Guerre Civile et Rébellion En Syrie

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tahiadidou
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par tahiadidou »

Des 'hardcore' terroristes comme cette crapule ne méritent pas de vivre. Il est irrécupérable.
J'espère qu'ils l'exécute après qu'ils le fassent parler un peu plus.
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FULCRUM
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par FULCRUM »

Ce type est un cas perdu qu'il faut éliminer! Il a tué donc il mérite la mort!

leraincy
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par leraincy »

tahiadidou a écrit :
17 août 2018, 06:02
Des 'hardcore' terroristes comme cette crapule ne méritent pas de vivre. Il est irrécupérable.
J'espère qu'ils l'exécute après qu'ils le fassent parler un peu plus.
Même si c'est un taré il faut mieux l'enfermer que de le liquider car il faut aussi prendre en compte le combat"médiatique","des images".
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motu
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par motu »

T'inquiète pas , son sort est scellé ,à moins qu’il ne serve de monnaie d’échange contre des prisonniers de l’AAS .
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Chifboubara
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par Chifboubara »

Bon... c'est bladi...ou la voix de son maître...hein...

Des poules pondeuses qui vont faire de gentils petits....

C'est connu : les poules font des chatons :clown: toussa toussa
Le Maroc autorise le retour des femmes de combattants de Daech en Syrie
19 août 2018 - 15h10 - Société

Le Maroc autorise le retour des femmes de combattants de Daech en Syrie © Copyright : DR

Les autorités marocaines ont finalement accepté le retour de femmes marocaines mariées à des combattants de Daech en Syrie. Plusieurs responsables sécuritaires seraient actuellement sur place pour les interroger.

C’est ce qu’affirme l’Observatoire National du Développement Humain (ONDH - section nord) dans une publication sur Facebook selon laquelle une équipe serait arrivée la semaine dernière en Syrie et depuis elle mène des interrogatoires assez poussés.

Plusieurs questions leur ont été posées, notamment sur les débuts de leur radicalisation et le moment où elles sont décidé de rejoindre le groupe Daech.

Plusieurs centaines de Marocaines ainsi que leurs enfants sont actuellement dans un camps de réfugiés au nord de la Syrie attendant que les autorités marocaines les rapatrient au royaume. L’année dernière, le gouvernement irakien avait décidé d’autoriser les femmes et les enfants de moins de 15 ans à retourner dans leur pays d’origine, dont le Maroc.

Toutefois, celles qui ont du sang sur les mains ne pourront pas retourner dans leur pays avant de passer devant la justice.

Selon des chiffres officiels, un peu plus de 1.600 combattants marocains sont partis en Syrie pour rejoindre les groupes terroristes.
https://www.bladi.net/maroc-retour-femm ... 52549.html
«Partout où je vais les gens me tendent la main pour demander quelque chose, sauf en Algérie où les gens m'ont tendu la main pour, au contraire, m'offrir quelque chose» Yann Arthus Bertrand
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Chifboubara
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par Chifboubara »

FULCRUM a écrit :
18 août 2018, 16:27
Ce type est un cas perdu qu'il faut éliminer! Il a tué donc il mérite la mort!
Je pense qu'il faut encore le promener comme un animal de cirque et après... vieille balle rouillée qui traîne (faut pas gâcher même si c'est encore cher pour ce genre d'insecte).
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Chifboubara
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par Chifboubara »

Syrie – Le Pentagone invente des chiffres élevés concernant EI pour justifier son occupation du pays.
Par Moon of Alabama – Le 16 août 2018

L’objectif des États-Unis en Syrie est toujours le « changement de régime ». Le Pentagone montre clairement qu’il veut rester dans le pays même après la disparition d’État islamique. Un petit truc de propagande est maintenant utilisé pour continuer à justifier son occupation du nord-est du pays.

Le rapport de l’équipe de surveillance des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU sur EI, dont il est question ici, donne des chiffres qui sentent la connerie et la manipulation :

3. Certains États membres estiment que le nombre total de membres d’EI en Irak et en République arabe syrienne se situe actuellement entre 20 000 et 30 000 personnes, réparties à peu près également entre les deux pays. Parmi celles-ci, on compte encore des milliers de combattants terroristes étrangers actifs (2).

La note de bas de page (2) donne comme source :

(2) Informations venant d’un État membre.

Ce nombre élevé donné par un « État membre » est supérieur à toutes les évaluations antérieures. L’effectif initial d’EI a été estimé à quelques milliers de combattants et il a augmenté à mesure qu’il occupait du terrain et incorporait les forces auxiliaires locales et des combattants étrangers nouvellement arrivés. En septembre 2014, alors qu’EI approchait de son apogée, la CIA estimait à 31 000 le nombre total de ses combattants, en Syrie et en Irak. Ce nombre a diminué à mesure qu’EI a été repoussé des endroits qu’il occupait auparavant. De plus, il a perdu des dizaines de milliers de ses combattants à cause des bombes russes, syriennes, irakiennes et américaines, de l’artillerie et d’autres moyens militaires. En juillet 2017, le commandant général des forces spéciales américaines a déclaré que 60 000 à 70 000 combattants d’EI avaient été tués.

Les chiffres figurant dans le rapport du Surveillant des sanctions de l’ONU n’ont tout simplement aucun sens logique. Ils sont également contredits par des estimations antérieures qui estimaient le nombre de combattants actuel d’EI à quelques milliers. En décembre 2017, le président Trump a affirmé qu’il ne restait plus qu’un millier de combattants en Irak et en Syrie. Lors d’une conférence de presse du Pentagone du 5 juin, le porte-parole a été interrogé sur le nombre de combattants d’EI restants en Syrie. Il a répondu :

« En ce qui concerne les chiffres, on en a vu quelques-uns au cours des derniers mois. Vous avez entendu les porte-parole précédents les évaluer à entre 1 000 et 3 000. Vous avez vu beaucoup d’experts en la matière dire à peu près la même chose. Je n’ai rien à ajouter à cela. Ce que je voudrais ajouter c’est qu’un combattant d’EI est un combattant de trop, et c’est ce que nous cherchons. Nous cherchons à les vaincre. »

Mais il doit bien sûr y avoir une raison pour laquelle « certains États membres » donneraient à l’équipe d’observation de l’ONU un nombre aussi absurde.

Les États-Unis justifient leur occupation du nord-est de la Syrie en prétendant combattre EI sous le couvert légal de deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Aujourd’hui, alors qu’EI en Syrie s’est réduit à quelques dizaines de combattants, cette justification arrive à terme. Il est pourtant extrêmement important pour le Pentagone de présenter un nombre élevé, car EI est sa seule justification légale pour rester en Syrie. Il est douteux que le Congrès accepte une occupation prolongée si EI disparaissait.

Pour faire croire à un nombre élevé, le Pentagone utilise un vieux truc de propagande appelé un faux « multi-sourcing » [sources multiples].

Ce truc a été largement utilisé pendant la préparation de la guerre contre l’Irak. Scooter Libby, le chef d’état-major du vice-président Dick Cheney, a appelé des journalistes très coopératifs, Judith Miller du New York Times par exemple, et leur a parlé d’un renseignement « top secret » selon lequel l’Irak avait acheté des tubes d’aluminium pour construire des centrifugeuses servant à enrichir de l’uranium. (Les experts savaient que l’Irak achetait ces tubes pour fabriquer des mortiers militaires.) Mais le New York Times a publié l’absurdité « nucléaire » en première page de son édition du dimanche. Quelques heures plus tard, Dick Cheney et d’autres membres de l’administration Bush sont apparus dans les talk-shows du dimanche matin et ont confirmé l’histoire qu’ils avaient eux-mêmes planté.

L’histoire des tubes d’aluminium « nucléaires » était alors perçue comme provenant de deux entités et sources indépendantes, le New York Times et le vice-président Cheney et d’autres membres de l’administration Bush. Tout le monde y a donc cru.

Nous assistons maintenant à un système similaire. Un fait douteux, provenant d’une seule source, est décrit comme étant multi-sources. Un autre journaliste coopératif, cette fois Liz Sly du Washington Post, est utilisé pour diffuser ces fausses nouvelles :

« État islamique a peut-être encore plus de 30 000 combattants en Syrie et en Irak et semble s’être remis de certains de ses pires revers, selon deux nouveaux rapports qui remettent en question le fait que les militants sont aussi près de la défaite que l’armée américaine le suggérait jusqu’à maintenant.

(…)

Le rapport du gouvernement américain attribue ces chiffres au ministère de la Défense, mais reconnaît que ces estimations ‘ont varié considérablement d’une source à l’autre et au fil du temps’. Le rapport a été présenté au Congrès par le Lead Inspector General, un bureau créé en 2013 pour superviser les opérations militaires américaines anti-EI à l’étranger. Citant des fonctionnaires du ministère de la Défense, le rapport estime que le nombre de combattants se situe entre 15 500 et 17 100 en Irak et à 14 000 en Syrie.

Le deuxième rapport a été rédigé par l’Analytical Support and Sanctions Monitoring Team de l’ONU, qui surveille l’impact des sanctions de l’ONU, et présente un chiffre similaire. Citant des États membres sans préciser leurs noms, il déclare qu’il y aurait entre 20 000 et 30 000 combattants de l’État islamique à travers l’Irak et la Syrie, répartis à peu près également entre les deux pays. »

Le rapport du Lead Inspector General (pdf) dit :

« Le ministère de la défense a estimé qu’entre 15 500 et 17 100 combattants d’EI sont restés en Irak, bien que les estimations de ce nombre aient fortement varié selon les sources et au fil du temps. … (5)

(…)

À la fin du [2e] trimestre, on estimait qu’EI contrôlait encore environ 5 % de la Syrie et qu’il y avait environ 14 000 combattants dans le pays, bien que les estimations de l’effectif de leurs forces varient grandement selon la source. (38) »

La note de bas de page donne comme sources :

(5) Réponse du ministère de la défense à la demande d’information de l’inspection générale du ministère de la défense. 7/11/2018.

(…)

(38) Réponse du ministère de la défense à la demande d’information de l’inspection générale du ministère de la défense. 7/5/2018

L’Inspector General ne fait que répéter les chiffres que revendique le ministère de la Défense. Un article sur le rapport de l’IG par Al-Monitor dit que ces chiffres proviennent de la Defense Intelligence Agency. Cet article ne donne aucune source pour soutenir cette affirmation.

Les chiffres figurant dans le rapport de l’Analytical Support and Sanctions Monitoring Team de l’ONU proviennent d’un « État membre » qui est très probablement les États-Unis. C’est le seul qui opère contre EI en Irak et en Syrie. Les chiffres figurant dans son rapport sont étonnamment semblables à ceux que le ministère de la Défense a donnés au Lead Inspector General. Les deux rapports ont été publiés la même semaine.

Il est fort probable que ces chiffres proviennent de la même source, de la Defense Intelligence Agency ou de quelqu’un d’autre au Pentagone qui l’a sorti du cul du secrétaire Mattis. Il est bien connu que Mattis veut que les États-Unis restent en Syrie le plus longtemps possible pour parvenir à un changement de régime par des moyens de pression « diplomatiques » :

« En Syrie, nous ne voulons pas nous retirer avant que les diplomates aient gagné la paix », a dit Mattis. « Vous gagnez le combat, et ensuite vous gagnez la paix. »

Le Washington Post prétend que ces chiffres, qui contredisent tous ceux que le Pentagone a précédemment donnés, proviennent de « deux nouveaux rapports », alors qu’il est assez évident qu’ils ne proviennent que d’une seule source.

Certains lecteurs du Post estimeront donc que c’est une information « confirmée », même s’il s’agit probablement d’une estimation sauvage qui se base plus sur les souhaits et l’intention de Mattis que sur la pensée logique ou la rigueur analytique.

Les États-Unis étendent leur infrastructure militaire et personnelle en Syrie malgré le terrain de plus en plus étroit qu’EI détient :

« Les dernières heures ont été témoins de l’entrée de plus de 250 camions transportant des armes, du matériel, des véhicules blindés et des machines dans des zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes. Ces envois provenaient de la frontière syro-irakienne et se dirigeaient vers les bases militaires des États-Unis et des forces occidentales dans plusieurs zones à l’est de l’Euphrate, et l’entrée de ce grand nombre d’armes vient après l’entrée de grandes quantités similaires envoyés dans les mêmes zones ces derniers jours et semaines, en plus de l’expansion des bases militaires de la Coalition dans la zone. »

Il ne faudra que quelques jours avant que ces faux nombres à propos d’EI soient cités pour justifier ces envois.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Cat, vérifié par Diane pour le Saker francophone.
http://lesakerfrancophone.fr/syrie-le-p ... on-du-pays
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Chifboubara
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par Chifboubara »

« L’ère des femmes » en Syrie : la guerre a vidé le pays de ses hommes
#GuerreSyrie
Après sept années de conflit, les femmes sont bien plus nombreuses que les hommes en Syrie – une source d’affliction mais aussi d’opportunités pour celles qui restent

Maher Al-Mounes
14 août 2018
Dernière mise à jour : 14 août 2018
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TopicsGuerreSyrie TagsDamas, Tartous, femmes, hommes, guerreShow commentaire(s)
DAMAS – Dans les rues de la capitale syrienne, dans les magasins et les universités, une question à laquelle il est difficile de répondre taraude : où sont les hommes ?

Avant les sept années de guerre en Syrie, il était peu courant de voir des femmes conduire des taxis ou servir des boissons dans les cafés, des emplois occupés traditionnellement par des hommes.

Mais désormais, les femmes, à l’instar de la conductrice de taxi Jamila Ashkar (40 ans), se retrouvent de plus en plus souvent derrière le volant ou le comptoir, remplissent les couloirs des universités et travaillent dans les champs de Syrie.

Les raisons sont nombreuses. Des millions d’hommes ont fui le pays pour échapper aux combats ou pour concrétiser leur rêve de vivre à l’étranger. D’autres – de tous côtés du conflit – sont restés et ont perdu la vie au combat, certains par choix, d’autres contraints et forcés.

Des centaines de milliers de personnes sont mortes au cours de la guerre en Syrie, en grande majorité des hommes.

Pendant des années, de nombreux Damascènes quittaient rarement leur domicile, redoutant les bombardements rebelles quasi-quotidiens visant les quartiers résidentiels de la capitale.

Un cimetière à Damas. La grande majorité des victimes en Syrie sont des hommes. (MEE/Maher al-Mounes)
Aujourd’hui, cette menace s’est atténuée, les banlieues de la capitale étant retournées aux mains du gouvernement.

Mais de nombreux autres Syriens se cachent toujours chez eux pour tenter d’échapper à la conscription dans l’armée et à l’envoi sur le front.

De nouveaux rôles
Alors que la répartition de la population était relativement équilibrée avant la guerre, on compte aujourd’hui un homme pour sept femmes selon la Commission syrienne des affaires familiales, une ONG qui s’intéresse aux questions démographiques.

Les chiffres officiels dépeignent une situation légèrement différente. D’après Tishreen, un journal d’État, sans compter les hommes qui combattent et ceux qui ont émigré, 65 % des Syriens sont des femmes contre 35 % d’hommes.

« Il n’y a pas de honte à travailler, la honte survient quand on commence à mendier »

- Jamila Ashkar, conductrice de taxi

Tandis qu’Ashkar parcourt la ville, portant une casquette noire par-dessus son hijab, les passagers sont amusés de la voir derrière le volant. Mais comme elle le dit, son travail n’est pas aussi étrange que la guerre.

« Mon mari a été tué pendant la guerre », a-t-elle confié à Middle East Eye. « J’ai perdu ma maison, j’ai des enfants et je dois les nourrir. J’ai donc décidé de travailler en utilisant le taxi de mon mari. »


Une rue du vieux Damas (MEE/Maher al-Mounes)
Pour travailler, elle a été contrainte de s’endurcir pour clouer le bec aux chauffeurs de taxi qui essaient de la harceler ou de se moquer d’elle.

Sa détermination à subvenir aux besoins de ses trois enfants, explique-t-elle, est plus forte que les quelques regards de travers de ceux qui ne sont pas habitués à voir une femme faire ce qui est considéré comme un travail d’homme en Syrie.

« Il n’y a pas de honte à travailler, la honte survient quand on commence à mendier », affirme-t-elle.

Jamila Ashkar refuse de se faire photographier – non parce qu’elle a honte, mais parce qu’elle ne veut pas être considérée comme un phénomène étrange.

Une ville sans hommes
Dans la petite ville de Sheikh Badr, dans la province côtière de Tartous, à quelques heures de la capitale, des photos des hommes tués pendant la guerre recouvrent pratiquement tous les murs.

Il y a également des photos de soldats disparus, accompagnées de mentions telles que « Puisse Dieu le ramener sain et sauf ».

Chaque jour, alors qu’Alia se rend dans les champs s’occuper des oliviers, elle voit les photos de ses anciens amis sur les murs. Désormais, il ne lui reste que ses amies.

« J’ai peur de rester seule toute ma vie, il n’y a plus d’hommes dans notre ville. Qui épouserai-je ? », demande cette étudiante de 23 ans.

« J’ai peur de rester seule toute ma vie, il n’y a plus d’hommes dans notre ville, qui épouserai-je ? »

- Alia, étudiante

Au début de la guerre, lorsque les rebelles gagnaient du terrain, de nombreux Syriens qui restaient fidèles au président Bachar al-Assad craignaient que les combattants atteignent leurs villes et villages et les ravagent.

En conséquence, beaucoup ont rejoint les forces du gouvernement pour combattre, tandis que d’autres ont été contraints de s’engager, n’ayant pas les moyens de payer pour échapper au service militaire.

La situation n’était pas meilleure dans les zones contrôlées par les forces de l’opposition syrienne : à mesure que la guerre avançait, combattre n’était plus une cause idéologique mais une nécessité pour gagner sa vie.

Alia et bon nombre de ses amies à Sheikh Badr redoutent de rester célibataires.

Désormais, elles ont toutes repris les rôles réservés traditionnellement aux hommes. Alia rapporte que dans son groupe d’amies, toutes ont l’impression d’être devenues des hommes elles-mêmes.

Une foule composée principalement de femmes regarde la Coupe du monde dans un parc de Damas (MEE/Maher al-Mounes)
La guerre a fatigué la population syrienne.

Alia porte un large chapeau de paille et son visage semble fatigué. Elle confie ne pas s’être épilé les sourcils depuis longtemps.

« Pourquoi prendre soin de moi et pour qui me maquiller ? Personne ne me regarde. »

« Seules les photos me regardent, mais elles ne me sentent pas », ajoute-t-elle en regardant les photos des jeunes morts de Tartous.

« C’est ma chance d’être à ma place »
Un, deux, trois jeunes hommes, pas plus. Bienvenue à l’université de Damas.

« Ce sont des années où il n’y a que des femmes, c’est l’ère des femmes. Non seulement au travail, mais aussi à l’université », constate Mirella Ahmad, une étudiante de 27 ans.

Les statistiques fournies par l’Université de Damas montrent que dans chaque collège ou faculté, à l’exception de la faculté de médecine, le nombre d’étudiantes excède celui des étudiants.

La jeune femme regarde ses doigts, puis ceux de son amie à côté d’elle. Elle cherche une bague, le signe de fiançailles ou d’un mariage.

« Les doigts sont nus, aucune ne porte de bague et il n’y a aucun homme pour les tenir », déclare Ahmad.

Un cours magistral à l’Université de Damas. Les femmes composent désormais la majorité des étudiants (MEE/Maher al-Mounes)
Le point positif, c’est que les Syriennes expliquent que la situation leur a donné une chance de prouver leur force et leurs capacités, et qu’elles sont au niveau de leurs pairs masculins.

Catherine est l’une de ces femmes. Depuis cinq ans, elle travaille en tant que photographe pour une agence de presse internationale.

« Tout n’est pas mauvais dans la guerre. Il y a des aspects positifs. Elle m’a donné l’opportunité, à moi et à bien d’autres femmes, de venir sur le devant de la scène »

Catherine, journaliste

Le journalisme est l’une de ces professions autrefois dominées par les hommes.

Mais, Catherine, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, est l’une des nombreuses femmes qui ont trouvé la liberté et l’indépendance en couvrant la guerre.

Elle dit aimer s’habiller comme ses collègues hommes et être accompagnée par les forces pro-gouvernementales lorsqu’elle se rend sur le front. « C’est ma chance d’être à ma place », déclare-t-elle à MEE.

« Tout n’est pas mauvais dans la guerre. Il y a des aspects positifs. Elle m’a donné l’opportunité, à moi et à bien d’autres femmes, de venir sur le devant de la scène. »

Traduit de l’anglais (original
https://www.middleeasteye.net/fr/report ... -279092148
«Partout où je vais les gens me tendent la main pour demander quelque chose, sauf en Algérie où les gens m'ont tendu la main pour, au contraire, m'offrir quelque chose» Yann Arthus Bertrand
«Le grand art, c'est de changer pendant la bataille. Malheur au général qui arrive au combat avec un système» Napoléon Bonaparte

numidia
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par numidia »

merci pour cet article
c'est quelque chose qui se retrouve dans très peu de pays dits arabes, et même en élargissant à la sphère musulmane
on voit cette implication féminine en cas de grave crise (en l'occurrence)
c'est ce qui a toujours étonné les monarchies du Golfe notamment
c'est ce qui montre combien les pays cibles comme la Syrie, le Liban, l'Iraq, l'Algérie où la société est très différente de la leur, est une société plus équilibrée et qui a dans son histoire des exemples de femmes responsables, courageuses, patriotes

et pour ne citer qu'un seul exemple dans les temps anciens, n'oublions pas que le Proche Orient a porté une des plus florissantes et fantastiques civilisations, avec à un moment une femme à sa tête, la reine Zeyneb

et pour faire un contraste avec ce qui c'est passé dans les années 90' chez nous, les femmes étaient aussi présentes, partout
il n'y a pas d'opposition ou de segmentation
une société est nécessairement la complémentarité des 2, hommes et femmes
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sadral
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par sadral »

Lavrov espère que les Occidentaux ne vont pas entraver l'opération antiterroriste à Idleb

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré hier espérer que les pays occidentaux ne vont pas «entraver l'opération antiterroriste» à Idleb, dernière région syrienne échappant au contrôle des forces gouvernementales.
«J'espère que nos partenaires occidentaux ne vont pas encourager des provocations, ne vont pas entraver l'opération antiterroriste» à Idleb, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue saoudien Adel al-Joubeir, alors que le gouvernement syrien ambitionne de reprendre la région.
Le sort de la province d'Idleb a suscité ces derniers jours l'inquiétude des Occidentaux, qui ont mis en garde mardi contre les «conséquences catastrophiques» d'une offensive militaire, à l'occasion d'une réunion consacrée à la situation humanitaire en Syrie à l'ONU.
M. Lavrov a en outre accusé les Occidentaux de «réchauffer activement» le thème d'une soi-disant attaque chimique qui sera imputée au gouvernement syrien.
La région d'Idleb (nord-ouest), frontalière de la Turquie, est dominée à 60% par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, émanation d'Al-Qaïda) et compte également une multitude de groupes rebelles.

Une offensive de l’armée régulière y semble imminente mais dépend aussi d'un accord avec la Turquie, parrain traditionnel des rebelles, les tractations entre Moscou et Ankara s'étant intensifiées ces dernières semaines.
«Il y a une compréhension politique totale entre Moscou et Ankara: il est urgent de dissocier ce qu'on appelle l'opposition modérée des terroristes et de préparer une opération contre eux, en minimisant autant que possible les risques pour la population civile», a assuré M. Lavrov hier.
«Dans tous les cas, il est nécessaire de liquider cet abcès», a-t-il ajouté.
Les médias russes ont rapporté que la Russie avait renforcé ces derniers jours sa présence militaire au large de la Syrie, par crainte de frappes des Occidentaux visant les forces de l’armée syrienne après une «provocation» des terroristes. Elle dispose désormais, selon la presse russe, du plus gros contingent naval au large de la Syrie depuis le début du conflit en 2011. Mardi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a affirmé que les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham étaient «proches de mener à terme une provocation très grave» avec «l'utilisation de substances chimiques contenant du chlore» dans la région d'Idleb.
https://www.lesoirdalgerie.com/monde/la ... dleb-10368
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

granit
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par granit »

Concernant l'EI on a l'impression que le pentagone les gères comme du bétail.
Quand il y en de trop ils en abattent.
Quand il n'y en a pas assez ils les laissent gambader et leurs donnent du foin.

Cowboy un jour cowboy toujours.
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Chifboubara
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par Chifboubara »

numidia a écrit :
29 août 2018, 08:05
merci pour cet article
c'est quelque chose qui se retrouve dans très peu de pays dits arabes, et même en élargissant à la sphère musulmane
on voit cette implication féminine en cas de grave crise (en l'occurrence)
c'est ce qui a toujours étonné les monarchies du Golfe notamment
c'est ce qui montre combien les pays cibles comme la Syrie, le Liban, l'Iraq, l'Algérie où la société est très différente de la leur, est une société plus équilibrée et qui a dans son histoire des exemples de femmes responsables, courageuses, patriotes

et pour ne citer qu'un seul exemple dans les temps anciens, n'oublions pas que le Proche Orient a porté une des plus florissantes et fantastiques civilisations, avec à un moment une femme à sa tête, la reine Zeyneb

et pour faire un contraste avec ce qui c'est passé dans les années 90' chez nous, les femmes étaient aussi présentes, partout
il n'y a pas d'opposition ou de segmentation
une société est nécessairement la complémentarité des 2, hommes et femmes
De rien Numidia !

Ce genre d'étude est très intéressante effectivement dans le sens où la composante familiale est extrêmement importante dans un pays en conflit suivant sa capacité d'attrition. La guerre ce ne sont pas que les armes létales (fusil, canon...).

J'avais lu plusieurs articles sur la guerre des balkans où les serbes "déshonnoraient" systématiquement les femmes et tuaient les hommes. Le but de guerre étant une sorte de "grand remplacement". Avec l'aide des tabous existants dans les pays musulmans, c'est une arme redoutable de destabilisation et de destruction pire que des bombes : les femmes sont rejetées ainsi que les enfants illégitimes.

Le ciment de la société cela reste la femme car elle est garante de l'éducation surtout dès le plus jeune âge et encire plus dans un pays envahis de toutes parts.

Une expression dit souvent que si une maison repose sur 4 piliers, 3 sont liés à la femme et un seul à l'homme qui peut se permettre donc d'aller "guerroyer". Cette maison pouvant tenir sur 3 piliers.

Par contre la même maisin sur un pilier.....

Désolé de le dire de manière aussi crue mais la guerre a ses travers qu'il faut étudier de manière factuelle pour ne pas avoir de mauvaise surprise.
«Partout où je vais les gens me tendent la main pour demander quelque chose, sauf en Algérie où les gens m'ont tendu la main pour, au contraire, m'offrir quelque chose» Yann Arthus Bertrand
«Le grand art, c'est de changer pendant la bataille. Malheur au général qui arrive au combat avec un système» Napoléon Bonaparte
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Chifboubara
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par Chifboubara »

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zeitrecht
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par zeitrecht »

Autant les merdeux du golfe sont dirigés par l'Uncle Sam autant Bashar est dirigé par Poutine et Erdogan s'est libéré de la tutelle des USA pour tomber dans celle de Moscou.
Comme quoi,par temps trouble il faut toujours avoir un parapluie sous le bras ou au dessus de la tête.
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Chifboubara
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Re: Guerre Civile et Rébellion En Syrie

Message par Chifboubara »

Très intéressant même si.. c'est très orienté...
Survie, recompositions et résistances de la société syrienne
PAYSAGES D’APRÈS LA BATAILLE
ORIENT XXI > MAGAZINE > SYNAPS > 3 SEPTEMBRE 2018
https://orientxxi.info/magazine/survie- ... ienne,2604
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