Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

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AAF 2020
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par AAF 2020 »

Enlèvements contre rançons : plus de 35% des cas en Afrique en 2013 (CAERT)
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ALGER- Plus de 35 % des cas d’enlèvements commis par les groupes terroristes aux fins de contre-parties financières ont été enregistrés dans le continent africain, a indiqué mardi à Alger le directeur du Centre africain des Etudes et recherche en terrorisme (CAERT), l’ambassadeur Francisco José Madeira.
S’exprimant à l’ouverture de l’atelier régional sur la "réactivation du Mémorandum d’Alger portant sur la lutte contre les enlèvements et le payement des rançons", le Directeur du CAERT a relevé la prédominance de ces actes en Afrique, plus particulièrement dans la région du Sahel et ce, depuis que "le terrorisme international a pris une nouvelle forme avec la décentralisation d’El-Qaida en plusieurs branches autonomes" qui "sont contraintes de chercher elles-mêmes leurs sources de financement".
"Appelées à s’adapter à leurs propres besoins, ces branches sont armées en équipements sophistiqués si bien que les polices locales ne sont plus en mesure de les combattre. Les groupes terroristes contrôlent des zones entières",
a ajouté, M. Madeira qui a qualifié "l’essor" de cette activité d’"industrie lucrative".
Il a expliqué le développement des activités de kidnappings en Afrique par plusieurs facteurs, notamment, l’absence des infrastructures ainsi que des moyens financiers et humains, la propension élevée de la corruption et de la criminalité, le déséquilibre en matière de distribution des ressources et l’instabilité politique.
Annonçant la tenue, au courant de l’année 2014, de quatre ateliers régionaux en Afrique (Nord, Ouest, Est et Corne de l’Afrique) en coordination avec le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, M. Madeira a rappelé que ce centre a des missions dans 18 pays africains en vue d’"identifier les points faibles" qui favorisent le développement des enlèvements contre payement de rançons.
Il a plaidé, à ce propos, pour la nécessité de mettre en place un arsenal juridique national dissuasif, en plus de l’application de mécanismes internationaux adoptés à cet effet, dont notamment le "Mémorandum d’Alger".
Evoquant les conséquences de ces pratiques sur les pays africains, l’ambassadeur américain à Alger, Henry S.Ensher a estimé, pour sa part, à 99 % le recul de l’activité touristique dans certaines villes ayant pâti de la réputation de leur "instabilité", avec ce que cela suppose comme retombées négatives sur les perspectives de développement de ces pays, a-t-il observé.
http://www.aps.dz/Enlevements-contre-ra ... us-de.html
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BerrouLana
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Message par BerrouLana »

AAF 2020 a écrit :
Enlèvements contre rançons : plus de 35% des cas en Afrique en 2013 (CAERT)
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ALGER- Plus de 35 % des cas d’enlèvements commis par les groupes terroristes aux fins de contre-parties financières ont été enregistrés dans le continent africain, a indiqué mardi à Alger le directeur du Centre africain des Etudes et recherche en terrorisme (CAERT), l’ambassadeur Francisco José Madeira.
S’exprimant à l’ouverture de l’atelier régional sur la "réactivation du Mémorandum d’Alger portant sur la lutte contre les enlèvements et le payement des rançons", le Directeur du CAERT a relevé la prédominance de ces actes en Afrique, plus particulièrement dans la région du Sahel et ce, depuis que "le terrorisme international a pris une nouvelle forme avec la décentralisation d’El-Qaida en plusieurs branches autonomes" qui "sont contraintes de chercher elles-mêmes leurs sources de financement".
"Appelées à s’adapter à leurs propres besoins, ces branches sont armées en équipements sophistiqués si bien que les polices locales ne sont plus en mesure de les combattre. Les groupes terroristes contrôlent des zones entières",
a ajouté, M. Madeira qui a qualifié "l’essor" de cette activité d’"industrie lucrative".
Il a expliqué le développement des activités de kidnappings en Afrique par plusieurs facteurs, notamment, l’absence des infrastructures ainsi que des moyens financiers et humains, la propension élevée de la corruption et de la criminalité, le déséquilibre en matière de distribution des ressources et l’instabilité politique.
Annonçant la tenue, au courant de l’année 2014, de quatre ateliers régionaux en Afrique (Nord, Ouest, Est et Corne de l’Afrique) en coordination avec le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, M. Madeira a rappelé que ce centre a des missions dans 18 pays africains en vue d’"identifier les points faibles" qui favorisent le développement des enlèvements contre payement de rançons.
Il a plaidé, à ce propos, pour la nécessité de mettre en place un arsenal juridique national dissuasif, en plus de l’application de mécanismes internationaux adoptés à cet effet, dont notamment le "Mémorandum d’Alger".
Evoquant les conséquences de ces pratiques sur les pays africains, l’ambassadeur américain à Alger, Henry S.Ensher a estimé, pour sa part, à 99 % le recul de l’activité touristique dans certaines villes ayant pâti de la réputation de leur "instabilité", avec ce que cela suppose comme retombées négatives sur les perspectives de développement de ces pays, a-t-il observé.
http://www.aps.dz/Enlevements-contre-ra ... us-de.html
Merci la France, merci pour votre participation dans les 105 millions collectés par le terrorisme depuis trois ans et demi ! et il nous parle d'engagement dans lutte anti-terroriste !!!
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tayeb
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par tayeb »

WASHINGTON — Amid a surge of Islamic militancy in North Africa, a team of fewer than 50 U.S. special operations troops with a single helicopter arrived at a remote base in western Tunisia last month.

Their mission: train Tunisian troops in counter-terrorism tactics.

The operation was one of dozens of U.S. military deployments in Africa over the last year, often to tiny and temporary outposts. The goal is to leverage American military expertise against an arc of growing instability in North Africa and many sub-Saharan countries, from Mali in the west to Somalia in the east.

The small-scale operations by the Pentagon's six-year-old Africa Command reflect an effort to avoid provoking anti-U.S. militants in the region — and wariness of getting drawn into new conflicts after 13 years of war in Iraq and Afghanistan. U.S. commanders for Africa face tight limits on the forces and equipment they can put on the ground or in the air, despite responsibility for a vast geographic area.

Classified guidance approved by the White House last fall called for the Pentagon to "deter" terrorist attacks from Africa on U.S. territory, facilities or allies without creating a large military footprint, according to officials who spoke on condition of anonymity to discuss classified material.

Based in Stuttgart, Germany, Africa Command has only about 2,000 military and civilian personnel assigned to coordinate U.S. defense programs in about 38 African countries, although 5,000 or more U.S. troops are frequently on the continent for operations and training missions.

It's still a tiny fraction of the combined forces under Central Command, which oversees the war in Afghanistan and bases in the Middle East, or under Pacific Command, which has become a Pentagon priority since the White House announced a strategic "rebalancing" of forces to Asia in 2012.

U.S. military commanders working in Africa thus rely on small teams of special operations troops, U.S.-trained forces from friendly African countries, and European allies, especially France, that have stepped up their own military presence and operations.

In Niger, for example, U.S. and French air forces based at an airport in Niamey, the capital, are flying unarmed Reaper drones to gather intelligence. They conduct aerial surveillance across several Saharan countries where some members of the Tuareg minority group have joined Islamist warlords and farther south in Nigeria, U.S. military officers say.

Three violent extremist organizations are the chief U.S. concern. Al Qaeda in the Islamic Maghreb is active in northern and western Africa, especially Mali, and is considered the greatest threat to Americans.

But U.S. troops also are advising the Nigerian army as it establishes a special operations command to combat Boko Haram — which has launched hundreds of violent attacks across Muslim-dominated northern Nigeria — and supporting African Union troops against extremist Shabab militants in Somalia.

The U.S. command acknowledged in January that it had sent a small team of advisors to Somalia in December, the first time American troops have been stationed there since militia fighters in Mogadishu, the capital, shot down two helicopters and killed 18 U.S. servicemen in the 1993 "Black Hawk Down" incident.

"Most of the countries we're dealing with don't want a large U.S. presence," said Army Lt. Col. Robert E. Lee Magee, the commander of a 130-soldier "crisis response" unit stationed in Djibouti, a tiny former French colony in the Horn of Africa, where the U.S. maintains its only major military base on the continent. National Security Advisor Susan Rice is scheduled to visit the base this weekend.

Known as the East Africa Response Force, Magee's unit was formed after the September 2012 attacks on a U.S. diplomatic compound and nearby CIA base in Benghazi, Libya. Africa Command was unable to send troops in time to help CIA and State Department security personnel fend off militants who stormed the compounds and left four Americans dead, including Ambassador J. Christopher Stevens.

If a U.S. diplomatic post in East Africa comes under attack or U.S. citizens need to be quickly evacuated, Magee said, his unit can deploy within 18 hours and up to 1,500 miles from Djibouti.

Another new quick reaction force of 550 Marines, stationed at an air base in Moron, Spain, is charged with responding to crises in North and West Africa, officials say. The force has six V-22 Ospreys, tilt-rotor aircraft that take off and land like helicopters, as well as two refueling tankers. They give the Marines the capability to fly thousands of miles to remote locations in Africa, said Col. Scott Benedict, the commander.

The Pentagon said Friday that the Spanish government had approved an expansion of the force to 850 Marines in April, with the number of aircraft increasing to 16.

Both units were sent to South Sudan in December to help evacuate Americans and guard the U.S. Embassy after fierce fighting broke out between rival armed factions.

But the operation also highlighted the risks the Pentagon faces when it seeks to intervene with light forces in remote places. Three Ospreys were hit by gunfire and had to abort their mission.

The operation in Tunisia highlights another challenge.

Government security forces have been battling militants from the banned Islamist movement Ansar al Sharia, one of the radical groups to emerge since the 2011 "Arab Spring" uprising that ousted President Zine el Abidine ben Ali. Tunisia has seen a sharp increase in suicide attacks and assassinations in the last two years.

But because of Tunisian government concern that the presence of U.S. soldiers could provoke public opposition, the Americans operate far from the deserts of southern Tunisia, Algeria and Libya, where attacks by rebel groups, tribal gangs and Islamist militants, some with ties to Al Qaeda, have been increasing, the officials say.

"They're not able to do a whole lot, and they are in a place where there isn't a lot of activity," said a senior military officer who requested anonymity in discussing sensitive details of the U.S. force in Tunisia.

Anne Wolf, a Tunis-based analyst who has written for the U.S. Military Academy's Combating Terrorism Center, said even a small number of U.S. troops could inflame Tunisia's tense security situation.

"Any involvement of foreign troops would risk provoking further responses from violent Salafists," she said, referring to Tunisia's Sunni Muslim extremists. "It would confirm their allegations that the government is controlled by foreign powers who are meddling into Tunisian affairs."

Except for major exercises, Africa Command officials normally don't announce deployments for reasons of operational security. They confirmed the current mission in western Tunisia, but the statement had few details, including how long the troops would remain.

"At the request of the government of Tunisia," U.S. troops are conducting "an episodic training event … after months of planning" that "improves the capabilities of Tunisian forces to protect civilians from current and emerging threats," the statement reads.

david.cloud@latimes.com

@latimes.com">david.cloud@latimes.com
http://www.latime.com/world/africa/la-f ... 9091.story
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par dil@w »

Mort de l’ennemi numéro un du Kremlin
Chef de la rébellion islamiste du Caucase, Dokou Oumarov avait appelé, en juillet dernier, ses troupes à mener des attaques terroristes contre les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi… Ces derniers ont bel et bien eu lieu, heureusement sans aucun attentat. Mais, a priori, il ne peut pas le savoir.

En effet, le sité Internet kavkazcenter.com, utilisé par la mouvance islamiste, a annoncé officiellement la mort de Dokou Oumarov, sans aucune autre précision. Son successeur à la tête de l’Emirat du Caucase, cheikh Ali Abou Moukhamad, a laissé entendre que le décès du chef rebelle aurait eu lieu il y a quelques mois.

En janvier, le président tchétchène, Ramzan Kadirov, s’était dit persuadé à “99%” qu’Oumarov était mort. “Nous n’avons pas encore trouvé son corps. Mais nous le cherchons”, avait-il précisé.

D’origine tchétchène, Oumarov a d’abord combattu l’armée russe dans les rangs des indépendantistes avant d’embrasser la cause islamiste et de s’autoproclamer à la tête d’un “Emirat du Caucase”, avec pour ojectif d’instaurer un Etat régi par la charia dans cette région russe où la population est majoritairement musulmane.

Depuis, cette rébellion islamiste a été très active, sans pour autant faire la une des journaux. Presque quotidiennement, des policiers et des militaires sont tués, notamment au Daguestion, république caucasienne voisine de la Tchétchénie.

Aussi, Oumarov avait le statut d’ennemi numéro un du Kremlin. Car outre les attaques régulières lancées dans le Caucase, le chef islamiste avait revandiqué plusieurs attentats suicide meurtrier perpétrés dans d’autres parties de la Russie, dont ceux commis en 2010 à l’aéroport de Moscou-Domodedovo (37 morts) et dans le métro de la capitale russe (40 tués).
Source

la Russie a le vent en poupe en ce moment :super:
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medhak
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par medhak »

Terrorisme: réunion de 9 ministres européens de l’intérieur plus ceux du Maroc et de la Tunisie sans l’Algérie

Une réunion internationale regroupant neuf pays européens les plus concernés par les « combattants étrangers » en Syrie, s’est tenue à Bruxelles jeudi 8 mai.

Neuf ministres européens de l’intérieur, ont mené une réunion de travail destinée à renforcer la coopération contre le terrorisme et en particulier le jihad.

En sus des Etats-Unis, la ministre belge de l’Intérieur a également invité pour la première fois des pays du sud de la Méditerranée. Les ministres de l’intérieur de la Tunisie, du Maroc, de la Jordanie et de la Turquie ont donc participé aux travaux de cette réunion.

Le plus étonnant est que l’Algérie, qui est aussi concernée par ce phénomène et qui se trouve elle même confrontée au terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières, a été visiblement écarté de cette réunion pour des raisons non élucidées à l’heure actuelle.

Les mesures prises au cours de cette réunion internationale sont restées confidentielles, cependant on peut imaginer qu’elles concernent un renforcement de la coopération entre les polices nationales et les services de renseignements, avec une attention particulière portée à la lutte contre la propagande djihadiste sur Internet.
http://www.algerie1.com/actualite/terro ... -lalgerie/
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medhak
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par medhak »

medhak a écrit :
Terrorisme: réunion de 9 ministres européens de l’intérieur plus ceux du Maroc et de la Tunisie sans l’Algérie

Une réunion internationale regroupant neuf pays européens les plus concernés par les « combattants étrangers » en Syrie, s’est tenue à Bruxelles jeudi 8 mai.

Neuf ministres européens de l’intérieur, ont mené une réunion de travail destinée à renforcer la coopération contre le terrorisme et en particulier le jihad.

En sus des Etats-Unis, la ministre belge de l’Intérieur a également invité pour la première fois des pays du sud de la Méditerranée. Les ministres de l’intérieur de la Tunisie, du Maroc, de la Jordanie et de la Turquie ont donc participé aux travaux de cette réunion.

Le plus étonnant est que l’Algérie, qui est aussi concernée par ce phénomène et qui se trouve elle même confrontée au terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières, a été visiblement écarté de cette réunion pour des raisons non élucidées à l’heure actuelle.

Les mesures prises au cours de cette réunion internationale sont restées confidentielles, cependant on peut imaginer qu’elles concernent un renforcement de la coopération entre les polices nationales et les services de renseignements, avec une attention particulière portée à la lutte contre la propagande djihadiste sur Internet.
http://www.algerie1.com/actualite/terro ... -lalgerie/
Voilà pourquoi l'Algerie n' a pas été associée à la reunion de Bruxelle ?
Joëlle Milquet : «Il y a 800 djihadistes marocains en Syrie»

Ce chiffre a été donné par la ministre de l’Intérieur belge, Joëlle Milquet, lors d’une réunion internationale sur les mouvements djihadistes qui se tient à Val Duchesse, à Bruxelles. Une réunion ministérielle thématique à laquelle prennent part plusieurs pays européens, la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ainsi que les Etats-Unis. La réunion a été élargie, cette fois-ci, à des pays d'origine des djihadistes ou de leurs familles, à savoir la Jordanie, le Maroc, la Tunisie et la Turquie.
Pour freiner le flux de terroristes en provenance de ces pays, l’Union européenne ont appelé à la nécessité «d'autoriser la consultation des données personnelles des passagers enregistrées par les compagnies aériennes». La ministre de l’Intérieur belge a également fait état d’une diminution du nombre d’islamistes radicaux se rendant en Syrie, en raison, a-t-il estimé, de la «dégradation de la situation» dans ce pays, suite aux revers essuyés par les groupes islamistes armés sur place, face à l’armée syrienne. Pour Joëlle Milquet, en effet, «l'idéalisme des débuts a fait place à la fragmentation des mouvements d'opposition». Hormis les huit cents Marocains présents en Syrie aux côtés des insurgés, 160 Belges s’y sont également rendus, toujours selon la ministre de l’Intérieur belge. Il va de soi que parmi ces 160, une grande majorité ne peut être que d’origine marocaine, la communauté marocaine étant la plus nombreuse en Belgique. Le Maroc a de tout temps tenté de cacher les proportions alarmantes que prend le phénomène de l’extrémisme religieux dans ce pays. Certes, la monarchie alaouite n’a pas connu une grande vague de terrorisme sur son territoire, hormis deux ou trois attentats meurtriers, comme ceux de Casablanca en 1994 et de Marrakech en 2011, mais la présence de plus en plus importante de terroristes marocains dans les rangs des groupes islamistes armés qui activent dans le Sahel et, depuis peu, en Syrie, fait craindre une recrudescence du terrorisme au Maroc. Une telle éventualité serait fatale pour le pays, embourbé dans une grave crise économique et financière et incapable de faire face à un déferlement de la violence islamiste. Au moment où l’Algérie affrontait le terrorisme dans les années 1990, le Maroc a servi de base arrière avec la bénédiction du Makhzen, qui était allé jusqu’à accueillir le fondateur du GIA, Abdelhak Layada, sur son territoire, avant de le restituer sous la menace aux autorités algériennes. Par ailleurs, l’absence de coopération de la part de Rabat dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier et ses efforts pour asseoir un leadership sans avoir ni les moyens ni l’expérience nécessaires pour ce faire risque de se retourner contre le Maroc au cas où une action commune sérieuse et coordonnée contre les groupes armés n’est pas envisagée. Le but d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du reste des organisations terroristes qui foisonnent dans les pays du Sahel est d’élargir leur action armée à tous les pays du Maghreb. Les calculs égocentriques et les messes basses du pouvoir marocain encouragent une telle propagation du terrorisme plus qu’il ne l’endigue. Le nombre élevé de djihadistes marocains présents en Syrie et l’absence de l’Algérie à la réunion de Bruxelles sont une preuve que l’Algérie n’est plus un pays pourvoyeur de terroristes et que le Maroc est en train de l’être.
Karim Bouali
http://algeriepatriotique.com/article/j ... s-en-syrie
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par l'adjudant/chef »

Pakistani, Algerian, French al Qaeda fighters killed or captured during Yemeni operation


Yemeni security services continue to note the death or capture of foreign fighters during the ongoing military offensive in the south. The Yemeni Ministry of Defense has reported that al Qaeda in the Arabian Peninsula leaders and fighters from Pakistan, Algeria, Saudi Arabia, and Russia were killed, and two operatives from France were captured over the past several days.

A Pakistani known as Al Nakhaie and Mikassa, who was described as a "local terrorist chief," and a Saudi known as Abu Dujana, were killed in Shabwa, the Ministry of Defense said, according to Al Shorfa.

An Algerian known as Abu Ayoub al Jazaeri who served as "a local al Qaeda terrorist group leader" in Abyan province was found dead by Yemeni military forces in Wadi Dayqa in Abyan.

An AQAP leader from the Caucasus known as Taymour al Dagestani is also reported to have been killed during recent fighting in Shabwa. Dagestani was described as an explosives expert and his death was hailed as a major blow to the terrorist organization.

Additionally, two Frenchmen, who were identified as Mourad Abdulla Abad and Taha al Issawi, were captured at an airport in Shabwa on May 8 as they attempted to leave the country. Arabic news outlets described the two French nationals of Tunisian descent as having been involved in al Qaeda cells in Hadramout province.

The Yemeni government has noted that several foreign fighters, including Saudis, Chechens, Afghans, and Somalis have been killed during military operations in Abyan and Shabwa provinces that began on April 29. Yemen's president has claimed that more than 70 percent of AQAP's leaders and fighters are foreign; this estimate is believed to be extremely high, however. [See LWJ report, Saudis, Chechens, Afghans killed during recent fighting in southern Yemen.]

The Yemeni military is reporting success during its operation to reclaim AQAP strongholds in the south. The military said it has retaken Azzan and the Al Maifa district in Shabwa as well as the Al Mahfad district in Abyan province. Al Mahfad has served as an AQAP stronghold and the location of a training center since mid-2012.

AQAP has responded by stepping up attacks in central Yemen as well as in the capital of Sana'a. In the central province of Baydah, AQAP fighters killed six Yemeni soldiers in an ambush at a checkpoint.

In the capital, four Yemeni soldiers and three AQAP fighters were killed in clashes near the Ministry of Defense. The instability has forced the US to temporarily shut down the embassy's consular services.

Additionally, in Shabwa, three Yemeni soldiers are reported to have been killed after AQAP fighters ambushed a convoy that was transferring Yemen's defense minister, who was unhurt.
http://www.longwarjournal.org/archives/ ... z31KaR6u3c

Un Algérien dit Abou Ayoub al Jazaeri qui a servi comme "un chef d'Al-Qaïda de groupe terroriste local» dans la province d'Abyan a été retrouvé mort par les forces armées yéménites dans le Wadi Dayqa à Abyan.
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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draganov
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par draganov »

salam les amis
je voulais demandé a nous chère membre si quelqu'un avais connaissance d'un article au bien même d'une vidéo pour ce qui concerne la saisi d'arme en provenance d’Iran a destination d’Algérie faite part nos forces de sécurité dans les année 90 ? cars question information et fiabilité a part forcesdz je trouverai pas mieu
d'avance je présente mille excuse au modo sachant que je suis H.S
merci d'avance :avo:
Inna Lileh wa Inna Ileyhi Raji3oun Allah yer7amkom khawti Lamine o Mahieddine
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BerrouLana
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par BerrouLana »

Dans une investigation publiée par New York Times le 29/07/2014, depuis 2008 les terroristes ont pu gagner 125 millions de dollars uniquement dus kidnaping, dont 99 millions ont été versés à l'organisation d'al qaida au Maghreb. 66 millions est le résultat des transactions de 2013 seulement, toutes organisations confondues (qaida et ses soeurs).

Les principaux payeurs sont bien sûr les européens et voici quelques données pour illustrer l'extraordinaire hypocrisie européenne, puis y a les qataris ... bien évidemment !

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http://www.nytimes.com/interactive/2014 ... 22%7D&_r=0

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http://www.nytimes.com/interactive/2014 ... 3A12%22%7D
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par BerrouLana »

Les Français ont eu une belle prise au Mali
Mali: Arrestation de trois jihadistes près de Tombouctou

Trois jihadistes présumés dont un proche de l'Algérien Yahia Abou Hammam, l'émir d'Aqmi au Sahel ont été récemment arrêtés par les soldats de l'opération Barkhane. L’arrestation a eu lieu, près de Tombouctou à l’issue d'une opération spéciale menée par des soldats français sur la base d’informations précises.

Malgré l’accord de paix signé entre des groupes rebelles opérant dans le nord-Mali, des jihadistes d’al-Qaïda au Maghreb islamique et du Muajo, dans la région de Gao cherchent indubitablement à s’installer pour continuer les exactions. Les jihadistes arrêtés étaient suivis de très près. Dans leur tentative de se rendre à Tombouctou, les jihadistes toujours présents dans le nord du Mali, depuis une dizaine de jours allaient tantôt à dos de chameaux, à dos d’ânes, ensuite à pied, et pour finir au volant de véhicule.

Surpris par les forces françaises, selon une source sécuritaire, ils ont essayé de s’enfuir mais trois d’entre eux ont été arrêtés près de Tombouctou.Parmi les jihadistes figurait l’émir d’Aqmi dans le Sahel et dans le Sahara qui dirigerait lui-même les opérations, il n’a pu être arrêté.
http://www.lanouvelletribune.info/index ... tombouctou

http://maliactu.net/capture-dun-adjoint ... el-lamana/
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par AAF 2020 »

Sécurité au Sahel : l’ONU pour l’organisation de patrouilles frontalières conjointes

Le Conseil de sécurité de l’ONU a invité mercredi les pays du Sahel à créer des « unités spécialisées » chargées de mener des patrouilles conjointes pour renforcer la sécurité des frontières et juguler les menaces transnationales dans la région.
Dans une déclaration unanime, le Conseil se dit « préoccupé par la situation alarmante » au Sahel et par les activités de groupes terroristes tels qu’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Boko Haram au Nigeria et Ansar Dine ou le Mujao (Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest) au Mali.
Il s’inquiète aussi de « la gravité des menaces que font peser sur la paix et la sécurité les conflits armés, la prolifération des armes et la criminalité transnationale organisée », soulignant « les liens de plus en plus étroits » entre trafic de drogue et terrorisme.
En conséquence, le Conseil demande aux pays du Sahel « de renforcer la sécurité aux frontières et d’envisager la création d’unités spécialisées qui seraient chargées de mener des patrouilles pour juguler les menaces transnationales dans la région ».
Il encourage éagelement « les partenaires internationaux à fournir un appui pour le renforcement des capacités de ces pays (…) à mener des patrouilles régionales » et à créer des centres de coordination et d’échange d’informations.
L’ambassadeur du Tchad à l’ONU, Mahamat Zene Cherif, à l’origine de cette déclaration, a ensuite expliqué à la presse qu’il fallait encore « étudier davantage les modalités pratiques (..) de ces patrouilles conjointes ».
Les pays du Sahel « ne peuvent pas prendre en charge à eux seuls les unités spéciales sur une longue période », a ajouté M. Zene Cherif, appelant les Nations unies à aider les pays de cette région.
L’ONU s’efforce de mettre sur pied une stratégie intégrée pour le Sahel combinant lutte anti-terroriste, assistance humanitaire et aide au développement, et de mobiliser deux milliards de dollars en 2014 pour venir en aide à 20 millions de personnes menacées de malnutrition dans la région.
Selon M. Cherif, le Tchad souhaitait que le bureau de l’émissaire de l’ONU pour le Sahel Hiroute Guebre Sellasie, actuellement à Dakar, soit transféré dans l’un des pays membres du Groupe des cinq pays du Sahel. Cette suggestion a été rejetée « pour des raisons économiques », a-t-il précisé.
Le Groupe des cinq avait créé en mai dernier une « plate-forme » de coopération sécuritaire pour lutter contre le terrorisme. Formé en février, il rassemble le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie. (Aps)
http://www.algerie1.com/flash-dactu/sec ... onjointes/
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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

Message par scorpion-rouge35 »

tahiadidou a écrit :Je viens de survoler le Topic Irak donc je ne pense pas que ce lien ait été poste. Il pourrait être ailleurs, difficile de trouver. Donc, voici un interview du fondateur de l'Organisation du Jihad égyptienne, un certain Nabil Naimi. Jamais entendu parler de ce bonhomme mais il semble bien connaitre son sujet, a propos de Daesh, les FM, etc. Le plus intéressant c'est qu'il donne des noms. Même s'il semble un peu pompeux il semble connaitre des choses. Traduction en Français et Anglais.


Tahiadidou
THE ALGERIAN ARMY


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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

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LUTTE INTERNATIONALE CONTRE LE TERRORISME : Daesh dans l'oeil du cyclone

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L'Occident qui a finalement décidé d'admettre la vérité et de s'attaquer sérieusement au terrorisme pratiqué par des organisations transnationales.
Un deuxième journaliste américain, vient d'être assassiné par ce qu'on appelle l'Etat islamique ou Daesh, son nom le plus réputé dans le monde. D'une logique criminelle sans précédent, cette organisation qui menace la sécurité du monde ne cesse de surprendre par ses activités funestes qu'elle ne manque pas de filmer et diffuser pour accrocher l'opinion internationale. Cette exécution intervient quelques jours seulement après l'assassinat d'un autre journaliste avec le même procédé et la même technique. Les deux exécutions ont ébranlé le monde dans un contexte menaçant qui concourt avec les discours guerriers de Washington qui prévoit l'élargissement des frappes aériennes contre les troupes de Daesh, en Syrie, après une série de frappes en Irak.
A ce propos, la Russie qui tient un autre discours appelle la communauté internationale à une coopération avec la Syrie qui fait face depuis plus de trois ans à un terrorisme barbare et ne connaissant que trop bien le profil de cette hydre meurtrière qui vise à étendre ses tentacules jusqu'au nord de l'Afrique pour instaurer un califat. Pour sa part, l'Europe balance sur deux positions, d'abord, par son appel à lutter contre Daesh par des frappes aériennes US sur le nord de l'Irak à la frontière du Kurdistan, ensuite la nécessité d'une résolution du Conseil de sécurité contre «Daesh» et «Jabhat Al-Nosra».
L'Occident qui a finalement décidé d'admettre la vérité et de s'attaquer sérieusement au terrorisme pratiqué par des organisations transnationales est aujourd'hui contraint de coopérer pour agir contre ceux qu'il a financés, armés et soutenus hier, au même titre que certains pays du Golfe et la Turquie.
Au même moment, la Syrie continue de lutter indépendamment contre la nébuleuse tout en gardant ses motivations pour une coopération qu'elle a exprimée par la voix de son ministre des Affaires étrangères Walid Al Moualim, en marge des sensibilités politiques nées en 2011 qui visaient à combattre le gouvernement syrien. En mettant la main dans la lutte internationale contre Daesh, les Occidentaux et à leur tête les USA doivent se passer du double discours cynique qui appelle à faire chuter les gouvernements arabes, du fait que leurs propres intérêts sont menacés.
A ce propos, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a plaidé en faveur d'une large coalition mondiale pour lutter contre les djihadistes de l'Etat islamique (Daesh) en Irak et en Syrie. «John Kerry explique qu'il cherchera, en compagnie du secrétaire à la Défense Chuck Hagel, à former cette coalition lors des discussions avec ses partenaires occidentaux en marge du sommet de l'Otan au pays de Galles du 4 au 5 septembre», rapporte le New York Times, ajoutant, toujours selon Kerry «nous ne permettrons pas au cancer de l'EI de s'étendre à d'autres pays. Le monde peut affronter ce fléau, et au bout du compte le vaincre», le même quotidien souligne que «le président américain Barack Obama proposerait une stratégie contre l'Etat islamique lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, dont les Etats-Unis prendraient la présidence en septembre, a-t-il noté, estimant que cette coalition doit pouvoir recourir aux moyens politiques, humanitaires, économiques, juridiques et de renseignement, afin d'appuyer l'action militaire».
Concernant toujours l'Etat islamique un expert militaire algérien cité par un site Internet «Plan de paix pour le Sahara», relève «ne constitue aucunement une menace pour l'Algérie», précisant «ne peut être qu'un mirage normalement à la portée des belligérants locaux, l'Irak, la Syrie et leurs alliés, s'ils prenaient la peine de le combattre». «Quand bien même les unités qui composent ce groupe terroriste sont dotées de matériels sophistiqués, leur renouvellement n'est pas aisé, d'autant que le soutien en lui-même, surtout pour leurs unités soi-disant modernes et mobiles, représente à lui seul 50% de la bataille». Pour lui, «l'ANP a acquis une expérience tout au long de la lutte contre le terrorisme et surtout au cours des séjours prolongés sur le plateau de Tindouf, bien avant l'irruption de la violence islamiste en Algérie». Ce même expert militaire met en garde que «l'espace algérien ne sera en aucun cas un tremplin pour ces hordes, car cette menace que l'Occident veut faire peser sur notre pays n'est en fait qu'un épouvantail. Par contre, la seule menace possible est celle que ces hordes délègueraient à leurs éléments qui sèment le chaos en Libye et déstabilisent le Sahel». Il rappelle qu'«une telle menace a toujours été envisagée, celle-ci se limitera à des actions de va-et-vient le long de nos frontières Est, Sud et Sud-Est et qui, de toutes les façons, seront repoussées par les forces de sécurité algériennes».
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... clone.html

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Re: Guerre contre le Terrorisme dans le Monde

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ERIC DENÉCÉ, DIRECTEUR DU CENTRE FRANÇAIS DE RECHERCHE SUR LE RENSEIGNEMENT (CF2R), AU TEMPS D' ALGÉRIE :«Les groupes terroristes financés, formés et armés par le Qatar, l'Arabie saoudite, la Turquie et les Etats-Unis»

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Le Temps d'Algérie : Certains pays du Moyen-Orient ont, des années durant, armé et financé «Daech» et le «Front Al Nosra» pour détruire la Syrie et l'Irak. Aujourd'hui, ces mêmes pays font partie de la «coalition internationale» de lutte contre ces organisations terroristes. Comment expliquez-vous ce «retournement de veste» ?
Eric Denécé : La raison est que leurs «poulains» échappent à leur contrôle et se retournent désormais contre eux.
C'est pourquoi l'Arabie saoudite et la Jordanie, en particulier, se sentent menacées. D'une part parce que Daech est à leurs frontières et les qualifie de régimes impies, et d'autre part parce qu'il nuit à leur influence au sein du monde sunnite, ce que ne peut accepter Ryad. Doha est plus en retrait sur ce dossier. Mais pour les pétromonarchies qui financent les terroristes dans le monde entier, ceux-ci n'ont d'intérêt que s'ils obéissent à leurs sponsors. Ils sont combattus dès qu'ils cherchent à s'affranchir.
Quels sont les buts recherchés par les Etats-Unis dans cette «coalition» contre Daech ?
Les Etats-Unis n'agissent que pour défendre leurs intérêts nationaux, ce qui recouvre plusieurs aspects. D'abord, ils souhaitent que le Moyen-Orient, dont ils sont en train de redessiner la carte sans l'aval des Etats, ni des populations locales, garde une certaine stabilité.
Ensuite, ils interviennent pour assurer la sécurité de leurs alliés locaux (Arabie saoudite, Jordanie, Israël). Enfin, ils cherchent aussi à contenir la poussée des groupes djihadistes, afin qu'elle n'aille pas au-delà de ce qui leur paraît être utile pour leur politique régionale.
N'oublions pas que Washington est doublement responsable de la situation actuelle : d'une part, en raison de l'invasion illégale de l'Irak en 2003, qui a, entre autres, donné naissance au groupe d'Al-Zarkawi, précurseur de l'Etat islamique, d'autre part, en raison du retrait total des troupes américaines alors que le pays n'était pas encore stabilisé. Cela a été une formidable «porte ouverte» pour Daech.
Une dissension a été annoncée au sein d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), donnant naissance à une nouvelle organisation terroriste appelée «Djound Al Khilafa» qui a déjà annoncé son allégeance à «Daech». Pourquoi maintenant et pourquoi la région du Sahel ?
Je ne crois pas que ces événements en Afrique du Nord ou du Sahel soient à l'origine de cette scission. Je pense que l'Etat islamique, par son avancée rapide, ses «victoires» récentes et sa politique active de communication est devenu beaucoup plus dynamique et attractif pour les djihadistes du Maghreb.
D'où le fait que certains quittent les groupes affiliés à Al-Qaïda pour le rejoindre. Surtout, il ne faut pas oublier que Daech paie ceux qui collaborent avec lui. Ainsi, l'appât du gain est également un facteur tout à fait déterminant. Nous savons tous que ceux qui tuent et kidnappent au nom de l'Islam sont en réalité de notoires criminels.
Comment qualifiez-vous le refus des Etats-Unis et de la France de coopérer avec l'Etat syrien contre Daech ?
Les pays occidentaux, au premier rang Paris et Washington, n'ont cessé de se tromper dans leur évaluation des «révolutions» arabes, notamment de la situation syrienne. Cela provient à la fois d'une erreur d'analyse, d'un aveuglement et de l'influence exercée par certains alliés moyen-orientaux (Turquie, Qatar, Arabie saoudite). Tous ceux qui croyaient que Bachar ne tiendrait que quelques mois se sont magistralement fourvoyés.
Aujourd'hui, la France et les Etats-Unis sont prisonniers de leur logique : ils sont allés trop loin pour faire volte-face et reconnaître leurs erreurs ; ils savent qu'ils seront ridiculisés aux yeux du monde s'ils ouvraient des négociations avec Damas. Aussi, plutôt que de faire preuve de réalisme et de pragmatisme, ils s'enferrent dans leur logique et veulent toujours «la peau» de Bachar, quitte à faciliter le développement de l'Etat islamique, que leur politique au cours des trois dernières années a considérablement renforcé.

Les «djihadistes» libyens, tunisiens et ceux d'autres pays du Maghreb arabe, partis faire le «djihad» au sein d'organisations criminelles dont Daech, Al Qaïda et le Front Al Nosra, en Syrie et en Irak, constituent-ils un danger à leur retour dans leurs pays respectifs ?
Oui, évidemment, c'est un risque majeur pour la sécurité de tous les pays concernés. Nous pourrions le comparer à ce qui s'est passé après 1989, après le départ des Soviétiques de Kaboul, quand les Afghans sont rentrés chez eux de l'Algérie au Pakistan et ont contribué à déstabiliser les Etats d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de l'intérieur. C'est pour cela qu'à mon sens il est nécessaire de les fixer et de les détruire en Syrie et en Irak. Dans cette perspective, la coopération de Téhéran et de Damas est indispensable.

Ne croyez-vous pas que cette «coalition anti-Daech» pourrait être utilisée par les Etats-Unis pour effectuer des frappes contre l'armée syrienne et l'affaiblir dans le but de faciliter l'avancée de ce qui est appelé l'opposition armée ?
C'est tout à fait possible, car Washington a désespérément besoin de la victoire qu'elle n'a pas obtenue l'an dernier, et qu'elle n'obtiendra ni en Irak, ni en Ukraine. D'ailleurs, les Américains, à travers la crise ukrainienne, cherchaient à faire payer à Moscou son interposition, en septembre dernier, alors que la Maison-Blanche (et son fidèle auxiliaire français) était décidée à bombarder la Syrie… sans aucune preuve tangible de la responsabilité de Damas dans l'utilisation d'armes chimiques. Toutefois, les Russes et les Iraniens veillent au grain. Une telle action entraînerait des conséquences catastrophiques pour la région.
Certains pays du Moyen-Orient, dont l'Arabie saoudite et la Turquie) et des pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont délibérément contribué à armer les organisations terroristes comme Daech et le Front Al Nosra...
C'est une évidence. Ces groupes ont été directement financés, formés et armés par le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie, mais aussi les par Etats-Unis, qui ont reconnu avoir formé 8000 combattants islamistes en Jordanie, où se trouvaient les camps d'entraînement. De plus, par leur politique de soutien à l'opposition syrienne, la France et le Royaume-Uni ont également une responsabilité indirecte.
Parmi ces Etats, celui qui semble le moins enclin à modérer son «soutien» à l'Etat islamique demeure la Turquie. Cet Etat est en train de devenir l'un des problèmes majeurs de la région : il n'accepte aucune action contre Daech, permet aux terroristes de passer par ses frontières, continue à s'acharner contre Damas…
Les contradictions turques sont en train de s'afficher au grand jour : un pays membre de l'Otan, candidat à l'entrée dans l'Union européenne qui est dirigé par un gouvernement appartenant au mouvement des Frères musulmans et soutenant les djihadistes et dont le chef d'Etat (Erdogan) est en train de modifier la Constitution pour s'arroger plus de pouvoir...
Une «rupture» entre Al Qaïda et Daech a été évoquée. Croyez-vous à ce scénario ?
Selon moi, il s'agit davantage d'un passage de relais entre deux groupes terroristes relevant d'une même idéologie extrémiste que d'une rupture.
Certes, il existe une rivalité entre les hommes, qui aiment occuper le devant de la scène ou profiter des fonds que leur distribuent les pétromonarchies du Golfe persique. Les objectifs et la stratégie de l'internationale djihadiste n'évoluent pas : il s'agit toujours de l'idéologie néfaste issue des penseurs des Frères musulmans.
http://www.letempsdz.com//content/view/131453/1/
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