Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

De l'époque numide aux temps modernes.
Répondre

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

L'Etablissement central du matériel du carburant baptisé "Chahid Abderrahmane Kerzazi"

Image
ORAN - L'Etablissement central du matériel du carburant, basé à Oued Tlélat (Oran), dans la 2ème Région militaire de l'Armée nationale populaire (ANP), a été baptisé jeudi du nom du chahid Abderrahmane Kerzazi (1931-1961).

La cérémonie de baptisation a été présidée par le Directeur régional des carburants, le colonel Abdellah Allal, au nom du général-major Saïd Bey, commandant de la 2ème RM.

La rencontre s'est également tenue en présence du directeur de l'Etablissement militaire, le colonel Abderrahmane Mechekal, de la famille du chahid, de cadres de l'ANP et d'autres corps constitués, ainsi que des autorités locales, de moudjahidine et d'enfants de chouhada.

La rencontre a permis d'évoquer le glorieux parcours du chahid Abderrahmane Kerzazi dit "Si Tarek", tombé au champ d'honneur le 15 août 1961 après avoir accompli plusieurs hauts faits d'armes.

Né le 19 mai 1931 dans la commune de Beni Ouarsous relevant de la daïra de Remchi (Tlemcen), le glorieux chahid a rejoint les rangs de la révolution (ALN) en 1955 et participé dans plusieurs batailles contre les forces coloniales.

Il fut successivement désigné commandant d’une katiba, responsable militaire de la zone 4 (wilaya V historique) puis commandant de cette même zone.

Le héros Abderrahmane Kerzazi tombe au champ d'honneur le 15 août 1961 lors d'une bataille contre l'ennemi menée dans la région de Chouakria/Ouled Ziad (zone 4, wilaya 5).

La baptisation des structures militaires de l'ANP vise à commémorer la mémoire des valeureux chouhada de la glorieuse révolution. a-t-on souligné.

Cette action intervient en application des décrets portant baptisation de nombre de structures militaires, promulgués par le général de corps d'armée Gaid Ahmed Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, a-t-on rappelé.
http://www.aps.dz/regions/40395-l-etabl ... ne-kerzazi

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

Tlemcen: baptisation de la compagnie 201 du radar de détection et de surveillance au nom du chahid Belahcen Abdelkader

TLEMCEN - La compagnie 201 du radar de détection et surveillance de la région de Beni Semiel (Tlemcen) a été baptisée jeudi au nom du chahid Belahcen Abdelkader lors d'une cérémonie présidée par le commandant régional de la Défense aérienne du territoire de la 2ème Région militaire, le colonel El Hachemi Temani.

Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’application de la décision du général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) portant sur la baptisation de toutes les structures militaires aux noms de chouhada en reconnaissance à leur rôle dans la libération du pays, a rappelé le colonel Temani dans une allocution prononcée à l’occasion de la célébration de Youm El Ilm, en présence des autorités locales, des membres de la famille du chahid et de la famille révolutionnaire.

"La baptisation des structures militaires aux noms des chouhada est un grand honneur et en même temps une grande responsabilité", a-t-il souligné, appelant les éléments de l'ANP à fournir des sacrifices par fidélité aux principes et aux valeurs pour lesquelles se sont sacrifiés les valeureux martyrs.

Le commandant de la compagnie 201 du radar de détection et de surveillance, le colonel Khettab Moussa a salué cette initiative, soulignant qu'elle vise à mettre en exergue les gloires de la nation durant la guerre de libération nationale.

"Ce projet a pour objectif d’instaurer un Etat fort et homogène et de préserver les fondements de l’identité nationale", a-t-il ajouté.

Belahcen Abdelkader dit Si Driss, né dans la région de Beni Snouss (Tlemcen) en 1924, a adhéré très jeune au Parti du peuple algérien (PPA) et fut arrêté par le colonisateur français plusieurs fois.

Il rejoignit l’Armée de libération nationale (ALN) en 1955 avec le grade de lieutenant et participa à plusieurs batailles dont celles de "Dar Ellouh", "Djebel Asfour" où l’armée coloniale avait subi de grandes pertes d'hommes et de matériel.

Il fut arrêté au mont de Sebra avec un nombre d'officiers. Transféré à la caserne de Beni Bahdel, il fut torturé puis fusillé à Beni Senouss en 1957.

http://www.aps.dz/les-breves/breves-reg ... abdelkader
Avatar de l’utilisateur

yayoune
Raïd (رائد)
Raïd (رائد)
Messages : 1919
Inscription : 29 décembre 2015, 14:31

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par yayoune »


AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

22EME GROUPEMENT DE LOGISTIQUE BAPTISE CHAHID AMARA MESSAOUDI

NAAMA- Le siège du 22ème groupement de logistique à Mécheria (wilaya de Naâma) a été baptisé dimanche au nom du Chahid Amara Messaoudi Benramdane, a-t-on constaté.

L’opération, intervient en application des instructions du général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), visant à baptiser les structures militaires, implantées à travers le pays, aux noms de chouhada pour honorer leur mémoire et valoriser leurs sacrifices, a déclaré le directeur régional des services de la santé militaire relevant de la 2ème région militaire, le colonel Choual Kada, qui a présidé la cérémonie.

Le colonel Chouel Kada a également présidé, en présence des autorités de la wilaya de Naâma, une cérémonie en l’honneur des membres de la famille du Chahid.

Le Chahid Amara Messaoudi Benramdane, né en 1927 dans la localité frontalière d’Ain-Benkhelil, était parmi les moudjahidine sélectionnés pour forcer la ligne barbelée et minée sur la bande frontières Ouest du pays, durant la guerre de libération.

Il a rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) en 1956 comme commandant de la 1er brigade dans la zone 8 historique et a pris part à différentes batailles, notamment celles de Djebel El-Gaâda en 1957 et 1958, avant de tomber au champ d’honneur à la fin de l’année 1961 à Djebel Béni-Samir, suite à une explosion d’une mine lors d’un accrochage avec les forces coloniales.
http://www.ouargla-aps.dz/spip.php?article22303

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

L'Etablissement frigorifique de l'intendance d’Oran baptisé "chahid Mekharbech Ali-Ilyès"

Image
ORAN - L'Etablissement frigorifique de l'intendance, structure basée à haï Nedjma (Oran) et relevant de la 2ème Région militaire de l'Armée nationale populaire (ANP), a été baptisé, mardi, du nom du chahid Mekharbech Ali-Ilyès (1920-1958), a-t-on constaté.

La cérémonie de baptisation a été présidée par le Directeur régional de l'intendance, le Colonel Djamel Drif, au nom du Général-major Saïd Bey, Commandant de la 2ème RM, accompagné du commandant de l'Etablissement, le lieutenant-colonel Lamnouar Difallah.

La dimension patriotique et le parcours héroïque du glorieux martyr de la lutte de libération nationale ont été mis en exergue lors de cette rencontre, tenue en présence des autorités locales, de moudjahidine, de cadres de l'ANP et d'autres corps constitués.

Le chahid Mekharbech Ali-Ilyès, dit "Si Yazid", est né en 1920 à Béthioua (Oran, wilaya V historique). Il effectue sa scolarité au quartier populaire d'El-Hamri puis adhère à l'organisation des Scouts musulmans algériens (SMA).

En 1952, il milite au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), et acquiert une solide formation politique. Au début de l'année 1955, il prend contact avec les responsables du FLN et est désigné agent de liaison entre Oran et le maquis de "Lourmel" (actuellement El Amria) commandé à l'époque par Si Othmane et Hadj Benalla.

Recherché par les autorités coloniales, il est arrêté le 15 juillet 1958 avec d'autres moudjahidine après avoir accompli avec succès plusieurs missions et faits d'armes. Il rendit l'âme après avoir été sauvagement torturé.

L'attribution du nom de ce glorieux martyr de la révolution à l'Etablissement frigorifique de l'intendance intervient en application des décrets portant baptisation de nombre de structures militaires, promulgués par le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'Etat-Major de l'ANP, rappelle-t-on.

"La baptisation des structures militaires de l'ANP vise à commémorer la mémoire des valeureux chouhada de la glorieuse révolution", a-t-on souligné.

http://www.aps.dz/regions/40707-l-etabl ... ily%C3%A8s

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

LE 8E CENTRE D’INSTRUCTION AU NOM DU CHAHID GHAOUTI SEMMAR

Image
SIDI BEL-ABBES- Le 8ème centre d’instruction, situé au village de Temlaka dans la commune de Dhaya (Sidi Bel-Abbès) et relevant de la 2ème région militaire, a été baptisé jeudi au nom du chahid Ghaouti Semmar.

Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’application de la décision du général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) portant sur la baptisation de structures militaires aux noms de martyrs pour perpétuer leur mémoire et mettre en exergue leur rôle dans la libération du pays, a souligné le chef d’état-major de la huitième Division blindée (8ème DB) "chahid Bouamoud Mohamed", le général Merghni dans une allocution, en présence des autorités locales, de la famille et de compagnons du chahid et de membres de la famille révolutionnaire.

Il a ajouté que le chahid Ghaouti Semmar, un des braves héros qui se sont sacrifiés pour le pays, occupe une place sacrée chez les algériens et l’armée qui œuvre lui demeurer fidèle.

Le chef du 8ème centre d’instruction le colonel Rachedi Abdelfattah a, pour sa part, signalé que la fidélité au message des martyrs consiste à édifier le pays, à glorifier la guerre de libération nationale et ses héros en remémorant leurs noms en réitérant l’engagement à rester fidèles aux chouhadas qui ont bravé toutes les difficultés et ont sacrifié leurs vies pour que vive l’Algérie.

Né le 21 mai 1931 dans la commune de Oued Sebaa (Sidi Bel Abbès), Ghaouti Semmar a rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) au début 1958 et participa à plusieurs batailles contre les forces coloniales.

Il tomba au champ d’honneur après dans une rude bataille à Djebel Sidi Youcef où d’importantes pertes ont été affligés à l’armée coloniale qui avait assiégé et bombardé la région à l’artillerie et l’aviation.

Le 8ème centre d’instruction "Ghaouti Semmar" qui fait partie du commandement des forces terrestres de l’ANP assure une formation efficace aux sous-officiers. (APS)

http://www.oran-aps.dz/spip.php?article24963

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

BAPTISATION DE L’EMRM AU NOM DU CHAHID AMAR BAHI OMAR*

Image
Image

ORAN - L’entreprise de maintenance et de réparation du matériel relevant de la deuxième région militaire à Es-Sénia (Oran) a été baptisée mercredi au nom du chahid Amar Bahi Omar.
Présidant cette cérémonie, le directeur régional du matériel à la 2ème RM, le colonel Bouchaala Abdellah, a précisé que l’opération de baptisation, de cette entreprise et autres structures militaires aux noms de chouhada, intervient en application de la décision du général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP).
"La baptisation de structures militaires aux noms de chouhada, pour perpétuer leur mémoire et mettre en exergue leur rôle dans la libération du pays, est un honneur et, à la fois, une responsabilité", a-t-il tenu à préciser.
Le colonel Bouchaala a souligné que le chahid Amar Bahi Omar, qui s’est sacrifié pour que vive le pays libre et indépendant, est un modèle de courage et de combat, déclarant "nous sommes là aujourd’hui pour lui rendre hommage".
Le commandant de l’entreprise de maintenance et de réparation du matériel, le colonel Rebib Ahmed, a déclaré, pour sa part, que l’opération de baptisation au nom du chahid Amar Bahi Omar "est un grand honneur et une fierté pour notre établissement et un hommage à la mémoire de nos chouhada".
la cérémonie de baptisation a été marquée par la remise d’un écusson de cette entreprise, une photo du martyr et des cadeaux symboliques à des membres de sa famille.
Né le 12 février 1921 à Es Sénia, Amar Bahi Omar avait pris part durant la glorieuse guerre de libération nationale à des opérations fidaies et des accrochages avec les forces coloniales françaises dans la région, où il fut arrêté dans l’une, lâchement torturé durant une semaine puis exécuté par balles le 16 juin 1957.
Chahid Amar Bahi Omar fut un sportif et un des fondateurs du club sportif d’Es Sénia en 1946.
http://www.oran-aps.dz/spip.php?article25109
Avatar de l’utilisateur

aures40
Raqib (رقيب)
Raqib (رقيب)
Messages : 485
Inscription : 01 août 2012, 22:29

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par aures40 »

ALLAH yarahmou
OFFICIER DE LA WILAYA III HISTORIQUE ET PROCHE DU COLONEL AMIROUCHE
Salih Saâdi nous quitte à 78 ans
Par Brahim TAKHEROUBT - Jeudi 05 Mai 2016 00:00

Salih Saâdi nous quitte à 78 ans
Ce valeureux combattant est parti emportant dans sa tombe des secrets incommensurables sur la guerre de Libération nationale, lui qui a été au coeur du combat libérateur dans l'Akfadou, au PC de la Wilaya III historique, au côté du colonel Amirouche.
Presque sur la pointe des pieds, sans grand bruit et sans fracas, le moudjahid Salih Saâdi est décédé, il y a quatre jours, à Tunis à l'âge de 78 ans. Rapatrié, en Algérie, il a été enterré le 2 mai dernier à Sétif, sa ville natale. Ce valeureux combattant est parti emportant dans sa tombe des secrets incommensurables sur la guerre de Libération nationale, lui qui a été au coeur du combat libérateur dans l'Akfadou, au PC de la Wilaya III historique, au côté du colonel Amirouche auquel il voua d'ailleurs un immense respect. «Le colonel Amirouche n'avait pas fait Saint-Cyr ni les grandes universités, mais il était un stratège hors pair et jouissait d'un charisme exceptionnel», aimait-il répéter. De son côté, le chef de la Wilaya III historique avait pour lui une grande estime. «C'est le colonel Amirouche qui l'avait surnommé Mohand Salah, surnom qu'il gardera tout au long de sa présence au maquis qu'il avait rejoint en 1957, après avoir déserté l'armée française dont il était un officier», témoigne Abdelmadjid Azzi, un de ses compagnons de lutte. Fils d'un cheminot, Salih Saâdi est né le 28 août 1938. Il a rejoint le maquis à l'âge de dix-neuf ans quand il a déserté l'armée française en 1957. Alors que son destin était tout tracé en tant que jeune officier dans une école militaire française, Salih Saâdi prend le sens interdit d'une histoire que voulait imposer l'ordre colonial. Il déserte l'armée français rentre à Sétif et prend attache avec Amirouche qui venait justement de prendre les rênes de la Wilaya III après le départ de Mohammedi Saïd. Il a été pour l'orienter vers la compagnie d'instruction opérant en Zone 3, commandée par le sous-lieutenant Slimani Mohamed dit Moh-Ouali, alias «Chéribibi». Baroudeur, ce dernier était lui également ancien adjudant de l'armée française. Il fait de l'aspirant Salih Saâdi son adjoint et en un temps record ensemble, ils mettent sur pied la compagnie d'élèves sous-officiers pour mener des actions militaires. Tous ses compagnons de lutte lui reconnaissent son courage, son engagement sans limite, ses qualités humaines sans compter son érudition et surtout son sens de l'organisation et de la stratégie militaire accomplies. Salih Saâdi a été blessé à deux reprises sur le champ de bataille et la dernière lui a valu un emprisonnement à Tizi Ouzou jusqu'en 1962.
Salih Saâdi figure dans les livres écrits sur la Wilaya III, entre autres ceux de Djoudi Attoumi, Abdelmadjid Azzi ou Saïd Sadi. L'homme a survécu à tous les plans diaboliques de l'armée coloniale en Kabylie. Il s'agissait notamment d'entreprises militaires appuyées par des opérations de diversion psychologique destinées à neutraliser la Wilaya III historique.
Les «stratèges» de l'armée coloniale mirent au point, à partir de 1959, une nouvelle tactique de guerre consistant en des opérations militaires de grande envergure, dont l'opération «Jumelles» dans le but d'isoler les maquis de l'ALN de la population.
Estimant avoir accompli son noble devoir, celui d'avoir contribué à libérer le pays, le défunt s'est retiré, à l'indépendance, de la vie politique et militaire préférant vaquer à ses occupations civiles. Il s'est retiré d'abord à Oran, ensuite en Tunisie où il finit ses jours à Tunis.

«Un combattant émérite»
Abdelmadjid Azzi
C'est avec une grande tristesse que les moudjahidine de la Wilaya III historique ont appris le décès de mon ami et frère de combat Salih Saâdi dont l'enterrement a eu lieu lundi 2 mai 2016 à Sétif. Le colonel Amirouche avait pour lui une grande estime. Il l'avait surnommé Mohand Salah, surnom qu'il gardera tout au long de sa présence au maquis qu'il avait rejoint en 1957, après avoir déserté l'armée française dont il était un officier.
De passage à Sétif, le colonel avait vite fait de le récupérer pour l'orienter vers la compagnie d'instruction opérant en Zone 3, commandée par le sous-lieutenant Slimani Mohamed dit Moh-Ouali, alias «Chéribibi». Pétri de qualités il s'était distingué par son engagement sans limite, son grand courage, ses compétences incontestables dans le domaine militaire, mais aussi par la grande qualité des relations fraternelles qu'il entretenait tout au long de sa présence au sein de la compagnie d'instruction qui a formé de nombreux sous-officiers.
Ma première rencontre avec Salih, avait eu lieu à Tikjda, à la colonie de vacances des chemins de fer, où il avait séjourné, en même temps que moi, en compagnie de son frère Salim, pendant les vacances scolaires de 1950. Par la suite, nous nous sommes rencontrés une deuxième fois à la fin de l'année 1957, à Tamezievth, au douar de Tamelaht près de Béni-Mansour, à l'occasion de la réunion du comité de la Zone 2, Wilaya III historique. Il était venu de la région de Sétif ramené par le colonel Amirouche. Une autre rencontre a eu lieu avec Mohand Salah à l'infirmerie du village de Ath-Chilla, au douar Ouzellaguen, où il était venu se soigner d'une blessure à l'abdomen, reçue lors d'un accrochage avec les forces ennemies. J'avais eu le plaisir de le soigner et de le remettre rapidement sur pied, impatient qu'il était de rejoindre son unité, après une courte convalescence passée dans la forêt de l'Akfadou. Notre dernière rencontre fut la visite que je lui ai rendue, il y a quatre ans, à Tunis, où il réside, sans avoir pour autant rompu nos entretiens téléphoniques par l'échange de nouvelles et le rappel de souvenirs de la glorieuse épopée de la guerre de Libération nationale. Rongé par la maladie Mohand Salah s'en est allé paisiblement, après avoir accompli son devoir envers sa patrie. Estimé de tous ceux qui t'ont connu, aimé de ta famille, repose en paix mon frère. Puisse Dieu t'accorder Sa Sainte Miséricorde et t'accueillir en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... 8-ans.html

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

M’sila: baptisation de l’unité de production de chaussures militaires de Boussaâda au nom du chahid Ahmed Doufi

M’SILA - L’unité de production de chaussures militaires de Boussaâda (M’sila) a été baptisée, dimanche au nom du chahid Ahmed Doufi, lors d'une cérémonie présidée par le commandant de la première région militaire (1ère RM) le général- major Habib Chentouf.

Au cours d’une allocution prononcée par le directeur de cet établissement militaire, lors de cette cérémonie, inscrite également dans le cadre de la commémoration du 71ème anniversaire des événements du 8 mai 1945, le commandant Brahim Boufateh, a souligné l'importance de rendre hommage aux martyrs de la Révolution et à leurs sacrifices suprêmes.

Auparavant, le General-major Chentouf a dévoilé, en présence des autorités civile et militaires et des membres de la famille du Chahin, la plaque commémorative portant le nom du chahid Ahmed Doufi. Une vidéo présentant l’unité de production de chaussures militaires de Boussaâda et ses activités a été également diffusée.

A cette occasion, des membres de la famille du chahid ont été honorés.

Né en 1925 à Bousaâda, dans la wilaya de M’sila. Le chahid Ahmed Doufi a rejoint les rangs de l’ALN (Armée de libération nationale) 1957 avant de tomber au champ d’honneur a Meharga, non loin de Bousaâda.

Il est à rappeler que l’unité de production de chaussures militaires de Boussaâda, ouverte en 2008, et produit actuellement quatorze (14) genres de chaussures destinés aux corps militaires et para militaire.
http://www.aps.dz/les-breves/breves-reg ... hmed-doufi

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

L'Ecole de spécialisation sur hélicoptères d’Ain Arnat (Sétif) baptisée au nom du chahid Balla Touhami

SETIF - L'école de spécialisation sur hélicoptères (ESH) d’Ain Arnat (Sétif) a été baptisée, dimanche, au nom du chahid Balla Touhami, lors d'une cérémonie présidée par le commandant de la cinquième région militaire (5éme RM), le général major Ammar Athemnia, en présence des autorités militaires et des membres de la famille du Chahid.

Dans une allocution pour la circonstance, le commandant de l’ESH, le général, Mohamed Bouguessa, a indiqué que cette action intervient en application des décisions du vice-ministre de la Défense nationale, le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah, pour la baptisation des structures militaires aux noms de vaillants martyrs et des Moudjahidine de la guerre de libération nationale.

Le chahid est né le 24 mai 1933 dans la commune de Ksar el Abtal (Sétif).

Après le déclenchement de la guerre de libération nationale, Balla Touhami fut un membre actif. Il a rejoint les rangs de la révolution en 1955, en tant que "fidaïy", et par la suite comme moudjahid dans les rangs de l’ALN (Armée de libération nationale). Il fut promu au grade de lieutenant avant de rendre l'âme le 16 mars 1962.
http://www.aps.dz/les-breves/breves-reg ... la-touhami

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

La baptisation du siège du Commandement des Forces Terrestres au nom du Valeureux Chahid le Colonel Didouche Morad
A l'occasion des festivités commémorant la fête de l'indépendance, et en fidélité à la mémoire de nos valeureux Chouhada et braves moudjahidine, Monsieur Le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, Vice-Ministre de la Défense Nationale, Chef d'Etat-Major de l'Armée Nationale Populaire a procédé aujourd'hui le 05 juillet 2016 à la cérémonie de baptisation du siège du Commandement des Forces Terrestres au nom du Valeureux Chahid le Colonel Didouche Morad.
En compagnie du Général-Major Ahcene Tafer, Commandant des Forces Terrestres, Monsieur le Général de Corps d'Armée a procédé à la levée du voile sur la plaque inaugurale, avant d'honorer la famille du Chahid le colonel Didouche Morad.
ImageImage
ImageImage
http://www.mdn.dz/site_principal/index.php?L=fr#

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

Il y a 55 ans, des Algériens tués à Metz par des parachutistes français

Image
PARIS - Il y a 55 ans, la ville de Metz (nord-est de la France) était le théâtre de représailles sanglantes par des parachutistes français contre des Algériens qui ont fait 4 morts et 27 blessés.

Appelé la "Nuit des Paras", cet événement dramatique s'était déroulé dans la nuit du 23 au 24 juillet 1961 à Montigny-les-Metz puis à Metz qui abritait, depuis quelques semaines, 2.500 parachutistes du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP), retirés d'Algérie à la suite du putsch avorté du 21 avril 1961.

Quatre-cents "bérets rouges" déferlent sur la ville et mènent une véritable "chasse à l’homme" à la gare de Metz et dans le quartier du Pontiffroy visant de nombreux émigrés algériens qui y vivaient.

A l'origine de cette expédition punitive des paras du 1er RCP, une rixe intervenue dans la soirée du 23 au dancing le Trianon, à Montigny-lès-Metz, qui a opposé une quinzaine de paras à des clients algériens. Outre les nombreuses victimes, un marchand ambulant est molesté et jeté dans la Moselle au pont Saint-Georges.

Pour commémorer ce douloureux événement, un collectif de cette ville a été créé le 21 juin dernier, a appris l’APS auprès du collectif qui, afin de faire connaître cette histoire tragique de la Guerre de libération nationale et ses répercussions en Moselle, "largement occultées par les livres d'histoire" et engager un travail de mémoire "indispensable à la vérité et la réconciliation", rendra hommage samedi à la mémoire de ce qui a été appelé la "Nuit des paras" à Metz.

Le collectif déposera des gerbes de fleurs devant l'ex-Trianon aujourd'hui le Rouge et devant le Pont Saint-Georges. Mais au-delà du débat, les membres du collectif demandent la pose de deux stèles à la mémoire des morts : l’une à Metz, l’autre à Montigny.

Dans une interview au quotidien local Metz Métropole, le porte-parole du collectif Yvon Schéleret a indiqué que le collectif envisage d'"élargir la question sur l’histoire des immigrés en Lorraine, de rappeler leurs mémoires".

"Faire justice soi-même est tellement ridicule. Il faut faire prendre conscience aux gens qu’il y a des valeurs à défendre : le respect des autres, l'acceptation de la différence, l’interculturalité", a-t-il ajouté.

Au programme de samedi après-midi, une conférence sera organisée à l’Hôtel de ville, en présence de l’historien franco-allemand Lucas Hart, historien, qui évoquera ses travaux sur "les Algériens dans l'espace frontalier de la Lorraine de 1945 à 1962".

La conférence sera suivie par la présentation d'un web documentaire (enquête) intitulé "la Nuit des paras", réalisé par Jean-Baptiste Allemand, avec des témoins de ces évènements, sur "la ratonnade massive commise par des parachutistes français à Metz, pendant la guerre d'Algérie".

Par ailleurs, le collectif a lancé un appel aux témoins de l'époque qui ont vécu ces événements d'une manière ou d'une autre, afin de recueillir leur récit ou tout document (photos, archives sonores, etc.) susceptible de "faire la lumière sur cet épisode local" de la guerre de libération.
http://www.aps.dz/algerie/44895-il-y-a- ... n%C3%A7ais

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

Les oubliés de l’histoire

moudjahid, chef de bataillon, chef de région militaire, colonel en retraite, ancien ministre.
J’ai voulu, dans ce texte, à travers l’évocation du rôle joué par le capitaine Benabdelmoumen, tenter d’exhumer de l’oubli ceux qui, comme lui, ont donné le meilleur d’eux-mêmes à l’Algérie, que ce soit durant la période héroïque de la guerre de Libération nationale ou après, en contribuant à l’effort d’édification nationale. J’ai voulu également souligner que si certaines actions ont pu porter leurs fruits à une période déterminée, c’est parce qu’il y a eu symbiose entre la pertinence de la démarche globale et la qualité des acteurs chargés de sa mise en œuvre.
Cela a permis, durant les dernières années de la guerre de Libération, malgré l’affaiblissement de la lutte armée à l’intérieur, à l’Algérie combattante de se doter d’une force avec laquelle l’ennemi devait compter. La force armée, dont l’Algérie disposait aux frontières, constituait pour l’ennemi une menace qu’il devait contenir en maintenant un important dispositif défensif. L’impossibilité pour lui de régler militairement le conflit l’amènera, contraint et forcé, à envisager une solution politique. Il finira par s’apercevoir qu’il avait en face de lui la majorité des Algériens. Le peuple algérien s’était emparé de la Révolution. Plus rien ne sera plus jamais comme avant. Le processus de libération était devenu irréversible. L’immense travail accompli par les moudjahidine dans les épreuves dotera l’Algérie d’un noyau d’armée ancré à la terre et au peuple, solide et naturellement préparé aux évolutions qualitatives dont l’expression actuelle est l’ANP. Je souhaite que nos jeunes historiens se penchent, à l’occasion de l’année du cinquantenaire, sur les actions exemplaires menées par l’Algérie combattante dans les domaines de la diplomatie, de la santé, des transmissions ou encore dans celui de l’aide aux mouvements de libération. La préparation patiente, assidue aux tâches du «day after» a permis à l’Algérie d’être immédiatement debout lorsqu’ a retenti le glas pour «l’Algérie française». Nous commémorons cette année le cinquantième anniversaire de l’indépendance. Le peuple algérien peut être fier de ce qu’il a accompli. Peu importe les vicissitudes de l’histoire, la victoire finira, tôt ou tard, par être au rendez-vous. Les nations qui se sont forgées dans les épreuves ne meurent jamais.
S. S.

A l’occasion de la récente rencontre (fin mai 2012) organisée conjointement par les ministères de la Défense nationale et des Moudjahidine pour traiter du thème «De l’ALN à l’ANP» à laquelle je fus convié, je n’ai pas pu m’empêcher de me remémorer certains événements, tandis que j’écoutais les exposés des intervenants. Les acteurs de ces événements sont, bien entendu, des hommes qui, pour le sujet qui nous intéresse, ont tous eu le mérite d’avoir participé à cette grande épopée que fut la guerre de Libération, chacun selon ses possibilités et ses contraintes. Si certains d’entre eux ont été souvent cités à travers des témoignages parus çà et là, d’autres – ayant joué pourtant des rôles majeurs – ont sombré dans l’oubli. Qu’il me soit permis, à l’occasion du cinquantième anniversaire de notre indépendance d’évoquer l’un de ceux qui ont tant mérité de la patrie, le moudjahed Abdelhamid Benabdelmoumen. Le futur capitaine Abdelhamid Benabdelmoumen a vu le jour au début des années 1920 dans la commune de Toudja (Béjaïa), dans une famille de notables, considérée et respectée pour sa piété et sa charité. Après une enfance studieuse dans l’est du pays, il fit partie, durant la Seconde Guerre mondiale, de la première promotion d’élèves officiers de l’école de Boussaâda (M’sila) qui venait d’ouvrir ses portes aux jeunes d’origine maghrébine (Tunisie, Algérie, Maroc). La France, après la débâcle de 1940, était alors sous occupation nazie. Pour reprendre le combat aux côtés de ses alliés, elle fit appel à des troupes essentiellement nord-africaines. Elles constitueront la 2e armée. L’Ecole d’officiers de Boussaâda fut mise à contribution. C’est ainsi que les élèves de cette promotion dont faisaient partie le futur capitaine Benabdelmoumen, ainsi que deux de ses camardes, Mohamed Zerguini et Mohamed Boutella (qui plus tard combattront au sein de l’ ALN) participeront, comme simples combattants aux campagnes de Tunisie et d’Italie (1943) et ensuite de France, d’Allemagne et d’Autriche (1944). La guerre finie, leurs études achevées, ils furent promus sous-lieutenants. Après quoi, ils furent engagés dans les opérations d’Indochine qui prirent fin après la défaite de Dien Bien Phu (mai 1954). Affectés dans les forces françaises stationnées en Allemagne, alors que se déroulait la lutte de Libération en Algérie, le capitaine Benabdelmoumen et un certain nombre d’officiers algériens signèrent (été 1957) la pétition dite «Déclaration des 51», laquelle dénonçait la guerre faite au peuple algérien et exigeait que lui soit reconnu le droit de disposer de son destin. Beaucoup d’entre eux furent arrêtés et inculpés d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Libérés au cours du premier semestre 1958, non sans qu’on ait tenté à les amener à résipiscence, la majorité d’entre eux choisit, à travers diverses filières, de rejoindre les bases du FLN-ALN en Tunisie ou au Maroc. Entre-temps, la famille Benabdelmoumen connaîtra un drame terrible avec l’assassinat du père, caïd à Toudja, qui pourtant apportait son aide à l’ALN. Ceux qui l’ont tué cette nuit-là étaient ses invités ! Ferhat Abbas, parent par alliance des Benabdelmoumen (sa nièce était mariée à maître Ali Benabdelmoumen, frère du capitaine), évoquant ce drame dans ses écrits, raconte qu’il avait interrogé plus tard, à ce sujet, un grand responsable de cette région sur le motif de cet assassinat. Il eut cette étrange réponse : «Le caïd Benabdelmoumen avait trop d’influence sur la population locale.» Avoir de l’influence et la mettre au service de l’Algérie est donc un crime ! Ce terrible traumatisme n’ébranla en rien les sentiments patriotiques des Benabdelmoumen, qui continuèrent à servir avec abnégation la cause qu’ils plaçaient au-dessus de tout. Noblesse oblige ! Nombreuses sont les familles qui ont subi pendant la Révolution de telles épreuves. Sachant que les méprises sont le lot de toute révolution, la majorité d’entre elles les surmonta avec courage et dignité.
Benabdelmoumen sur les lignes Morice et Challe
Affecté au cours de l’automne 1958, avec plusieurs autres jeunes officiers ayant fait les écoles de guerre françaises, par Belkacem Krim, auprès de l’état-major Est (COM), placé sous le commandement du colonel Mohamedi Saïd, dit si Nacer, j’ai rencontré pour la première fois Benabdelmoumen. Certains d’entre nous – tout comme Benabdelmoumen – avaient connu la prison ou les arrêts de forteresse pour leur engagement militant. Nous étions chargés, en sus de diverses missions ponctuelles, d’engager une réflexion sur la question devenue préoccupante du franchissement des barrages fortifiés mis en place par l’ennemi sur des centaines de kilomètres entre 1957 et 1958. Cette version algérienne de la fameuse ligne Maginot, construite par les Français entre les deux guerres le long de la frontière avec l’Allemagne, avait pour but d’isoler les wilayate de l’intérieur des bases logistiques de l’ALN installées sur le sol de nos voisins tunisiens et marocains. Si notre mission était plus tôt généraliste et s’inscrivait dans le long terme, le capitaine Benabdelmoumen, homme d’expérience, avait été chargé par le ministre des Forces armés, en personne, plus spécialement d’une évaluation technique urgente du dispositif ennemi, pour faire «un état des lieux» et proposer d’éventuelles solutions. Le colonel Nacer dirigea le capitaine Benabdelmoumen sur le PC de Abderahmane Ben Salem (ancien sous-officier, vétéran, tout comme Benabdelmoumen, de la Seconde Guerre mondiale et du conflit indochinois). Bensalem, chef de la zone 2 de la base de l’Est, homme de grand courage, ayant une connaissance pratique des obstacles mis en place par l’armée ennemie, comprenant l’importance de la mission, décida de s’y associer personnellement. Sa parfaite connaissance du terrain allait se révéler précieuse. De retour au PC de Ghardimaou, après avoir effectué sa périlleuse tournée avec succès, le capitaine Benabdelmoumen, les traits tirés par la fatigue, les vêtements grouillant de vermine (dont il s’empressa de se débarrasser et de bruler) se mit à nous raconter la grande épreuve que seuls son passé d’homme de guerre (il en avait vu d’autres) et ses convictions patriotiques lui ont permis de surmonter. C’est donc accompagné du capitaine Bensalem et d’une escorte composée de maquisards aguerris, presque tous natifs de la région, qu’ils passèrent de nuit la première ligne. Ils avaient placé des câbles de dérivation pour pouvoir couper les fils sous tension sans donner l’alerte. L’ennemi, qui avait découvert, malgré cela, les traces de leur franchissement, les prit en chasse. Ils parviennent à le semer en utilisant les feintes éprouvées des maquisards et purent rejoindre, après moult péripéties, le massif boisé des Beni Salah. De là, ils se portèrent vers la deuxième ligne (Morice) pour compléter leurs renseignements. Le peu de ravitaillement stocké dans des caches discrètes leur permit de subsister. Malgré la traque sans répit dont ils furent l’objet, ils purent accomplir entièrement leur mission et regagner sains et saufs leur base de départ ! Benabdelmoumen, tout à sa joie d’avoir réussi son «expertise» des fortifications françaises, donnant ainsi à ses compagnons l’occasion de constater ce dont il était capable, ne s’attendait certainement pas à «l’accueil » qui allait lui être réservé par le colonel Nacer. J’ai assisté à la scène. J’eus, ce jour-là, l’illustration désolante des conséquences malheureuses qui résultent des heurts de deux forts caractères quand aucun des protagonistes ne veut céder d’un iota de ce qu’il pense être son bon droit. Le capitaine Benabdelmoumen, qui venait de vivre des jours éprouvants, voulait réserver la primeur de son compte rendu à Belkacem Krim, l’homme qui l’avait mandaté. Le colonel Nacer ne l’entendait pas de cette oreille. L’incident, d’abord verbal, dégénéra. Benabdelmoumen se vit mettre aux arrêts. Nous étions, nous jeunes officiers qui avions du respect pour les deux hommes, consternés par la scène à laquelle nous avons assisté. Le capitaine Benabdelmoumen ne tint aucune rigueur à si Nacer de sa… rigueur, démontrant sa propension intelligente à tout relativiser.
Rappel de la situation des combattants de l’ALN stationnés sur la bande frontalière algéro-tunisienne
La mise en place des barrages électrifiés rendant les mouvements des moudjahidine de plus en plus problématiques, notamment d’Est en Ouest, a fait que des milliers d’entre eux se trouvèrent immobilisés dans leurs cantonnements. N’ayant pas pris la juste mesure de l’importance du dispositif mis en place par l’ennemi pour isoler les combattants des wilayas de l’intérieur de leurs bases d’approvisionnement en territoire voisin, le commandement tenta, au printemps 1958, un franchissement en force. Il se solda par un échec. Cette opération, qui engagea plusieurs bataillons de l’ALN dans la région de Souk-Ahras, n’avait pas tenu compte que l’affrontement direct ne pouvait profiter qu’à l’ennemi. Sa puissance de feu et ses moyens étant infiniment supérieurs aux nôtres, on revint, contraints et forcés, à la guérilla, pour entretenir chez l’ennemi un climat d’insécurité permanent. En attendant des opportunités pour rejoindre leurs wilayas d’origine, les combattants provenant des wilayas de l’intérieur étaient regroupés dans des camps de fortune. On s’efforçait à les occuper en leur dispensant quelques rudiments d’instruction militaire. La base de l’Est au Nord, et les Zones V et VI de la Wilaya I limitrophes du territoire tunisien, continuaient à mener sporadiquement des actions de harcèlement sur les implantations ennemies.
Effort de reprise en main de ces forces par le ministère des Forces armées, fin 1958 début 1960
Dès son entrée en fonction et s’appuyant sur un staff au sein duquel il intégra des officiers professionnels, le ministre des Forces armées entreprit une action de grande envergure destinée à transformer cet ensemble hétéroclite en force organisée, disciplinée, motivée, capable de donner un nouveau souffle à la lutte armée. Il développa le réseau des centres d’instruction et de formation encadrés soit par des officiers et des sous-officiers issus des rangs de l’armée française et rompus pour bon nombre d’entre eux au métier des armes, soit diplômés des écoles du Moyen-Orient. Le transfert, parfois d’autorité, de milliers de combattants, jusque-là en attente dans des bases-vie, sur ces centres et écoles où ils seront soumis à un entraînement intensif, ne se pas fait sans grincements de dents. Leur formation achevée, ces hommes seront intégrés dans des unités nouvelles, bien encadrées, mieux équipées et affectées dans des nouveaux secteurs opérationnels, où elles reprendront le combat. C’est dans cette optique que le capitaine Benabdelmoumen se verra confier la direction du centre d’instruction de «Mellegue» au début du printemps 1959. J’y serai moimême affecté comme officier instructeur. J’avais avant cela partagé mon temps entre différentes missions ordonnées par le colonel Nacer, dont la plus significative reste la formation de formateurs de servants de lance-roquettes antichar modernes. A l’école des cadres du Kef, j’assurerai des cours dans toutes les disciplines. Dès mon arrivée à Mellegue, je me suis vu confier la tâche, avec le sous-lieutenant Ahmed Aggoune qui tombera au champ d’honneur, à la tête d’un bataillon en janvier 1960, de former les cadres du futur bataillon Didouche-Mourad, en cours de constitution au lieu-dit Garn Halfaïa. Cette unité, dont le commandement fut confié au lieutenant Slimane Hoffman, (officier chevronné, ancien d’Indochine), constituait le nouveau prototype que le ministère des Forces armées voulait progressivement généraliser. Je signale au passage que parmi les futurs cadres de ce bataillon que nous eûmes, le sous-lieutenant Ahmed Aggoune et moi-même à former, sous la conduite du capitaine Benabdelmoumen, se trouvait l’actuel général de corps d’armée Gaïd Salah. Je garde de lui le souvenir d’un jeune stagiaire, dynamique, volontaire et très assidu.
Fin du printemps 1959, entraînement et mise sur pied du 9e bataillon, baptisé «Amirouche» au camp de Mellegue
Le processus de mise sur pied de nouvelles unités, appelées à l’époque bataillons autonomes, s’intensifia dès la fin du printemps 1959.C’est ainsi que les éléments de la Zone V Wilaya I furent répartis sur les camps de Mellegue et Garn Halfaïa (ce dernier fut confié au sous-lieutenant Abdelmadjid Allahoum) ceux de la zone VI, Wilaya I, furent regroupés dans un camp implanté au Djebel Hambli (hauteurs de Tébessa) placé sous les ordres du commandant Azzedine Zerari, qui venait de rejoindre la Tunisie, avec pour adjoint le capitaine Mohamed Boutella. Enfin, les éléments de la Zone III de la base de l’Est, furent regroupés dans un camp nouvellement aménagé dans un massif forestier appelé Biranou sous le commandement du capitaine Mohamed Zerguini. Pour revenir au camp de Mellegue où je me retrouvais de nouveau avec le capitaine Benabdelmoumen, je me suis vu confier la formation des cadres du futur 9e bataillon autonome, baptisé «Amirouche» (rebaptisé plus tard 19e Bataillon) tandis qu’un autre officier prenait en charge la formation de la troupe. Nous étions assistés de moniteurs, dont un bon nombre était sorti de l’Ecole des cadres du Kef.Sous la houlette du capitaine Benabdelmoumen, l’instruction fut menée rondement et on pouvait voir s’opérer la transformation radicale des unités de l’ALN. Les hommes, dont la majorité était d’origine rurale, découvraient l’ordre et le progrès. Cela ne pouvait que servir leur engagement militant en leur donnant confiance en leurs possibilités. Le processus de rénovation fut conforté par l’arrivage (été 1959) d’une cargaison d’armes livrée sous emballage flambant neuf étiquetée «made in USA». L’arsenal impressionnant comportait toute une panoplie allant des pistolets automatiques jusqu’aux armes semi-lourdes : canons sans recul de 57 mm et 75 mm, mortiers de 60 mm et 81 mm, mitrailleuses de 12,7 mm, fusilsmitrailleurs, carabines et lance-roquettes antichar (bazooka). C’était un don de nos frères irakiens après la chute de la monarchie et la proclamation de la République sous la présidence du général Abdelkrim Kacem. Pour nous, qui disposions d’un équipement hétéroclite composé essentiellement d’armes de la Deuxième Guerre mondiale, cet arrivage était un don du ciel. Ainsi, à sa sortie du camp de Mellegue, le 19e bataillon «Amirouche» se trouvait doté du même type d’armes que les unités d’infanterie des armées qui faisaient partie de l’OTAN (ou de ses prolongements sur d’autres continents). Nous étions vêtus de tenues et possédions des matériels de campement d’origine US, acquis par les nôtres à partir de surplus américains. Pour l’anecdote, lors de notre déplacement du centre de Mellegue, habillés comme les soldats d’une armée de l’OTAN, équipés d’armes modernes et suivis par une colonne de mulets portant un lourd barda vers le secteur opérationnel où nous devions nous déployer, nous suscitions l’étonnement des populations tunisiennes qui avaient peine à croire que c’étaient des hommes de l’ALN qui défilaient ainsi devant eux. Cette unité qui faisait mouvement dans un ordre parfait était l’illustration des changements qu’était en train de connaître l’armée algérienne.
Bilan des actions entreprises par le ministère des Forces armées durant l’année 1959
L’année 1959 a été une période charnière qui amorça résolument la mutation progressive du conglomérat des forces existantes en nouvelles unités, plus homogènes et militairement plus efficaces. L’ennemi l’a ressenti douloureusement sur le terrain, lorsque son dispositif le long des barrages fut soumis aux attaques incessantes de nos troupes. Ses blindés payèrent le prix fort dès que les lance-roquettes entrèrent en action. Seule ombre au tableau, le problème du franchissement des barrages (en dehors d’infiltration de petits commandos) qui rendait l’approvisionnement des wilayas de l’intérieur, de plus en plus difficile. Au lendemain des travaux du Conseil national de la révolution (dernier trimestre de l’année 1959), Krim Belkacem ordonna une autre action de passage des lignes fortifiées. Ayant participé à cette action, en tant que chef de bataillon chargé de faciliter le franchissement, j’en ai relaté le déroulement dans un article paru sur El Watan en 2011. Cette opération se solda par un échec, l’ennemi bien renseigné, la contra à l’aide de puissants moyens. Nos pertes furent minimes grâce à notre excellente organisation sur le terrain.
Réuni à Tripoli en fin d’année 1959, le CNRA décide de réviser son approche sur la conduite de la lutte armée
Les débats houleux au sein du CNRA, qui ont duré plusieurs semaines, ont débouché, entre autres décisions, sur les suivantes.
1- La création d’un comité de guerre avec :
- Krim Belkacem, désormais ministre des Affaires étrangères ;
- Abdelhafid Boussouf, ministre de l’Armement et des Liaisons générales ;
- Abdellah Bentobal, ministre de l’Intérieur.
Ce comité avait pour tâches essentielles de fournir en amont toute la logistique aux forces combattantes, d’assurer leur protection extérieure et de renforcer l’action diplomatique à travers tous les continents.
2- La création d’un état-major général avec pour missions :
- La mise en condition de l’ensemble des forces armées ;
- l’optimisation de leur emploi ;
- leur soutien moral et logistique.
Premières mesures prises par l’état-major général : Sitôt installé, début janvier 1960, au PC de Ghardimaou, siège de l’ancien COM, l’EMG prit un train de mesures qui provoqua un électrochoc bénéfique chez les combattants, avec notamment :
- La restauration de la discipline dans les rangs des unités de l’ALN. Certaines unités qui avaient mal vécu les changements intervenus en I959 avaient connu un flottement dans le commandement et une certaine «grogne». Ceux qui avaient déserté leur nouvelle unité, pour réintégrer leurs structures d’origine, furent traduits devant le tribunal militaire qui prononça à l’encontre des principaux responsables quelques peines capitales. L’ordre et la discipline furent vite rétablis ;
- la création au sein de l’état-major d’un bureau technique (composé d’officiers chevronnés) pour préparer les plans d’action du commandement, tant en matière opérationnelle que logistique ;
- la nomination d’un intendant général chargé de pourvoir aux besoins des troupes en vivres, habillement, campement et autres accessoires (en dehors de l’armement et des munitions). La tâche fut confiée au capitaine Moussa, organisateur hors pair et travailleur infatigable. Il avait fait ses preuves à la frontière ouest ; - la confirmation au poste de la santé militaire du docteur Mohamed-Seghir Naccache, connu pour sa compétence et son dévouement ;
- le maintien au bureau de l’armement et des munitions du sous-lieutenant Hamou Bouzada, cet ancien saint-cyrien, discret et méthodique, pourvoyait, à partir de son réseau d’entrepôts d’armes et de munitions, sur ordre du commandement, les unités de combat ;
- la désignation d’un commissaire politique général, chargé de la sensibilisation des combattants (militants en armes, avant tout) par l’élévation continue du niveau de conscience politique ;
- la nomination d’un directeur général de l’instruction (DGI) en la personne du capitaine Benabdelmoumen qui allait désormais coiffer l’ensemble des écoles et centres d’instruction. C’était dans ces creusets qu’allait se forger la ressource humaine destinée à renforcer notre potentiel de combat. Tout en engageant ce train de mesures, l’EMG entreprit de tester la combativité des troupes déployées le long des frontières. Il ordonna aux unités de mener des attaques dans leurs secteurs respectifs avec pour objectif de détruire des tronçons de la ligne dite «Challe» en rapportant comme «preuve» les supports des barbelés ou des câbles sous haute tension. Il désigna des officiers observateurs qui devaient consigner le déroulement de ces actions et en faire rapport. Le hasard a voulu que le capitaine Benabdelmoumen fut le superviseur pour le terrain d’action du 9e bataillon «Amirouche », dont j’étais le chef. Il put, à partir d’une hauteur, suivre le déroulement des combats qui furent d’une extrême violence. Malgré le déluge de feu auquel nous fumes soumis, nos actions furent couronnées de succès, puisque nous parvînmes à détruire bon nombre d’engins blindés et ramener une bonne moisson de piquets. En professionnel de la guerre, le capitaine Benabdelmoumen apprécia ces faits d’armes, d’autant plus qu’il a largement contribué à forger cet instrument de combat qu’était le 9e bataillon «Amirouche». L’état-major compléta les mesures précitées par la création de deux zones opérationnelles -Nord et Sud- en les dotant chacune d’un organisme de commandement. La première, placée sous le commandement du capitaine Ben Salem (assisté de 3 adjoints), coiffait l’ensemble des unités stationnées entre la Calle (El-Kala) et le sud immédiat de Souk-Ahras. La deuxième, placée sous le commandement du capitaine Salah Soufi (assisté de 3 adjoints), coiffait les troupes stationnées entre le sud de Souk Ahras et Negrine. Ainsi, l’ensemble des structures opérationnelles d’instruction et de logistique était mis en place dès le début du deuxième trimestre 1960.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ ... 703&cid=41

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 22007
Inscription : 30 mars 2012, 16:23
Been thanked : 2 times

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

Baptisation du siège du 4ème Régiment motorisé d'intervention de la Garde Républicaine au nom du Valeureux Chahid Arbadji Abderrahmen

En fidélité à la mémoire de nos valeureux Chouhada et braves moudjahidine, Monsieur Le Général de Corps d'Armée Ben Ali Ben Ali Commandant de la Garde Républicaine a procédé aujourd'hui le 01 septembre 2016 à la cérémonie de baptisation du siège du 4ème Régiment motorisé d'intervention de la Garde Républicaine au nom du Valeureux Chahid Arbadji Abderrahmen, La cérémonie a connu la participation de hauts cadres de la Garde Républicaine ainsi que la famille du Chahid.
A rappeler que le siège du 4ème Régiment motorisé d'intervention de la Garde Républicaine a été inauguré par le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, Vice-Ministre de la Défense Nationale, Chef d'Etat-Major de l'Armée Nationale Populaire le 02 juillet 2013.
ImageImage
Pour mettre en exergue les différents missions et activités du 4ème Régiment motorisé d'intervention de la Garde Républicaine une exposition photos a été organisée.

Gloire à nos valeureux chouhada.
http://www.mdn.dz/site_principal/index.php?L=fr#
Avatar de l’utilisateur

Chifboubara
Naqib (نقيب)
Naqib (نقيب)
Messages : 1703
Inscription : 17 mars 2016, 23:21

Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par Chifboubara »

Photo couleur d'Ahmad Oumeri le Robin des bois algériens. Il délestait les colons et les vendus de leurs biens pour les redistribuer aux pauvres.

Sa famille à donné un grand nombre de résistants dont beaucoup de morts. Son village est connu pour sa vaillance. Il a été parmis les derniers pris : 1857, fin de la "pacification" (mot choupinou qui veut dire massacre, déportations, razzias, éventrement.... bref apport de civilisation, Voltaire, Montesquieu toussa toussa :clown: ).

Il est malheureusement assez méconnu.

Il a déserté en 1941 et est mort en 1947 (lah yerhem).

Image
Ahmed Oumeri ou le Robin Hood kabyle

Les Kabyles se sont engagés très tôt dans la lutte contre l'occupant français
Par Rachid Louni -
2 février 2016

Ahmed Oumeri ou « H’medh U’meri » de son vrai nom Ahmed Belaïd, voit le jour dans le hameau des Aït Bouaddou au pied des crêtes du Djurdjura dans la wilaya de Tizi- Ouzou, la date exacte de sa naissance reste encore inconnue de nos jours. Enfant issu d’une famille misérable, déchue et déclassée par le pouvoir colonial français à cause de son opposition farouche à l’occupation. Le petit Ahmed connaîtra durant son enfance l’oisiveté et les longues journées d’errance dans les forêts de sa région natale. D’abord berger, bûcheron, manœuvre et garçon de bain maure à Alger.

Ahmed Belaid était surnommé le Robin Hood kabyle des années 40 en comparaison avec le légendaire brigand du moyen âge Anglais Robin des Bois. Dès qu’il atteint l’âge adulte il fut mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale se retrouva à Sedan, il réalise que cette guerre ne le concerne pas et, refusant de reprendre l’uniforme, déserte l’armée française en 1941. Il rentre dans la clandestinité et devient hors-la-loi sous le surnom d’Ahmed Oumeri. Insaisissable, parcourant avec sa bande les forêts et les montagnes de toute la Kabylie.

Viscéralement attaché à sa liberté, il habitait le cœur des pauvres gens, bandit d’honneur à sa façon et justicier pour son compte. Il rançonne et rackette les riches pour donner aux pauvres, venir en aide aux plus faibles et les venger lorsqu’ils étaient pressurés par leurs propres frères (caïds et agents de l’administration coloniale). Grâce à l’ampleur de son activité rebelle et clandestine, Ahmed Oumeri, a pris la figure d’un héros national célébré et chanté par les plus grands poètes kabyles.

Les aléas de l’histoire ont voulu qu’Ahmed Oumeri se fasse tuer par trahison, le 16 février 1947 dans un guet-apens tendu par l’administration coloniale dans le hameau d’Iâazounen, au domicile de l’un de ses meilleurs compagnons d’armes Saïd Ouacel et son frère Ali, lors d’un banquet nocturne. Ce dernier à invité Oumeri et lui apporte un plat de couscous, sous lequel il tenait un revolver, balle au canon, et tire sur Oumeri avant de déposer le plat. Oumeri est grièvement blessé mais réussit à saisir son pistolet P.8 et tire sur Ouacel qu’il blesse légèrement à la tête, Ouacel en se relevant vide son chargeur dans la poitrine d’Ahmed Oumeri juste avant l’arrivée des agents de la police coloniale qui ont planifié ce guet-apens avec la complicité de Saïd Ouacel.

On raconte qu’Ouacel quitta très vite la Kabylie, pour la France, craignant les représailles et la vengeance des compagnons d’Ahmed Oumeri. Quelques décennies plus tard, il est retourné en Kabylie au milieu des années 80 sans être reconnu dans son village natal, décédé en 2013 des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 98 ans.
L’aventure d’Ahmed Oumeri devenue une légende a de tout temps été louangée par les femmes dans leurs chants et glorifiée par les plus illustres poètes et artistes contemporains, comme Lounis Aït Menguellet, Lounès Matoub et le groupe Afous.

La rédaction
Source : http://www.sidalibounab.com/ahmed-oumar ... od-kabyle/
«Partout où je vais les gens me tendent la main pour demander quelque chose, sauf en Algérie où les gens m'ont tendu la main pour, au contraire, m'offrir quelque chose» Yann Arthus Bertrand
«Le grand art, c'est de changer pendant la bataille. Malheur au général qui arrive au combat avec un système» Napoléon Bonaparte
Répondre

Revenir à « Histoire Militaire Algérienne »