Participation de l'Algérie aux commémorations de la 2nde GM

Venez discuter et débattre a propos de l'Armée Algérienne "uniquement" lorsque le sujet débattu ne concerne pas spécifiquement une armée (contrats, doctrine...).
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tayeb
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Re: Tirailleurs & défilé du 14 Juillet, l'ANP doit-elle part

Message par tayeb »

anzar a écrit :Et toujours rien de prévu pour le 1er Novembre :!: :?: Ma3endnach wejh.....
L'ALGÉRIE CONVIÉE PAR LA FRANCE À LA CÉLÉBRATION DU 70E ANNIVERSAIRE DU DÉBARQUEMENT DE PROVENCE 
Abdelmalek Sellal attendu vendredi à Toulon



Encore un rendez-vous historique dans le sillage duquel les liens algéro-français seront de nouveau sous les feux de la rampe.

Après les festivités du 14 Juillet à Paris où une délégation de l'ANP avait pris part pour la première fois à cet événement hautement solennel de commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, voici que l'Algérie est de nouveau conviée par la France pour fêter un événement datant de 70 ans.

Il s'agit de la  célébration du débarquement de Provence, prévu pour ce vendredi. «Pour rendre un hommage solennel aux héros de cette épopée, le président de la République François Hollande a invité tous les chefs des Etats dont étaient originaires les soldats ayant participé à cet épisode majeur de la Seconde guerre mondiale à participer aux cérémonies organisées le 15 août à Toulon à l'occasion du 70e anniversaire», indique en effet l'ambassade de France à Alger dans un communiqué rendu public hier.

 Quoique les rédacteurs de ce document se soient abstenus de révéler les noms des officiels algériens invités à prendre part à cet événement commémoratif, d'autres sources concordantes nous confirment sous couvert de l'anonymat la présence du Premier ministre Abdelmalek Sellal qui se rendra lui-même à  cet événement historique qu'abritera la ville de Toulon.

 La présence de Sellal à ces festivités où il sera accompagné éventuellement d'autres ministres du gouvernement atteste du fait que l'Algérie et la France ont pu désormais dépasser les clivages d'un passé douloureux ayant privé des années durant les relations bilatérales entre les deux pays de connaître un meilleur essor en termes de  partenariat  tous azimuts.

 A rappeler que lors des manifestations  marquant la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale ayant eu lieu le 14 juillet à Paris, le président de la République Abdelaziz Bouteflika avait salué la présence de l'Algérie à cette cérémonie. Dans un message qu'il avait adressé à son homologue François Hollande, Bouteflika avait aussi mis en valeur la reconnaissance par l'Etat français des sacrifices des Algériens  consentis  lors de la première guerre mondiale.

«En décidant de rendre hommage aux milliers de victimes algériennes de la première guerre mondiale à l'occasion de ces célébrations du 14 Juillet, vous avez su, M. le Président, reconnaître les sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté qui lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français»,

avait écrit le chef de l'Etat algérien dans son message dans lequel il n'a pas manqué de plaider en faveur d'un partenariat d'exception entre l'Algérie et la France. «Cette reconnaissance des sacrifices du peuple algérien nous conforte dans notre élan partagé de construire, entre nos deux pays, un partenariat d'exception qui réponde à nos intérêts mutuels et aux attentes de nos deux peuples», avait  soutenu  en  effet le président  algérien.

Douze vétérans conviés dont quatre seront honorés par Hollande
Pour revenir par ailleurs à la commémoration du 70e anniversaire du débarquement de  Provence, il convient de souligner que les soldats algériens ayant pris part à cette opération étaient majoritaires, comme le souligne aujourd'hui l'ambassade de France dans son communiqué.

Dans ce document qui confirme la présence de l'Algérie à la célébration de cet événement, il est également précisé que la délégation algérienne est la plus importante en nombre de toutes les autres délégations étrangères invitées.

Elle comprend une douzaine de  vétérans, dont quatre se verront remettre  par le président François Hollande «les insignes de chevalier de l'Ordre de la Légion d'Honneur", ajoute-t-on de même source. L'ambassade de France informe en outre dans son communiqué qu'une «importante délégation d'anciens combattants algériens ayant participé à ces combats a été également invitée par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à revenir sur les lieux qui les virent, il y a tout juste 70 ans, débarquer sur les côtes de France et participer aux combats de la libération de Marseille.

Il s'agit de combats ayant eu lieu en Provence le 14 août 1944, deux mois après le débarquement de Normandie. Baptisée «Dragoon», cette seconde opération de débarquement des Alliés en France a été menée par  les  deux généraux Alexander Patch et De Lattre de Tassigny.  Le rôle des soldats algériens ayant participé à cette opération fera «l'objet d'un  hommage solennel», écrit-on encore dans le communiqué de l'ambassade de France.

Comme durant la première guerre  mondiale,  les Algériens ont contribué efficacement durant la Seconde Guerre mondiale à la libération de plusieurs territoires d'Europe qui étaient alors «asservie par la barbarie nazie», pour paraphraser les termes du communiqué de l'ambassade de  France.

Les soldats algériens ont  non seulement participé à la libération du territoire européen, et en particulier dans le débarquement de Provence, mais aussi dans les campagnes de Tunisie et d'Italie, ainsi que dans la libération des villes de Marseille, Lyon et Strasbourg,  précise-t-on dans le même document.
http://www.letempsdz.com/content/view/129063/1/
C'est le meilleur commercial de l'anti-moustique Fly Tox qui va représenter le pays :lol!:

deyaziz
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Re: Tirailleurs & défilé du 14 Juillet, l'ANP doit-elle part

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FULCRUM
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Re: Tirailleurs & défilé du 14 Juillet, l'ANP doit-elle part

Message par FULCRUM »

Il y a 10 ans ils avaient envoyé 2 Koni et un LCT de classe Kalaat

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Re: Tirailleurs & défilé du 14 Juillet, l'ANP doit-elle part

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Débarquement en Provence : Les anciens combattants algériens attendus à Toulon
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La délégation algérienne d´anciens combattants devant prendre part aux festivités commémoratives du 70e anniversaire du débarquement des des Alliés en Provence(France) est composée de 11 membres.

Ils ont été reçus, mercredi dernier à l’ambassade de France à Alger pour une cérémonie d’hommage juste avant leur départ pour la ville de Toulon qui abritera les festivités en question.

Ces anciens vétérans reviendront sur les lieux qui les virent, il y a tout juste 70 ans, débarquer sur les côtes de France et participer aux combats de la libération, notamment de la ville de Marseille.

Il est à noter que quatre des membres de la délégation algérienne(la plus importante en nombre de toutes les délégations étrangères invitées) se verront remettre par le président de la République française, François Hollande, les insignes de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
http://www.algerie1.com/actualite/debar ... -a-toulon/

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Re: Tirailleurs & défilé du 14 Juillet, l'ANP doit-elle part

Message par AAF 2020 »

En août 1944, on a débarqué en Provence
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Benyoucef, Arezki, Allaoua et les autres participent aujourd’hui à Toulon aux cérémonies du 70e anniversaire de l’opération Dragoon, où un hommage est rendu aux vétérans algériens qui ont participé à la libération de la France.
Pour l’occasion, Benyoucef Makarni a sorti sa plus belle chechia, sa cravate la plus habillée et, à la pochette de sa veste, a accroché ses médailles. Avec onze autres vétérans ayant combattu pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’envole, ce mercredi 13 août, vers Paris -où François Hollande fera chevaliers de l’Ordre de la Légion d’honneur ceux qui ne le sont pas encore- puis vers Toulon. C’est là qu’aujourd’hui, lors des cérémonies organisées pour le 70e anniversaire du débarquement de Provence le 15 août 1944, où Abdelaziz Bouteflika sera représenté par Abdelmalek Sellal, le président français leur rendra hommage pour leur rôle dans la libération de la France, les campagnes de Tunisie et l’Italie, et dans la libération de Marseille, Lyon et Strasbourg.
De quoi faire remonter beaucoup de souvenirs dans la tête de Benyoucef, 95 ans, qui a gardé quasi intactes la mémoire des dates et des lieux. Surtout les villes de Corse d’où il a embarqué pour rejoindre Marseille. «J’étais chef d’équipe dans une section de transmission. Mon capitaine a été tué d’une balle, devant moi.» Mais le plus difficile restera pour lui la bataille de Monte Cassino. «La campagne la plus sanglante», se souvient-il, avant d’accélérer brutalement l’histoire pour arriver en 1956. «Nous, qui avions combattu pour la France, sommes devenus des terroristes», lâche-t-il avec un sourire en coin en évoquant «Ali Lapointe (un des principaux combattants de la Bataille d’Alger, ndlr), du même patelin que moi, Miliana.»
Dans cette délégation d’anciens combattants algériens, la plus importante des délégations étrangères, il y a aussi Mohand Ameziane Oukaour, 91 ans, de Bougie, qui fut le premier soldat à lancer un pont français sur le Rhin. «En tant que démineur, j’ai été un des premiers à débarquer dans la baie de Saint-Tropez, raconte-t-il. Au moment du débarquement, on se demandait comment sortir de l’eau, avec notre paquetage sur le dos. On ne pouvait pas emmener la barque sur la plage, il fallait nager et se disperser.
Quand nous sommes arrivés sur la plage, il y avait des Allemands, ils tiraient et on répondait. Et puis nous avons avancé jusqu’en Alsace où les Allemands ont bien résisté, puis en Autriche, où j’ai terminé la campagne en mai 1945.» Engagé, selon son témoignage, volontairement dans l’armée à l’âge de 19 ans, Mohand retournera en France après l’indépendance, envoyé par Boumediène, puis fera carrière... dans l’armée algérienne où il accèdera au grade de commandant.
Monte Cassino
Mais avant, il repartira combattre, en Indochine cette fois, à la tête d’une unité de Marocains. «J’y resterai 28 mois au lieu de 20. C’était plus difficile, parce que depuis 1942, ils étaient en guerre contre les Japonais, ils étaient bien formés. Et puis pendant qu’on sortait des rizières vidés par les sangsues, les Viets marchaient dans la jungle sans difficulté.» L’Indochine est un des souvenirs communs des vétérans. «Une guérilla, pas une vraie guerre, face à face comme nous l’étions avec les Allemands, souligne Allaoua Mokrane. A 91 ans, ce vétéran originaire de N’gaous était 2e classe dans les blindés. Entre le débarquement et Monte Cassino, les souvenirs se brouillent. «Nous sommes partis d’Arzew pour rejoindre Naples, nous avons mis huit jours pour arriver en Italie !»
Là, devant ses yeux, les mêmes images reviennent : celle d’une cathédrale et d’un bombardement américain «qui a duré du lever au coucher du soleil». Et de soupirer : «Oui, je vais recevoir la Légion d’honneur, mais c’est quand j’étais sergent qu’ils auraient dû me la donner !» Arezki Medjahed, qui fêtera son 100e anniversaire en février prochain, se dit aujourd’hui «fier» d’avoir combattu aux côtés de la France. «J’ai été appelé à la caserne de Maison Carrée (El Harrach). Bien sûr, il fallait accepter, sinon ils nous fusillaient ou nous mettaient en prison. Mais pendant la guerre, chaque vendredi, à la mosquée, nous avons prié pour que la France se relève.» Jusqu’à ce 15 août 1944. «Nous avons débarqué dans six bateaux à Saint-Tropez, avec des Américains. On a marché, marché, on ramassait tout ce que les Allemands laissaient derrière eux.
On avait compris que c’était la fin.» Mobilisé à trois reprises, dont deux fois en Tunisie, le doyen des anciens combattants, versé à la 103e compagnie du service du matériel, se rappelle les lettres qu’il écrivait à sa famille. Soixante-dix ans plus tard, devant un parterre d’officiels, quand il ajustera ses médailles, il sait que tout lui reviendra : les figues et la galette que lui envoyaient ses proches, les nombreux amis tombés au champ de bataille et les heures passées dans le froid à monter la garde à la frontière avec l’Allemagne.
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anzar
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Re: Tirailleurs & défilé du 14 Juillet, l'ANP doit-elle part

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Je change le titre pour plus de clarté
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tayeb
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Re: Participation de l'Algérie aux commémorations de la 2nde

Message par tayeb »

Notre cher premier ministre était présent aujourd'hui sur le porte avion "De Gaulle" pour les commémorations.

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Re: Participation de l'Algérie aux commémorations de la 2nde

Message par AAF 2020 »

Débarquement de Provence : Le Drian salue la présence de l’Algérie
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Les festivités de commémoration du 70e anniversaire du débarquement des forces alliées en Provence pour libérer la France de l’occupation nazie commencent aujourd’hui vendredi avec, au menu, un riche programme de cérémonies, de visites et de parades navales. Trente pays participent à ces festivités, dont pour la première fois l’Algérie qui est représentée par le Premier ministre, Abdelmalke Sellal. Le royaume du Maroc, qui est habituellement invité, est représenté par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Par ailleurs, près de 200 combattants français et étrangers, dont 12 venant d’Algérie pour la première fois, sont attendus aux commémorations qui se dérouleront en Provence. Ils assisteront notamment à la cérémonie internationale à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle. Parmi les vétérans étrangers, la majorité viendront d’Algérie, du Maroc, des Etats-Unis et de Guinée. Seront également présents des vétérans de Russie, de Tunisie, du Burkina Faso, du Royaume-Uni, du Mali, du Sénégal et de Madagascar. Dans un discours en l’honneur des vétérans décorés à la veille des cérémonies commémoratives, le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian a tenu à saluer l’Algérie et les autres pays «amis» représentés à ces festivités, citant notamment : le Burkina Faso, Madagascar, le Mali, le Maroc, le Sénégal, «autant de pays, dira-t-il, qui ont, comme d’autres, à la suite aussi de cette contribution historique, recouvré leur indépendance». Le ministre s’est ensuite attelé à expliquer la démarche française dans la crise irakienne, et justifier la décision de livrer des armes aux Kurdes pour se défendre contre les groupes islamistes. Mais il n’a pas évoqué la situation dans le Sahel et en Afrique, en général, qui concerne pourtant plus directement les pays présents à cette commémoration.
http://algeriepatriotique.com/article/d ... -l-algerie

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Les soldats venus d'Afrique à l'honneur 70 ans après le débarquement en Provence
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Un hommage est rendu ce jeudi aux combattants de l’armée française venus d’Afrique du Nord en août 44. Un prélude aux cérémonies internationales du 70e anniversaire de l’ “opération Dragoon”, vendredi 15 Août.
Ils sont venus de loin pour libérer la France du joug de l’armée allemande, en août 44. Objectif : débarquer sur les côtes de Provence pour prendre en tenaille les allemands. Une opération du nom de “Dragoon”, prévue le 15 août. Soixante-dix ans plus tard, vingt anciens combattants étrangers ayant participé à ce débarquement en Provence et venus d'Afrique du Nord ont été décorés ce jeudi matin au ministère de la Défense, à Paris.
"On est parti sur Saint-Tropez et on a libéré Marseille, puis on est monté en Alsace" témoigne l'un d'entre eux au micro de France Info. Présent à la cérémonie, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants Kader Arif a souligné la reconnaissance de la France envers ces héros venus d 'ailleurs. "La France se grandit chaque fois qu'elle fait ça".
Mais elle oublie aussi parfois. Nicolas Sarkozy avait promis il y a quatre ans une remise à niveau des pensions de ces soldats à égalité des Français mais un membre du bureau des anciens combattants Burkinabés regrette que cela n'avance pas vite. "Nous déplorons un peu la lenteur des dossiers de pensions des veuves, ceux des cartes d'anciens combattants et de [leurs] retraites. Les demandes ont été faites mais jusqu'ici ça traine", commente-t-il.
Un demi million de soldats venus d’Afrique du Nord
D’autres cérémonies de décoration doivent suivre dans la journée. Dans le Var, des anciens soldats de toutes nationalités font leur retour dans des lieux de mémoire emblématiques de cette seconde guerre mondiale. Ils se receuilleront dans la soirée à Saint-Raphaël devant le Mémorial à l’armée d’Afrique. Au total, c’est plus d’un demi million de soldats venus d’Afrique du Nord qui ont combattu au sein des troupes alliées et de l'armée française pour le drapeau tricolore.
Les commémorations continueront à Toulon vendredi, en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernements africains. Un hommage particulier sera également rendu aux Forces françaises libres, à la Résistance et aux combattants au Mont-Faron, sur les hauteurs de la ville, par François Hollande. Un évènement à suivre en direct sur France Info.
http://www.franceinfo.fr/actu/societe/a ... tat-549927

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Tout ce qu’il faut savoir sur la revue navale du 15 août
Pour la première fois depuis cinq ans et la neuvième fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, une grande revue navale se déroule le vendredi 15 août au large des côtes varoises. Un évènement destiné à commémorer le 70ème anniversaire du débarquement de Provence. Connue sous le nom d’Anvil, puis Dragoon, cette opération permit aux alliés d’ouvrir, deux mois après la Normandie, un nouveau front au sud de l’Hexagone, obligeant les Allemands à refluer et prenant en tenaille la partie nord de l’Italie, encore aux mains du Reich et des vestiges du régime fasciste. Churchill souhaitait initialement voir le second front ouvert en Adriatique, afin d’attaquer directement l’Autriche et l'Allemagne par le Danube et stopper l’avancée soviétique à l’Est de l’Europe. Mais cette option, stratégiquement la meilleure à court et long terme, fut repoussée par Roosevelt qui, pour plaire à un Staline parvenu à manipuler les Américains lors de la conférence de Téhéran, fin 1943, accepta le débarquement de Normandie, doublé d’une seconde invasion dans le sud de la France. Celle-ci devait intervenir dans la foulée d’Overlord mais elle fut finalement retardée faute de moyens suffisants, notamment en chalands de débarquement.
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7 heures de défilé naval entre le cap d'Antibes et Toulon
Soixante-dix ans plus tard, la France a décidé de rendre hommage aux soldats qui se sont battus en Provence, notamment les Maghrébins et Africains, sans lesquels l’armée française n’aurait eu une telle importance dans l’opération. C’est la raison pour laquelle 30 chefs d’Etat et de gouvernements, venant essentiellement du continent africain, ont été invités par François Hollande pour assister à la revue navale du 15 août. Aux côtés du président français, ils assisteront au défilé aérien et maritime à bord du Charles de Gaulle, mouillé en rade des Vignettes (Grande rade), à Toulon. Avant le passage des bâtiments devant le porte-avions français, à partir de 19 heures, la flotte, emmenée par la frégate Forbin (seule unité présente à reprendre le nom d’un navire ayant participé au débarquement), défilera le long des côtes et notamment des plages ayant servi au débarquement de Provence. Depuis le cap d’Antibes, le long défilé de coques grises s’ébranlera peu avant midi pour parcourir 78 milles, ce qui lui prendra 7 heures. En tout, 20 bâtiments, 13 Français et 7 étrangers, sont mobilisés. Une fois arrivés devant Toulon, ils se répartiront en quatre groupes, représentant chacun l’une des grandes composantes de l’action navale, un défilé aérien étant intégré au dispositif. Ce dernier doit comprendre une vingtaine d’avions et d’hélicoptères de l’aéronautique navale, des aéronefs de l’armée de l’Air et de l’armée de Terre, ainsi que trois avions historiques, en l’occurrence un Spitfire, un Seafire et un Morane-Saulnier 70.
La sauvegarde maritime
Viendra ensuite la troisième composante de la revue navale, dédiée à la sauvegarde maritime. Il s’agit de toutes les missions de surveillance et de protection effectuées dans les eaux nationales ou les zones d’intérêt stratégique, comme la lutte contre le terrorisme, le narcotrafic, la piraterie, l’immigration clandestine ou encore la pêche illicite. Ce tableau verra défiler devant le Charles de Gaulle la frégate Guépratte, l’aviso Commandant Birot (que la marine appelle de nouveau patrouilleur de haute mer), le bâtiment école algérien Soummam, la corvette marocaine Tariq ben Ziad et le patrouilleur tunisien La Galite. Ces unités seront survolées par un avion de surveillance maritime Falcon 50M, un avion de patrouille maritime Atlantique 2, ainsi que des hélicoptères Panther et Dauphin.
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Le Soummam et le La Galite (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
http://www.meretmarine.com/fr/content/t ... du-15-aout

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Re: Participation de l'Algérie aux commémorations de la 2nde

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COMMÉMORATION: PLACE D’ARMES : Les avions allemands sèment la mort le 13 novembre 1942

Le 13 novembre 1942, la ville d’Annaba allait vivre un drame atroce et perdre des milliers de ses enfants au cours d’une attaque soudaine d’avions de chasse et de bombardiers allemands pilotés par les Italiens de Mussolini. C’était en pleine deuxième guerre mondiale, que ce crime gratuit avait été commis contre une population innocente qui n’avait rien à voir avec leur guerre. Des familles bônoises avaient été touchées dans leur chair et leur sang au cours de ce bombardement qui ne figure sur aucun document d’histoire. Il serait bon de rétablir cette tragédie et donner un nom à la place qui se trouve derrière l’ancien Cinéma « Le Régent » où tombèrent les premières bombes sur la Vieille ville. Les forces de l’Axe d’Adolf Hittler et du Duce Bénito Mussolini avaient choisi de couler des bateaux de guerre qui avaient jeté l’ancre dans le port d’Annaba. L’Algérie était bien sûr sous domination coloniale, donc française et servait de base aux Alliés. Alors que des milliers d’Algériens avaient été enrôlés de force pour servir de chair à canon à la soit-disant Armée d’Afrique. Annaba de par sa position de port stratégique s’ouvrant sur la Méditerranée servait de réservoir de matériels de guerre entreposé en différents lieux et particulièrement au Camp des Anglais, aujourd’hui la ville d’Echatt. L’Armée italienne était dotée d’avions de combat allemands et avait choisi de bombarder le port d’Annaba, où venaient des bateaux décharger l’armement et le matériel roulant. Ce 13 novembre1942, les premières bombes de l’attaque surprise avaient explosé au lieu-dit «petite vitesse» à l’ancienne gare d’Annaba sans faire de victimes. Ils avaient mal visé car des transports de troupes étaient à quai à quelques centaines de mètres plus à l’Est. Il s’agissait du «Colombie», du «Ville de Marrakech» et un bâtiment U.S le «Le Liberty», lorsque des «Junkers 87 - Stukas » et des Messerschmitt 109 foncèrent sur eux, venant de la mer et surgissant tels des rapaces sur la ville. Benhamza Slimane, qu’on appelait affectueusement « Aâmi Slimane », ancien employé de l’Imprimerie Centrale, que Dieu ait son âme, nous avait alors relaté ces instants dramatiques. C’était à l’époque un jeune gaillard âgé de 17 ans et son grand-père El Hadj Souici, âgé alors de 80 ans lui avait conseillé de rester à la maison, car il craignait qu’un autre bombardement n’ait lieu. C’était un pressentiment et nous allons voir plus loin qu’il ne se trompait pas. Le vieux Souici avait l’habitude d’ouvrir très tôt son magasin d’’herboriste situé à l’angle des Rues Castiglionne et Saint Augustin. Le jeune Slimane, devait se rendre chaque matin à la boulangerie de son oncle, à la Rue Donrémont, aujourd’hui (Rue El Fida) afin de l’aider à distribuer le pain contre les bons de rationnement distribués par l’Armée française. Malgré le danger, une longue queue s’était formée devant le local. Chacun voulait avoir son « gros pain » le premier, confectionné à partir de son (noukhala) et de semoule mélangés. Il était quatre heures trente approximativement, et il faisait encore nuit. A l’intérieur des maisons les femmes avaient préparé le « café » à base de noyaux de dattes grillés et moulus, sur un braséro à charbon, car le gaz de ville n’existait pas encore. Seuls les Européens y avaient droit. C’était la guerre et tout manquait, à part les légumes. Certes, le topinambour et l’ipomée (patate douce) remplaçaient la pomme de terre, ramenée des Amériques par un certain Parmentier qu’il avait surnommé » « le pain des pauvres », mais on s’en contentait du moment qu’on assouvissait sa faim. La famille Hafiz qui devait déménager ce jour-là avait préparé des ballots dès la veille et on n’attendait que le landau (cabriolet tracté par un cheval) qui devait servir de transport. Les femmes étaient parées de leurs bijoux. Les cafés de Métidji et de Chbaita Zidène étaient déjà ouverts et offraient aux premiers clients un « café » au goût fade et repoussant. Mais les gens ne semblaient pas s’en soucier. Ils en avaient pris l’habitude et l’acceptaient bien volontiers et de bonne grâce. En sirotant leur boisson, ils entendaient les voix des enfants de l’école coranique qui récitaient à tue- tête des versets du Coran sous la surveillance de « Cheikh El Marouqui » leur taleb. Vers 6 heures, la mosquée Sidi Abderahmane libère les retardataires qui s’étaient éparpillés à travers les Rues Scipion, Joseph et Saint Augustin. Certains d’entre-eux s’étaient dirigés vers la Place d’Armes ou du côté du marchand de pois chiches attirés par l’odeur du cumin et de l’huile d’olive. Le temps s’égrenait lentement et le jeune Slimane avait fait entrer tous les clients qui attendaient devant la boulangerie. Quant à Merdaci Amar, un ancien cadre du service d’hygiène de l’APC d’Annaba durant les années 1980, maintenant décédé et témoin de cet événement tragique, il faisait la queue au marché couvert, appelé alors « Marché francisse », de la Rue Bugeaud, parce que fréquenté surtout par les colons, pour essayer d’avoir quelques patates. La ville semblait en ce vendredi 13, vivre normalement malgré la guerre qui causait des millions de victimes à travers le monde. Les cafés en ces moments étaient remplis de clients et le vieux Zidène qui était manchot, s’affairait derrière son comptoir, se servant à merveille du seul bras qui lui restait. Tout à coup des sifflements sinistres et stridents (c’était le bruit des Stukas) avaient fait lever les têtes vers le ciel. Des formes assassines surgies de la mer commençaient à larguer leurs cargaisons mortelles sans faire de distinction. Des Junkers-Stukas pilotés par des Italiens venaient de libérer plusieurs bombes de 1000 livres chacune soit 500 kilogrammes. Les vieux immeubles semblaient se soulever du sol et aller à leur rencontre. Tout était devenu sombre, les murs s’effondraient, la terre s’ouvrait…La première bombe avait explosé en plein dans le café de Chbaïta Zidène. La plupart des clients avaient été déchiquetés. Un seul en avait réchappé et pour cause ! Un besoin pressant avait fait qu’il se trouvait à ce moment précis dans les toilettes, lesquelles par un vrai miracle et une chance inouïe étaient restées debout et intactes. Les corps désarticulés recouverts de gravats et de poussière blanche étaient pratiquement impossibles à dénombrer de par leur nombre très élevé. Toutes les maisons des Rues Castiglionne, Scipion, Saint Augustin et de l’impasse Jemmapes avaient été soufflées. Les familles Hafiz, Stambouli, Merdaci, Ouali, Chalabi,Gouâr, Kabendji, Zidane, Sakhri, Benabed, Laouabdia Sellami, la Médersa de la Ligue de Tempérence de Si Seddik El Gharbi, le siège du journal de Mohamed Tahar El Bjaoui intitulé « Sidi Hanini bé franc echrini » avaient vu leurs maisons complètement détruites. D’autre part, le transport de troupes US le « Liberty » avait été atteint et coulé dans le port d’Annaba. De toutes parts, on n’entendait que des cris de douleurs, des lamentations des survivants et des gémissements. Les pierres étaient éclaboussées de sang tout comme l’école primaire « Armandy » (Sidi Bélaïd) de trois étages n’était plus que décombres. La chance avait voulu que les enfants ne soient pas encore en classe, car il n’était que 7 heures 30. Les familles Hafiz dont un seul échappera et restera trois jours enfoui sous les ruines, et Oubaïch sont décimées. La fumée, la poussière, les cris des blessés et les salves de DCA (Défense Aérienne) tirées à partir des bateaux de guerre en rade créaient ainsi un climat infernal et irréel. Les survivants couraient dans tous les sens, désorientés, ne sachant où se diriger pour échapper à la mort, crevant de terreur. La panique leur étreignait la gorge, les yeux hagards, une jeune mère Benbellil Reguia traînait sa fille Janette et sa sœur Yamina (maintenant toutes les trois décédées après l’indépendance) vers un abri quelconque et protecteur. Les femmes se lacéraient les joues, devant leurs morts et particulièrement leurs enfants, innocentes victimes, comme les autres d’ailleurs, d’une guerre qui n’était pas la leur. Avec laquelle personne n’avait rien à voir !!! Les sauveteurs de la Défense Passive arriveront bien après le bombardement, car il ne s’agissait que de familles d’ « indigènes ». Les recherches dureront plusieurs jours. Les scènes de pillage, il y en eut certes en ces temps de grande disette. L’état de siège avait alors été décrété et tous ceux qui se trouveraient dans la zone interdite et qui ne sont pas en possession d’un laissez-passer seront sommairement passés par les armes. La Moquée de Sidi Boumerouane qui servait d’hôpital militaire avait été évacuée. Les soldats malades avaient été transférés au « Château Chancel » du côté des M’Haffeurs. Les morts sont allongés dans les rues. Les autorités d’alors avaient déclaré avoir dénombré plus de 600 morts, mais en fait d’après les comptes des personnes présentes après le drame, ils dépasseraient largement les 1200. Les cadavres étaient sous la garde de soldats de l’armée coloniale, des Sénégalais – nous a-t-on rapporté – jusqu’au mois de Mars 1943. C’est-à-dire près de six mois plus tard. Le général De Gaulle visitera les lieux sans qu’au moins une plaque commémoratrice ne soit apposée en ces lieux, comme celle du « Breslau » à la place Bakha (ex- Place du Coq Hardi » appelée avant « Blacette Eserdouk ». Les responsables communaux devraient en principe ériger une stèle au moins pour un devoir de mémoire.



http://lestrepublicain.com/actualite/it ... embre-1942
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DarkSideoftheMoon
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Re: Participation de l'Algérie aux commémorations de la 2nde

Message par DarkSideoftheMoon »

Bel article. Je ne savais pas que Annaba avait été bombardée durant la seconde guerre mondiale.
Aucun livre d'histoire scolaire ne parle de cela, c'est dommage.
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tahiadidou
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Re: Participation de l'Algérie aux commémorations de la 2nde

Message par tahiadidou »

Correctif a l'Article du bombardement de Annaba.
Aucun bateau US ne fut coule le 13 Novembre 1942 a Annaba selon http://www.history.navy.mil/faqs/faq82-1.htm Je fais plus confiance aux inventaires tenus par les americains qu'a un article 'journaleux' sans reference aucune.
Selon le meme site tous les bateaux US coules ce jour la l'avaient ete dans le Pacifique.
Aussi, "Liberty" est plutot le nom d'une categorie de bateaux transports fabriques durant la 2nd GM. Et a ne pas confondre avec "USS Liberty" qui lui fut attaque par les Israeliens en 1967.

C'est a se demander quelle est l'autre part de verite, ou d'inexactitude, dans l'histoire.

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Tahiadidou
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