Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

De l'époque numide aux temps modernes.
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AAF 2020
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Assassinat de Enrico Mattei et Salah Bouakouir : Le MALG privilégie la piste des services secrets français

Au moment où Salah Bouakouir et Enrico Mattei façonnaient la politique du GPRA en matière de pétrole, Rédha Rahal et Mohamed Khelladi faisaient miroiter aux compagnies pétrolières occidentales ce qu’elles gagneraient au cas où l’Algérie recouvrait le droit sur les zones pétrolifères.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - C’est le président de l’association des anciens du MALG et ancien collaborateur de Abdelhafid Boussouf, Daho Ould Kablia, qui a animé hier le forum de la mémoire qu’organise le quotidien El Moudjahid en collaboration avec l’association Machaâl Echahid. Ould Kablia, qui a pris part aux négociations d’Evian à titre d’expert, a souligné que le MALG (ministère de l’Armement et des Liaisons générales) est intervenu sur deux dossiers lors des négociations d’Evian : la situation militaire et les hydrocarbures.
Le premier a, ainsi, été géré par Khelifa Laroussi, Boualem Bessaïh et Kasdi Merbah. Daho Ould Kablia a précisé que la base de Mers El Kebir a été plutôt louée à l’armée française contrairement aux sites où sont implantées les installations nucléaires au Sahara pour lesquelles, les Français ont obtenu le privilège de les utiliser encore pour cinq ans. «Le GPRA avait cédé sur cette question pour ne pas bloquer le processus des négociations», a-t-il expliqué. Il est aussi formel au sujet de l’entrée de l’armée des frontières en Algérie après le cessez-le-feu : «Ce sont les Français qui ont insisté pour que l’armée des frontières ne foule pas le sol algérien pendant la période de transition et non pas le GPRA. Cela a exacerbé les susceptibilités de l’état-major général (EMG) et envenimé ses relations avec le GPRA qui étaient déjà tendues. Mais, le GPRA n’en pouvait rien.»
Au sujet des hydrocarbures, qui sont tout de suite devenus l’enjeu majeur des négociations d’Evian, le président de l’association des anciens du MALG a révélé que le dossier a été géré entre autres par Rédha Rahal, Mohamed Khelladi et Salah Bouakouir qui était un adjoint du gouverneur général d’Algérie. «Les gouvernements du monde libre et s’ils avaient le cœur qui battait pour la France, avaient, en fait, des intérêts économiques divergents. Enrico Mattei, BP, Shell etc. défendaient leurs intérêts. Et nous avons joué sur cela pour négocier ce volet», a expliqué Ould Kablia. Selon lui, «la courroie de transmission entre Enrico Mattei et le GPRA, basé à Tunis, était un journaliste de la Repubblica qui s’appelait Mario Parietti». «Il faisait le va-et-vient entre l’Italie et la Tunisie pour transmettre les recommandations de Mattei au GPRA», a-t-il indiqué.
En effet, au moment où Salah Bouakouir et Enrico Mattei façonnaient la politique du GPRA en matière de pétrole, a ajouté Ould Kablia, Rédha Rahal et Mohamed Khelladi faisaient miroiter aux compagnies pétrolières occidentales ce qu’elles gagneraient au cas où l’Algérie recouvrait le droit sur les zones pétrolifères. C’est pourquoi Ould Kablia pense que les commanditaires des assassinats de Enrico Mattei et Salah Bouakouir seraient les services secrets français : «Les services français avaient une dent contre les deux puisqu’ils ont joué un rôle central dans l’élaboration de la politique du GPRA en matière d’hydrocarbures. Ils ont été assassinés à une année d’intervalle. Salah Bouakouir en septembre 1961 et Enrico Mattei en octobre 1962.»
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ ... 0804&cid=2

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Huguette Marie-Louise Lenoble-Idir : La maquisarde de la wilaya VII

h[img]ttp://www.elwatan.com/images/2017/03/18/sans- ... 5x348p.jpg[/img]
Une semaine après l’enterrement de la moudjahida Djamila Amrane-Minne, le 12 février dernier au cimetière Sidi M’hamed Amokrane de Béjaïa, le même endroit a accueilli la dépouille d’une autre moudjahida d’origine française qui avait l’Algérie dans le cœur.

Son nom n’évoque peut être rien pour beaucoup d’entre nous, mais pour ceux qui connaissent le sens du sacrifice, elle était une dame d’une grande valeur à qui on doit respect et admiration. Huguette Marie-Louise Lenoble-Idir fait partie de ces Français et Françaises qui, dans l’anonymat et avec une totale abnégation, avaient choisi de servir la cause algérienne au lieu de cautionner l’infamie colonialiste. Bravant l’adversité et le qu’en-dira-t-on de sa famille et des siens, elle s’engage résolument dans la lutte pour la libération de l’Algérie sur le front ouvert par le FLN en France. Dans la wilaya VII historique, elle transporte des colis, collecte les cotisations et exécute sans les discuter toutes sortes d’ordres pour le compte du FLN. Le 30 juillet 1930 naît Huguette d’une famille ouvrière pauvre, à Compiègne, dans le département de l’Oise.

Sa relation avec le FLN commence lorsqu’elle fit connaissance avec Mohand Idir, ouvrier en France, à partir de 1955, qui deviendra son époux pour le restant de sa vie. Une liaison qui n’était pas du goût de sa famille. Le couple se rencontre sur son lieu de travail ; elle était agent polyvalent et, lui, manœuvre dans une gare ferroviaire. En se liant à cet immigré originaire de Béjaïa, chassé d’Algérie par la misère et venu gagner sa pitance dans le pays du colonisateur, Huguette se lie par la même occasion à la cause algérienne. «Comme moi, Huguette était issue d’une famille pauvre. On avait vécu en ménage, puis dans la légalité. J’ai adhéré au FLN à partir de 1956, soit juste après le Congrès de la Soummam et la décision d’exporter la Révolution sur le sol français. Huguette payait ses cotisations normalement», relate Mohand Idir, qui s’est déplacé à notre bureau régional dans le but, dit-il, «de raconter, à travers l’histoire de ma défunte épouse, celle de ces anonymes d’origine française qui ont aidé les Algériens à s’émanciper du colonialisme».

A partir de 1958, l’étau se resserre sur les militants de la Fédération de France sous la répression féroce de Maurice Papon de sinistre mémoire. La police française voulait couper les maquis intérieurs du FLN des ressources qui leur provenaient de la Wilaya VII. «C’est alors que des militants du FLN, Bouzouina Abdellah, Aït Addi Slimane et un certain Ravah Casquette, nous ont approchés, moi et Huguette. Ils voulaient l’enrôler car avec la pression exercée sur les militants de la Fédération à l’époque, les responsables avaient décidé de recruter des femmes, surtout des Françaises amies de l’Algérie, pour le transport des colis, la collecte des cotisations, le renseignement,… Sans hésitation aucune, Huguette avait dit oui», se souvient son mari. Mohand Idir n’a été mis dans le détail des activités militantes de sa femme qu’une fois la guerre finie. Ce qui témoigne de la force de l’engagement et de la rectitude de la moudjahida.

En 1963, Huguette entre en Algérie, munie d’une attestation de militante délivrée par la Fédération de France du FLN - signée de la main d’un certain Djilali - et obtient la nationalité algérienne. Elle rejoint son mari, qui était rentré deux ans plus tôt avec 1500 compatriotes, expulsés de France dans le sillage des massacres du 17 Octobre 1961, puis emprisonnés pendant trois mois à Sétif. En dépit de ses origines et du contexte de l’époque, Huguette réussit à se faire accepter par la famille de son mari et ses nouveaux compatriotes. Elle avait appris le kabyle et embrassé la religion musulmane. En 1992, c’est la famille révolutionnaire qui lui ouvre les bras, lui reconnaissant à elle et son mari le statut de moudjahida et de moudjahid.

Huguette vivra aux côtés de son mari dans le quartier Sidi Touati, juste aux pieds de Yemma Gouraya, jusqu’à sa disparition en février dernier à l’âge de 84 ans. Son enterrement a eu lieu avec tous les honneurs qu’on réserve aux moudjahidine, en présence de la famille révolutionnaire et de centaines de personnes venues l’accompagner à sa dernière demeure.
http://www.elwatan.com/actualite/huguet ... 62_109.php

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AUX ORIGINES DE L'AMITIÉ ALGERO-CHINOISE : 3. Le maréchal communiste et le colonel musulman

Par le Commandant Azzedine
Arrivée au printemps 1959 dans la capitale chinoise, la première délégation militaire de l'Armée de libération nationale a reçu un accueil chaleureux de la part des dirigeants de la République populaire de Chine. La solidarité de leurs hôtes s'est exprimée par une aide massive à la révolution algérienne puisqu'elle est l'équivalent d'une année entière en armes pour les combattants et en ravitaillement pour les réfugiés.
Entre l’aéroport et la résidence où nous devions être logés, des dizaines de milliers de jeunes nous ont réservé un accueil touchant. Le maréchal Yang, notre accompagnateur, a voyagé avec le colonel Si Sadek ; quant à Omar Oussedik, il se trouvait avec le maréchal Chen Yi. Nous avions été installés dans un hôtel qui avait servi de chancellerie à... l’ambassade de France. A son entrée, il y avait un écriteau qui proclamait : «Interdit aux chiens et aux Chinois.» Nous nous trouvions donc dans le local qui avait été nationalisé après le triomphe de la révolution chinoise, local qui avait appartenu à notre ennemi commun, le colonialisme français. C’était, pour nous, une marque d’attention.
Le lendemain matin nous avons eu une première séance de travail avec le maréchal Chen Yi. Ce dernier avait excusé l’absence du ministre de la Défense nationale. Abordant les problèmes de politique générale, nous avons présenté la situation telle qu’elle prévalait à l’époque dans les maquis.
Nous avons également parlé de la nécessite du renforcement des liens de solidarité au sein du mouvement mondial, entre le mouvement de libération nationale et le mouvement communiste mondial.
A son tour, le maréchal Chen Yi a réaffirmé les positions de principe de la Chine populaire.
1- Elle reconnaissait le GPRA et considérait qu’il était de son devoir de lui apporter tout le soutien qu’elle pouvait lui accorder.
2- La Chine n’entendait pas, par un quelconque compromis, améliorer ses relations avec un gouvernement français qui ne la reconnaissait pas.
3- Elle considérait que le camp socialiste, ayant à sa tête l’Union soviétique, se trouvait engagé dans une confrontation politique, économique, commerciale et diplomatique avec l’impérialisme mondial, ayant à sa tête les Etats-Unis d’Amérique.
Le maréchal Chen Yi a ensuite évoqué les transformations qui avaient été opérées en Chine, et l’immense tâche d’édification à laquelle s’attelait le peuple chinois. Mais malgré l’immensité des charges qu’un tel développement lui imposait, la Chine n’entendait pas se dérober à ses obligations internationalistes. Après cette première séance de travail, nous avons été invités à un banquet offert par le maréchal Chen Yi. Et dans l’après-midi, nous avons eu droit à un spectacle dont nous gardons à ce jour l’inoubliable souvenir. Le grand opéra de Pékin avait ouvert son gala en jouant l’hymne national algérien.
Les Chinois jouent mieux l’hymne national algérien que toutes les formations musicales entendues à nos jours. Ensuite, ont suivi des chansons algériennes interprétées avec toujours la même virtuosité. Puis, un chant composé en hommage aux condamnés à mort qui, dans leur cellule, attendaient avec courage l’exécution de la sentence. Un hommage émouvant intitulé «Chant à Fatima». La traduction des paroles nous a était faite au fur et à mesure.
Le soir, en rentrant, nous avons, en accord avec notre accompagnateur, arrêté l’ordre du jour ou plutôt le programme concernant le séjour. Pendant toute la journée, les Chinois ont pu remarquer que la délégation algérienne n’improvisait jamais. Elle préparait toujours ses interventions.
Par ailleurs, chaque soir nous tenions des réunions où la critique et l’autocritique étaient de règle. Aucune faiblesse de quelque membre de la délégation n’était tolérée. Et les interventions préparées à l’avance,situaient le débat dans la ligne que nous voulions lui donner. Le chef de la délégation algérienne avait été sollicité pour faire une communication au siège de l’Académie de guerre de Huangpu. A ce sujet, une précision s’impose : cette intervention a été préparée par les membres du CNRA quant à son aspect politique et diplomatique, et avec Sadek Guellal en particulier quant à son aspect militaire. En effet, au plan militaire, il fallait la touche d’un officier qui avait fait des études spécialisées pour donner à cette communication la tournure qu’elle devait avoir. C’est ainsi que Omar Oussedik a été nomme Docteur honoris causa de l’Académie de guerre de Huangpu. Nous étions tous très heureux.
Nous avons visité des casernes, des champs de tir, des usines d’armes, assisté à des manœuvres combinées. A Shanghai, nous avons été reçus par la marine. Nous sommes allés également à Nankin où, pour la première fois, nous avons vu voler une mouche, et nous l’avons alors déclarée agent de l’impérialisme venu espionner ! Tout le monde a ri.
Une fraternité et une compréhension totale régnaient entre les deux délégations. Un jour, notre accompagnateur a posé une question assez délicate au colonel Si Sadek, lui disant, auparavant, que les relations personnelles étant devenues informelles et amicales, il se permettait de poser des questions qui pouvaient paraître indiscrètes.
Le colonel Si Sadek faisait la prière et il était le plus haut gradé de la délégation. Le maréchal Yang lui a demandé comment, lui musulman croyant et pratiquant, voyait le fait d’être dirigé par quelqu’un qui semblait connaître le marxisme, qui employait un langage tout à fait compréhensible aux Chinois, ce qui faisait du chef de la délégation une sorte de crypto communiste.
Le colonel Si Sadek a répondu ceci : «Nous menons une guerre de libération nationale. Nous mobilisons toutes les énergies de notre peuple. Nous respectons toutes les convictions. J’ai pour moi le sentiment de faire mon devoir vis-à-vis de mon peuple et de ma patrie, mais aussi d’apaiser ma conscience et de mériter ainsi le pardon de Dieu pour les erreurs que j’ai pu commettre, et peut-être, mériter le paradis. Mon compagnon, c’est vrai, n’a pas ma conviction religieuse. Oui, c’est vrai, il est très ouvert au marxisme et au socialisme. Il n’y a aucune contradiction entre nous, puisque, l'un comme l'autre, avons comme objectif de libérer notre pays.
Maintenant, camarade Yang, je vais vous dire une chose, j’ai le sentiment qu’en Chine, vous avez un comportement de musulmans de la meilleure époque. Vous faites respecter la justice sociale, vous combattez la bourgeoisie compradore, les exploiteurs. Vous êtes pour l’égalité et vous soutenez tous les combats justes. Les musulmans de la période héroïque n’avaient qu’une différence avec vous, ils croyaient en Dieu et ils croyaient en le Prophète. Croyez-moi, si Mao Tsé-Toung faisait profession de foi, ce serait le meilleur khalifat de l’islam.»
Cette réponse avait profondément touché le maréchal chinois, et ce, d’autant plus que le colonel Si Sadek était connu pour la verdeur et la franchise de son langage.
Lorsqu’une chose ne lui plaisait pas, il n’utilisait aucune fioriture pour exprimer ses sentiments. Et sa réponse au maréchal Yang, il l’a faite avec la conviction qui l’a toujours caractérisé. Les Chinois ont été impressionnés par le monolithisme de la délégation, monolithisme qu’ils n’ont pas manqué de prendre en considération.
Par la suite nous sommes allés à Nmam Ny et de là, nous nous sommes rendus au Vietnam où nous avons reçu un accueil tout à fait exceptionnel. Nous y reviendrons.
A notre retour de Hanoi, nous avons eu un entretien avec le Premier ministre chinois : le maréchal Zhou Enlai (Chou En-lai) qui était un orfèvre en matière politique. Il était incontestablement la personnalité la plus éblouissante de l’époque.
La délégation, comme tous ceux qui l’avaient rencontré à Bandoeng ou ailleurs, ont été extrêmement séduits par ce brillant esprit. Pendant 45 minutes, le maréchal Zhou Enlai nous a exposé le conflit sino-indien. Nous ne pouvions ne pas être convaincus de la justesse des positions chinoises. Plus tard, le chef de notre délégation nous fera part des sentiments qu’il a éprouvés au cours de tout cet exposé. Et lorsque le maréchal Zhou Enlai était sur le point de terminer son développement sur le conflit frontalier, Omar Oussedik, tout en prêtant une oreille attentive, réfléchissait à la façon dont il devait répondre en évitant une position trop affirmée contre l’Inde. Il était en effet bien évident que pour la délégation algérienne, l’un des devoirs essentiels était d’éviter de provoquer des animosités à l’encontre du GPRA et de notre peuple. Nous avions déjà contre nous tout l’Occident.
Il fallait éviter de créer de nouvelles inimitiés sur des questions dans lesquelles nous n’étions pas directement impliqués. Rappelons qu’un conflit existait déjà entre l’Inde et le Pakistan. Ce dernier avait, au nom de la solidarité islamique, reconnu le GPRA. Cette reconnaissance s’inscrivait également dans la ligne de la lutte contre l’impérialisme mondial. Par ailleurs, le Pakistan avait adhéré au pacte militaire anticommuniste. D’autre part, une prise de position anti-indienne pouvait nuire à la révolution algérienne. Après cette récapitulation, notre chef de délégation réfléchissait à la meilleure façon de remercier le Premier ministre pour toutes les explications qu’il avait bien voulu nous donner, tout en évitant un engagement trop affirmé. Il en était là de ses réflexions quand le maréchal Zhou Enlai nous a assené une argumentation qui nous a terriblement frappés. Il nous dit : «Nous avons tenu, camarades algériens, à vous donner toutes les informations sur le différend frontalier qui nous divise avec l’Inde. Nous vous prions d’être nos interprètes auprès du GPRA, du CNRA et de l’ALN. Il était de notre devoir en tant qu’alliés d’apaiser toute inquiétude et de dissiper toute suspicion que l’impérialisme pouvait créer autour d’un prétendu hégémonisme chinois en Asie. En aucun cas la Chine ne demandera à l’Algérie un soutien politique et diplomatique ouvert contre l’Inde. L’Algérie est à l’avant-garde de la guerre contre l’impérialisme dans le monde. Elle paie le prix du sang. Tout le monde se doit de l’aider et personne n’est en droit de lui demander une aide quelconque ou un engagement aux plans politique et diplomatique. L’Algérie doit être rassurée par ses alliés. Elle doit pouvoir suivre sa politique, sans qu’il soit exigé d’elle un soutien contraignant. J’irai plus loin, camarades algériens. Si l’Inde est prête à reconnaître le GPRA et à vous apportez un soutien politique et diplomatique ouvert, je vous le dis, avec la plus grande sérénité, nous accepterons que le GPRA nous critique, nous attaque. Mais pour cela, il faut que New Delhi paie le prix d’une telle prise de position. Nous ne vous demandons rien, nous voulions vous rassurer.»
Nous avions éprouvé une profonde émotion devant une telle attitude vis-à-vis de notre peuple, vis-à-vis de notre patrie. Omar, qui se préparait à une laborieuse sortie qui puisse satisfaire les deux parties, a poussé un profond soupir de soulagement. Il a alors, au nom de la délégation, pris l’engagement de transmettre toutes les explications données aussi bien au GPRA qu’à la plus haute instance du pays, le CNRA.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ ... 279&cid=41

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Henri Maillot, un militant engagé pour la cause nationale (Témoignages)

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ALGER - Henri Maillot était un militant engagé pour la cause nationale et s'est sacrifié pour l'indépendance de l'Algérie, ont affirmé lundi à Alger des témoins qui ont retracé le parcours de l'homme durant la guerre de libération nationale.
"Je ne suis pas musulman, mais je suis un Algérien aux origines européennes", a notamment rappelé l'ancien ministre, Mohamed Kechoud, citant la lettre rédigée par Henri Maillot aux médias français dans laquelle il expliquait qu'en tant que tel, il était de son devoir de "militer pour le recouvrement de la souveraineté du peuple algérien, spoliée par l'empire colonial français".

Après avoir rappelé que le militant de la révolution algérienne était issu d'une famille de l'ex-Clos Salembier (El-Madania), l'intervenant a souligné également son "haut fait d'armes qui avait consisté à détourner, le 4 avril 1956, alors qu'il était aspirant de l'armée coloniale, un camion empli d'armes et de munitions pour l'acheminer vers le maquis".

M. Kechoud est revenu aussi sur l'épisode de l'encerclement du groupe de Maillot dans le village d'El-Karimia (ex-Lamartine) à Ain-Defla, pour être exécuté, en même temps que ses compagnons d'armes Maurice Laban, Djilali Moussaoui, Belkacem Hanoun et Abdelkader Zelmat.

Elève au lycée des garçons de Miliana (Ain-Defla), le moudjahid C. Baghdadi s'est remémoré que "pour mieux se rapprocher de la population arabe, Henri Maillot avait jeûné quelques jours et s'était habillé en gandoura et teint les cheveux de henné".

Il a, par ailleurs, fait observer que la mort de Maillot est intervenue "dans une conjoncture marquée par des négociations entre les dirigeants de la révolution algérienne et le parti communiste algérien au sujet de l'approvisionnement des maquis en armes".

Le moudjahid Hocine Tahar a tenu, pour sa part, à relever que la mort du révolutionnaire a été le fait de "Bachagha" à la solde de l'administration coloniale et qui "suivaient de près le groupe auquel il appartenait et dont l'agent de liaison était également d'origine européenne".

Intervenant en sa qualité d'organisateur d'hommages aux militants de la cause nationale issus d'autres nationalités, Merzak Chertouk a déploré le fait qu'aucune rue ou édifice "ne porte à ce jour le nom de ce militant de la cause algérienne.

"Si Maurice Audin demeure le plus connu des militants de la révolution algérienne d'origine européenne, c'est parce qu'il existe une place qui porte son nom au centre-ville de la capitale", a-t-il souligné, rappelant que la mère de Maillot avait souhaité, de son vivant, que son fils puisse bénéficier d'une telle reconnaissance.
http://www.aps.dz/algerie/58552-henri-m ... emoignages

soudard
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Message par soudard »

Trouvé sur "la libre Belgique" :
[http://www.lalibre.be/actu/belgique/ces ... 14f002faf6}
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anzar
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Évocation/l'abbé Alfred Berrenguer, un Algérien de conviction
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Par Amine Bouali | 04 Novembre 2017 | 23:06

C'est sous le double parrainage symbolique du 1er novembre, qui commémore cette année le déclenchement, il y a 63 ans, de la glorieuse guerre de Libération et célèbre également, pour les Chrétiens, la fête catholique de la Toussaint, qu'a été fleurie, avant-hier, au cimetière chrétien d'El-Kalâa de Tlemcen, devant un groupe de fidèles musulmans et chrétiens, la tombe de l'abbé Alfred Berrenguer, un militant de la première heure de la cause nationale.

Cet homme de Dieu, qui "a choisi la justice avant sa mère" pendant les heures cruciales de la lutte armée (au contraire d'un autre fils de l'Algérie coloniale, l'écrivain Albert Camus) naquit le 30 juin 1915, dans le petit village d'El-Amria (ex-Lourmel) de parents espagnols venus s'installer, au début du 20e siècle, en terre oranaise.

Jeune prêtre, dès 1936, Alfred Berrenguer opta pour le parti des "opprimés" et dénonça l'ordre colonial, notamment à travers des articles de la revue "Simoun". Le 1er novembre 1954, alors qu'il officiait, depuis 3 ans, en tant que curé dans le village de Remchi (dans la région de Tlemcen) il n'hésita pas à choisir son camps et s'engagea aux côtés des nationalistes algériens, en aidant les familles des prisonniers politiques et des moudjahidines qui avaient rejoint le maquis. Dénoncé, il sera expulsé hors d'Algérie, en 1958.

À chaque fois qu'il en eut l'occasion, Mgr Henri Teissier, l'ancien évêque d'Alger, a mis un point d'honneur à rappeler, dans des interviews à la presse, que c'est grâce à l'action de l'abbé Berrenguer que l'Algérie combattante a gagné le soutien de l'Amérique latine à sa cause.

"André Malraux, émissaire français en Amérique latine, ne connaissait pas l'Algérie ni la langue espagnole. Aussi, il était facile à l'abbé Berrenguer de déconstruire les arguments de Malraux. Il passait après lui, dans chaque pays sud-américain, et expliquait en espagnol ce qu'était le fond du problème algérien et le pourquoi de la guerre" a plusieurs fois témoigné Mgr Teissier.

Co-fondateur du Croissant rouge algérien (dont il fut le représentant en Amérique latine, de 1958 à 1962) Alfred Berrenguer a été élu député de sa ville d'adoption, Tlemcen, dans la première Assemblée constituante de l'Algérie indépendante.. Mais après le 19 juin 1965, il déclina tous les postes politiques et se consacra à l'enseignement dans un lycée de Tlemcen, jusqu'à sa retraite qu'il choisit de vivre, dans le silence et la méditation, au monastère Saint Benoît, sur les hauteurs de la ville.

Jusqu'à son décès qui survint le 14 novembre 1996, l'abbé Berrenguer restera fidèle à sa terre algérienne et refusera tous les compromis qui pouvaient heurter sa conscience. Il se tiendra aux côtés de l'Algérie et de son peuple, mais ne voudra jamais se lier à un régime.

"Je ne voulais pas qu'on puisse dire que j'avais agi pour la gloire ou pour l'argent. J'ai refusé la carte d'ancien moudjahid et la pension d'ancien député, car je n'eus pas à faire mes preuves (pendant la guerre de Libération ) pour pouvoir contacter les nationalistes car ils me considéraient comme un des leurs" écrivait-il dans ses mémoires, consignées dans un livre d'entretien, publié à Paris, en 2004, et intitulé "En toute liberté".

Jusqu'au milieu des années 1990, ses voisins de quartier à Tlemcen, pouvaient apercevoir, tôt le matin, l'abbé Alfred Berrenguer dégringoler, à pied, la pente raide qui mène du monastère Saint Benoît vers le centre-ville, abrité du soleil et de la pluie par son éternel béret, un vieux cartable à la main. "Cet homme qui marche, se disaient-ils peut-être, doit venir de loin, mais Dieu sait qu'il marche droit!".
https://www.algerie1.com/actualite/evoc ... iction-238
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Message par AAF 2020 »

M. Nils Andersson invité de notre forum : le devoir de combattre le colonialisme

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«La prison est l’université des révolutionnaires, dit-on, l’engagement fut mon université. Ce libre choix fait, ne dispose à aucun moment tous les éléments pour connaître et comprendre l’événement, on peut être trompé, manipulé, utilisé, le chemin est escarpé, d’ou l’importance d’agir en conscience et que la conviction n’annihile l’esprit critique». ces propos sont signés Nils Andersson, un anticolonialiste qui a mis au grand jour les réalités d’une guerre coloniale menée par la France. Ce fervent défenseur des valeurs universelles et grand soutien de la révolution algérienne, était hier, l’invité de notre Forum.

En ce mois de novembre, avec toute la symbolique, qu’il porte pour l’Algérie, le Forum d’El Moudjahid, a reçu, hier, un invité de marque. Nils Andersson. Un militant internationaliste, et surtout un éditeur engagé. On dit de lui, qu’il est Suisse, mais son nom rappelle la Suède.
En fait Nils est né à Lausanne d’un père suédois et d’une mère française. Il vit actuellement à Paris, mais il est resté Algérien de cœur. on dit de lui qu’il a eu plusieurs vies, toutes passionnantes. La question de savoir si cette réputation est fondé, fait sourire notre invité, et la trouve très intéressante. Comme réponse, il dira, il y a le droit de sol, l’endroit ou l’on naît. Pour certains pays, c’est le seul droit qui compte. Il y a aussi, le droit du sang, et là aussi, pour certains états, c’est le seul droit qui compte. A ces deux droits, explique notre invité, qui ne doivent ni l’un ni l’autre exclusif, s’ajoute un troisième droit. Celui qu’il appelle le droit de l’acquis. «Selon les vies, on peut changer les lieux, on peut avoir des liens particuliers avec des peuples», c’est ce qui fait plusieurs vies.
C’est aussi, la possibilité d’acquérir cette solidarité et cette fraternité élargie ; non seulement avec son peuple, car il faut rester attaché à son appartenance initiale (le sol et le sang) et au droit de l’acquis. Et justement, dans l’une de ses vies, il a fait partie des compagnons de la lutte de Libération du peuple algérien. Invité à revenir sur cette période de sa vie de militant anticolonialiste, il dira que tout a commencé par une prise de conscience du colonialisme. Pour un Suédois, né en Suisse, il n’ y avait à priori pas de raisons précises pour connaître le colonialisme.
Cette prise de conscience de ce mal du siècle dernier, s’est faite, par la lecture d’un article paru, en 1955, sur l’Observateur (l’ancêtre de celui qui deviendra ultérieurement le Nouvel Observateur). la lecture de l’article intitulé Votre Gestapo d’Algérie, allait lui ouvrir les yeux sur une atrocité jusque là méconnue du peuple suisse.
Des réalités sur la guerre d’Algérie, des témoignages étaient publiés sur les colonnes de certains titres à l’image de Temps Modernes, l’Esprit, Témoignages chrétiens… mais ces titres étaient aussitôt saisis. Nils Andersson reste convaincu que la torture ne peut être considérée comme une bavure. Pour la simple raison qu’elle a été érigé en système, enseigné à l’école de guerre de Paris, comme un moyen de guerre contre révolutionnaire. Les articles de presse, signés, par des journalistes engagés, comme Jérôme Bourdet ont permis à Nils Andersson, de saisir l’importance de dénoncer et de combattre le colonialisme et à défendre la cause des indépendances des peuples et du peuple algérien en particulier. et justement, comment a eu lieu, la première rencontre avec les révolutionnaires ? La première rencontre, se souvient, notre invité a été par le livre. A ce propos, il rappelle, que si les journaux peuvent être saisis ou interdits, ce n’est pas le cas du livre. Car, il peut être réédité ailleurs. Jerôme Lindon, a été le premier éditeur à s’investir dans la réédition de livres interdits en France, et qui ont joué un grand rôle dans l’internationalisation de la Révolution algérienne et faire connaître la guerre dans tous ses aspects. Dans ce sillage, le livre d’Henri Alleg, La Question, est réedité, par Andersson. C’est ce livre a joué un rôle très important sur le plan international, car il a été écrit par le torturé lui même. Un role similaire à celui de la photo, qui avait mis a nu l’horreur de la guerre au Vietnam (la célèbre photo montrait des enfants courir sur la route, brulés au napalm).
Le livre d’Alleg, n’est pas le seul qui a été interdit en France, une trentaine avait connu, le même sort. Cette interdiction, était considérée comme un événement, puisque il n’ y avait pas eu de saisie de livres, depuis la XIXe siècle et l’occupation allemande. Et si La Question a été réédité en Suisse, c’était pour montrer au gouvernement français, qu’un livre peut être interdit ; mais nulle ne peut faire taire l’écrit. Et puis parce que, sous l’occupation allemande, un grand nombre d’ouvrages a été réédité en Suisse. Cette action militante était porteuse d’une symbolique. Au lendemain de cette réédition, Andersson, est contacté, il affirme alors, qu’«il a accompli ce geste, car il adhère au combat contre le colonialisme.
Pour Andersson, la France n’est pas prête à reconnaitre les crimes qu’elle a commis contre le peuple algérien, même si il ya ici et là des gestes symboliques. A la question d’une consoeur, qui lui demandait si la Révolution algérienne avait atteint ses objectifs, M. Nils Andersson répondra par l’affirmative. Le but fixé était l’indépendance. Et cela a été réalisé. Il dira aussi, qu’il entend parfois des voix qui s’interrogent sur l’utilité de cette guerre de libération, il dira, ceux qui se posent cette question, ne savent pas ce que c’est qu’un peuple colonisé. Le FLN, dira t-il, contrairement a d’autres mouvements de libération, a su se libérer sans être soumis à des pressions internationales, avec toutes conséquences que l’on connait. Le principal acquis de l’Algérie, restera le recouvrement de son indépendance. Il ya lieu de rappeler que l’engagement de Nils Andersson dans l’édition militante amène son expulsion de la Suisse.
La France lui avait fermé la porte pendant de nombreuses années. Il habite actuellement à Paris et milite toujours. Son dernier ouvrage, de la Décolonisation au Déclin de l’Occident, Mémoire éclatée, constitue un témoignage exceptionnel sur plus de 60 ans du parcours d’un homme depuis les années 50 à nos jours.

Ali Haroun
« Nous lui devons une grande reconnaissance »
Nils Andersson, éditeur en Suisse et natif de ce pays est de père suédois et de mère française. Il fonde sa maison d’édition La cité Editeur, en conformité avec les livres qu’il édite, Nils Andersson est solidaire des militants algériens, des réseaux de soutien, du mouvement des insoumis et déserteurs français. Il a mis son entreprise au service de la cause algérienne qu’il estimait juste. Il devient membre du comité de rédaction de la revue Partisans, créée par François Maspero.
Il a accepté de prendre un risque extraordinaire de publier les ouvrages qui étaient interdits en France, surtout ceux qui relataient les événements qui se passaient en Algérie. C’était très courageux de sa part, il pouvait être expulsé de Suisse à tout moment, car la France avait demandé son expulsion. Le gouvernement français n’a pas lâché prise et a finalement eu gain de cause. Il fut expulsé, ainsi il a perdu sa maison d’édition et a été contraint de se réfugier non pas en France parce qu’il était poursuivi aussi mais de retourner au pays en Suède.
Il nous a aidés dans beaucoup de domaines, nous lui devons une grande reconnaissance parce qu’il a beaucoup donné à l’Algérie.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/115974

AAF 2020
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Re: Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

Message par AAF 2020 »

Le caméraman des maquis de la révolution algérienne, Stevan Labudovic n'est plus

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Le militant et caméraman de la glorieuse guerre de libération de l'Algérie du joug colonial, Stevan Labudovic, s'est éteint samedi à l'âge de 91 ans à Belgrade, ont annoncé des médias serbes.

Stevan Labudovic a pu, grâce à sa caméra, immortaliser des moments historiques de l`Algérie en pleine guerre de libération.

En 1959, Il décida d'entrer en Algérie, via la Tunisie, pour filmer et photographier des séquences de la guerre dans la région des Aurès.

Stevan Labudovic a été décoré de la médaille du Mérite en 2012 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à l'occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance nationale.

Il avait également reçu le prix d’honneur lors du 5e Festival du film engagé d’Alger en 2014.

Ce doyen de la cinématographie yougoslave avait réalisé des reportages sur les opérations menées par l`Armée de libération nationale (ALN).

L'hommage du président Abdelaziz Bouteflika :

Dans un message de condoléances adressé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à sa famille , il a souligné l'"engagement" du défunt en faveur de la lutte de l'Algérie contre le joug colonial.

"C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris le décès du grand militant de la guerre de Libération nationale Stevan Labudovic", lit-on dans ce message.

"Homme de convictions, épris des idéaux de justice sociale, de progrès, de liberté et d'émancipation des peuples, il s'investit pleinement dans la lutte de l'Algérie, contre le joug colonial, au péril de sa vie, et mobilisa, avec courage et abnégation, sa caméra et son savoir-faire au service de notre cause", a écrit le président de la République.

"Son engagement sans faille et fraternel permit de dévoiler à l'opinion publique internationale la réalité du combat de notre peuple face à la propagande coloniale, et à immortaliser des moments historiques de notre lutte de libération.

Attaché indéfectiblement à notre pays, il avait l'Algérie au cœur et à l'esprit", a-t-il souligné.

"En ces moments particulièrement douloureux, je tiens à présenter à sa famille, à ses proches et à ses amis, mes sincères condoléances et à les assurer de ma chaleureuse sympathie", a conclu le chef de l'Etat.
https://www.algerie1.com/actualite/le-c ... -nest-plus
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anzar
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Re: Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

Message par anzar »

Mort de Noël Favrelière, « Juste d’Algérie »

Sous-officier parachutiste de l’armée française, il déserta en 1956 pour rejoindre l’Armée de libération nationale.


Par Charlotte Bozonnet

LE MONDE Le 21.12.2017 à 18h52 • Mis à jour le 21.12.2017 à 18h55
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Noël Favrelière, le 5 juin 2001 à Aigrefeuille-d’Aunis, tenant une photo le montrant avec l’uniforme de l’armée française.
Il a été condamné à mort deux fois pour avoir refusé de se battre à 22 ans et pour s’être enfui avec un prisonnier algérien : Noël Favrelière est décédé le 11 novembre à 83 ans, a annoncé sa famille mardi 19 décembre.

Né en 1934 à La Rochelle, profondément marqué par l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale, il effectue son service militaire en Algérie avant le soulèvement de la Toussaint 1954, date du début de la guerre d’Algérie. Rappelé en 1956, il retourne en Algérie, où il est témoin d’exactions.

Lire aussi : Algérie : Emmanuel Macron veut « tourner la page du passé »

Choqué par le sort réservé aux musulmans, il écrira dans son livre Le Désert à l’aube (Editions de Minuit), réédité en 2000 : « Si j’étais Algérien, je serai fellagha. » Dans ce livre, l’ancien sous-officier parachutiste raconte son refus de laisser un prisonnier du FLN emmené à une « corvée de bois » (exécution) et sa fuite avec lui dans le désert.
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html
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Chifboubara
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Re: Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

Message par Chifboubara »

Ath yerhem rabi

Merci Anzar, je connais un membre de sa famille. Ils sont très engagés politiquement les Favrelière....
«Partout où je vais les gens me tendent la main pour demander quelque chose, sauf en Algérie où les gens m'ont tendu la main pour, au contraire, m'offrir quelque chose» Yann Arthus Bertrand
«Le grand art, c'est de changer pendant la bataille. Malheur au général qui arrive au combat avec un système» Napoléon Bonaparte

malikos
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Re: Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

Message par malikos »

Un grand homme de la politique allemande SPD et ancien ami d’Algérie Hans-Jürgen Wischnewski.
Il n’est pas si connu par les francophones. Surnommée "Ben Wisch"

Si vous voulez je peux traduire.
Der 24. Februar: Gedenken an den großen deutschen Staatsmann und Algeriens Freund "Ben Wisch" Hans-Jürgen Wischnewski
http://www.algerien-heute.com/nuetzlich ... ewski.html

AAF 2020
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Re: Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

Message par AAF 2020 »

Décès d’Emile Schekroun, militant pour l’indépendance de l’Algérie

PARIS- Le militant communiste pour l’indépendance de l’Algérie, Emile Schekroun, est décédé jeudi dernier à l’âge de 88 ans suite à une intervention chirurgicale, a-t-on appris mercredi de ses proches.

Militant de l’Union de la jeunesse démocratique algérienne (UJDA) à Oran, ville où il était né 1930, Emile Schekroun est une des figures françaises qui a lutté pour l’indépendance de l’Algérie.

Ses amis et proches se souviennent de lui, lorsqu’en février 1951, lors de la commémoration de la journée internationale de lutte contre le colonialisme organisée dans toute l’Algérie sous l’égide de la Fédération mondiale de la Jeunesse démocratique (FMJD), il avait fustigé l’impérialisme français ½oppresseur et exploiteur» du peuple algérien, appelant à la lutte pour la libération de l’Algérie.

Membre du Parti communiste algérien (PCA), il participe, après le déclenchement de la guerre de libération, à l’organisation des premiers groupes armés du PCA d’Oran, les Combattants de la libération (CDL). Il fut arrêté par la police en 1956, accusé de la distribution des armes détournées par Henri Maillot. Il a été torturé et écroué puis condamné à la prison pour n’être libéré qu’en 1962.

A l’indépendance, cet urbaniste, ami du célèbre brésilien Oscar Niemeyer, a obtenu comme de nombreux militants européens et juifs la nationalité algérienne.

Les obsèques d’Emile Schekroun se dérouleront jeudi au cimetière de Fontenay-sous Bois, dans la banlieue parisienne.
http://www.aps.dz/algerie/75105-deces-d ... -l-algerie

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Re: Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

Message par AAF 2020 »


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Message par AAF 2020 »


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Message par AAF 2020 »

ESCALE, JF Kennedy il y a 57 ans : Le coup de foudre pour l’Algérie
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22 novembre 1963. L’Opéra d’Alger fait salle comble avec Antigone, une pièce mythique de Sophocle. Soudain, un message à voix basse circule de bouche à oreille dans la salle. C’est une autre tragédie. Kennedy est victime d’un attentat à Dallas. Antigone qui se joue sur scène allait perdre de son intensité pour un drame plus grave et malheureusement réel. La stupeur accablante qui s’empare du public donne la mesure du charisme de cet homme que le monde vient de perdre. Pour nous, J.F. Kennedy était un ami puissant et sincère qui avait engagé de son prestige en faveur de l’indépendance de l’Algérie.
Il était 19h30 à Alger, ce soir de novembre 1963, et 12h30 dans ce Texas du bout du monde. A Dallas, le cortège présidentiel traverse la ville au milieu d’une foule en liesse suivi en direct par des millions de téléspectateurs. Des coups de feu retentissent, John Fitzgerald Kennedy, 35e président des Etats-Unis est assassiné sous les yeux effarés du monde entier. Une scène surréaliste qui marquera les esprits à jamais. Un tournant poignant dans le destin d’un pays, que l’Algérie connaîtra à son tour des années plus tard, avec l’assassinat en direct du président Mohamed Boudiaf.
Trois jours après, lors des obsèques, le président Ben Bella décrète une semaine de deuil national. Une des plus belles places de la capitale est baptisée au nom de John Fitzgerald Kennedy. Un geste fort en symbole du président algérien, souhaitant ainsi rendre hommage et fixer dans la mémoire collective une estime indéfectible envers JFK. Et pour cause : alors qu’il était sénateur du Massachusetts, John F. Kennedy surprend l’Amérique et le monde par un discours retentissant en faveur de l’indépendance de l’Algérie le 02 juillet 1957 au siège du Sénat à Washington. La prise de position inattendue du jeune et charismatique sénateur fait front face à la posture officielle des Etats-Unis, allié historique de la France. En étant favorable à l’émancipation des colonies, Kennedy se distingue de la politique eurocentrée d’Eisenhower.
«Il faut que les Etats-Unis usent de leur influence pour aboutir à l’indépendance de l’Algérie», dit-il.

Les conséquences pour l’Algérie militante sont considérables et l’opinion internationale se range davantage en faveur de la cause indépendantiste. De son côté, la IV e République française, sous le gouvernement de Félix Gaillard, subit de graves revers politiques et diplomatiques.
C’est la première fois qu’un point de vue diamétralement opposé à celui de l’establishment américain est proposé au Congrès. A la fin des années cinquante, le monde est au cœur d’une guerre froide Est/Ouest. En Algérie, la guerre de Libération nationale fait rage. Sur le front diplomatique, l’équipe du FLN est en état d’alerte permanente au siège des Nations unies pour soutenir le message de la lutte. M’hamed Yazid, en binôme avec Abdelkader Chanderli, sentit d'instinct la veine d’un futur président des Etats-Unis en la personne du sénateur J.F. Kennedy. L’intuition des deux diplomates algériens va s'avérer juste. Plus tard, alors qu’il est candidat à la présidence américaine, JFK se prépare à affronter Eisenhower dans un face-à-face décisif. Yazid va orienter Kennedy sur un terrain que son rival maîtrise peu. Ancré dans une perception binaire du monde, Eisenhower ne savait que peu de choses sur l’affrontement qui minait les fondements de l’empire colonial français dans ses derniers soubresauts. Pour Eisenhower, «les rebelles algériens sont des communistes soutenus par les Soviétiques», M’hamed Yazid et Chanderli n’auront pas de mal à déconstruire cette idée par des arguments forts auprès de JFK. Cette maîtrise du sujet international lui permettra de se démarquer davantage face à son adversaire républicain.
A l’été 1962, c’est l’indépendance de l’Algérie. JFK vivra l’événement comme une victoire personnelle. Il dira «l’indépendance de l’Algérie et la création de ce grand nouvel Etat représente le travail dévoué et courageux du peuple algérien et de ses dirigeants […] je les félicite», avant d’ajouter «c’est une satisfaction très particulière pour moi d’exprimer ces mots de bienvenue à nos amis algériens... Maintenant ce grand projet est enfin atteint». Jackie Kennedy ne fera pas taire son enthousiasme non plus. Les archives de la JFK Presidential Library and Museum ont immortalisé un moment émouvant de l’histoire, le 15 octobre 1962. On surprend alors la First Lady accompagnée de son fils John-John, tenter d’observer de loin son époux, accueillant à la Maison-Blanche le nouveau président de l’Algérie libre, Ahmed Ben Bella. En dépit des différences de points de vue entre les USA et l’Algérie, les deux nations entretiennent des relations historiques d’amitié qui remontent aux liens entre l’Emir Abdelkader et Abraham Lincoln. En 1860, le président américain offrit à l’Emir une paire de colt en guise de message de sympathie. De nombreuses artères de différentes villes des USA portent le nom d’Alger. Une ville, Al Kader, est dédiée à l’Emir Abdelkader.
Aujourd’hui encore, l’Algérie et les USA ne partagent pas les mêmes points de vue sur de nombreux dossiers internationaux, mais l’amitié n’en est pas, pour autant, altérée. Un cas, sans doute, rare dans l’histoire des relations internationales.
57 ans après la disparition tragique de JFK, le peuple américain est de nouveau face à son destin dans une course à la présidence aux multiples rebondissements.
«Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays,» disait-il. Un message jamais périssable.
https://www.elmoudjahid.com/fr/nation/e ... gerie-1999
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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