent "massage de la roche" :clown:

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

maristella
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par maristella »

allez polluer les nappes acquiferes pour continuer a être un mono-exportateur d'hydrocarbure franchement moi j'y vois une malédiction plus qu'une chance.

A moins d'une technique révolutionnaire pour exploiter les gaz de chiste, j'espère que nos dirigeant auront la conscience de refuser d'hypothéquer nos ressource en eau, pour emmagasiner des réserves de devise, les gaz de chiste ne se boit pas et ne se mange pas !!!

samir_reghaia
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par samir_reghaia »

Tiers monde restera Tiers monde...
On restera des mono-exportateurs d'hydrocarbures jusqu'à la fin de temps si ça continue comme ça et on va bousiller toutes nos ressources en eau.
Bravo au gouvernement. :parano1: :no:


Hocine Necib rassure pour l’exploitation du gaz de schiste en Algérie

Le ministre des ressources en eau, Hocine Necib, a déclaré lundi 17 juin, lors d’une visite de travail effectuée dans les wilayas, Bouira et M’Sila, que l’exploitation du gaz de schiste en Algérie ne pose aucun problème.

« Pour l’exploitation du gaz de schiste, il n’y a aucun problème pour nous, je parle du contexte algérien », dit-il lors d’un point de presse. Le ministre a affirme que les concertations entre son département et différents secteurs, notamment celui de l’énergie te celui de l’environnement ont eu lieu avant même la promulgation de la loi sur les hydrocarbures.
Selon M. Necib, l’exploitation du gaz de schiste « est une option stratégique décidée par l’Algérie, et ça fait partie de la stratégie énergétique du pays». « C’est une option stratégique et que l’Algérie a décidé souverainement d’aller vers l’exploitation du gaz d schiste », souligne le ministre des ressources en eau.

En ce qui concerne les risques de pollution que ce projet constitue pour l’environnement, M. Necib se veut rassurant et affirme même qu’il y a « suffisamment de garanties » pour que son département « soutienne sans aucune réserve le projet consistant l’exploitation de gaz de schiste ». À noter que l’Algérie vient d’être classée troisième réserve mondiale de gaz de schiste.

Pour les risques de pollution des eaux utilisées dans l’extraction de gaz de schiste, le ministre des ressources en eau, souligne que « l’eau sera recyclée et qu’il n’y a pas un impact signifiant parce que le gaz de schiste ne sera pas exploité dans les zones urbaines, c’est aux fin fonds de désert ».


Les barrages sont remplis à 84 %


De plus, le ministre des ressources en eau a déclaré que le taux de remplissage des barrages est de 84 %. Un record, selon le ministre qui tient également à souligner qu’avec un taux pareil, l’Algérie n’aura pas à craindre le stress hydrique pendant deux années.

La situation sera, selon M. Necib, de plus en pus confortable avec la mise en service le mois d’Août prochain de la méga station de dessalement d’eau de mer d’El Maktaâ, dans la wilaya d’Oran qui produira près de 500 000 mètre cube/jour.

Le premier responsable du département des ressources en eau a insisté durant sa visite sur l’accélération de la cadence des travaux pour le projet des grands transferts d’eau potable à partir du barrage Koudiet Acerdoune qui alimente plusieurs wilayas du centre du pays.
http://elwatan.com/economie/hocine-neci ... 90_111.php
Les grands changements ne viennent que d'en bas.
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sadral
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par sadral »

Le potentiel algérien en hydrocarbures de schiste est substantiel, selon une étude américaine

Des pays comme l'Argentine, la Russie et l'Algérie ont des potentialités énormes de gisements de schistes, bien plus importantes que celles des Etats-Unis. Mais ils devront faire face à un prix élevé du pétrole en raison des coûts plus importants que ceux d’Amérique du Nord, selon une récente étude de IHS.

Les gisements de pétrole de schiste dans des pays tels que l'Argentine, la Russie et l'Algérie sont plus importantes qu’aux Etats-Unis et ils ont le potentiel d'apporter une contribution significative aux approvisionnements mondiaux de pétrole brut durant la prochaine décennie, affirme IHS dans une étude publiée la semaine dernière. IHS, un des principaux fournisseurs mondiaux d’information économique et financière sur les pays et les industries, souligne que potentiellement la production en pétrole de schiste pourrait se déplacer vers d’autres régions. Selon l’étude, des gisements comme ceux de Vaca Muerta en Argentine, le schiste de Bazhenov en la Sibérie, et les schistes du Silurien d'Afrique du Nord pourraient produire davantage que le schiste de Bakken du Dakota du Nord et celui d’Eagle Ford au Texas. Le point faible de ces pays est que le prix du baril de pétrole de schiste sera bien plus élevé que celui provenant d’Amérique du Nord, en raison des coûts de production plus importants dans les autres pays. En conséquence, l’exploitation du potentiel de ces trois pays dépendra « d’un prix prix du pétrole élevé pour être commercialement viable”, affirme encore la société IHS, basée au Colorado.
Le développements des hydrocarbures de schiste nécessite des investissements lourds, estime IHS qui évalue à environ 5,6 millions de dollars le coût d’un puits de pétrole de schiste en Amérique du Nord, à 6,5 millions de dollars en Australie, alors qu’il est en moyenne de 8 millions de dollars dans d'autres pays, voire plus de 13 millions de dollars dans certaines parties de la péninsule arabique. L’étude cite le cas de la compagnie pétrolière publique d’Argentine, YPF, qui estime qu'une petite partie de la formation Muerta Vaca nécessitera le forage 1.500 puits d'un coût total d'environ 15 milliards de dollars, pour atteindre l'objectif de production d'environ 75.000 barils équivalent pétrole par jour.

L’Algérie, la Russie et l’Argentine

Selon l’étude, citée par The Financial Times, les 23 gisements de pétrole de schiste les plus prometteurs, en dehors des États-Unis et du Canada, pourraient contenir 175 milliards de barils équivalent pétrole, comparativement à environ 40 milliards de barils équivalent pétrole dans des gisements similaires en Amérique du Nord. La même source estime que le potentiel de production de ces réserves est de 5 millions de barils par jour d’ici les années 2020, soit plus que la production actuelle du Canada ou de l'Irak. Steve Trammel de IHS considère que cet “important” potentiel de production journalière va affecter le marché pétrolier. Aussi, l’étude de IHS confirme des estimations de US Energy Information Administration, faisant état de grandes ressources de gisements d’hydrocarbures de schiste en dehors de l'Amérique du Nord.Malgré les “réserves” de certains dirigeants de compagnies pétrolières, qui considèrent que l’exploitation de gisements d’hydrocarbures de schiste (pétrole et gaz) nécessitera beaucoup de temps, en raison notamment à l’opposition des militants écologistes et la disponibilité de personnel qualifié et d’équipements adéquats à l'industrie des services pétroliers, IHS estime que les pays tels que la Russie, l'Algérie et l'Argentine sont en mesure de lancer ces projets. Ces pays “ont une longue expérience de la production de combustibles fossiles, et pourront obtenir un soutien politique pour la production d’hydrocarbures de schiste et déployer les personnels et les équipements nécessaires”, affirme l’étude.

« Ils peuvent craquer le code »

Le Financial Times cite Richard Anderson compagnie spécialisée dans le forage en Russie qui déclare à propos du schiste de Bazhenov : «Si ils peuvent craquer le code– et je pense qu’ils le peuvent – alors nous sommes dans la course ». Une course où l’Algérie entend être présente. Le ministre de l’Energie et des Mines, a indiqué être "assez avancé" pour "proposer des projets concrets d’hydrocarbures non conventionnels (tight gas, shale gas et oil gas)", a déjà "identifié des blocs pour l’exploration des shale gas (gaz de schiste)". Et selon l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), l'Algérie veut investir 300 milliards de dollars sur 50 ans pour produire 60 milliards m3/an de gaz de schiste. Le scénario annoncé à ce jour prévoit le forage, durant cette période, de quelque 12.000 puits soit 240 puits par an. Les estimations d’Alnaft sont basées sur des résultats d’études effectuées sur le domaine minier algérien. Parmi elles, l’étude du département américain de l'Energie qui estime les réserves algériennes de gaz de schiste récupérables à quelques 19.800 milliards de m3 au printemps 2013 contre 6.440 milliers de m3 en 2011.

Des compagnies comme Total, qui explore le gaz non-conventionnel dans le bassin de l’Ahnet à In Salah (sud ouest algérien) en association avec Sonatrach et Partex, attendent avec impatience les textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures pour lancer les projets. «Nous sommes très optimistes, très confiants et pleins d’espoir que les textes réglementaires vont sortir très vite et nous espérons que cela permettra le lancement du projet dans les meilleurs délais », a déclaré récemment le Directeur général de Total Algérie, Vincent Dutel, qui a assuré que ces projets seront développés "avec les meilleurs standards de sécurité" pour minimiser l’impact sur l’environnement.
http://www.maghrebemergent.info/energie ... caine.html
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.
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anzar
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par anzar »

Une étude pointe le bel avenir du gaz de schiste en Algérie
Hayet Zitouni

La Banque africaine de développement (BAD) publie ce mardi 22 octobre, une longue étude consacrée au gaz de schiste et à son développement. L’Algérie y occupe une place de choix. L’Algérie est « est un grand producteur et exportateur de gaz, mais sa consommation nationale en rapide croissance va entraîner une baisse de ses exportations », écrit la BAD.

« Le gaz de schiste pourrait alors jouer un rôle important dans son économie, en permettant son niveau d’exportation élevé sans ralentir la croissance nationale. L’enjeu pour l’Algérie, sera de déterminer si son approvisionnement en eau disponible, est suffisant pour pratiquer la fracturation sans impacter les autres secteurs tels que l’agriculture », avertissent les experts de la Banque africaine.

« Par ailleurs, malgré la solide expérience acquise dans le développement du secteur gazier, l’Algérie ne possède pas encore l’expertise requise, en matière de réglementation et de contrôle pour garantir que les pratiques de fracturation, ne poseront pas de risques écologiques insoutenables », préviennent les rédacteurs de l’étude de la BAD.

En Algérie, premier producteur de gaz conventionnel du continent, « le volume de réserves de gaz de schiste, si elles étaient avérées, serait de 50 % supérieur aux réserves de gaz conventionnel », écrit la BAD.

D’après l’étude d’Advanced Resources International, « on estimait à 812 000 milliards de pieds cubes les réserves de gaz en place et à 230 000 milliards de pieds cubes les réserves de gaz techniquement exploitables. Ces dernières étant situées dans le bassin de Ghadames (195 000) et le bassin de Tindouf (35 000) au sud-ouest de l’Algérie ». Un communiqué publié par Jens Alic d’Oilprice (daté du 11 novembre 2012) et cité par la BAD faisait état de « 321 000 milliards de pieds cubes de réserves de gaz de schiste exploitables, tandis que l’Agence France Presse, citait le 11 novembre 2012 des représentants officiels algériens selon lesquels, les réserves s’élevaient à au moins 500 000 milliards de pieds cubes ».

Un certain nombre de sociétés, notamment ENI, Shell et Talisman, ont déjà signé des accords d’exploration et ENI a déjà entamé l’exploration en Algérie note la BAD. « Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures algérienne, a creusé ses premiers puits de gaz de schiste en 2011. L’État algérien a également annoncé la mise en place de nouvelles mesures fiscales, visant à encourager l’exploration et le développement des hydrocarbures non conventionnels, qui n’ont néanmoins pas encore été approuvées par le parlement.

D’après un communiqué de Bauerova et Patel dans Bloomberg (du 26 novembre 2012), l’Algérie ne devrait pas être en mesure de produire du gaz de schiste commercial avant 2020 », note la Banque africaine.

« Pour l’Algérie qui exporte déjà des volumes substantiels de gaz conventionnel, le gaz de schiste aurait pour attrait de se substituer à une production intérieure en perte de vitesse. Certes, les avantages liés à une augmentation de la production locale seraient annulés par la baisse des prix à l’exportation du gaz conventionnel, si les volumes de gaz de schiste s’avéraient très faibles. Cela dit, les réserves estimées sont très importantes par rapport aux réserves conventionnelles et il est donc probable que la révolution du gaz de schiste, confère des avantages majeurs à ce pays », conclut la BAD.
http://www.tsa-algerie.com/actualite/it ... en-algerie
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sadral
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par sadral »

Sommet international du gaz et de l’électricité: Plaidoyer pour l’exploration du schiste


« On en peut pas continuer à exporter du gaz naturel sans développer le gaz de schiste ». C’est ce qu’a déclaré Nordine Aït Laoussine, ex-ministre de l’Energie sous le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali, au 18e sommet international du gaz et de l’électricité qui se déroule depuis hier dans la capitale française.


L’expert en énergie a défendu bec et ongle le recours à l’exploitation du gaz de schiste, compte tenu de la forte consommation en gaz enregistrée. « Si la consommation nationale en gaz continue à grimper au taux que nous avons connu ces dernières années, c’est-à-dire un des taux les plus élevés au monde, et si on veut continuer à remplir notre capacité d’exportation pour laquelle on a investi des milliards de dollars, le conventionnel ne suffira pas».

Ainsi, pour M. Aït Laoussine, l’Algérie n’aura pas d’autre choix que de se tourner vers le gaz de schiste. Le cas échéant elle sera contrainte de réduire ses exportations. Ce qui n’est pas la bonne solution, quand on sait que l’Algérie a des concurrents sur le marché international du gaz comme le Qatar ou encore la Russie.

L’ex-ministre de l’Energie abonde dans le même sens que l’actuel premier responsable du secteur, Youcef Yousfi qui a déclaré en septembre dernier que « les projets d’hydrocarbures non conventionnels s’inscrivent comme des projets incontournables ».

Par ailleurs, M. Aït Laoussine, a affirmé que l’indexation du prix du gaz sur celui du pétrole devrait être abandonnée par l’Algérie, en raison de la réalité du marché internationale. « Je ne vois pas notre pays être parmi les rares à vendre son gaz sur la base de l’indexation sur le pétrole. Il faut que l’on arrive un jour à actualiser un petit peu notre politique et trouver une substitution à travers une solution hybride».

Il est contredit par le conseiller de Youcef Yousfi, présent à ce sommet international qui a déclaré que pour le moment il n’existait aucun modèle de substitution. Le 18e sommet international abordera la problématique des contrats gaziers à long terme. Contrats fortement défendus par l’Algérie car la préservant des évolutions adverses, notamment de la baisse du prix du gaz qui a dégringolé de 4 dollars.

Rappelons qu’en janvier dernier, le Parlement algérien a adopté la révision de la loi sur les hydrocarbures introduisant une disposition relative à l’exploitation du gaz de schiste. Une loi qui a failli être bloquée par la majorité parlementaire, le FLN en l’occurrence, mais aussi par l’Alliance verte qui ont contesté la réintroduction du monopole de Sonatrach sur le transport de gaz.

Il faut dire qu’à l’époque l’ex-parti unique vivait une crise sans précédent. Il a mis Abdelaziz Belkhadem sur la sellette, à telle enseigne que ses élus ont fait croire que la majorité parlementaire travaillait contre les intérêts du gouvernement où siégeaient certains de ses ministres.
http://www.leconews.com/fr/actualites/n ... 77_289.php
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

tayeb
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par tayeb »

Algérie : faut-il avoir peur du gaz de schiste ? .
Par Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach



Les réserves d'hydrocarbures non conventionnels du sous-sol algérien viennent d'être revues à la hausse. Analyse des enjeux et des contraintes liés à leur exploitation par Abdelmadjid Attar, Ancien PDG de Sonatrach.

Contrairement aux hydrocarbures conventionnels, piégés dans des roches réservoirs poreuses, perméables et sous pression - ce qui permet leur extraction par simple déplétion ou pompage -, les hydrocarbures non conventionnels (gaz et huile de schiste) sont piégés dans des roches caractérisées par une microporosité qui rend leur récupération impossible sans stimulation.


Abdelmadjid Attar
Abdelmadjid Attar. DR


Ce qui n'est pas sans incidence sur le coût d'exploitation, qui est de quatre à cinq fois supérieur.

Il s'agit d'une opération chimique ou hydromécanique, appelée fracturation, permettant la libération des hydrocarbures piégés et leur production en surface, avec toutefois des débits beaucoup plus faibles que ceux des hydrocarbures conventionnels.

l'Algérie, la Chine et l'Argentine disposent de réserves similaires, voire supérieures, à celles des États-Unis

La controverse autour de l'exploitation du gaz et de l'huile de schiste est liée à cette opération de stimulation, du fait de son coût, mais aussi de ses conséquences sur l'environnement et sur les activités humaines.

En effet, pour compenser la faible productivité par surface de drainage, des milliers de puits doivent être réalisés, chacun d'entre eux nécessitant un drain horizontal, des canalisations et des installations très denses en surface.

Au-delà de son coût financier, la mise en place de ce dispositif est donc gourmande en espace et exclut toute autre activité humaine, rurale ou citadine. Par ailleurs, cette opération requiert de très importants volumes d'eau (voir encadré), un système de traitement-stockage des rejets, ainsi que l'utilisation de produits chimiques.

MIRACLE AMÉRICAIN

Le gaz et l'huile de schiste ont provoqué un véritable miracle aux États-Unis, dont les réserves de gaz sont passées de 1 500 trillions de pieds cubes (TPC, soit plus de 42 475 milliards de m3) en 2000 à 2 327 TPC en 2013. La production actuelle a atteint 15 TPC/an, soit près de 425 milliards de m3, ce qui représente 62 % de la production totale de gaz naturel aux États-Unis.

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Résultat : arrêt des importations, création de milliers d'emplois et probabilité d'exportation à partir de 2017. Cela a entraîné l'effondrement du prix du gaz sur le marché intérieur américain à 3,8 dollars/million de British Thermal Unit (BTU, unité d'énergie : 1 watt équivaut à environ 3,4 BTU/h).

Les cours se sont également effondrés sur le marché mondial du fait de la crise financière de 2008 et de l'abondance de gaz, qui a entraîné une compétition féroce entre producteurs et exportateurs.

Il est désormais clairement prouvé que ce type d'hydrocarbure existe ailleurs dans le monde, notamment dans trois pays disposant de réserves similaires, voire supérieures, à celles des États-Unis : l'Algérie, la Chine et l'Argentine.

Tous trois affichent déjà leur intention de suivre l'exemple américain et ont démarré des travaux de recherche et d'évaluation, précédés parfois par une modification du contexte législatif et contractuel afin d'en permettre l'exploitation.

Cependant, de nombreux problèmes restent à résoudre, des résistances à vaincre, de façon spécifique à chaque région, sur des domaines sensibles comme l'environnement, le savoir-faire technologique, l'importance des investissements à consentir, mais aussi l'objectif recherché, à savoir la rente ou la sécurité énergétique.

TRANSITION

Qu'en est-il de l'Algérie ? Selon les experts de la Sonatrach, cette dernière recèle plus de 19 820 milliards de m3 (700 TPC) de réserves de gaz techniquement récupérables. Quant aux hydrocarbures liquides non conventionnels (huile), les ressources sont estimées à 215 milliards de barils, mais aucune précision n'est fournie concernant les réserves récupérables.

Il est peu probable que le miracle américain survienne en Algérie.

Comparativement, les réserves de gaz conventionnel sont, elles, estimées à 4 500 milliards de m3, avec une production moyenne annuelle de 85 milliards de m3, dont 55 milliards destinés à l'exportation.

Certains analystes estiment qu'un potentiel conventionnel plus important reste à découvrir dans les zones peu ou pas explorées. D'autres, plus pessimistes, mettent en doute ces réserves et ce potentiel.

Mais l'essentiel est ailleurs : il s'agit de mettre en oeuvre une stratégie à long terme, qui prenne en compte toutes les hypothèses, et un modèle de consommation énergétique évolutif en fonction de toutes les ressources disponibles, fossiles ou renouvelables. D'où la nécessité d'arbitrer sur le sujet de la rente pétrolière, qui est hélas nécessaire aujourd'hui et sur la transition et la sécurité énergétique, qui risque d'être cruciale au-delà de 2030.

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est peu probable que le miracle américain survienne en Algérie, du fait des moyens logistiques et financiers gigantesques à mobiliser.

On peut aussi imaginer le contraire, à cause d'un épuisement plus rapide des réserves conventionnelles actuelles et, surtout, d'une augmentation rapide de la consommation interne : celle-ci, aujourd'hui de l'ordre de 30 milliards de m3 de gaz par an, devrait doubler en 2030 pour atteindre 60 milliards de m3/an. Qu'en sera-t-il en 2040, en 2050 et plus tard ?

C'est maintenant qu'il faut y réfléchir et qu'il convient d'agir. En premier lieu, il faut évaluer les ressources, les enjeux et les contraintes, et se préparer à une éventuelle exploitation des hydrocarbures non conventionnels qui ne surviendra pas de façon significative avant 2030. Les programmes et travaux en cours, ainsi que les éventuels progrès technologiques à venir, devraient contribuer à résoudre aussi bien les problèmes de coût que ceux liés à l'environnement et à la contrainte de surface.

Par ailleurs, il faut agir dans un objectif de satisfaction des besoins en énergie et non de rente, à travers une transformation du gaz et de l'huile en énergie sur les sites même de leur extraction, en combinaison avec les énergies renouvelables (solaire), pour permettre le développement d'autres activités et richesses au niveau local, ainsi que la création de milliers d'emplois dans les secteurs périphériques tels que la pétrochimie, l'industrie ou l'agriculture.

Gaz de Schiste : les risques du métier

Récupérer le gaz et l'huile de schiste requiert d'énormes besoins en eau. Ce qui soulève des inquiétudes tant au niveau financier qu'environnemental.

En matière d'environnement et sans tenir compte d'éventuels progrès à venir en matière de technologie de fracturation, il est prouvé que le domaine saharien (87 % du territoire algérien) renferme des ressources en eau suffisantes et à même de subvenir à tous les besoins, pour peu que le soutirage se fasse de façon contrôlée et strictement dans les zones éloignées de celles où il y a des activités humaines, urbaines ou rurales.

Ressources peu renouvelables

Le système aquifère saharien renfermerait en effet 40 000 milliards de m3 d'eau, dont 60 % en Algérie. Son exploitation agricole et industrielle actuelle utiliserait 1,5 milliard de m3 par an, pour quelque 6 500 puits et autres foggara [galeries souterraines drainantes].

Cette ressource n'est cependant renouvelée qu'à raison de 1 milliard de m3 par an et, surtout, n'existe pas partout. Le bassin de Tindouf, par exemple, en est totalement dépourvu. Par ailleurs, il est prévu que le soutirage atteigne 3,2 milliards de m3 par an d'ici à l'horizon 2020, alors que le potentiel du système aquifère pour le seul Sahara septentrional (l'Algérie) est de 5 milliards de m3 par an.

150 millions de m3 d'eau par an

L'exploitation des hydrocarbures non conventionnels nécessiterait le forage de 35 000 puits en Algérie, ce qui mobiliserait tout au plus 150 millions de m3 d'eau par an, pour peu que le traitement des rejets se fixe comme objectif la récupération d'au moins 50 % du volume utilisé pour chaque opération de fracturation.

Le défi à relever sera essentiellement réglementaire (contrôle du respect des lois en vigueur) et "arbitral" : au-delà de 2030, aura-t-on besoin de plus d'eau ou de plus d'énergie ? Les deux à la fois et combien ? Et quelles sont les zones pouvant supporter un soutirage raisonnable ?

Gestion des rejets

Pour ce qui est des rejets, il va de soi que le traitement sera inévitable et obligatoire. Il faut peut-être rappeler que la fracturation hydraulique est déjà utilisée en Algérie depuis des décennies sans problème et que, dans d'autres cas, quand le gaz naturel contient du dioxyde de carbone (CO2) tant décrié, ce CO2 est réinjecté dans une couche géologique profonde sans aucune incidence sur l'environnement.

On peut donc envisager le même processus pour ce qui est des rejets de la fracturation. Sans oublier toutefois que cela aura aussi une incidence financière, à comptabiliser sur le prix de revient du gaz.

Enfin, s'agissant de la contrainte posée en termes de surface, il n'y a aucune comparaison possible entre les immenses étendues complètement désertes du Sahara et le Bassin parisien, les plaines verdoyantes de Pologne ou encore les pâturages américains, dont les occupants, citadins ou agriculteurs, ont été effectivement victimes d'une "ruée vers l'or de schiste", qui les a enrichis à court terme, puis appauvris à long terme.

S'il fallait chercher cet "or de schiste" dans la Mitidja, la vallée du Cheliff, la plaine d'Abadla ou les oasis du Sud, je dirais personnellement non. Mais ce n'est pas le cas.

Abdelmadjid Attar
http://economie.jeuneafrique.com/index. ... e&id=20328

En tant qu'ancien PDG il connaît bien le sujet et défend bien le projet mais j'aimerais bien lui répondre que s'il était si aussi facile d'exploité les gaz de schistes les Français ne se seraient pas privés de le faire, ils ont des poids lourds dans l'industrie pétrolifère et gazière et pourtant ils n'osent pas franchir le pas de l'exploitation des gaz de schiste. On ne peut pas au nom du profit et de la rente sacrifié les réserves en eau si cruciale pour nous pour enrichir un peu plus les caisses de l'état.

philipides7
Arif Awal (عريف أول)
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par philipides7 »

tayeb a écrit :
Algérie : faut-il avoir peur du gaz de schiste ? .
Par Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach



Les réserves d'hydrocarbures non conventionnels du sous-sol algérien viennent d'être revues à la hausse. Analyse des enjeux et des contraintes liés à leur exploitation par Abdelmadjid Attar, Ancien PDG de Sonatrach.

Contrairement aux hydrocarbures conventionnels, piégés dans des roches réservoirs poreuses, perméables et sous pression - ce qui permet leur extraction par simple déplétion ou pompage -, les hydrocarbures non conventionnels (gaz et huile de schiste) sont piégés dans des roches caractérisées par une microporosité qui rend leur récupération impossible sans stimulation.


Abdelmadjid Attar
Abdelmadjid Attar. DR


Ce qui n'est pas sans incidence sur le coût d'exploitation, qui est de quatre à cinq fois supérieur.

Il s'agit d'une opération chimique ou hydromécanique, appelée fracturation, permettant la libération des hydrocarbures piégés et leur production en surface, avec toutefois des débits beaucoup plus faibles que ceux des hydrocarbures conventionnels.

l'Algérie, la Chine et l'Argentine disposent de réserves similaires, voire supérieures, à celles des États-Unis

La controverse autour de l'exploitation du gaz et de l'huile de schiste est liée à cette opération de stimulation, du fait de son coût, mais aussi de ses conséquences sur l'environnement et sur les activités humaines.

En effet, pour compenser la faible productivité par surface de drainage, des milliers de puits doivent être réalisés, chacun d'entre eux nécessitant un drain horizontal, des canalisations et des installations très denses en surface.

Au-delà de son coût financier, la mise en place de ce dispositif est donc gourmande en espace et exclut toute autre activité humaine, rurale ou citadine. Par ailleurs, cette opération requiert de très importants volumes d'eau (voir encadré), un système de traitement-stockage des rejets, ainsi que l'utilisation de produits chimiques.

MIRACLE AMÉRICAIN

Le gaz et l'huile de schiste ont provoqué un véritable miracle aux États-Unis, dont les réserves de gaz sont passées de 1 500 trillions de pieds cubes (TPC, soit plus de 42 475 milliards de m3) en 2000 à 2 327 TPC en 2013. La production actuelle a atteint 15 TPC/an, soit près de 425 milliards de m3, ce qui représente 62 % de la production totale de gaz naturel aux États-Unis.

Image

Résultat : arrêt des importations, création de milliers d'emplois et probabilité d'exportation à partir de 2017. Cela a entraîné l'effondrement du prix du gaz sur le marché intérieur américain à 3,8 dollars/million de British Thermal Unit (BTU, unité d'énergie : 1 watt équivaut à environ 3,4 BTU/h).

Les cours se sont également effondrés sur le marché mondial du fait de la crise financière de 2008 et de l'abondance de gaz, qui a entraîné une compétition féroce entre producteurs et exportateurs.

Il est désormais clairement prouvé que ce type d'hydrocarbure existe ailleurs dans le monde, notamment dans trois pays disposant de réserves similaires, voire supérieures, à celles des États-Unis : l'Algérie, la Chine et l'Argentine.

Tous trois affichent déjà leur intention de suivre l'exemple américain et ont démarré des travaux de recherche et d'évaluation, précédés parfois par une modification du contexte législatif et contractuel afin d'en permettre l'exploitation.

Cependant, de nombreux problèmes restent à résoudre, des résistances à vaincre, de façon spécifique à chaque région, sur des domaines sensibles comme l'environnement, le savoir-faire technologique, l'importance des investissements à consentir, mais aussi l'objectif recherché, à savoir la rente ou la sécurité énergétique.

TRANSITION

Qu'en est-il de l'Algérie ? Selon les experts de la Sonatrach, cette dernière recèle plus de 19 820 milliards de m3 (700 TPC) de réserves de gaz techniquement récupérables. Quant aux hydrocarbures liquides non conventionnels (huile), les ressources sont estimées à 215 milliards de barils, mais aucune précision n'est fournie concernant les réserves récupérables.

Il est peu probable que le miracle américain survienne en Algérie.

Comparativement, les réserves de gaz conventionnel sont, elles, estimées à 4 500 milliards de m3, avec une production moyenne annuelle de 85 milliards de m3, dont 55 milliards destinés à l'exportation.

Certains analystes estiment qu'un potentiel conventionnel plus important reste à découvrir dans les zones peu ou pas explorées. D'autres, plus pessimistes, mettent en doute ces réserves et ce potentiel.

Mais l'essentiel est ailleurs : il s'agit de mettre en oeuvre une stratégie à long terme, qui prenne en compte toutes les hypothèses, et un modèle de consommation énergétique évolutif en fonction de toutes les ressources disponibles, fossiles ou renouvelables. D'où la nécessité d'arbitrer sur le sujet de la rente pétrolière, qui est hélas nécessaire aujourd'hui et sur la transition et la sécurité énergétique, qui risque d'être cruciale au-delà de 2030.

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est peu probable que le miracle américain survienne en Algérie, du fait des moyens logistiques et financiers gigantesques à mobiliser.

On peut aussi imaginer le contraire, à cause d'un épuisement plus rapide des réserves conventionnelles actuelles et, surtout, d'une augmentation rapide de la consommation interne : celle-ci, aujourd'hui de l'ordre de 30 milliards de m3 de gaz par an, devrait doubler en 2030 pour atteindre 60 milliards de m3/an. Qu'en sera-t-il en 2040, en 2050 et plus tard ?

C'est maintenant qu'il faut y réfléchir et qu'il convient d'agir. En premier lieu, il faut évaluer les ressources, les enjeux et les contraintes, et se préparer à une éventuelle exploitation des hydrocarbures non conventionnels qui ne surviendra pas de façon significative avant 2030. Les programmes et travaux en cours, ainsi que les éventuels progrès technologiques à venir, devraient contribuer à résoudre aussi bien les problèmes de coût que ceux liés à l'environnement et à la contrainte de surface.

Par ailleurs, il faut agir dans un objectif de satisfaction des besoins en énergie et non de rente, à travers une transformation du gaz et de l'huile en énergie sur les sites même de leur extraction, en combinaison avec les énergies renouvelables (solaire), pour permettre le développement d'autres activités et richesses au niveau local, ainsi que la création de milliers d'emplois dans les secteurs périphériques tels que la pétrochimie, l'industrie ou l'agriculture.

Gaz de Schiste : les risques du métier

Récupérer le gaz et l'huile de schiste requiert d'énormes besoins en eau. Ce qui soulève des inquiétudes tant au niveau financier qu'environnemental.

En matière d'environnement et sans tenir compte d'éventuels progrès à venir en matière de technologie de fracturation, il est prouvé que le domaine saharien (87 % du territoire algérien) renferme des ressources en eau suffisantes et à même de subvenir à tous les besoins, pour peu que le soutirage se fasse de façon contrôlée et strictement dans les zones éloignées de celles où il y a des activités humaines, urbaines ou rurales.

Ressources peu renouvelables

Le système aquifère saharien renfermerait en effet 40 000 milliards de m3 d'eau, dont 60 % en Algérie. Son exploitation agricole et industrielle actuelle utiliserait 1,5 milliard de m3 par an, pour quelque 6 500 puits et autres foggara [galeries souterraines drainantes].

Cette ressource n'est cependant renouvelée qu'à raison de 1 milliard de m3 par an et, surtout, n'existe pas partout. Le bassin de Tindouf, par exemple, en est totalement dépourvu. Par ailleurs, il est prévu que le soutirage atteigne 3,2 milliards de m3 par an d'ici à l'horizon 2020, alors que le potentiel du système aquifère pour le seul Sahara septentrional (l'Algérie) est de 5 milliards de m3 par an.

150 millions de m3 d'eau par an

L'exploitation des hydrocarbures non conventionnels nécessiterait le forage de 35 000 puits en Algérie, ce qui mobiliserait tout au plus 150 millions de m3 d'eau par an, pour peu que le traitement des rejets se fixe comme objectif la récupération d'au moins 50 % du volume utilisé pour chaque opération de fracturation.

Le défi à relever sera essentiellement réglementaire (contrôle du respect des lois en vigueur) et "arbitral" : au-delà de 2030, aura-t-on besoin de plus d'eau ou de plus d'énergie ? Les deux à la fois et combien ? Et quelles sont les zones pouvant supporter un soutirage raisonnable ?

Gestion des rejets

Pour ce qui est des rejets, il va de soi que le traitement sera inévitable et obligatoire. Il faut peut-être rappeler que la fracturation hydraulique est déjà utilisée en Algérie depuis des décennies sans problème et que, dans d'autres cas, quand le gaz naturel contient du dioxyde de carbone (CO2) tant décrié, ce CO2 est réinjecté dans une couche géologique profonde sans aucune incidence sur l'environnement.

On peut donc envisager le même processus pour ce qui est des rejets de la fracturation. Sans oublier toutefois que cela aura aussi une incidence financière, à comptabiliser sur le prix de revient du gaz.

Enfin, s'agissant de la contrainte posée en termes de surface, il n'y a aucune comparaison possible entre les immenses étendues complètement désertes du Sahara et le Bassin parisien, les plaines verdoyantes de Pologne ou encore les pâturages américains, dont les occupants, citadins ou agriculteurs, ont été effectivement victimes d'une "ruée vers l'or de schiste", qui les a enrichis à court terme, puis appauvris à long terme.

S'il fallait chercher cet "or de schiste" dans la Mitidja, la vallée du Cheliff, la plaine d'Abadla ou les oasis du Sud, je dirais personnellement non. Mais ce n'est pas le cas.

Abdelmadjid Attar
http://economie.jeuneafrique.com/index. ... e&id=20328

En tant qu'ancien PDG il connaît bien le sujet et défend bien le projet mais j'aimerais bien lui répondre que s'il était si aussi facile d'exploité les gaz de schistes les Français ne se seraient pas privés de le faire, ils ont des poids lourds dans l'industrie pétrolifère et gazière et pourtant ils n'osent pas franchir le pas de l'exploitation des gaz de schiste. On ne peut pas au nom du profit et de la rente sacrifié les réserves en eau si cruciale pour nous pour enrichir un peu plus les caisses de l'état.
Enfin, s'agissant de la contrainte posée en termes de surface, il n'y a aucune comparaison possible entre les immenses étendues complètement désertes du Sahara et le Bassin parisien, les plaines verdoyantes de Pologne ou encore les pâturages américains, dont les occupants, citadins ou agriculteurs, ont été effectivement victimes d'une "ruée vers l'or de schiste", qui les a enrichis à court terme, puis appauvris à long terme.

S'il fallait chercher cet "or de schiste" dans la Mitidja, la vallée du Cheliff, la plaine d'Abadla ou les oasis du Sud, je dirais personnellement non. Mais ce n'est pas le cas.
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anzar
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Re: Algérie : 3èmes réserves de gaz de schiste dans le monde

Message par anzar »

Le problème c'est l'utilisation d'une ressource non renouvelable (les nappes phréatiques fossiles) pour la fracturation hydrolique
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