Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

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cesam
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Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

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Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines
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La visite de deux jours (23 et 24 janvier) effectuée par le ministre marocain des Affaires étrangères à Alger constitue un geste politique fort de la part du nouveau gouvernement de Rabat. La capitale algérienne constitue en effet la première destination de Saad Eddine Othmani. Il s’agit en outre du premier déplacement d’un chef de la diplomatie marocaine en Algérie depuis 2003. Cette rencontre n’a pas pour autant débouché sur l’annonce de mesure spectaculaires. Ni la frontière commune ne sera rouverte, ni la question du Sahara Occidental ne connaîtra d’avancée.

Au cours de son séjour à Alger, Saad Eddine Othmani a eu des entretiens avec son vis-à-vis algérien, Mourad Médelci. Au menu, principalement, la relance des relations économiques bilatérales et la redynamisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en sommeil depuis de nombreuses années pour causes de divergences, algéro-marocaines essentiellement. Et ce, au moment où la situation se détériore dangereusement à l’Est, en Libye, et au Sud, au Mali.

Aucune annonce n’a été faite à l’issue de ce voyage. Les discussions se poursuivent entre les deux capitales. Les autorités algériennes avaient fait savoir, à la veille de la visite du ministre marocain, que les questions du Sahara Occidental et de la frontière entre les deux pays ne figuraient pas à l’ordre du jour.

Saad Eddine Othmani a également été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika ainsi que par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et ministre d’Etat représentant personnel du président de la République. Mais rien n’a filtré de ses deux rencontres.

Les deux capitales s’accordent sur la nécessité de relancer l’Union du Maghreb arabe (UMA) qui n’a pas réussi, depuis sa création en 1989, à initier une véritable dynamique économique et encore moins politique à l’échelle de toute la région. Une dynamique à même de transcender les obstacles auxquels la région est confrontée. Une réunion des cinq pays (Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie et Libye) devrait néanmoins se tenir le 17 février prochain à Rabat, date anniversaire du lancement de l’Union il y a 23 ans.
Un lourd contentieux politique
Les relations entre les deux pays sont extrêmement complexes et délicates. Alors que tout plaide en faveur d’une coopération économique et d’un approfondissement des liens historiques entre les deux peuples, un lourd contentieux politique freine depuis plusieurs décennies maintenant toute tentative de rapprochement.

Il y a bien évidemment la question du Sahara Occidental qui bloque toute velléité de rapprochement bilatéral. Le Maroc revendique cette ancienne colonie espagnole qu’il a occupée avec la Mauritanie en 1975. L’Algérie soutient, depuis cette date, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Rabat nie l’existence d’un peuple sahraoui et accuse le Front Polisario d’être une simple marionnette aux mains d’Alger. Ce n’est pas le point de vue de l’ONU.

Autre problème non abordé officiellement, celui de la frontière entre les deux pays fermée depuis 1994 par Alger suite à la mise en cause, par Rabat, de l’Algérie dans les attentats de Marrakech, à l’expulsion d’Algériens résidant dans le royaume et à l’instauration d’un visa pour les Algériens désireux de se rendre au Maroc. Alger ne semble pas trop pressé de rouvrir immédiatement la frontière et met plutôt l’accent sur la nécessité de régler les problèmes dans le fond.

La situation dans le monde arabe a très certainement été évoquée, Saad Eddine Othmani étant l’un des principaux dirigeants du parti Justice et Développement (PJD) qui a remporté les dernières élections législatives marocaines du 25 novembre 2011. C’est à la suite des réformes politiques introduites par le roi Mohamed VI que ce parti islamiste d’opposition a pu former un gouvernement de coalition. La contestation politique qui a emporté Ben Ali et Moubarak s’est propagée au Maroc où elle a contraint le monarque à lâcher du lest.

.../...

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cesam
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par cesam »

Normalisation des relations avec l’Algérie : El Othmani modère son enthousiasme

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11.04.2012 | 12h29
Au fil des jours, le ministre des Affaires étrangères se rend à l’évidence qu’il a trop misé sur sa visite, en janvier en Algérie pour une normalisation des relations avec le voisin de l’Est. L’euphorie des premiers jours et les annonces de retrouvailles entres « frères » commencent à céder la place à la dure réalité.

Presque trois mois après ce voyage, les frontières terrestres sont toujours fermées. Pire encore, aucun signe en provenance d’Alger ne laisse présager une telle issue. La date de la très attendue réunion de la Haute commission mixte n’est pas encore fixée. Seuls des visites ministérielles de moindre importance sont à relever. Et que dire encore du Sommet des pays du Maghreb en Tunisie ? Autant de rendez-vous suspendus, justement, à la normalisation des relations entre Rabat et Alger.

Quid de la réouverture des frontières terrestres, fermées depuis 1994 ? Les officiels marocains n’ont qu’à prendre leur mal en patience et attendre l’issue du scrutin du 10 mai, une possible victoire des formations islamistes pourrait rapprocher cette échéance à condition, bien entendu, que les militaires, véritables tenants du pouvoir à Alger, le veuillent bien. En attendant ces législatives, Rabat et Alger s’apprêtent, dans les prochains mois, à s’affronter au Conseil de sécurité au sujet du Sahara.
http://www.yabiladi.com/articles/detail ... hmani.html
Presque trois mois après ce voyage, les frontières terrestres sont toujours fermées. Pire encore, aucun signe en provenance d’Alger ne laisse présager une telle issue. La date de la très attendue réunion de la Haute commission mixte n’est pas encore fixée. Seuls des visites ministérielles de moindre importance sont à relever. Et que dire encore du Sommet des pays du Maghreb en Tunisie ? Autant de rendez-vous suspendus, justement, à la normalisation des relations entre Rabat et Alger.

C’est dans ce contexte de statut quo que El Othmani commence à modérer son optimisme. Lundi devant les membres de la commission des affaires étrangères à la Chambre des conseillers que le ministre a estimé que la fermeture des frontières est « une situation anormale qui ne reflète guère les aspirations légitimes des deux peuples frères ». Et d’ajouter que « le règlement du dossier des frontières fermées depuis près de vingt ans (…) doit se faire progressivement, s’accompagner d’initiatives visant à instaurer un climat de confiance et d’entente entre les deux parties selon une approche globale qui s’avère incontournable ».

Une semaine auparavant, le même El Othmani exprimait son pessimisme mais cette fois devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des représentants, estimant que les indicateurs actuels « ne permettent pas pour autant de prédire une normalisation imminente entre les deux pays ».

En Algérie, les préoccupations sont autres

Si la question de la normalisation des relations avec l’Algérie figure en bonne place dans les travaux des commissions des deux Chambres du parlement marocain, de l’autre côté de Oujda les préoccupations sont différentes. Les élections législatives du 10 mai et les problèmes du FLN (Front de libération national) avec notamment la montée en force d’un courant réformateur réclamant de plus en plus le départ d'Abdelaziz Belkhadem du secrétariat général de ce parti, tiennent le haut du pavé.

La presse locale s’en fait, d’ailleurs, l’écho quotidiennement. A ces deux sujets, est venu s’ajouter, depuis une semaine, l’enlèvement de diplomates algériens au Mali par une branche dissidente de AQMI. Hier, actualité oblige, le Maroc a eu un droit de traitement par les médias algériens, et ce, à l’occasion de la visite à Rabat de Rachid Harraoubi, le ministre de l’Enseignement supérieur.

Quid de la réouverture des frontières terrestres, fermées depuis 1994 ? Les officiels marocains n’ont qu’à prendre leur mal en patience et attendre l’issue du scrutin du 10 mai, une possible victoire des formations islamistes pourrait rapprocher cette échéance à condition, bien entendu, que les militaires, véritables tenants du pouvoir à Alger, le veuillent bien. En attendant ces législatives, Rabat et Alger s’apprêtent, dans les prochains mois, à s’affronter au Conseil de sécurité au sujet du Sahara.
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scorpion-rouge35
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par scorpion-rouge35 »

le nouveau gouvernement marocains semble plus responsable que ces prédécesseur et font tout pour ne pas provoquer l’Algérie .
cesam a écrit :Frontière de Figuig :

« Pourquoi l’armée nous interdit l’accès à nos terres ? »

Lettre ouverte à monsieur Benkirane, Chef du gouvernement du Royaume du Maroc

Palmiers de Figuig interdits aux Figuiguiens par ... l'armée marocaine
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Mercredi 4 Avril 2012
Excellence,

Depuis le mois de janvier 2012 alors que votre gouvernement parle de rapprochement et d’entente avec nos frères et voisins algériens depuis Rabat, l’armée de notre pays nous interdit, à Figuig, d’accéder à nos terres proches de la maudite frontière séparant ces deux pays et notamment les régions de Zouzfana, de Meliès et de Grouz qui se trouvent à deux pas de nos habitations.

Faut-il rappeler à votre Excellence, que le territoire de Figuig a été mutilé par la France coloniale et que l’Algérie indépendante n’a pas fait mieux en grignotant une bonne partie de nos terres tout simplement millénaires ?

Aujourd’hui, Excellence, sous prétexte de nous protéger des éventuelles incursions de l’armée algérienne, en plein territoire marocain et sous menace de nous transférer directement vers la justice, l’armée de notre pays nous interdit tout accès à nos terres mentionnées ci haut et ce depuis janvier 2012 date à laquelle des caméras fraîchement installées sur notre sol nous interceptent dans nos territoires et nous signalent comme corps étrangers en plein territoire du Royaume du Maroc.

Est-ce un crime que de nous rendre dans nos terres ?

Sommes-nous en situation de guerre ?

Doit-on nous évacuer de Figuig pour nous protéger d’une éventuelle incursion militaire algérienne ?

Excellence, il s’agit d’une véritable humiliation que nous subissons par de tels actes, nous dont la plaie de l’ère coloniale, des malaises des années de plomb et des hostilités algériennes reste encore ouverte.

A l’heure où la population de Figuig s’attend aux indemnisations sur ses terres (source de sa vie), passées en quelques décennies en territoire algérien et à l’heure où l’on parle de réconciliation nationale, notre belle petite oasis s’est tout simplement transformée en une véritable prison à ciel couvert.

Puisse votre Excellence intervenir pour que justice et réparation soient faites !

Recevez, Excellence, l’expression de mon respect.
Hassane Benamara

Au nom d’un peuple éternellement pourchassé
http://www.demainonline.com/2012/04/04/ ... os-terres/

:star: De manière insidieuse, certains débiles veulent se réapproprier l'histoire et continuent de rêvasser du côté des terres sacrées algériennes de Figuig. Mais comme le ridicule ne tue point, ces revendicateurs d'un autre âge demeurent aveugles et silencieux, certainement par lâcheté, face à l'occupation espagnole des nombreuses enclaves de Ceuta - Mellila - Ilot de Persil - Presqu'île Velez de la Gomera - Îles d'Al-Hoceima - Îles Chafarinas, et certainement d'autres.

Les terres sacrées algériennes, encore imbibées du sang de 1 million et demi de chouhada (rabi yerhamhoum), sont inviolables et inaliélables. C'est le serment écrit dans l'âme et le coeur des algériens.

Respecté les frontières avec l’Algérie de la part du nouveau gouvernement marocain c'est déjà un bon début pour amélioré les relation algero-marocaine
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par AAF 2020 »

Domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique:Signature d’un mémorandum d’entente entre Alger et Rabat
L’Algérie et le Maroc ont signé mardi à Rabat un mémorandum d’entente pour la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
L’accord a été paraphé pour la partie algérienne par Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et son homologue marocain, Lahcène Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres.
Ce mémorandum vise à mettre en place un cadre juridique pour relancer et baliser le champ de la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique sur les cinq années à venir. Cet accord s’articule autour de trois grands axes, à savoir la recherche scientifique, la coopération interuniversitaires et l’échange d’étudiants. Concernant le premier axe, l’accord prévoit notamment d’identifier les domaines de coopération d’intérêt commun, de monter des projets de recherche en commun et d’organiser des manifestations scientifiques en Algérie et au Maroc. Il prévoit également d’organiser les échanges de chercheurs de haut niveau pour participer à des activités de recherche au niveau global. Quant au deuxième volet de ce mémorandum, il préconise la signature d’accords interuniversitaires entre les deux pays relatifs, notamment à l’échange de conférenciers, la codirection des thèses à distance, la cotutelle des thèses, l’échange d’étudiants et la production scientifique commune. Ce deuxième axe préconise aussi l’invitation réciproque aux manifestations scientifiques, aux conférences, aux colloques et symposiums organisés dans chaque pays. Enfin, le troisième axe de coopération, à savoir l’échange d’étudiants, il prévoit notamment de définir les types d’échanges, d’identifier le flux de ces échanges ainsi que leur niveau. “Ce cadre juridique va nous permettre d’entreprendre un certain nombre d’opérations, à savoir l’échange d’enseignants universitaires, l’échange de chercheurs et la mise en place d’une commission technique pour appliquer les termes de la convention signée mardi matin entre les deux parties”, a déclaré. Harraoubia à l’issue de la cérémonie de signature Pour sa part, le ministre marocain Lahcène Daoudi a indiqué que les deux parties étaient sur “la même longueur d’onde” quant à la nécessité de la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. À signaler, enfin qu’à l’heure où le ministre algérien s’entretenait avec son homologue marocain, Saâd Eddine El-Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, plaidait pour la réouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc devant la commission des affaires étrangères à la Chambre des conseillers, à l’occasion une séance consacrée au bilan du dernier round des pourparlers de Manhasset avec le Front Polisario. Pour le chef de la diplomatie marocaine, le règlement du dossier des frontières fermées entre l’Algérie et le Maroc depuis près de 20 ans doit “être accompagné d'initiatives visant à instaurer un climat de confiance et d'entente entre les deux parties, selon une approche globale qui s'avère incontournable”. Fin de citation.
http://www.liberte-algerie.com/internat ... que-175980

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cesam
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par cesam »

Enterrement de Ben Bella : Le Maroc a retiré sa délégation

Rabat proteste contre la présence du président sahraoui aux obsèques de Ben Bella

Rédaction (avec AFP) - 13/04/2012 à 22:03
Le Maroc a protesté contre la présence du président sahraoui aux obsèques d’Ahmed Ben Bella, vendredi au cimetière d'El‑Alia, à Alger, et a décidé le retrait de sa délégation dépêchée en Algérie, a‑t‑on appris de source officielle. La délégation marocaine envoyée par le roi Mohammed VI pour assister à cet enterrement était composée notamment du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et de Taieb Fassi Fihri, conseiller du souverain marocain.

Le Maroc « a retiré sa délégation » des « obsèques de feu Ahmed Ben Bella en raison de la présence protocolaire d'une délégation du Polisario », a rapporté l'agence marocaine de presse MAP. Avant l'inhumation du corps, la délégation marocaine s'était pourtant recueillie devant la dépouille du président défunt qui était exposée au palais du peuple à Alger. Mais selon l'agence marocaine MAP, une fois arrivée au cimetière d'El‑Alia, la délégation marocaine s'est retirée « immédiatement » des funérailles après s'être rendu compte de la « présence protocolaire » d'une délégation du Front Polisario « conduite par Mohamed Abdelaziz ».

La délégation a regagné « l'aéroport d'Alger où elle a été saluée comme à son arrivée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia », a ajouté la MAP. Cette présence de la délégation marocaine à Alger et les messages de condoléances adressés par le roi du Maroc au président Bouteflika et à la famille d'Ahmed Ben Bella avaient pourtant nourri les espoirs d'un réchauffement des relations maroco‑algériennes. Le conflit du Sahara occidental vient rappeler les difficultés de normalisation totale des relations entre le Maroc et l'Algérie malgré le début d'un récent rapprochement entre les deux pays.
http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/2 ... 20307.html

:star: La délégation marocaine a fait un geste inamical. Il est utile de rappeler que lors des obsèques de Hassan2, plusieurs pays étaient représentés notamment l'Algérie avec son Président Abdelaziz Bouteflika et Israël dont la délégation comprenait le premier Ministre Ehoud Barak, David Levy et Shimon Pérès. Face à cette présence, et compte tenu du fait que l'Algérie n'avait aucune relation politique ou autre avec Israel pour des raisons évidentes, le Président algérien ne s'était pas retiré de la cérémonie.

:star: Rabat n'a pas protesté contre la présence du président sahraoui aux obsèques de Hassan2

En effet, selon l'articles qui suit, même le Président du Polisario, Mohamed Abdelaziz, était présent à ces funérailles, alors pourquoi cette hypocrisie de la part du fils de Hassan2 :?:
Les relations existant entre Hassan et ses voisins d'Afrique du nord avaient été loin d'être amicales, et pourtant, eux aussi, étaient présents. Mohammed Abdelazzis, le président de la République arabe Sahraouie démocratique(RASD) dont le territoire est contrôlé par le Maroc, avait également rallié le cortège funèbre. Le Polisario (Front pour la libération de la Saguia El-Hamra et du Rio de Oro) avait mené pendant plus d'une décennie une guerre acharnée contre le Maroc et dont l'enjeu était le Sahara occidental que le Maroc réclamait comme faisant partie de son territoire.
http://www.wsws.org/francais/News/1999/ ... ssan.shtml

Le 25 juillet 1999 : Le président Abdelaziz Bouteflika salue le ministre de la Défense Ehud Barak
lors des funérailles de Hassan II.

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scorpion-rouge35
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par scorpion-rouge35 »

comme a leurs habitudes les responsable marocains se ridiculise avec bétement , comme s'ils ne savaient pas qu'il n'y aura pas de délégation de la rasd :clown:

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cesam
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par cesam »

:star: Les explications données sur notre forum sont confirmées par le journal algérien Al-Khabar. :study:

Elle négocie à Manhasset mais proteste au cimetière d’El Alia

La délégation marocaine quitte l’enterrement de feu Ben Bella à cause du Polisario
L’agence de presse marocaine a annoncé avant-hier après-midi que la délégation marocaine représentant le roi marocain aux funérailles de l’ancien président algérien s’était officiellement retiré de l’enterrement du premier président de l’Algérie indépendante.

Le Maroc a selon la même source protesté contre la présence du président du front Polisario, Mohamed Abdelaziz à l’enterrement de l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella, et a décidé de retirer sa délégation. La délégation envoyée par le monarque marocain Mohamed V pour participer aux funérailles, était composée du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et du conseiller du roi et ancien ministre des affaires étrangères Tayeb Fassi Fihri, alors que le président de la république sahraouie Mohamed Abdelaziz était accompagné d’une délégation comptant Bachir Mustapha Sayed, membre du secrétariat national et conseiller à la présidence, Mohamed Ouali Aakik, ministre des régions occupées et des communautés et membre du secrétariat et l’ambassadeur en Algérie Ibrahim Ghali.

La presse marocaine a déclaré que le Maroc a « retiré sa délégation de l’enterrement de feu Ahmed Ben Bella en raison de la présence officielle de la délégation du Polisario », même si le ministre et ses accompagnateurs s’étaient recueilli sur la dépouille du président défunt, au palais du peuple à Alger, puis été présents lorsque la dépouille a été transportée au cimetière d’El Alia, ainsi que lors de la prière puisque le chef du gouvernement marocain était au premier rang.

L’agence officielle marocaine a indiqué que la délégation marocaine s’était immédiatement retirée après avoir constaté la présence protocolaire de la délégation (Polisario), dirigée par Mohamed Abdelaziz.

Rappelons dans ce contexte que le président Abdelaziz Bouteflika avait été obligé, lorsqu’il avait assisté aux funérailles du roi Hassan II en juillet 99, de serrer la main au président israélien Ehud Barak en présence de caméras et d’agences de presses du monde entier, sachant que l’Algérie ne reconnaît pas l’entité sioniste, l’Algérie n’avait pourtant pas protesté et ne s’était pas retiré de l’enterrement du roi marocain, et n’avait pas provoqué de tollé au sujet de ce « traquenard », malgré l’immense différence entre les deux évènements, l’Algérie aurait été en droit de protester, puisque certains ont vu dans cette poignée de main au palais royal à Rabat « une normalisation », alors que le Maroc est en négociation officielle à Manhasset avec la délégation du Polisario, mais qui veut protester contre la présence de la délégation du Polisario au cimetière d’El Alia.
http://fr.elkhabar.com/?La-delegation-m ... e-quitte-l
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par T800 »

je ne vois vraiment pas l utilité de ce topic moi
radio procedures, airmanship , and decision making in flight

https://www.youtube.com/watch?v=rIUBVE1bUnI

soudard
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par soudard »

Des hauts et des bas, nous dit le titre... Il y a des hauts ?
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Message par scorpion-rouge35 »

les relations algero-marocaine ont toujours étaient spéciales .
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par AAF 2020 »

Après le retrait de leur délégation des obsèques de Ben Bella: Les Marocains, des voisins retors ?
Si l’hommage rendu au Maroc à Ahmed Ben Bella était, certes, unanime, l’incident protocolaire qui a conduit la délégation marocaine à se retirer précipitamment des obsèques à Alger est assurément du “pain béni” pour toutes les parties qui ne peuvent souffrir d’un rapprochement entre les deux pays.
Tout semblait pourtant bien se dérouler. En rapportant la disparition du premier président de l’Algérie indépendante, la presse marocaine s’était montrée, à quelques exceptions, très respectueuse de la mémoire de celui qui n’avait jamais renié ses origines marocaines et qui avait même été décoré par Moulay Rachid du Wissam alaouite, la plus haute distinction du Royaume chérifien. Ces funérailles allaient même être une nouvelle occasion de retrouvailles entre des “frères”. Dans son message de condoléances, le roi Mohammed VI s’était dit très affecté par la perte d’un grand militant avec lequel le Maroc “entretenait des liens solides de considération et de solidarité”. Et pour bien marquer son affliction pour le défunt et par la même occasion son désir sincère de renouer avec l’Algérie sœur, le monarque a envoyé à Alger une délégation de “haut rang” conduite, pour rappel, par le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et Taïb Fassi Fihri, conseiller du roi Mohammed VI.
Elle était composée en outre de personnalités nationales à l’image de l’ancien Premier ministre Abderrahmane El-Youssoufi, et de Mohamed Bensaïd Aït Idder, une figure du Mouvement de libération nationale au Maroc. Elle comprenait également Saïd Bounailate, président du Conseil national des anciens résistants et membres de l’armée de libération marocaine ainsi que de l'ambassadeur du Maroc à Alger, Abdellah Belkeziz. Pour sa part, l’Union socialiste des forces populaire (USFP), la formation politique de feu Abderrahim Bouabid, considérée comme très proche de Ben Bella, n’a pas manqué d’envoyer le jour même une délégation de son bureau politique à l’ambassade d’Algérie à Rabat à l’effet de signer le registre de condoléances. Bref, rien ne présageait un tel retournement de situation. L’information faisant état du retrait de la délégation marocaine en guise de protestation n’a été donnée par la MAP que tard dans la soirée de vendredi qui coïncidait avec le début du weekend dominical marocain.
Dès lors, l’incident ne pouvait être commenté à chaud. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne donnera pas dans les semaines à venir du grain à moudre à une certaine presse qu’on peut qualifier aisément d’“anti-algérienne”. Il faut signaler également que cet “incident” s’est produit au lendemain même de la publication d’un rapport de l’ONU sur la question sahraouie, peu favorable au Maroc et à quelques jours seulement d’une réunion décisive du Conseil de sécurité. Le chef du Polisario ayant rang de chef d’État à Alger cela ne pouvait que créer en effet quelques désordres chez la délégation marocaine. Et si défaillance, il y a.
Elle ne peut que provenir de la partie algérienne. Jugeons-en ! Interrogé, Mohamed Farès, coordinateur du parti de la Gauche verte considère que “la délégation marocaine a eu raison de se retirer des obsèques de l’ancien président algérien, Ahmed Ben Bella. Placé Mohamed Abdelaziz à côté des présidents de l’Algérie et de la Tunisie est une erreur protocolaire”. Pourtant, les Algériens étaient avertis : dès qu’il s’agit de “Sahara occidental”, les officiels marocains sortent très vite de leurs gonds.
D’après nos sources, lors de son séjour à Alger, Mustapha El-Khalfi, le ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement avait réussi à faire modifier une dépêche APS qui aurait, selon lui, “dénaturé” ses propos au sujet du Sahara occidental. C’est dire que cette question reste ultra-sensible chez les Marocains a fortiori chez les islamistes du PJD qui font de la marocanité du Sahara une “cause sacrée”. S’agissant des relations laborieuses avec l’Algérie, il semblerait que le gouvernement Benkirane soit exaspéré par les rodomontades de la presse marocaine qui continue à tourner en ridicule, trois mois après, la visite “historique” du ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd Eddine El-Othmani où il avait été reçu à Alger presque comme un chef d’État.
http://www.liberte-algerie.com/internat ... lla-176215

AAF 2020
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par AAF 2020 »

Le ministre marocain de l'Education entame une visite en Algérie
Le ministre marocain de l'Education, M. Mohamed El Ouafa a entamé dimanche une visite de trois jours en Algérie.
A son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene, le ministre marocain a été accueilli par le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid.
Lors de cette visite, le ministre marocain aura des entretiens avec des responsables algériens et visitera des établissements éducatifs et instituts.
http://www.lexpressiondz.com/linformati ... gerie.html
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par scorpion-rouge35 »

l'autre jour j'ai croisé un groupe d'étudiantes sahraoui qui se baladaient dans l’algérois , quelques chose me dit que si le ministre de l'éducation marocain tombé sur elles en route il retournera au Maroc prétextant un énième complot algérien :ANGRY1: pour tant il ne faudrait pas avoir un QI de 140 pour comprendre que l’Algérie reconnait la RASD en tant qu'état a part entière comme la Palestine d'ailleurs et que voir des diplomates ,des responsable ou de simple citoyen de la RASD en Algérie est une chose toute a fait banal :nono:
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par AAF 2020 »

Retrait de la délégation de leur pays lors des obsèques de Ben Bella : L'opposition marocaine critique le chef du gouvernement
rois semaines après le retrait de la délégation marocaine, conduite par le chef du gouvernement Abdelillah Benkirane et Taieb Fassi Fihri, conseiller du Roi, lors des obsèques de l'ancien président Ahmed Ben Bella, l'opposition marocaine, à travers l'un de ses chefs de file, Mohamed El Yazghi, a critiqué cette décision. Pour rappel, et selon la dépêche de l'Agence marocaine de presse, MAP, « une fois sur place, (cimetière d'El Alia, NDLR), la délégation marocaine s'est rendue compte de la présence protocolaire d'une délégation du Polisario conduite par Mohamed Abdelaziz.

Devant une telle situation, la délégation marocaine s'est immédiatement retirée ».

Les représentants de Mohamed VI ont regagné l'aéroport d'Alger où ils ont été salués, comme à leur arrivée, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ce jeudi, et dans un entretien accordé à l'hebdomadaire marocain « Al Ousbouê », Mohamed El Yazghi, ministre d'Etat sans portefeuille sous le gouvernement Abbas El Fassi, a estimé que Benkirane a commis une erreur. « Il aurait dû rester jusqu'à la fin des funérailles », a-t-il affirmé. L'ancien premier secrétaire général de l'USFP, l'Union Socialiste des Forces Populaires, a précisé que s'il était présent à ces obsèques, il ne se serait en aucun retiré en dépit de la présence du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz ou encore en dépit « des critiques que nous avons sur la personne de Ahmed Ben Bella ». Une déclaration qui sonne en porte -à- faux avec le message de condoléances tout diplomatique du souverain alaouite qu'il avait adressé à Abdelaziz Bouteflika, à la suite de la mort d'Ahmed Ben Bella, soulignant que « la disparition de ce leader historique n'est pas seulement une perte pour le peuple algérien, mais aussi une perte pour la fraternité maghrébine dans ses racines profondément établies ; et aussi pour la nation arabe à laquelle il s'était dévouée pour la défense de son unité et sa grandeur ». Mohamed El Yazghi a expliqué qu'«on n'invite pas les hommes pour participer aux obsèques (…) Ils s'y rendent même s'ils sont des adversaires. Le gain ou la perte ne doivent pas être pris en considération lors de la présence aux funérailles ». Cette sortie médiatique d'El Yazghi obéit plus à un agenda partisan et renforce son hostilité déclarée au PJD au pouvoir. Des manifestations d'opposition exprimées au lendemain des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, en étant parmi les rares responsables en faveur de l'interdiction de la formation islamiste. Le basculement de l'USFP dans les rangs de l'opposition, suite aux élections législatives du 25 novembre dernier, a fortement encouragé l'ancien ministre à se montrer si critique à l'égard des initiatives du chef de gouvernement, Abdelillah Benkirane accusé de céder au Roi au sujet des nominations des patrons des entreprises publiques stratégiques.

Le dossier sahraoui, contentieux qui envenime les relations entre Alger et Rabat, s'était invité, contre toute attente, aux obsèques nationales du premier président de la république algérienne, Ahmed Ben Bella. Occulté par les officiels, le retrait de la délégation officielle marocaine dépêchée par le souverain alaouite Mohamed VI pour le représenter aux funérailles d'Ahmed Ben Bella est plus qu'un incident diplomatique. Malgré un début de réchauffement entre les deux pays aux plus hauts niveaux de décision, le conflit du Sahara occidental vient de rappeler les difficultés de normalisation totale des relations entre le Maroc et l'Algérie.
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scorpion-rouge35
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Re: Les Hauts et les Bas des Relations Algéro-Marocaines

Message par scorpion-rouge35 »

Abdelaziz Rahabi. Diplomate : «Les Marocains doivent prouver leur bonne volonté»

-Le ministre marocain des Affaires étrangères arrive aujourd’hui en Algérie, avec pour ordre de mission de déblayer le terrain pour la normalisation des relations entre les deux pays…

Je pense que cette visite traduit le souhait que le nouveau gouvernement marocain puisse normaliser les relations avec l’Algérie, là où ses prédécesseurs ont échoué à cause d’une attitude inamicale, parfois même belliqueuse. Le changement du gouvernement au Maroc offre, de mon point de vue, une opportunité pour aller de l’avant.

-Les islamistes marocains sont-ils, d’après vous, plus prédisposés à renouer le dialogue avec l’Algérie que le palais royal ?

Ils ont besoin d’écouter les Algériens, ils ont besoin aussi de connaître le dossier parce qu’ils n’ont pas l’expérience de l’exercice du pouvoir. Ils n’ont pas non plus d’expérience dans le traitement des dossiers diplomatiques. Je pense que la question de la réouverture de la frontière est importante pour eux en raison, notamment, des retombées économiques. Ils arrivent dans une conjoncture de crise économique où il y a moins de touristes occidentaux et moins d’investissements, notamment français et espagnols. Les besoins économiques, aussi bien des Marocains que des Tunisiens, déteignent, aujourd’hui, sur leur politique étrangère vis-à-vis de l’Algérie.

-Les motivations de cette volonté de réchauffer les relations sont donc essentiellement économiques du côté marocain…

Je pense que cette prise de contact est tout de même nécessaire pour un gouvernement qui n’a pas d’expérience dans la gestion des dossiers diplomatiques. Les islamistes ont donc besoin de comprendre.

-Comment cette visite du MAE marocain est-elle perçue à Alger, surtout qu’elle a été annoncée par la partie marocaine puis confirmée en Algérie ?

Cela est lié à la communication institutionnelle. On est toujours informé par les autres et pas seulement par les Marocains. Je pense, et c’est mon point de vue, que les Algériens vont encore adopter une attitude historiciste vis-à-vis du Maghreb. Ils sont encore dans l’esprit de la conférence de Tanger (1958). Ceci, alors que les Tunisiens et les Marocains ont une conduite plus pragmatique. Ils développent une démarche d’intégration avec l’Europe et l’Occident et une démarche commerciale avec l’Algérie. Ils savent que l’intégration doit se faire au nord, pas à l’est ni à l’ouest.

-Faudrait-il alors revoir le paradigme algérien de l’intégration maghrébine ?

Oui, elle est irréaliste et archaïque. C’est une approche liée à l’esprit de Tanger alors que celui-ci n’existe plus. Nous sommes dans un monde nouveau, où l’intégration se fait par l’économie.

-Mais les contentieux entre l’Algérie et le Maroc sont plus politiques qu’économiques…

Vous savez très bien que les Marocains sont à l’origine du blocage du processus d’intégration. Depuis 1994, le Maroc développe une approche contradictoire en faisant remarquer que le problème du Sahara occidental plombait ce processus. Or – et j’en suis témoin – l’UMA a été fondée en 1989 à Marrakech, donc elle est postérieure à la question sahraouie.
En 1989, les Marocains disaient que l’intégration maghrébine était un facteur supplémentaire et favorable pour le règlement de cette question. Aujourd’hui, en 2012, ils reviennent à l’esprit de Marrakech, à savoir que les bonnes relations entre l’Algérie et le Maroc pourraient servir de catalyseur au règlement de la question sahraouie.

-Justement, au Maroc, on semble convaincu que le principal facteur intégrateur serait la réouverture de la frontière…

Vous savez, l’Algérie est vue avant tout comme un marché.

-Quels sont ces facteurs qui bloquent cette dynamique d’intégration algéro-marocaine ?

Les Marocains ne peuvent pas prétendre normaliser les relations avec l’Algérie et, en même temps, voire simultanément, faire exercer des pressions sur l’Algérie par la France et les Etats-Unis, essentiellement sur la question des frontières et sur la question sahraouie.

-Il y a aussi ces nombreux Algériens qui ont été spoliés de leurs biens au Maroc…

Oui, et cela fait globalement du contentieux. Il faut savoir qu’il y a une convention d’établissement entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie qui a été signée en 1963. Cette convention stipule que les citoyens algériens, tunisiens et marocains qui sont établis dans l’un des trois pays sont considérés comme des nationaux. Le roi Hassan II, quand il avait marocanisé les terres, a nationalisé celles des Algériens ; or, c’est en contradiction avec la convention d’établissement qui disposait qu’il fallait les traiter comme des Marocains et non pas comme des étrangers.

-Comment tout cela va-t-il être réglé alors qu’en face, les Marocains se montrent impatients de retrouver le chemin d’Alger ?

Ils sont impatients parce que l’éventuelle réouverture de la frontière va apporter un peu d’oxygène à l’économie marocaine. Cela représenterait, selon les experts, à peu près 1% dans la croissance du Maroc. Les Tunisiens ne sont pas aussi pressés parce qu’ils font l’essentiel de leur commerce avec les Libyens.

-En tant qu’ancien ministre et diplomate, quelle solution préconisez-vous pour des relations plus apaisées entre le Maroc et l’Algérie ? L’Algérie a-t-elle plus à gagner ou à perdre dans les retrouvailles avec le Maroc ?

Pour enclencher une dynamique sérieuse et porteuse, il faut que nos amis marocains fassent preuve de bonne volonté. D’abord, une volonté politique sérieuse de régler le problème sahraoui.

-Il y a aussi l’exigence d’un mea culpa par rapport aux accusations proférées contre les services algériens lors des attentats de 1994…

Non, non ! Pour les attentats de 1994, ils avaient mis en cause l’armée algérienne puis ils se sont rendu compte que les Algériens n’avaient rien à voir avec ces attentats de Marrakech. Il faut rappeler aussi que c’est Rabat qui avait imposé le visa aux Algériens. Et quand on impose un visa pour un pays en pleine crise sécuritaire, c’est qu’on veut accentuer cette crise.

-Que peut-on attendre de cette première visite du ministre marocain des Affaires étrangères ?


Je pense que ce sont plutôt les Marocains qui attendent beaucoup de cette visite. Ce sera tout de même l’occasion de voir si le nouveau gouvernement marocain a la volonté d’assouplir sa position par rapport à la question sahraouie. Même si, on le sait très bien, ce dossier est piloté directement par le palais royal. Ceci dit, il faut se féliciter de cette visite parce que, par principe, nous devons avoir de bonnes relations avec tout le monde, tout en restant attachés aux fondamentaux de notre politique étrangère.
Hassan Moali

http://forumdesdemocrates.over-blog.com ... 82105.html
THE ALGERIAN ARMY

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