Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Parlez ici,des engagements récents de l'ANP (terrorisme, tensions territoriales, engagements extérieurs...)
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L’Algérie doit elle intervenir en dehors de ses frontières pour défendre ses Intérêts ?

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numidia
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par numidia »

Reste qu'il n'y a pas de revue de sciences politiques digne de ce nom exprimant de manière universitaire le point de vue algérien sur les grandes questions géopolitiques. Le MAE avait publié quelques rares numéros malheureusement sans grande régularité et parfois sans grande consistance...Le manque d'une telle revue est criant.
Palmier c'est absolument vrai !
c'est exactement ce que je voulais souligné et ce qui est vraiment dommageable. on gagnerait beaucoup à développer cela, les chercheurs, les Universités, Instituts ne publient rien, et quand certains publient ce n'est jamais à un large public, même pas sur le net.
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de façon générale: la culture du partage des idées, de l'analyse et de l'échange argumentatif poussé n'est pas visible (du moins trop rarement, on aime parler mais on ne sait pas assez écouter l'autre, on ne sait pas assez respecter le point de vue de l'autre, respecter les points de vue différents, on pense savoir et que l'autre ne sait pas, etc... c'est une réelle problématique chez nos chercheurs on le voit bien et surtout chez les étudiants)
la culture de la "pensée unique" a fait des dégâts et surtout celle de manque d'esprit critique (càd soit on est avec la pensée unique soit on est dans l'extrême dangereux et sectaire (de toute nature), manque de questionnement permanent, et l'absence de culture d'autocritique personnelle dynamique (reconnaitre ses erreurs, reconnaître sa responsabilité, etc...)
bien entendu, là, je parle des débats d'idées, pas uniquement de ce qu'on entendait par "point de vue algérien" (notion comprenant une complexité intrinsèque mais qui est basée sur nos principes et valeurs fondamentaux basés sur notre identité, nos lois, notre Constitution, notre République son histoire et sa fondation)
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AAF 2020
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par AAF 2020 »

Décryptage/ Pourquoi l’Algérie doit déployer son armée au-delà de ses frontières

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L’Algérie, depuis son indépendance, a une longue histoire de non-ingérence dans les affaires des autres nations. Mais la situation géopolitique actuelle, avec l’instabilité des régimes politiques autour de ses frontières, en Libye, en Tunisie, et l’activisme des groupes terroristes au Mali, risque d’affecter certains des grands principes de sa politique étrangère. Décryptage.
D’après Geoff D. Porter, le fondateur du cabinet de conseil « North Africa Risk Consulting », docteur de l’Université de New-York, cette volonté de non-ingérence est profondément liée à l’histoire coloniale du pays, et au désir de ne pas “infliger les mêmes souffrances à un autre pays ou à un autre peuple”.
Un certain Abdelaziz Bouteflika
Jean-François Daguzan, directeur de la revue Maghreb-Machrek, montre, d’ailleurs, que c’est sous le leadership de Houari Boumédiène que se développèrent les grands éléments de cette politique étrangère : “soutien à la décolonisation, non-intervention au-delà des frontières, coopération et multilatéralisme, libération de la Palestine, Sahara occidental”. Et c’est notamment sous l’égide de son jeune ministre des affaires étrangères, un certain Abdelaziz Bouteflika, que furent mises en œuvre les prémices de cette politique, dans les années 1970 et 1980.
La volonté de non-ingérence dans les affaires d’autrui est plus généralement inscrite dans le cadre de son engagement avec le mouvement des non-alignés, dont l’un des principes directeurs, comme le montre Porter, établit « l’abstention de toute ingérence ou intervention dans les affaires intérieures d’un autre Etat », ainsi que « l’abstention de réaliser des actes ou des menaces d’agression, ou de recourir à la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un pays ».
Neutralité et impartialité
En plus de l’aspect moral d’une telle position, celle-ci confère un avantage stratégique, celui d’apparaître comme un acteur neutre et impartial dans les affaires diplomatiques. L’exemple souvent relevé par les chercheurs est celui de la crise des otages de 1979, en Iran, où l’Algérie, de concert avec les Etats-Unis, joua le rôle d’intermédiaire entre les nations concernées. C’est dans un avion d’Air Algérie que s’étaient embarqués les otages, afin de passer par Alger avant de poursuivre jusqu’aux Etats-Unis. D’autres avantages sont relevés par Porter.
A l’instar de la politique monétaire « stricte » d’une banque centrale, censée garantir sa crédibilité vis-à-vis de ses investisseurs, une politique étrangère avec de tels principes fixes permet de fournir un cadre d’action clair pour les décideurs politiques. Les autres nations ne peuvent être satisfaites ou déçus de la politique d’Alger, et c’est un gain de temps considérable pour les processus de négociation avec des nations étrangères. Alger peut se concentrer sur sa politique intérieure, notamment en ce qui concerne la répartition des effectifs militaires sur le territoire national. C’est aussi cela qui a permis à l’Etat d’entretenir une politique sécuritaire particulièrement répressive, notamment dans les années 1990 pendant la décennie noire. Et c’est aussi grâce à cette « ingénierie sécuritaire », comme le montre Daguzan, que furent canalisés le peu de protestations qui émergèrent en Algérie lors de la vague de printemps arabes.
Mais le Porter note aussi quelques inconvénients, car “le refus de l’Algérie de déployer son armée au-delà de ses frontières la prive d’un outil diplomatique et politique puissant”. Que ce soit pour des partenaires diplomatiques ou pour des acteurs politiques en conflit avec l’Etat algérien, la connaissance directe des intentions d’Alger leur offre des marges de manœuvre supplémentaires.
De plus, le refus systématique de participer à des conflits prenant place à l’étranger peut mener à d’importantes menaces sur le territoire algérien, et l’Etat se doit donc d’être vif et réactif quand aux problèmes de sécurités qui peuvent prendre place en Algérie. Enfin, l’Algérie a longtemps voulu s’établir comme une grande puissance régionale, mais sa volonté de non-ingérence la met dans une position d’infériorité par rapport à d’autres nations, à l’instar du Maroc qui, malgré ses faibles capacités militaires, a de plus en plus les faveurs diplomatiques des puissances occidentales.
http://www.algerie-focus.com/blog/2015/ ... ecryptage/

Sifax
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Sifax »

(...) dernier numéro de la revue trimestrielle, Politique étrangère, publiée par l’Institut français des relations internationales (Ifri), consacré à l’Algérie. « Gel institutionnel, économique, social », « rente pétrolière », et « pouvoir militaro-sécuritaire », des termes utilisés pour décrire une Algérie en proie à l’immobilisme.
(...)

Politique étrangère et principe de non-intervention

En même temps que la baisse de la rente pétrolière, la situation régionale oblige l’Algérie à reconsidérer sa politique étrangère et son sacro-saint principe de non-intervention. « Tout oblige désormais l’Algérie à une redéfinition de ses choix stratégiques », estime alors Jean-François Daguzan, docteur en droit et en sciences politiques.

La déstabilisation du Maghreb et du Sahel a déjà poussé le pays à prendre des décisions jugées exceptionnelles, à l’image de l’autorisation de traverser l’espace aérien, octroyée à l’armée française durant son intervention au Mali en 2013.

À cela s’ajoutent les incursions terrestres de l’armée algérienne sur le sol tunisien, dans la zone frontalière du Mont Chaambi. Opérées avec l’accord des autorités tunisiennes. Ces actions sont « fréquentes et la présence massive », avance François Daguzan qui évoque également des « incursions des forces spéciales [algériennes] au-delà de la frontière » algéro-libyenne après l’attaque d’In Amenas en janvier 2013.

Tout au long de ce dossier, l’Ifri met ainsi en lumière les avantages et les inconvénients d’une politique non-interventionniste « constante » et « inflexible » mais remise en cause par un contexte extérieur qui pèse sur la stabilité d’une Algérie qui doit déjà gérer une économie et une situation politique plus qu’incertaines.
Source: TSA 24/11/2015

Je ne sais pas quelle forme (dans le texte) ce principe de non intervention prends (dans la constitution), ni le sens que lui donnent ceux qui sont en charge de la politique et de la sécurité en Algérie. Mais mon avis personnel sur la question est le suivant:

- L 'Algérie doit s’interdire les "guerres préventives", c'est à dire qu'elle n'usera la force que si elle a été attaqué en premier. L'attaque doit être de nature militaire (ce qui exclu les mauvaises interprétations, la subversion, l'attaque économique ou électronique ne peuvent pas donner lieu à une riposte militaire).

- L'Algérie ne doit participer à aucune guerre d’alliance qui ne la concerne pas directement. Même si un pays allié de l'Algérie est attaqué, l'Algérie ne pourra rien faire sur le plan militaire si l'agresseur n'est pas déjà en guerre contre l'Algérie.

- L'Algérie s'auto-interdit les moyens et armes qui détruisent massivement et sans distinction les humains et l’environnement. Même contre un ennemi qui a clairement utilisé ces armes contre elle.

- L'Algérie s'interdit toute extension de son territoire.

Si on applique déjà ces principes, on sera un pays pacifiste respectueux de la vie humaine, et notre armée sera cadré par une politique prudente et humaine.

Par contre, lorsque l'Algérie est attaquée (donc lorsqu'elle est en guerre), elle à l'obligation de porter la guerre au cœur de l'ennemi quelque soit où il se trouve. De préférence loin. (Historiquement le FLN à porter la guerre au cœur de Paris lors de notre guerre d’indépendance.) Ce qui implique un changement de la doctrine actuelle plutôt attentiste.

PS: dans la réalité, l’intervention (ou non) de l'ANP n'obéit à aucun texte constitutionnel. Elle obéit plutôt aux humeurs et caprices des zaims parfois au dépend de la stabilité de la nation.

abess-dz
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Médias et actions militaires algériennes

Message par abess-dz »

Bonjour, :algerie01:

Suite à un énième article de la presse algérienne sur l'ALN, sa doctrine et les menaces terroristes aux frontière, j'ai adressé une réflexion sur le sujet au journal "Le Quotidien d'Oran" qui a publié une "Analyse" le 25 février 2016 dont l'auteur était M. Kharoubi Habib.

C'est à la suite de ma modeste intervention que je me suis lancé dans une recherche d'éventuels discussions et autres "Analyses" sur le pour et le contre du "droit ou devoir" d'intervention des forces armées algériennes aux delà des frontières lorsque le danger devient menaçant ou même en cas de guerre??
C'est ainsi-que j'ai découvert le Forum et ma curiosité à la lecture des divers sujets m'a poussé à demander une adhésion afin de m'exprimer et de m'informer.
Ma curiosité est d'autant plus grande qu'il s'agit également des autres armées du Maghreb et même du Sahara Occidental et de "son armée". Je doit avoué que je n'ai pas encore pris connaissance de cet aspect des "relations militaires maghrébines", mais j'y compte.

Je n'ai pas eu de réponse et ne sait pas quel sort à subit mon courrier, mais je vous le soumet tel quel dans le seul but de débattre en toute sérénité et non d'heurter qui que ce soit parmi nos voisins, dont j'espère une union totale à tous les niveaux dans un avenir très proche.
C'est un sujet très sérieux pour l'Algérie qui me tient à cœur, non pas que je soit un va t'en guerre, mais parce que j'était enfant pendant la guerre d'Algérie et ma famille presque entière y compris mon père, ne tarda pas à tomber entre les griffes de l'armée française.




Au Quotidien d'Oran

Bonjour,

Juste une petite réflexion à votre « Analyse » qui fait écho à bien d’autres dans le chef de la presse algérienne. Il s’agit de l’intervention des pays occidentaux dans les divers théâtres ou les djihadistes de « Daesch » sèment la terreur et menacent la stabilité des pays proches ; aujourd’hui ils sont en Libye et la menace est direct pour l’Algérie. Cette dernière reste figée dans l’immobilisme à cause de sa constitution et son sacro-saint dogme de non ingérence ou non intervention au-delà des frontières! Si cela est respectable en soit, pourquoi s’offusquer que les Américains et les Européens prennent des initiatives que ne freinent ni leurs constitutions ni même l’ONU ! C’est un fait certain que le monde arabe n’est prêt pour aucun dialogue ou ententes démocratiquement et humainement parlant et la « classe politique et ses milices » en donnent la preuve tous les jours comme d’autres ailleurs!
L’Algérie subit comme elle a subit le Mali et ça va continuer ! Il faut méditer cette citation très répandue et qu’on retrouve dans les textes relatant LA 1ère CAMPAGNE D'ITALIE DE NAPOLÉON – 1796 : La meilleure défense c’est l’attaque.
Bien sur que cela relève du chef de l’état et des autorités militaires ; mais comme l’Algérie est menacée tout comme la Tunisie (qui ne lui manque que les moyens de se défendre seule) la légitime défense semble la mieux indiquée pour une intervention en territoire Libyen « ou autre si le besoin se fait sentir » A situations exceptionnelles, remèdes exceptionnels !

Méditez également le fait que la période noire traversée par le pays lutant contre les salafistes, avait duré au moins dix ans et ce n’est pas fini !

Cordialement
Paix et fraternité.

draganov
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Re: Médias et actions militaires algériennes

Message par draganov »

bonjour abess-dz et bienvenue sur forces.dz
loin de moi de joué le modérateur mais la tradition sur le forum veut que les nouveau membre passe d'abord part la case présentation
:arrow: http://www.forcesdz.com/forum/viewtopic ... 17#p178517
je pense que ce sujet serrai a ça place dans cette topic
:arrow: http://www.forcesdz.com/forum/viewtopic ... 48#p172048
:D au plaisir de te lire
Inna Lileh wa Inna Ileyhi Raji3oun Allah yer7amkom khawti Lamine o Mahieddine

PSG78
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Re: Médias et actions militaires algériennes

Message par PSG78 »

C'est intéressant, mais vaudrait mieux déplacer cette discussion dans le topic "intervention extérieure"

abess-dz
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par abess-dz »

Bonjour,

Je vous remercie pour vos suggestions; je vais tenter l'insertion dans le topic adéquat et aussi me présenter.
Paix et fraternité.
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anzar
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par anzar »

C'est déjà fait
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Chifboubara
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Chifboubara »

Bonjour,
pour ma part, je considère toute intervention massive comme un piège ( à c...).
Les créateurs du b.... lybiens veulent pousser d'autres pays à intervenir pour refiler le méchant bébé à d'autres.
Cela leur permettrait notamment de se justifier auprès de leur population : quant il y aura des dégâts collatéraux, ils auront tout loisir d'accuser leurs sous traitants (sous fifres qui sont bien sûr des sauvages et qui ne font pas attention aux civils...).
Les populations lybiennes, avec les 1ères pertes, détourneront leur rage contre leurs frères devenus envahisseurs.
Des interventions ponctuelles non médiatisées sur tout ce qui est susceptible d'être nuisible, dans la mesure du possible, est à privilégier.
Les jeunes algériens n'ont pas à payer le prix du sang dans ce cas précis.
Le nabot Abdelqatar Sharkozy le super spécialiste des pays musulmans et son aide de camp bhl n'ont qu'à envoyer les mêmes hommes pour réparer les dégâts.
«Partout où je vais les gens me tendent la main pour demander quelque chose, sauf en Algérie où les gens m'ont tendu la main pour, au contraire, m'offrir quelque chose» Yann Arthus Bertrand
«Le grand art, c'est de changer pendant la bataille. Malheur au général qui arrive au combat avec un système» Napoléon Bonaparte

El-Harrachi
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Re: Médias et actions militaires algériennes

Message par El-Harrachi »

abess-dz a écrit :... aujourd’hui ils sont en Libye et la menace est direct pour l’Algérie. Cette dernière reste figée dans l’immobilisme à cause de sa constitution et son sacro-saint dogme de non ingérence ou non intervention au-delà des frontières! Si cela est respectable en soit, pourquoi s’offusquer que les Américains et les Européens prennent des initiatives que ne freinent ni leurs constitutions ni même l’ONU !
J'ai souvent croisé cet argument et je me suis toujours étonné de son inconsistance sur le fond : sur ce point bien précis, doit-on arrêter nos stratégies de défense par rapport à ce que les autres puissances peuvent faire sans nous/malgrès nous dans l'absolu ou plutôt en considerant ce que nos actions éventuelles pourraient nous causer directement comme tort/coût ou nous garantir comme bénéfices ?

En termes plus terre-à-terre, est-ce parceque la France ou les Etats-Unis ont les moyens d'envahir et d'occuper la Libye et qu'ils s'engagent réellement dans une telle entreprise que l'Algérie devrait le faire avant eux et/ou à leur place avec, comble de l'inconséquence, pour motif l'idée qu'elle s'oppose justement à leur intervention ?!!!
L’Algérie subit comme elle a subit le Mali et ça va continuer ! Il faut méditer cette citation très répandue et qu’on retrouve dans les textes relatant LA 1ère CAMPAGNE D'ITALIE DE NAPOLÉON – 1796 : La meilleure défense c’est l’attaque.
Il s'agit effectivement d'une tactique éfficace et pertinente ... pour peu que l'on s'inscrive dans la bonne stratégie : Napoléon avait pour objectif final d'étendre le térritoire de son pays et d'assoire la suprématie de son Empire sur le continent. Est-ce là le rôle et l'objectif que vous assignez à nôtre pays ? Mais rappelons tout de même que c'est avec cette même formule que ce même Napoléon s'engagera plus tard à Waterloo, avec le resultat final (le seul qui compte) qu'on connais.
l’Algérie est menacée tout comme la Tunisie (qui ne lui manque que les moyens de se défendre seule) la légitime défense semble la mieux indiquée pour une intervention en territoire Libyen.
Concrètement, comment nos forces armées sont-elles supposées intervenir en Libye et avec quels objectifs exactement ?
Méditez également le fait que la période noire traversée par le pays lutant contre les salafistes, avait duré au moins dix ans et ce n’est pas fini !
Ok, méditons alors : est-ce qu'une intervention libyenne ou tunisienne en Algérie aurait réglé quoi que ce soit en 1992-1995 ? Aurait-elle servi les intérêtes de ces pays et/ou ceux de l'Algérie et aurait-elle assuré leur sécurité à eux alors qu'ils pouvaient légitimement la considérer en risque à un moment donné !?
Dernière modification par El-Harrachi le 02 avril 2016, 14:49, modifié 2 fois.
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tahiadidou
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par tahiadidou »

Questions pertinentes en termes d'intérêts, objectifs (les points principaux) mais, dans la meme ligne, je dirais que tu coures de plus grands risques quand tu interviens (dans la durée) chez ton voisin proche, i.e. pays avec lequel tu as une frontière commune. A moins que tu ais une force de frappe extraordinaire et que tu sois prêt a accepter toutes les repercussions. Quand l'Algérie était en feu, nos voisins prospéraient. Je doute fortement qu'une 'intervention' de leur part eut réglé quoique ce soit :)
Au delà des moyens financiers et militaires il est plus facile (commode?) pour la France et autres d'intervenir très loin de chez eux et d'en ressortir n'importe quand. Ils peuvent engager des troupes dans certains secteurs mais pour moi ce sont des actions ponctuelles meme si elles peuvent durer.
Tu es conscient que l'Algérie n'est pas en quête de ...conquête (ta référence a Napoleon) donc pour le moment chacun pour soi. La défense, plutôt que l'offensive, est de mise.

El-Harrachi
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par El-Harrachi »

Tout à fait d'accord !
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Chifboubara
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Chifboubara »

Bonjour, je vous avoue avoir souri en imaginant l'ANP faire l'Anschluss (annexion) de la Tunisie (ici à la place de l'Autriche) pour la sauver avant de faire un blitzkrieg (guerre éclair) vers l'est sur la Lybie (Pologne). Ya wohl ! Schnell !
1) Comme pour les nazis la campagne risque de s'enliser dans le désert.
Surtout que les "zamis" de l'Algérie se feront un plaisir de faire passer les hommes de l'ANP pour des méchants barbares auprès des population locales (et ailleurs).
2) l'Algérie n'a pas les moyens de projection pour une telle opération qui seraient sur le long terme.
3) Napoléon avait un avantage énorme qui n'existe plus aujourd'hui avec la communication et les capacités d'entraves de certains états pour bloquer cette action. D'ailleurs malgré cette avantage, les soldats de Napoléon ont finis gelés face au meilleur général russe : le général blanc. (Staline a eu le même face aux nazis.)
4) Un pays situé à l'ouest va profiter de la dispersion de l'armée pour ouvrir un nouveau front.
5) Je suis d'accord sur le fait que la France, les USA et autres n'ont pas de frontières communes avec le ou les pays visés et ils n'ont pas le problème soulevé en 4)
6) En interne, certaines cellules dormantes d'idiots utiles (capables d'écouter les fatwas anti musulmanes de BHL tout en se disant musulmans) pourraient être activées.
7) La réaction violente au cas 6) risque de créer une émulation victimaire du sacrifice qui ferait se reproduire les sangliers.
8) Même si c'est juste pour notre notre égo et notre nif, ne donnons pas raison à ceux qui veulent que l'Algérie soit dans le tourbillon de la "théorie" du chaos. Cette "théorie" à déjà fait des centaines de milliers de bons musulmans morts.
9) La propagande se chargerait de ne parler que des victimes bien blanches.
10) Si ce piège fonctionne, BHL et ses amis n'auront plus qu'à s'acheter des pop corn pendant que les bons musulmans se massacrent dans la joie et la bonne humeur en criant Allah Akbar.
Rien que pour cela, il faut continuer à refuser poliment ses demandes insistantes pour se concentrer à l'intérieur des frontières.
Pour ce qui est des drones, ils sont indispensables. Ils ne sont pas non plus la solution miracle. La plus grande priorité : continuer à ouvrir les yeux de la jeunesse pour l'extirper des pattes des sangliers.
«Partout où je vais les gens me tendent la main pour demander quelque chose, sauf en Algérie où les gens m'ont tendu la main pour, au contraire, m'offrir quelque chose» Yann Arthus Bertrand
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par AAF 2020 »

Yémen : L’Algérie sollicitée par L’Arabie saoudite et le Qatar comme force d’interposition

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L'Algérie a été, de nouveau, sollicitée par l'Arabie Saoudite et le Qatar pour participer à une force d’interposition au Yémen. Et c’était la raison pour laquelle le général Ahmed Gaïd-Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, a reçu en ce mois d'octobre en visite officielle ses homologue qatari, Ghanem Ben Chahin al-Ghanem, et saoudien Abderrahmane Ben Salah al-Baniane.

L'information a été révélée, mardi, par le site Middle East Eye citant une source diplomatique algérienne. Et à en croire la même source, Alger aurait répondu qu'elle étudierait "cette proposition même si pour le moment la tendance lourde est au refus".

A ce propos, il y a lieu de rappeler qu'en mars 2015, Alger avait déjà refusé de participer à une force arabe commune au Yémen.

Mais le fait nouveau d'aujourd'hui est que l’Arabie saoudite voudrait arrêter la guerre et mettre en place une force d’interposition issue de différents pays ayant la confiance de Riyad et de Doha d'où l'optimisme des émissaires des deux pays dépêchés à Alger.

Sauf que l'Algérie est connue pour sa doctrine politique et militaire, inflexible sur les principes de souveraineté et de non-ingérence, et qui l’empêche de prendre part à toute intervention militaire au delà de ses frontières.
https://www.algerie1.com/actualite/yeme ... erposition
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Chifboubara
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Re: Intervention de l'ANP en dehors de nos frontières

Message par Chifboubara »

Qu'ils crèvent tous ces financiers des massacres des musulmans !

Les jeunes algériens n'ont pas à s'interposer pour protéger les traitres moyenâgeux.

Ces raclures de bidets (hacha les bidets) sont la cause de bien des malheurs, ce n'est que le retour de bâton bien mérité.

Ces :peeg: peuvent demander secours à leurs zamis USA et Israël.

Sarkozy et BHL doivent avoir pleins de conseils de guerre et d'armes sophistiquées à vendre (sophistiquées = inutiles pour des arriérés).
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