Les Ecoles des Cadets de la Nation

Venez discuter et débattre a propos de l'Armée Algérienne "uniquement" lorsque le sujet débattu ne concerne pas spécifiquement une armée (contrats, doctrine...).
Répondre

Topic author
AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 21880
Inscription : 30 mars 2012, 16:23

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par AAF 2020 »

Ecole des cadets de la nation de Blida
Image
Image
Image
Image
Avatar de l’utilisateur

tahiadidou
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 3071
Inscription : 17 septembre 2012, 23:17
Localisation : Not in Algiers

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par tahiadidou »

Et dire que je pensais que ça allait démarrer le mois prochain. C'est rapide...ou bien n'est ce qu'une opération pilote pour des adolescentes d'un certain âge. En tout cas elles ont un bon gabarit.
https://youtu.be/r7Jw_-5Grx4
Comme nous on laissait nos cheveux (et barbes pour d'autres) a l'entrée, comme prévu, le foulard est resté a la porte; et le monde ne s'est pas écroulé :|
Je leur souhaite beaucoup de courage et je suis sur qu'elles excelleront et donneront du fil a retordre aux garçons :)
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par anzar »

Je pense que c'est dans la nature des choses, il n y avait aucune raison que les écoles restent réservées aux garçons :avo:
Image
Avatar de l’utilisateur

Alpha.19
Djoundi (جندي)
Djoundi (جندي)
Messages : 15
Inscription : 05 janvier 2017, 10:15
Contact :

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par Alpha.19 »

D'un point de vue personnel je suis apte pour qu'elles seront diriger vers l'administration ou le renseignement. La guerilla ou les tangos mieux vaux les laisser en exclusivite pour nos hommes.

60b
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 2475
Inscription : 22 mars 2012, 06:48
Localisation : Bruxelles

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par 60b »

Alpha.19 a écrit :D'un point de vue personnel je suis apte pour qu'elles seront diriger vers l'administration ou le renseignement. La guerilla ou les tangos mieux vaux les laisser en exclusivite pour nos hommes.


Pendant notre lutte pour l'indépendance, elles étaient sous tout les fronts. Aussi bien dans le maquis que dans les villes les armes à la main. Elles n'ont eut ni peur ni faiblesse.
Avatar de l’utilisateur

Alpha.19
Djoundi (جندي)
Djoundi (جندي)
Messages : 15
Inscription : 05 janvier 2017, 10:15
Contact :

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par Alpha.19 »

60b a écrit :
Alpha.19 a écrit :D'un point de vue personnel je suis apte pour qu'elles seront diriger vers l'administration ou le renseignement. La guerilla ou les tangos mieux vaux les laisser en exclusivite pour nos hommes.


Pendant notre lutte pour l'indépendance, elles étaient sous tout les fronts. Aussi bien dans le maquis que dans les villes les armes à la main. Elles n'ont eut ni peur ni faiblesse.

Je ne peux pas pretendre le contraire contre une verite totalement absurde mais malheureusement les conditions de vie desastreuse a l'epoque de la colonisation et le bon sens du patriotisme as totalement changer par rapport a une generation nee et grandit dans une certaine paix..
Si vous me permetterai de vous pose une simple question: un simple soldat ( fille) encerle par 5 tangos dans une zone 0 ( pas d'issue de secours) qu'elle lui restera une grenade, une lame et 3 balles, elle fera quoi par rapport a un soldat ( homme)
Pour moi: 2 balles somation, grenade tangos et 1 balle d'honneur pour moi.

Reste toujours un point de vue personnel et je respecte le votre aussi

60b
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 2475
Inscription : 22 mars 2012, 06:48
Localisation : Bruxelles

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par 60b »

Alpha.19 a écrit :
60b a écrit :
Alpha.19 a écrit :D'un point de vue personnel je suis apte pour qu'elles seront diriger vers l'administration ou le renseignement. La guerilla ou les tangos mieux vaux les laisser en exclusivite pour nos hommes.


Pendant notre lutte pour l'indépendance, elles étaient sous tout les fronts. Aussi bien dans le maquis que dans les villes les armes à la main. Elles n'ont eut ni peur ni faiblesse.

Je ne peux pas pretendre le contraire contre une verite totalement absurde mais malheureusement les conditions de vie desastreuse a l'epoque de la colonisation et le bon sens du patriotisme as totalement changer par rapport a une generation nee et grandit dans une certaine paix..
Si vous me permetterai de vous pose une simple question: un simple soldat ( fille) encerle par 5 tangos dans une zone 0 ( pas d'issue de secours) qu'elle lui restera une grenade, une lame et 3 balles, elle fera quoi par rapport a un soldat ( homme)
Pour moi: 2 balles somation, grenade tangos et 1 balle d'honneur pour moi.


Reste toujours un point de vue personnel et je respecte le votre aussi

Regardes se que font les combattantes Syriennes et Kurdes face aux tangos et tu auras ma réponse à ta question.De plus, pourquoi gaspilles tu deux balles en somations pour des tangos. Une femme les aurait peut être utilisée contre eux et achevé le travail à la grenade et en même temps sauvé sa vie :D
Avatar de l’utilisateur

imbrator
Raqib Awal (رقيب أول)
Raqib Awal (رقيب أول)
Messages : 679
Inscription : 14 octobre 2015, 11:51

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par imbrator »

C'est un débat qui n'a même pas à avoir lieu, pour le moment il ne s'agit pas d'incorporer des femmes soldats au sein des unités de combat, il s'agit juste d'une école militaire une sorte de collège et lycée pour former des futurs officiers.
Pour le rôle des femmes au sein des armées il est clair que c'est indispensable et nos grands-mères ont prouvé leur mérite et leur courage qui n'existe nulle part ailleurs, et je trouve que la comparaison avec les femmes kurdes est inappropriée car ces dernières jouent beaucoup plus de la comédie et servent des intérêts malsains, juste des poupées pour la propagande médiatique atlantiste.

60b
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 2475
Inscription : 22 mars 2012, 06:48
Localisation : Bruxelles

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par 60b »

imbrator a écrit :C'est un débat qui n'a même pas à avoir lieu, pour le moment il ne s'agit pas d'incorporer des femmes soldats au sein des unités de combat, il s'agit juste d'une école militaire une sorte de collège et lycée pour former des futurs officiers.
Pour le rôle des femmes au sein des armées il est clair que c'est indispensable et nos grands-mères ont prouvé leur mérite et leur courage qui n'existe nulle part ailleurs, et je trouve que la comparaison avec les femmes kurdes est inappropriée car ces dernières jouent beaucoup plus de la comédie et servent des intérêts malsains, juste des poupées pour la propagande médiatique atlantiste.

J'aurai dû dire contre les Turcs, ce serait mieux passé vu qu'ont les aiment pas trop
Avatar de l’utilisateur

imbrator
Raqib Awal (رقيب أول)
Raqib Awal (رقيب أول)
Messages : 679
Inscription : 14 octobre 2015, 11:51

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par imbrator »

Non je n'ai rien contre les turcs, je trouve seulement ce qu'ils ont fait à la Syrie odieux, mais bon ils servent les intérêts atlantistes, quand aux Kurdes vs Turquie, ce conflit ne date pas d'hier, le PKK est une guérilla qui mène une lutte armée contre l'état turque et comme toute guérilla les femmes en font partie mais elles n'ont pas été mises en avant ni instrumentalisées. Pour les autres Kurdes syriens surtout, leur poupées elles servent à attirer la sympathie de la populace occidentale, BHL a même réalisé un film là-dessus je crois !

Topic author
AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 21880
Inscription : 30 mars 2012, 16:23

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par AAF 2020 »

Il était une fois les Cadets de la Révolution Par Farouk Doumi

Image
La création de l’Ecole des Cadets de la Révolution fut l’œuvre du Chef d’Etat-major de l’ALN le colonel Houari Boumediene en 1959 en territoire Tunisien à Melègue. Les officiers de l’Ecole des Cadres de la Révolution recueillaient des enfants de chouhadas* et moudjahidines près des unités combattantes et les prenaient en charge. Un programme spécial vu leur âge leur était dispensé, les préparant militairement au combat. « Durant l’année 1958, Abderrahmane Naceur, éducateur spécialisé et auteur du livre « Les enfants des frontières », relève le défi de créer, hors de l’Algérie, la première Maison d’Enfants Algériens Réfugiés en Tunisie. Face aux difficultés matérielles de l’époque, au scepticisme des uns, au désaveu et au mépris des autres, sa mission relevait du défi : créer des Hommes à partir d’enfants qu’il fallait d’abord réinsérer dans leur statut d’enfants normaux. Mu par l’amour de la patrie et par la foi inébranlable en la jeunesse, Didi, comme aimaient l’appeler les enfants, s’y employa corps et âme.

La première Maison-mère, Maison Ramsès, fut créée en 1958 dans la banlieue Tunisoise .Elle a démarré avec 110 enfants orphelins. Elle est ensuite transférée à la Maison Yasmin non loin de Ramsès. Survint alors une autre répartition complètement inattendue : 1 – Maison Yasmin 5-7 ans —— 2 – Maison Douar Chott 8-10 ans —— 3 – Maison Thala 11 -15 ans. La Maison Thala est en pleine zone frontalière, donc à proximité du danger. Aux 35 enfants venus avec Didi de Yasmine se sont adjoints les enfants du Bataillon de GHARDIMAOU. Cette Maison alimenta l’ALN de 17 combattants volontaires : Ghoreieb , Selam , Mekki ,Sangala , Aziez et les autres . Certains, parmi eux, ont eu l’honneur de tomber au Champ d’Honneur. Obnubilé par sa passion d’éducateur, Didi créa, à l’indépendance, les centres des enfants de Chouhadas : EL DJIL EL DJADID. L’Ecole des Cadets de la Révolution pris alors sa route parallèlement. Une histoire si envoutante et si captivante, avec ses joies et ses peines, ses hauts et ses bas, commence. »*

Nul ne pouvait prédire le jour de l’indépendance de l’Algérie colonisée, martyrisée dans une guerre disproportionnée contre un peuple sans défense où vieux, femmes, enfants étaient bombardés quotidiennement, laissant derrière eux des survivants dont les enfants de la révolution. A une question d’un responsable à feu colonel Boumediene sur la création d’une Ecole pour ces enfants de la Révolution et le nom qu’il fallait lui donner, feu colonel Boumediene, rétorqua au responsable : Qui sont leurs pères ? Le responsable : Ce sont les Chouhadas, les lions. Feu colonel Boumediene demanda alors : comment s’appelle le fils du lion ? Le responsable répondit le lionceau (Achebl). Ainsi l’Ecole fut baptisée Ecole des Achbels Etthaoura, c’est-à-dire cadets de la révolution dont le premier directeur fut le lieutenant Benmaâlem Hocine* ancien secrétaire du Martyr Ait Hamouda colonel Amirouche. Vint le jour de l’indépendance le cinq juillet 1962, les unités combattantes regagnèrent le territoire algérien, laissant derrière eux en territoire tunisien l’école avec son effectif de cadets sous la responsabilité du capitaine Saouli Mostefa. Ce dernier prit la décision de faire rentrer les cadets et les dépouilles de trois cadets chouhadas pour enterrer ces jeunes héros à Ain Âsel près de Tarf.

Une autre infrastructure de regroupement fut affectée aux cadets et autres orphelins à Seraidi, sur les hauteurs d’Annaba. Sur l’Ouest Algérien un regroupement d’enfants de chouhadas et d’orphelins a eu lieu à Bethioua, sous le commandement du capitaine Khemes. A Koléa, depuis 1952 l’Ecole Militaire Préparatoire Nord Africaine (EMPNA) formait des enfants de troupe de l’armée française tous corps confondus. Beaucoup d’algériens fréquentaient cette école. Certains ont regagné les unités algériennes de l’ALN, après avoir exercé dans les unités françaises. Le Ministre de la Défense Nationale, feu Houari Boumediene ordonna l’affectation de l’ex EMPNA* aux cadets de la révolution à Koléa. Quelle magnifique coïncidence ou stratégie ? C’est ainsi que le 25 Mai 1963, en pleine année scolaire, le Ministre de la Défense Nationale inaugura l’ENCR* de Koléa au lieu et à la place des enfants de troupe.

L’Algérie ouvrait les portes de six écoles de cadets de la révolution, véritables pourvoyeurs de ressources humaines pétries sur la doctrine révolutionnaire, le patriotisme, l’intégrité, le don de soi pour la patrie vivant sous le slogan « la science et l’édification ».Boumediene était le père spirituel de cette création et le visionnaire voulant former une armée moderne mais très proche du peuple avec les enfants du peuple, seul le mérite comptait pour réussir. Une véritable armée de jeunes officiers et sous-officiers, fierté de l’Algérie indépendante sortait de ces écoles de 1963 à 1986, date fatidique de la fermeture de cette pépinière de ressources humaines. Incompréhensible et injustifiée cette décision du ministère de la défense nationale détruisant ses pépinières d’un seul revers. Aussi, vers la fin des années 1980, le Président de la république et son équipe démantelèrent quelques unités et institutions de l’armée et opérèrent anarchiquement des déstructurations des services de sécurité du pays ainsi que la fermeture de toutes les écoles nationales des cadets de la révolution. La Maison ANP brulait. Le Président de la république, lui-même officier supérieur, moudjahid, ayant ses propres fils cadets accepterait-il facilement ces démantèlements ? Contraintes, à savoir ?

Il est apparu alors successivement à ces décisions, des points de vue et d’autres valeurs menaçant les fondements de l’armée nationale populaire sur certains aspects. Un journaliste a relaté des faits historiques d’une importance capitale et déterminante relatifs à cette opération. Pour la compréhension du système que je qualifierai de Système dirigiste* additionnant économie dirigée et autoritarisme politico-militaire, je rappellerai les événements de la décennie 1980-1990, évènements précurseurs de la décennie noire ou sanglante qu’a connue l’Algérie du « un million et demi de martyrs » ou algériens s’entretuaient entre eux sous le regard et l’indifférence des nations y compris arabes.
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... nPZFPAwR1A
Avatar de l’utilisateur

algerie
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 13063
Inscription : 14 janvier 2015, 21:31
Has thanked : 1 time

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par algerie »

Image
Avatar de l’utilisateur

algerie
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 13063
Inscription : 14 janvier 2015, 21:31
Has thanked : 1 time

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par algerie »

15.05.2017

Reportage | Algérie - L'Ecole des Cadets de la Nation de Blida

https://youtu.be/E_HIW8tRd8U

Topic author
AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 21880
Inscription : 30 mars 2012, 16:23

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par AAF 2020 »

Avec les élèves des écoles des cadets de la nation : Si jeunes, si ambitieux...

Image
Imène, Chourouk, Nedjma, Nour El Houda, Nassima, Mourad, Aïssa, Mohamed, Djaouad, etc. ont tous l’âge de l’insouciance. Pourtant, ils ont choisi volontairement l’éloignement, la séparation avec leur famille et la rupture avec le monde extérieur pour se consacrer exclusivement à l’enseignement. Pas n’importe quel enseignement. Celui de l’excellence. Venus des quatre coins du pays, ces enfants ont rejoint les écoles des cadets de la nation, qui ont rouvert leurs portes aux algériens dès 2009 après avoir été fermées pour des raisons politiques durant les années 80’.


Qu’est-ce qui motive ces brillants élèves, encore à l’âge de l’innocence, à sortir de leur cocon familial pour rejoindre l’école des cadets de la nation et faire une carrière militaire ? Pour trouver la réponse, une virée dans ces établissements dépendant du ministère de la Défense nationale était nécessaire. Notre première escale en cette journée assez chaude de Ramadhan a été le collège de M’sila. C’est le commandant de l’école, le colonel de l’aviation Hamid Chalabi qui nous accueille.

Sorti de l’école des cadets de la Révolution, il connaît les 162 élèves qui fréquentent l’établissement depuis son ouverture durant la rentrée scolaire 2016-2017. Sur les 200 postes pédagogiques dégagés, 186 candidats ont été retenus. «Avec une moyenne minimum de 12 sur 20, ils ont droit à l’inscription qui se fait par internet. Les 186 premiers candidats qui ont les meilleures notes sont retenus. Ils ont passé le test psychotechnique, celui de l’aptitude physique et la visite médicale avant de rejoindre l’école. Durant les trois premiers mois d’adaptation, certains parents n’ont pu supporter la séparation.

Actuellement, 162 poursuivent leurs études. Ils sont bien insérés et ont obtenu de très bonnes notes. Ils ont tous les moyens pour réussir. L’échec n’a pas sa place ici…», explique le colonel.

Pour mieux argumenter, il nous fait visiter l’établissement. Beret bleu nuit vissé sur la tête, pantalon bleu marine, et chemise bleu ciel, les cadets sont tous en récréation. Malgré leur jeune âge (entre 11 et 14 ans), ils semblent très calmes et bien disciplinés. Certains ont des cahiers entre les mains. Ils profitent des quelques minutes de repos pour réviser les leçons. A la vue de l’officier qui nous accompagne, ils s’arrêtent brusquement pour faire le salut militaire. Ils connaissent déjà le protocole. Mohamed a à peine 12 ans. Il vient de Sétif avec une moyenne de 14,5/20.

Il a toujours rêvé d’être dans les rangs de l’armée. «J’ai demandé à mes parents de m’inscrire parce que j’ai toujours souhaité être militaire. Plus tard, je veux être médecin…», nous dit-il. Corps frêle et un peu plus d’un mètre de taille, il a déjà la démarche militaire. «Mes parents sont contents. Ils savent que je suis bien ici et je ne manque de rien», dit-il avant que la cloche ne sonne le retour en classe. Il fait le salut au colonel, puis disparaît. «Ils viennent de toutes les régions du pays et la majorité est issue de milieux très défavorisés. Dès leur accès à l’école, ils sont totalement pris en charge.

Ils ont les deux uniformes avec chaussures, sous-vêtements, deux tenues de sport avec baskets, pyjamas, pantoufles, trousse de toilette, les affaires scolaires et les livres, et un petit pécule de 300 DA par mois qui augmente chaque année. Ici, ils n’ont besoin de rien. Ils peuvent avoir un téléphone mobile pour appeler leur famille, mais pas de smartphone ou de tablette. Tout ce qui peut les déconcentrer de leurs études est banni. Ils ont des moments de distraction, le sport, la télévision, etc. mais à des heures bien précises. Le temps est réservé à l’enseignement et à la lecture…», précise le colonel.
«Je veux être commandant de région militaire»

Nous nous arrêtons devant une salle de cours. A peine une vingtaine d’élèves se dressent comme un «i», les bras bien tirés vers le bas à la vue de l’officier. L’un d’entre eux avance, les doigts de la main droite fixant la tempe. Il se présente et fait la présentation de sa classe baptisée au nom de Hassiba Ben Bouali, martyre de la guerre de libération, avant de reprendre sa place. Lui aussi a fait le choix volontaire d’embrasser une carrière militaire. «Mon cousin m’a parlé de l’école des cadets et j’ai demandé à mes parents de m’y inscrire. Plus tard, je veux être commandant de Région militaire. Je viens de Bordj Bou Arréridj. Je me sens très bien. J’ai plein d’amis de tout le pays…», nous dit-il. Hamza, un de ses camarades, est plus vif.

Il intervient dans la discussion. Natif de Bouira, lui aussi aspire à collectionner les galons pour commander les troupes. «J’aime beaucoup ma patrie, je veux la défendre en dirigeant les unités de l’armée…», lance-t-il. Le débat sur l’amour de la patrie prend le dessus. Chacun des mômes veut s’exprimer et tous sont unanimes à dire aimer ce qu’ils font.

A quelques mètres, la classe d’apprentisage des langues. Aidés par un matériel assez moderne, les élèves doivent maîtriser, en plus de l’arabe, aussi bien le français que l’anglais. «Des équipements audio-visuels et interactifs sont mis à leur disposition pour leur permettre d’apprendre la langue, qu’elle soit parlée ou écrite», note le colonel, précisant : «Vous devez savoir que l’élève n’est jamais seul. Il est tout le temps soit avec ses enseignants qui sont des civils, soit avec les encadreurs qui sont en général des militaires. Il doit se sentir en confiance pour que ses parents soient rassurés. Ici, les enfants apprennent la discipline et surtout la rigueur. Ils apprennent à faire leur lit, à s’organiser ; bref, à être totalement indépendants.

Ils sont mis dans des conditions de concurrence non seulement entre eux en tant que camarades de classe, mais aussi avec les autres collèges. Chacun veut faire plus pour avoir une note plus importante. Avoir une bonne note, c’est dépasser 18 sur 20…». Un silence de marbre règne dans les couloirs. Les cours ont déjà repris. Nous continuons notre visite. Dans la salle de réunion, quelques enseignants préparent leurs cours. Ils sont tous détachés de l’éducation. «La direction de l’académie a lancé l’appel pour les enseignants qui veulent rejoindre l’école des cadets. J’ai tout de suite postulé.

La différence avec les écoles civiles, c’est la rigueur et la discipline. Ici, il n’y a de place qu’au savoir. De plus, nous avons à peine une vingtaine d’élèves par classe. Les conditions idéales pour bien faire son cours et surtout bien suivre l’élève...», déclare un professeur de mathématiques. Non loin, la directrice, Mme Benbouzid, est en train de discuter avec un des enseignants. Elle aussi a été détachée de l’éducation. Elle se tourne vers nous : «Ici, l’emploi du temps est trop chargé. Vous n’avez pas le temps de penser à autre chose qu’à l’enseignement. C’est une bonne chose. La seule différence avec le civil, c’est la rigueur…».
http://www.elwatan.com/actualite/si-jeu ... 58_109.php

Topic author
AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 21880
Inscription : 30 mars 2012, 16:23

Re: Les Ecoles des Cadets de la Nation

Message par AAF 2020 »

Colonel Moumen Saïd . Commandant de l’école des cadets de Blida : «L’école des cadets est un pôle d’excellence pour l’armée algérienne»

Image
Colonel de l’aviation et ancien élève de l’école des cadets de la Révolution, Moumen Saïd est aux commandes de l’école des cadets de la nation de Blida, un établissement d’enseignement secondaire d’excellence. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il évoque l’engouement des garçons, mais aussi des filles, pour une carrière militaire et l’ouverture de 1500 nouvelles places pédagogiques, pour le cycle moyen, dont 260 à Tamanrasset avec l’inauguration d’un collège, et 600 places pour le cycle secondaire, dont 260 sont réservées aux filles…

Comment est venue l’idée de rouvrir les écoles des cadets après leur fermeture dans les années 80’ ?

La réouverture de ces écoles a été décidée en 2008, conformément aux orientations du chef d’état-major de l’Anp et vice-ministre de la Défense, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah. Une année après, le premier établissement, qui est un lycée, a été inauguré à Oran, sur le territoire de la 2e région militaire. La mesure ne devait pas s’arrêter là.

Le haut commandement de l’ANP a décidé de mettre en place un complexe de dix écoles, sept collèges d’enseignement moyen et trois lycées répartis à travers le territoire national : Béchar, Tiaret, Batna, Béjaïa, M’sila, Laghouat, Blida, Oran, Sétif et bientôt Tamanrasset. Ce qui nous donne au moins un établissement pour chacune des six Régions militaires. De cette manière, tous les citoyens ont la chance d’y accéder.

Le type d’enseignement est celui de l’éducation nationale, auquel s’ajoute un enseignement spécifique axé sur le développement de l’amour de la patrie, le respect de la discipline, l’esprit de responsabilité et qui comprend une formation physique qui développe les capacités d’endurance, le goût de l’effort, le travail en groupe, et l’initiation à la formation militaire avec pour objectif d’inculquer au cadet certains principes du règlement du service dans l’armée, comme par exemple le savoir-vivre militaire, les exigences de la vie militaire, le cérémonial militaire. Il faut savoir aussi que les cadets passent leurs examens du baccalauréat et du BEM avec leurs camarades des écoles civiles.

Ceux qui obtiennent le bac sont orientés selon les besoins, soit pour suivre une formation dans une école d’officiers de l’ANP, soit pour suivre des études universitaires sous l’égide du ministère de la Défense. Ceux qui échouent et ne sont plus admis à redoubler sont orientés vers une formation dans une école de sous-officiers de l’ANP.

La première école des cadets, qui est un lycée, a été ouverte à Oran en 2009. Suivie, en 2013, d’une autre, à Blida, et une troisième à Sétif. Aujourd’hui, nous avons trois grands lycées au Nord et 7 CEM au sud. Nous voulons donner la chance à tous les enfants de l’Algérie pour rejoindre ces écoles, qui sont pour nous des pôles d’excellence pour l’armée algérienne…

Pourquoi avoir fermé ces écoles pour les rouvrir presque 30 ans après ?

(Silence...). Ce ne sont pas les mêmes. Les autres avaient été créées dans un contexte particulier juste après l’indépendance, avec des moyens dérisoires, et s’appelaient d’ailleurs écoles des cadets de la Révolution. L’essentiel, c’est qu’elles sont rouvertes aujourd’hui dans un autre contexte avec des moyens plus importants…

Est-il vrai que les enfants du personnel militaire sont prioritaires et ne passent pas par les mêmes voies d’accès ?

Si on se réfère aux critères de sélection, on se rend compte que la direction générale des écoles des cadets à ces établissements se tient à la même distance par rapport à l’ensemble des enfants qui veulent y accéder. Je m’explique : par souci d’équité, le recrutement se base sur les notes des examens de la 5e année primaire et du brevet de l’enseignement moyen. L’inscription se fait exclusivement par internet et le concours obéit à des règles très strictes…

Voulez-vous dire qu’il n’y a pas de contact entre les candidats ou leurs familles et ceux qui organisent le recrutement ?

Les candidats s’inscrivent de leur propre gré sur le site dédié exclusivement à l’accès aux écoles des cadets. Dès qu’ils introduisent leur numéro de convocation grâce à une liaison fonctionnelle entre l’Onec (Office national des examens et des concours) et la direction des écoles des cadets, les données sur les résultats de l’enfant nous parviennent instantanément et le classement de la moyenne la plus élevée à la moins élevée est établi automatiquement.

Comment arrêtez-vous le nombre de places pédagogiques ?

Le nombre de places pédagogiques accordées relève des prérogatives du commandement. Il répond à des besoins. Il y a actuellement 3000 cadets au niveau des dix établissements, dont 60 sont des lycéennes. Pour l’année scolaire 2017-2018, il est prévu une moyenne de 1500 nouvelles places pédagogiques pour le cycle moyen et 600 places pour le cycle secondaire, dont 260 sont réservées aux filles. L’année scolaire 2017-2018 verra aussi l’ouverture du collège de Tamanrasset, avec 260 places pédagogiques. Les 10 établissements, 3 lycées et 7 collèges seront tous fonctionnels pour former l’élite militaire de demain…

Vous ne parlez jamais de l’échec. Est-il banni dans ces écoles ?

Il est insignifiant, pour ne pas dire inexistant. Il n’y a qu’à prendre les résultats des examens. En 2015, la moyenne du bac math était de 16,27 sur 20, et celle de toutes les écoles tournait autour de 15,47 sur 20…

L’entrée des filles au lycée de Blida a été une première. Comment cette mesure a-t-elle été prise ?

Tout simplement parce que les femmes cadres au sein de l’armée ont leur place. A Blida, la décision de prendre 60 filles au cours de l’année a été prise durant l’année scolaire en cours. Cette expérience sera reconduite l’année prochaine à Oran et à Sétif.

Vous attendiez-vous à un tel engouement des filles pour une carrière militaire ?

Au début, nous n’avions pas une idée sur le retour d’écho sur l’ouverture des places pédagogiques aux filles. C’est à travers cette expérience que nous avions senti le besoin d’élargir le recrutement. Au bout de la troisième journée du concours, l’information s’est vite répandue et bon nombre de parents espéraient un nombre plus élevé de postes. En l’espace de 48 heures, nous avions enregistré 358 inscrites, mais 60 seulement ont été sélectionnées selon le plan du commandement. Ce qui est certain, c’est que l’année prochaine verra le recrutement d’une centaine d’autres…

Pourquoi avoir séparé les cadettes des cadets alors qu’ils sont dans la même école ?

Cette séparation s’imposait d’elle-même compte tenu du fait que ces filles arrivaient au milieu de l’année et venaient d’horizons différents. Il fallait les mettre ensemble dans un souci de remise à niveau qui nous a pris 4 mois. A la rentrée, elles vont être avec leurs camarades et celles qui viendront après elles prendront le train avec les nouveaux cadets…

Quel est le budget consacré à chaque classe pédagogique…

Pour préparer le cadre de demain on ne lésine pas sur les moyens. L’essentiel est de bien le former.

Ne craignez-vous pas une réduction du budget consacré à ces écoles en raison de la crise économique ?

Pour l’instant, je ne le sens pas. Tous les moyens nécessaires pour la formation des cadres de l’armée sont mis en place. Ces craintes ne sont pas à l’ordre du jour pour l’instant.

Pendant des années l’armée recrutait ses cadres à partir de l’université, et aujourd’hui elle les forme à partir du collège. Y a-t-il eu nécessité de mettre les moyens pour mieux former ?

Probablement. Le niveau des élèves de l’école des cadets de la nation est très élevé. La totalité des meilleures notes des écoles militaires de l’aviation, la Marine, etc. sont celles des cadets. Ces derniers se distinguent par leur niveau et la moyenne de leur bac avoisine le 19 sur 20. Ils se démarquent par leur rigueur et leur discipline. Ils sont imprégnés de valeurs. Ils seront les chefs de demain qui doivent baigner dans toutes les connaissances et les technologies…

Est-il facile de former un enfant dans l’excellence loin de ses parents ?

Les premiers mois sont certes très difficiles aussi bien pour les enfants que pour les encadreurs. Les cadets arrivent d’autres régions, sont coupés de leurs familles et privés presque du monde extérieur. Nous faisons en sorte qu’ils s’habituent à leur nouveau monde le plus tôt possible, qu’ils se sentent rassurés, que l’oisiveté ne les approche jamais. Les filles se familiarisent plus rapidement que les garçons. Elles sont arrivées en décembre et ont pu rattraper les cours en quelques mois. Elles se sont adaptées à leur nouvelle vie et sont très à l’aise.
http://www.elwatan.com/actualite/l-ecol ... 57_109.php
Répondre

Revenir à « Discussions »