Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

De l'époque numide aux temps modernes.
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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

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draganov a écrit :Fondateur des Scouts Musulmans Algériens
Né en 1908 au quartier des Anassers à Miliana, Mohammed Bouras fréquente la madrasa El
Felah et poursuit dans le même temps des études au collège français de miliana.
En 1926, il s' installe à Alger, y occupe un emploi de secrétaire-dactylographe à l' inspection maritime.
Il adhère au cercle El Tarraki, adopte les principes du cheikh Ben Badis et participe à diverses manifestations contre l' interdiction de prêcher dans les mosquées décidée en 1933.
A la suite d' un bref séjour en Europe où il s' intéresse à l' organisation des mouvements scouts, il prépare les statuts des Scouts Musulmans Algériens(SMA) en 1935, qui voit le jour en 1936.
Après avoir milité quelques mois à Alger à l'E.N.A, il rejoint le Congrès ...
musulmans dont il devient le responsable des Jeunesses.
Arrêté le 3 mai 1941 sous le motif d'espionnage au profit de l' Allemagne, Mohammed Bouras est condamné à mort et exécuté le 27 mai 1941 par les Autorités françaises
milianaville.xooit.com/t768-Mohammed-Bouras.htm Image Image
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

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draganov a écrit :Image
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

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numidia a écrit :les images ne sont pas de très bonne qualité
:oops:

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de droite à gauche:
Zighout Yousef
'Abane Ramdhane
Larbi ben M'Hidi
Krim Belkacem
Ou'amrane


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réunion au Caire.
à droite:
Larbi Ben M'Hidi et Mohamed Boudhiaf
à gauche:
Ahmed Ben Bella et Hocine Aït Ahmed



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Larbi Ben M'Hidi

Allah ierham echouhhada
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

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foxbat250 a écrit :Dans nos penses, vous resterez toujours l’homme d’état. :hadarat:
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Gloire a nos martyres.
AHMED ZABANA (1926-1956)

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Ahmed Zahana, plus connu sous le non de Zabana, est né en 1926 dans le quartier d'El-Hamri, à Oran. Il y fit ses études primaires, obtient son certificat d'études et s'inscrit dans un centre de formation professionnelle, où il apprit le métier de soudeur.

En 1949, Ahmed Zahana adhérait au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD.) Son dynamisme ne tarda pas à attirer sur lui l'attention de la police française qui l'arrêta le 2 mars 1950. Il fut condamné par la justice coloniale à trois ans de prison et trois ans d'interdiction de séjour.

Dès sa libération, il reprit ses activités politiques avec autant d'ardeur que par le passé et participa aux préparatifs du déclenchement de la guerre de libération nationale. Dans la nuit du 1er novembre 1954, il organisa avec un groupe de patriotes l'attaque contre le poste des gardes forestiers d'Oran.

Le 11 novembre de la même année, à l'issue d'un accrochage meurtrier au cours duquel il fut d'ailleurs blessé, à Gharboudjlid, il fut prisonnier et conduit d'abord à l'hôpital, ensuite à la prison d'Oran.

Jugé sommairement et condamné à mort, il fut le premier martyr depuis le déclenchement de la guerre de libération nationale à monter sur l'échafaud, le 19 juin 1956, dans l'enceinte de la prison de Barbarousse, sur les hauteurs d'Alger.

Son exécution ainsi que celle de Ferradj avaient été réclamées à cor et cri par les milieux colonialistes dits "ultra", qui en firent un motif de satisfaction. Mais l'événement provoqua dans l'opinion algérienne un mouvement de colère si puissant qu'il ne tarda pas à se traduire par une série d'actions anticolonialiste. C'est ce climat d'effervescence qui prépara la bataille d'Alger.

La sinistre guillotine avec laquelle fut exécuté Ahmed Zabana et tant d'autres moudjahidin se trouve au musée central de l'armée.
La dernière lettre du condamné à mort
Mes chers parents, ma chère mère.

Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu'il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n’a pas de fin et la mort pour la patrie n'est qu'un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l'être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi. Enfin, recevez les salutations d'un fils et d'un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevrez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu' à Nora, El Houari, Halima, El Habib , Fatma, Kheira , Salah et Dinya et à toi mon cher frère Abdelkader ainsi qu'à tous ceux qui partageront votre peine. Allah est Le Plus-Grand et Il est Seul à être Equitable.
Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur H'mida.
FERRADJ Makhlouf et d'autres Fidayine : Ces mineurs guillotinés par la France en 1957 à Alger
Ferradj Makhlouf avait à peine 17 ans — ou même pas, puisque présumé en 1939 — lorsque le tribunal des forces armées coloniales d’Alger prononça la sentence, le 26 mars 1956 : peine capitale contre le jeune homme originaire de l’ex-Palestro (aujourd’hui Lakhdaria), journalier de son état, comme l’écrasante majorité des Algériens de l’époque.

Les juges n’ont pas pris la peine de le déférer devant le tribunal pour enfants. Ferradj Makhlouf, fils de Moussa Ben Boularès et de Hamama Makhlouf, sera guillotiné le 22 juin 1957 à 3 h 35, à la prison de Serkadji (ex-Berberousse), sur les hauteurs d’Alger. Il sera exécuté froidement en compagnie de ses frères Hahad Abderrazak Ben Mohamed, Gacem Mohamed Seghir et Labdi Jafar Ben Abdelkrim.

« Selon l’état civil, l’enfant du douar de Berrouta devait avoir 18 ans et, si l’on se réfère à son statut de présumé, le supplicié aurait pu être plus jeune, car il aurait pu être né le 31 décembre 1939 », relève El Hadj Cherrouk, responsable de l’organique à l’Association des condamnés à mort par la France coloniale. La France avait décapité un mineur, fut-il « hors-la-loi » en ce sens que la majorité civile était fixée à l’époque à 21 ans.

Selon les archives, un autre mineur, en l’occurrence Laïd Ahmed Ould Mohamed, a subi lui aussi les affres de la « Veuve » (ndlr : la guillotine), jugé pour une opération de fida devant un cinéma fréquenté par les soldats français. « Laïd était âgé entre 17 et 18 ans le jour de son martyre », affirme Abdelkader Benyahia, coordinateur régional de l’ouest à l’Association des anciens condamnés à mort.
Recencé en tant que fidaï (combattant en milieu urbain) opérationnel dans la région de Maghnia (wilaya de Tlemcen), le chahid Laïd Ahmed Ould Mohamed est « assassiné » le 3 juillet 1956 à l’aube, soit deux semaines après la lâche exécution des premiers chahids guillotinés, Ahmed Zahana plus connu sous le nom de Zabana et de Abdelkader Makhlouf, frère de Ferradj Makhlouf.
Source :: http://www.bladi-dz.com/articles/857/1/ ... Page1.html
MESSALI HADJ 1898 - 1974

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Pionnier du nationalisme algerien contemporain, la vie de Messali el hadj se confond avec la construction d'organisations politiques algerienne qu'il n'aura cesse d'animer :

Etoile Nord-Africaine en 1926,
Union Nationale des Musulmans Nord-Africains en 1935
Parti du peuple Algerien en 1937,
Mouvement National Algerien en 1954.

De son vrai nom, Ahmed Messali, est ne le 16 mai 1898 a Tlemcen. Fils de cordonnier, issu d'une famille d'artisans et de cultivateurs, Messali el hadj connut une enfance libre, entoure de l'affection des siens. Adepte de la confrerie religieuse des Derkaouas, son education est fondee entierement sur le respect des traditions et des principes de l'Islam.
TALEB Abderrahmane 1930 - 1958

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Taleb Abderrahmane est né le 3 mars 1930 dans le vieux quartier de la Casbah à Alger. Il suit son enseignement primaire et secondaire à Soustara et apprend à la perfection la langue allemande. Etant très brillant dans ses études, on lui octroi une bourse d’études à l’étranger mais il refuse, préférant rester en Algérie.
Il réussit à l’examen et s’inscrit à la faculté des sciences pour suivre ses études supérieures en chimie. Après le déclenchement de la guerre d’indépendance, Il décide d’arrêter ses études et se consacrer à la cause nationale en rejoignant le maquis à Azzeffoun à la Wilaya III. Il participe à la fabrication de d’explosifs avec des moyens modestes.

Il crée à El Biar (Alger) avec Rachid Kaouache un laboratoire de fabrication d’explosifs. Le 19 mai 1956, il participe à la grève des étudiants et décide d’intensifier son activité de fabrication de bombes artisanales. Son ami Rachid Kaouache trouve la mort suite à une explosion à la villa des roses d’El Biar le 11 octobre 1956. La police française découvre alors la fabrication d’explosifs et lance un avis de recherche contre Taleb Abderrahmane.

Il rejoint ses frères combattants de la Wilaya IV à Chréa et continue son combat militaire jusqu’à son arrestation le 5 juin 1957 à Blida. Il est interrogé sous la torture mais il n’avouera rien. Il est condamné à mort par la justice française et fut exécuté le 24 avril 1958.

Source :: http://www.zoom-algerie.com/algerie-47- ... hmane.html
Colonel Abderahmane Mira (1922-1959) dit "le Tigre de la Soummam"

Le Colonel Abderrahmane Mira, Chef de la Wilaya VI, puis de la Wilaya III
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l'Homme au Chien. Le Colonel Mira avec son Fidèle Compagnon
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Avis de Recherche de MIR Abderrahmane ben (fils de) Meziane dit MIRA avec la Mention Très Dangereux
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Colonel Abderrahmane Mira Criblé de balles
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Dépouille de Mira, exposée à Taghalat en présence des Harkis qu’on aperçoit avec leurs uniformes
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Le professeur Mohamed Ben Cheneb (1869/1929)

L’incarnation d’un modèle d’érudition inédit


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Incontestablement, toutes les photographies — portrait de Mohamed Ben Cheneb (1869-1929) sont très expressives. Toutes expriment à merveille un gentleman racé, parfaitement à l’aise, sûr de lui-même, fier de ses origines, au demeurant, en tenant à le manifester clairement à travers non seulement un visage rayonnant d’assurance et de bonté, mais aussi une élégance vestimentaire distinguée rappelant la noblesse ancestrale.

En fait, replacé dans le véritable contexte socioculturel des premières décennies du XXe siècle, cette élégance vestimentaire aurait-elle pu s’imposer en parvenant à focaliser autant d’attention et d’admiration que des considérations et de respect sans cette œuvre scientifique dûment établie et reconnue aussi bien dans le monde arabo-musulman qu’en Occident même par d’illustres et vénérables universités ? En tout état de cause, n’est-ce pas l’incarnation d’un modèle d’érudition inédit, d’un modèle ayant contribué largement à rehausser la jeune université d’Alger, l’institution qu’il a préfigurée avant même son inauguration en 1909, en le prouvant aisément grâce à de si solides et fécondes publications ? N’est-ce pas ce qu’il a fait dès 1895 dès les premières publications, tendant à réhabiliter et à valoriser un patrimoine léthargique après tant de siècles de stagnation et de repli ? Aussi, l’approche proposée est-elle centrée autour des deux axes suivants :
- Un prodigieux parcours scientifique.
- Une érudition valorisant à dessein le patrimoine arabo-maghrébin.

Lire tout l'article ici :: http://www.elwatan.com/L-incarnation-d-un-modele-d
Hassiba Ben Bouali (1938-1957)

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Née le 18 janvier 1938 à El-Asnam (aujourd'hui Chlef), Hassiba Ben Bouali y entama ses études primaires, qu'elle poursuivit à l'école Aïn Zerga, à Alger, où ses parents s'étaient installés en 1947. Elle obtient le certificat d'études primaires en 1950 et entre au lycée Pasteur (aujourd'hui annexe de la Faculté Centrale), où elle y étudia jusqu’en deuxième année.

De nombreux témoignages la présentent comme une adolescente particulièrement éveillée, curieuse et sensible.

C'est ainsi que, par le biais du scoutisme, elle effectue de grandes randonnées à travers le pays et découvre les conditions déplorables de vie de la paysannerie algérienne. L'étalage de l'injustice la révolte profondément.

Hassiba Ben Bouali rêvait de devenir infirmière mais elle ne put que s'employer dans un bureau social, où elle complétera sa vision de la situation des Algériens. Sa prise de conscience l'amène à militer dès l’âge de seize ans an sein de l’Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens.

Dès lors, elle s'impliquera de plus en plus dans le combat nationaliste, et, vers la fin de l'année 1956, elle intégra avec d'autres jeunes filles un des réseaux des fedayins qui se distinguèrent durant la bataille d'Alger. Elle fit ainsi parties d'un groupe chargé de fabriquer des bombes et de les déposer sur les lieux d'opération.

Mais les services de renseignement français finirent par recueillir des informations sur ce groupe. L'atelier clandestin de fabrication des bombes est aussitôt investi tandis que de nombreuses arrestations ont lieu. Hassiba Ben Bouali est alors obligée de quitter son domicile et de rejoindre la Casbah, citadelle de la révolution quadrillée par la soldatesque coloniale.

C'est à ce moment que la répression à Alger s'accentua. Les autorités françaises voulaient en finir avec les réseaux urbains du FLN, qui semaient la panique dans les milieux des colons et dont les actions spectaculaires jouissaient d'une grande audience internationale.

En février 1957, Larbi Ben M'hidi, chef de la zone autonome d'Alger, avait été arrêté et assassiné. D'autres arrestations eurent lieu les mois suivants.

Le 8 octobre 1957, Hassiba Ben Bouali se trouvait dans une cache au numéro cinq des la rue des Abderames, en plein coeur de la Casbah, en compagnie d'Ali la Pointe et du petit Omar, âgé de douze ans. A la tombée de la nuit, la maison fut encerclée par les parachutistes français.

On somma les trois fedayins de se rendre. Devant leur refus, les soldats français firent sauter la maison. Hassiba Ben Bouali et ses compagnons périrent sons les décombres ainsi que 17 Algériens dont les maisons furent soufflées par l'explosion.

Le martyre de Hassiba Ben Bouali devint un motif supplémentaire de la détermination du peuple algérien ainsi qu'une illustration éclatante de la participation de la femme algérienne au combat libérate
Gloire à nos martyrs :Algeria:

Souidani Boudjemâa (1922 - 1956)

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Souidani Boudjemâa est né à Guelma le 10 janvier 1922 et grandit dans une famille pauvre. Il suit ses études primaires dans sa ville natale et jusqu’à l’obtention de son Baccalauréat ce qui lui permet d’occuper un poste de travail dans une imprimerie coloniale de 1939 à 1942. Il adhère dès son plus jeune âge à l’association des Scouts Musulmans.
Il se forge une forte conscience politique grâce à son adhésion à cette association et ses contacts avec les Européens eu égard au poste de travail qu’il occupait ce qui le pousse à adhérer au Parti du Peuple Algérien (PPA). Il est nommé chef de groupement puis chef de section.

Il est arrêté pour la première fois en 1943 après avoir organisé et dirigé une manifestation à Guelma contre les mesures répressives des autorités coloniales à l’encontre des indigènes algériens. Il est emprisonné pendant trois mois.

Il est engagé dans l’armée française en 1944 et affecté à la caserne de Sétif puis dans une imprimerie à Guelma. Les massacres du 8 mai 1945 le convainquent de la nécessité de la lutte armée pour en finir avec l’injustice de l’Etat colonial français.

Il intègre l’Organisation Spéciale (OS) et fut chargé de plusieurs activités comme la collecte d’armes mais il est de nouveau arrêté en 1948 et condamné à huit mois de prison ferme.

Après sa libération, il reprend son activité au sein de l’organisation Spéciale mais s’enfuit à Oran après avoir été identifiée dans un barrage militaire. Il participe à l’attaque de la poste d’Oran ce qui lui vaut une condamnation à mort par contumace par le Tribunal.

Il quitte Oran pour rejoindre Alger puis se refugie à Boudouaou mais la police française le découvre et l’encercle mais il réussit à leur échapper miraculeusement et s’enfuit à Souidania où il s’y établit pendant une certaine période. Il est transféré à Soumâa puis à Bouinane et se marie en 1951 avec l’une des filles du militant Mouaci El Mahfoud.

Il poursuit son activité militaire au sein de l’OS en vue de la préparation de la Révolution et la planification des attaques du premier novembre 1954. Il est chargé de la réorganisation des troupes et la supervision des entrainements des combattants. Il organise également de nombreuses réunions locales et construit plusieurs caches dans la zone ouest de la région de Mitidja.

Souidani Boudjemâa organise plusieurs opérations commandos et poursuit son combat militaire et politique jusqu’au 16 avril 1956, date de sa mort lors d’un barrage dressé par l’armée française à Koléa.
Gloire à nos martyrs
[/b]
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Colonel Si M’hamed Bougara (1928 - 1959) :

Une personnalité d’envergure politique, militaire et sociale - Chef de la wilaya IV

Le martyr Ahmed Bougara, de son vrai nom Ahmed Ben Larbi Bougara, et surnommé Si M'Hamed est né le 2 décembre 1928 à Khemis-Miliana, dans la wilaya de Aïn-Defla. Issu d'une famille conservatrice moyenne.

Il effectua ses études primaires à l'école française, apprit le Coran et les principes de la religion musulmane puis se rendit en 1946 à Tunis en vue de poursuivre ses études à la mosquée Zitouna.

Il apprit le métier de soudeur électrique et travailla à l'usine de tuyauterie puis à la Société de Chemins de Fer à Khemis Miliana. Il fut également employé comme intendant au centre de formation professionnelle à Blida puis à Alger.

Les Scouts Musulmans Algériens constituèrent le cadre initial dans lequel il entama son activité nationaliste. Il y adhéra alors qu'il n'avait que 16 ans. En 1946, il adhéra au Parti du Peuple Algérien puis au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques.

Il fut emprisonné deux fois par les autorités françaises: la première fois le 08 mai 1945 pour sa participation active aux manifestations du 8 mai 45 et la deuxième fois en 1950.

Il poursuivit son combat dans la clandestinité, après avoir réalisé grâce à son sens patriotique que la Révolution armée était l'unique voie permettant au peuple d'arracher sa liberté. Il commença alors à organiser la résistance au Djebel Amrouna et Théniet el Had ainsi que dans d'autres régions.

Dès le déclenchement de la première étincelle de la Révolution du 1er Premier novembre, il eut à exercer diverses responsabilités puisqu'il fut promu au grade d'adjoint politique en 1955 puis chargé de la communication entre Alger et ses environs.

Il participa à bon nombre de batailles qui eurent pour théâtre la wilaya IV notamment à Bouzegza, Sacamodi, Oued el Melh , Oued Fodda ainsi que d'autres zones qui furent les témoins des actions du martyr et ses compagnons.

La reconnaissance de ces actions par les responsables valut à Si M'hamed d'être promu au grade de capitaine. Cela lui permit d'assister au Congrès de la Soumam qui s'est tenu le 20 août 1956 et dans lequel "Si Mohamed Bougara " fut l'un des éléments actifs dans le déroulement des événements, la définition et l'orientation du processus d'organisation politique et militaire de la Révolution à travers le territoire national.

Par ailleurs, le congrès l'honora en le reconnaissant en tant que chef politique et membre actif au sein du conseil de la wilaya IV.

Si M'hamed ne fut pas seulement un chef militaire. Sa personnalité revêtait également une dimension sociale qui se manifestait dans l'action qu'il menait en vue de réaliser l'entente entre les militants venant des campagnes et ceux des villes.

En 1958, il fut promu au grade de colonel, chef de la wilaya IV. Il participe à une réunion des Commandants des wilayas historiques, tenue le 6 décembre à El-Milia, dans le nord constantinois.

Si M'hamed Bougara, commandant de la wilaya IV historique de 1957 à 1959, a dirigé la région la plus difficile du pays pendant une des périodes les plus dures de la guerre de libération nationale.

Il était connu pour son sens de l'humour. Il avait aussi su allier des qualités de stratège militaire et de fin politique, en participant à des opérations majeures, comme l'accueil des étudiants qui rejoignaient le FLN en 1956 ou l'élimination de Kobus l'année suivante.

Navigant entre l'Ouarsenis, les monts de Blida et de Médéa, le Dhahra et la région de Lakhdharia, avec son célèbre maquis de Bouzegza, il a également établi et maintenu des contacts avec les autres wilayas pour coordonner l'action politique et militaire.

Si M'Hamed a montré une maîtrise exceptionnelle dans la direction de la wilaya IV, dans une situation extrêmement difficile.

Il a réussi à imposer de véritables zones libérées dans l'Ouarsenis, le Zaccar, l'Atlas blidéen et les monts de Médéa, tout comme il a dirigé de grandes batailles à Amrouna, Theniet El-Had, dans l'Ouarsenis, à Bouzegza, dans le Zaccar et aussi à Oued El-Maleh, Oued Fodda.

L'été 59, Bougara se trouvait avec une importante unité dans la région de Médéa quand, tard dans la nuit, des phares de véhicules ont commencé à converger de toutes les directions vers la région où il se trouvait.

C'était un encerclement mené avec plusieurs milliers d'hommes. Au petit matin, la bataille a commencé. Elle a duré des heures. Plusieurs dizaines de moudjahidine y sont tombés. Parmi eux, Si M'Hamed Bougara.
T800 a écrit :un Juste s'en va
Décès du fondateur du réseau des "porteurs de valises", Francis Jeanson

Le fondateur du réseau des "porteurs de valises" durant la guerre de libération, Francis Jeanson, est décédé samedi à Paris à l’âge de 87 ans suite à une longue maladie, a-t-on appris dimanche de ses proches.




Philosophe français, Francis Jeanson est né en 1922. Fuyant d’Espagne en 1943, il rejoint l’armée française de la Libération pendant la Seconde Guerre Mondiale. Après la défaite du nazisme, son action et son militantisme se concentreront dans son engagement aux côtés des peuples colonisés et de la lutte de la classe ouvrière.

Après le déclenchement de la guerre de libération nationale (1954-1962) et après la publication de "l’Algérie hors la loi", Jeanson afficha sa grande sympathie au Front de libération nationale (FLN) et fonda, en 1957, un réseau de soutien qui porta son nom le "Réseau Jeanson".

Le réseau était constitué d’un groupe de militants français, agissant sous ses directives. Leur rôle principal consistait à collecter et à transporter des fonds et des faux-papiers pour les militants du FLN opérant en France, d’où leur surnom de "porteurs de valises". Ses activités pour la cause algérienne le contraignirent à verser dans la clandestinité. Il publia une revue de propagande, "Vérité pour", destinée à expliquer le sens de son engagement.

Il s’était vite rendu compte que ni le parti communiste, ni la gauche non-communiste ne souhaitaient se départir d’une attitude prudente à l’endroit de la guerre d’Algérie. Lorsqu’il publia "Notre guerre", en juin 1960, Jeanson était devenu la "mauvaise conscience" de la gauche. Malgré son procès et sa condamnation par contumace, pendant l’automne 1960 — le réseau fut démantelé en février 1960 —, Jeanson poursuivit son combat jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.
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[quote="T800"]un Juste s'en va

[quote]Décès du fondateur du réseau des "porteurs de valises", Francis Jeanson

Le fondateur du réseau des "porteurs de valises" durant la guerre de libération, Francis Jeanson, est décédé samedi à Paris à l’âge de 87 ans suite à une longue maladie, a-t-on appris dimanche de ses proches.




Philosophe français, Francis Jeanson est né en 1922. Fuyant d’Espagne en 1943, il rejoint l’armée française de la Libération pendant la Seconde Guerre Mondiale. Après la défaite du nazisme, son action et son militantisme se concentreront dans son engagement aux côtés des peuples colonisés et de la lutte de la classe ouvrière.

Après le déclenchement de la guerre de libération nationale (1954-1962) et après la publication de "l’Algérie hors la loi", Jeanson afficha sa grande sympathie au Front de libération nationale (FLN) et fonda, en 1957, un réseau de soutien qui porta son nom le "Réseau Jeanson".

Le réseau était constitué d’un groupe de militants français, agissant sous ses directives. Leur rôle principal consistait à collecter et à transporter des fonds et des faux-papiers pour les militants du FLN opérant en France, d’où leur surnom de "porteurs de valises". Ses activités pour la cause algérienne le contraignirent à verser dans la clandestinité. Il publia une revue de propagande, "Vérité pour", destinée à expliquer le sens de son engagement.

Il s’était vite rendu compte que ni le parti communiste, ni la gauche non-communiste ne souhaitaient se départir d’une attitude prudente à l’endroit de la guerre d’Algérie. Lorsqu’il publia "Notre guerre", en juin 1960, Jeanson était devenu la "mauvaise conscience" de la gauche. Malgré son procès et sa condamnation par contumace, pendant l’automne 1960 — le réseau fut démantelé en février 1960 —, Jeanson poursuivit son combat jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.
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Mohamed Lamouri (1929 - 1959)

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[quote]
Mohamed Lamouri est un combattant algérien durant la guerre de libération. Il est né à Ouled Sidi Ali dans la commune d’Aïn Takout en 1929 au sein d’une famille paysanne de conditions moyennes. Il effectue son enseignement primaire dans à Aïn Takout de 1935 à 1939 tout en apprenant le Coran. Il rejoint l’Institut Ibn Badis de Constantine pour poursuivre ses études jusqu’en 1947.
A son retour à son village natal, il exerce une activité commerciale. En raison de son militantisme au sein du mouvement national, il est arrêté en 1951 par les autorités françaises et l’emprisonne jusqu’en 1952. En 1955, il rejoint les rangs de l’Armée de Libération Nationale (ALN). Il est arrêté par les Messalistes lors d’une mission à la wilaya III et il n’est libéré qu’après négociation.

Il est promu capitaine, chef de la zone I et porte parole de la wilaya I en 1956. Il est désigné par la suite membre de la direction de la wilaya I en qualité de chargé du politique puis remplace Mahmoud Chérif à la tête de la wilaya I au cours de la même année.

Il est nommé au poste de commandement de l’Etat-Major Général de l’ALN en mai 1959. Il tombe au champ d’honneur dans la même année.

EL HADJ Ahmed BEY (1789 - 1850)

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Naissance et jeunesse


Ahmed Bey est le fils de Mohammed Chérif qui a occupé le poste de lieutenant (khalifa) du bey Hassen et le petit-fils d’Ahmed el Kolli, qui gouverna le beylik (province)de l’Est durant 16 ans. Sa mère, El Hadja Chérifa, algérienne de souche est issue de la famille Ben Ghana, l’un des plus importants chefs religieux arabes du Sahara, matériellement et moralement. Pour cela, Ahmed Bey est classé parmi les kouroughlis (enfants nés des unions mixtes). Il naquit vers 1789 à Constantine et fut désigné du nom de sa mère, à savoir El Hadj Ahmed fils d'El Hadja Chérifa. Il grandit orphelin de père mort prématurément, étranglé. Sa mère fut ainsi contrainte, dans des conditions difficiles, de s'enfuir avec lui de Constantine vers le Sahara, loin des complots, de crainte qu’il ne subisse le même sort que son père. Auprès de ses oncles maternels dans les Zibans, Ahmed Bey bénéficia de toute la protection nécessaire et reçut une éducation parfaite. Durant son enfance, il apprit le Coran et les règles de la grammaire arabe, ce qui lui conféra une certaine éloquence et consolida sa formation et en outre, il acquit les qualités de générosité, hospitalité, vertus distinctives des gens du Sahara. Il apprit à monter à cheval et s’entraîna aux arts de combat, devenant ainsi un cavalier émérite et un modèle pour ses congénères. Son amour grandissant pour la sainte religion transparaît dans certains des écrits et poèmes qui lui furent attribués, notamment après qu’il ait accompli, à l’âge de douze ans, le pèlerinage à la Mecque. Dès lors, il se vit attribuer le titre de Hadj Ahmed. Son séjour en Egypte lui permit d’acquérir les connaissances et l’expérience qui modelèrent la plupart de ses positions.

Postes administratifs occupés

Il occupa la fonction de caïd (guide ou chef) des tribus des Aouassi – (terme servant à désigner les tribus habitant la région de Aïn Beïda et ses environs). Quant au titre de caïd, il correspond en fait à une fonction gouvernementale conférée seulement à ceux qui jouissent de la confiance des notabilités de la société et lui fut attribué parce qu’il bénéficiait du grade d’officier supérieur au Palais. Il fut chargé de la surveillance de la partie Est du territoire de Constantine, ce qui lui conférait le droit de diriger une troupe militaire composée de 300 cavaliers, assisté en cela de quatre adjoints désignés par le Bey, à savoir le chaouch (huissier), le khodja (secrétaire), le moukahlahji (le chargé de l'armement) et le serradj (chargé de la sellerie). Après avoir quitté ce poste pendant une certaine période, il fut rappelé par Naâmane Bey qui le nomma une deuxième fois caïd des Aouassi compte tenu de son expérience en la matière. Lors de son séjour en Egypte, Ahmed Bey rencontra Mohamed Ali, gouverneur d’Egypte et prit connaissance de ses réalisations, notamment dans le domaine militaire. Il fit la également la connaissance de ses enfants Ibrahim Pacha, Tossoun et Abbès. - El Hadj Ahmed fut promu au poste de khalifa (lieutenant) sous l'autorité du bey Ahmed le Mamelouk et put conserver ce poste jusqu’à l’émergence du conflit qui l’opposa au bey Ibrahim, gouverneur du beylik de l’Est algérien entre 1820-1821, et lui valut d'être demis de ses fonctions. Craignant les complots et l’assassinat, il quitta Constantine pour Alger d'autant que c’est Ibrahim qui avait monté un complot contre Ahmed Bey l’accusant de manigance avec le bey de Tunis contre Alger. Toutefois, le Dey Hussein qui avait découvert la vérité, ordonna la mort d’Ibrahim Bey en 1821. El Hadj Ahmed demeura à Alger puis fut éloigné à Miliana et de là, vers Blida où il vécut le séisme qui avait détruit la ville le 2 mars 1825, au cours duquel il joua un rôle important dans l’opération de sauvetage au point de susciter l’admiration de l’agha Yahia, commandant de l’armée -pour ses nobles qualités dont il fit part au Dey Hussein.

Sa désignation à la tête du beylik de l’Est algérien

Sur intervention de l’agha Yahia, il fut désigné par le Dey Hussein en tant que Bey à la tête du beylik de l’Est en 1826. Durant son mandat, Constantine connut une grande stabilité depuis son investiture jusqu’en 1837, date de la chute de la ville. Il réussit à unifier les grandes tribus les plus puissantes du territoire Est, par le biais d’alliances matrimoniales. Il épousa personnellement la fille de Boumezrag, bey du Titteri ainsi que la fille de Hadj Abdesslam el Mokrani, de même qu’il encouragea fortement les alliances entre les chefs de tribus par le biais du mariage. Ce qui lui attira les Ouled Mokrane (Majana), les Ouled Azzedinne (Zwagha) et les Ouled Achour (Ferdjioua) etc…
El Hadj Ahmed Bey démontra ses compétences militaires et politiques et même s’il croyait en l’allégeance spirituelle à la Porte Sublime, il n’envisagea nullement l’indépendance à son égard. Mais cela n’empêcha en rien sa loyauté envers son pays l’Algérie.

Ni les conditions induites par la situation en Algérie après la conquête, ni les tentations ni les propositions présentées par la France pour l’attirer n’entamèrent sa détermination. Il demeura fidèle même après la chute de Constantine puisqu’il préféra se déplacer entre le désert, les vallées et les oueds, incitant les tribus à la résistance jusqu’à ce que ses capacités physiques le trahissent et qu’il se rende le 5 juin 1848. Il fut assigné à résidence à Alger jusqu’à sa mort en 1850.

Il est enterré dans le mausolée de Sidi Abderrahmane At-Thaâlibi à Alger.
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Message par l'adjudant/chef »

cesam a écrit : :star: Colonel Zighoud Youcef (1921 - 1956)


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Youcef Zighoud est né le 18 février 1921 à Smendou, un village situé au nord-est de Constantine. Il suit ses études primaires dans une école française mais fréquente en parallèle l’école coranique. Il obtient son certificat d’études primaires et quitte l’école en raison de l’interdiction des autorités françaises aux enfants algériens de dépasser ce niveau d’études.

Dès l’âge de 17 ans, il adhère au Parti du Peuple Algérien (PPA) et devient le premier responsable à Smendou en 1938. Il devient élu du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) et intègre l’Organisation Spéciale (OS) chargée de la préparation de la lutte armée.

La police coloniale découvre l’OS et l’arrête en 1950. Emprisonné à Annaba, il arrive à s’évader en 1954 et s’engage dans le Comité Révolutionnaire d’Unité et d’Action (CRUA) dès sa création.

Aux côtés de Mourad Didouche, Youcef Zighoud devient le 1er nomvembre 1954 responsable du Nord-Constantinois devenu par la suite la Wilaya II de l’Armée de Libération Nationale (ALN). Il le remplace à la tête de la région après sa mort dans la bataille d’Oued Boukerker le 18 janvier 1955.

Le 20 août 1955, il dirige une offensive qui porta des coups durs aux forces colonialistes françaises. Un an après, le 20 août 1956, le Congrès de la Soummam met en place les structures organiques et politiques de la guerre de la révolution.

Il est nommé membre du Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) et élevé au grade de Colonel de l’ALN et commandant de la Wilaya II.

Le 25 septembre 1956, lors d’une tournée dans les unités placées sous son autorité, Youcef Zighoud tomba au champ d’honneur dans une embuscade de l’armée française à Sidi Mezghiche (Skikda), à l’âge de trente cinq ans.

La petite ville de Smendou porte maintenant le nom du martyr Youcef Zighoud.

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cesam a écrit ::star: Krim Belkacem (1922 - 1970)

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Krim Belkacem est un homme politique algérien, chef historique du Front de libération nationale durant la guerre d'indépendance algérienne. Surnommé « le lion du djebel » par les soldats francais, il est considéré comme le premier maquisard de la guerre d'indépendance algérienne. Né le 14 septembre 1922 à Aït Yahia Moussa en Kabylie, décédé à Francfort le 18 octobre 1970.

Titulaire d'un certificat d'études à Alger, Krim Belkacem obtient un emploi auprès de la municipalité de Draa al Mizan. Son père, inquiet de l'intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux. Le jeune homme se retrouve mobilisé en 1943 dans le 1er Régiment des Tirailleurs Algériens où il est promu caporal-chef.

Démobilisé, Krim Belkacem adhère au PPA (Parti populaire algérien). Les autorités françaises se rendant compte de son influence sur la population le convoquent le 23 mars 1947 pour « atteinte à la souveraineté de l'État ». Après avoir pris l'avis du P.P.A, il prend le maquis. Des menaces et des mesures de rétorsion sont exercées sur son père qui refuse de livrer son fils. En représailles, il dresse une embuscade contre le caïd (son propre cousin) et le garde-champêtre. Le garde-champêtre est tué. En 1947 et 1950 il est jugé pour différents meurtres et condamné à mort par contumace. Il devient responsable du PPA-MTLD pour toute la Kabylie et à la tête des 22 maquisards qui composent son état-major il multiplie les contacts directs avec les militants et la population.

Son plus proche collaborateur est Amar Ouamrane. Le 9 juin 1954, Krim rencontre à Alger Mostefa Ben Boulaïd, puis Mohammed Boudiaf et Didouche Mourad, qui parviennent à le convaincre de la nécessité d'une troisième force.

Il passe un accord avec les cinq responsables du groupe des 22 rompt avec Messali Hadj en août 1954, sans tenir au courant les militants de son initiative. Devenu le sixième membre de la direction intérieure du F.L.N les six chefs historiques, Krim est le responsable de la zone de Kabylie au moment du déclenchement de l'insurrection, le 1er novembre 1954.

Il entre au C.C.E. au lendemain du congrès de la Soummam en 1956 et domine le FLN-ALN en 1958-1959 comme vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et ministre des Forces armées.
Belkacem, qui a quitté l'Algérie après la bataille d'Alger, est alors allié à Ben Tobbal et Abdelhafid Boussouf. Vice-président du Conseil et ministre des Forces armées du GPRA en 1958, ministre des Affaires étrangères en 1960, de l'intérieur en 1961, il entame les négociations avec la France lors des Accords d'Évian en 1962.

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:star: Colonel Bounaâma Djillali dit si Mohamed
La Fondation "Mémoire de la wilaya historique IV" a commémoré hier à Blida le 48e anniversaire de la mort du colonel Djillali Bounaama, commandant de la wilaya historique IV.
Intervenant lors de la conférence organisée à cette occasion, le président de la Fondation "Mémoire de la wilaya historique IV", le colonel Youssef Hassan El Khatib qui était accompagné du secrétaire général de l'Organisation Nationale des Moudjahidine (ONM), M. Said Abadou et du ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la communauté nationale à l'étranger, M. Djamel Ould Abbés, a estimé que sa participation à la commémoration de l' anniversaire de la mort du chahid Djillali Bounaama se voulait "une reconnaissance et une glorification à ce héros qui s'est sacrifié pour l'Algérie".
Le colonel Youssef El Khatib est longuement revenu le parcours militant du chahid qu'il a qualifié de défenseur de la cause nationale.
De son coté, le SG de l'ONM a évoqué le parcours historique du chahid tout en mettant en exergue son courage héroïque et sa résistance aux forces coloniales. Les participants à cette conférence ont souligné à l'unanimité l'importance de l'écriture de l'histoire de la révolution.
La conférence a été également marquée par les témoignages de certains moudjahidine qui ont appelé les générations montantes à suivre l'exemple des martyrs. La délégation avait auparavant, lors de la cérémonie de recueillement à laquelle ont pris part des moudjahidine, des compagnons du chahid et les autorités locales, déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle commémorative érigée à la mémoire du martyr, tombé au champ d'honneur le 8 août 1961 à Blida.

El Moudjahid
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:star: Larbi Ben M'hidi (1923 - 1957)

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1952, il adhéra au Parti du Peuple de son lieu de résidence où il s'intéressait de près aux affaires politiques nationales. Le 8 Mai 1945, le martyr faisait partie des prisonniers et fut libéré après trois semaines passées dans les interrogatoires et la torture au poste de police.
En 1947, il fut l'un des premiers jeunes à s'engager dans les rangs de l'Organisation Spéciale dont il ne tarda pas à devenir l’un des membres les plus éminents. En 1949, il devint responsable de l'aile militaire à Sétif et en même temps, adjoint du chef d'état-major de l'organisation secrète au niveau de l'Est algérien, dirigée à cette époque par Mohamed Boudiaf.

En 1950, il fut promu au rang de responsable de l'organisation après le départ du martyr Mohamed Boudiaf vers la Capitale. Après l'incident de mars 1950, il s'évanouit dans la nature et après la dissolution de l'Organisation, il fut nommé responsable de la circonscription du parti à Oran jusqu'en 1953. Lorsque fut formé le Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action, en mars 1984, le martyr devint l'un de ses membres les plus éminents puis un membre actif dans le Comité historique des 22.

Larbi Ben M'hidi joua un rôle très important dans les préparatifs pour la révolution armée et œuvra à convaincre tout le monde d'y participer. Il prononça sa célèbre phrase :"Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple ". Il fut le premier chef de la zone V (Oran).

Le martyr figure parmi ceux qui œuvrèrent avec sérieux pour la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956 et fut ensuite désigné membre du Comité de Coordination et d'Exécution de la Révolution Algérienne (Haut commandement de la Révolution). Il dirigea la bataille d'Alger au début de l'année 1956 et à la fin de l'année 1957 jusqu'à ce qu'il fût arrêté à la fin du mois de février 1957. Il mourut sous la torture au cours de la nuit du trois au quatre mars 1957 après avoir donné une leçon d'héroïsme et d'endurance à ses bourreaux.

Selon la version officielle française, Ben M'hidi s'est suicidé. Mais dans une interview au quotidien Suisse "La Liberté" le Général Marcel Bigeard, chargé de conduire, sous les ordres de Massu, la Bataille d'Alger (1957), lorsqu'il était colonel, a reconnu que le chef du réseau algérois du FLN, Larbi Ben M'hidi, a été exécuté.


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cesam a écrit ::star: Larbi Ben M'hidi (1923 - 1957)

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1952, il adhéra au Parti du Peuple de son lieu de résidence où il s'intéressait de près aux affaires politiques nationales. Le 8 Mai 1945, le martyr faisait partie des prisonniers et fut libéré après trois semaines passées dans les interrogatoires et la torture au poste de police.
En 1947, il fut l'un des premiers jeunes à s'engager dans les rangs de l'Organisation Spéciale dont il ne tarda pas à devenir l’un des membres les plus éminents. En 1949, il devint responsable de l'aile militaire à Sétif et en même temps, adjoint du chef d'état-major de l'organisation secrète au niveau de l'Est algérien, dirigée à cette époque par Mohamed Boudiaf.

En 1950, il fut promu au rang de responsable de l'organisation après le départ du martyr Mohamed Boudiaf vers la Capitale. Après l'incident de mars 1950, il s'évanouit dans la nature et après la dissolution de l'Organisation, il fut nommé responsable de la circonscription du parti à Oran jusqu'en 1953. Lorsque fut formé le Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action, en mars 1984, le martyr devint l'un de ses membres les plus éminents puis un membre actif dans le Comité historique des 22.

Larbi Ben M'hidi joua un rôle très important dans les préparatifs pour la révolution armée et œuvra à convaincre tout le monde d'y participer. Il prononça sa célèbre phrase :"Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple ". Il fut le premier chef de la zone V (Oran).

Le martyr figure parmi ceux qui œuvrèrent avec sérieux pour la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956 et fut ensuite désigné membre du Comité de Coordination et d'Exécution de la Révolution Algérienne (Haut commandement de la Révolution). Il dirigea la bataille d'Alger au début de l'année 1956 et à la fin de l'année 1957 jusqu'à ce qu'il fût arrêté à la fin du mois de février 1957. Il mourut sous la torture au cours de la nuit du trois au quatre mars 1957 après avoir donné une leçon d'héroïsme et d'endurance à ses bourreaux.

Selon la version officielle française, Ben M'hidi s'est suicidé. Mais dans une interview au quotidien Suisse "La Liberté" le Général Marcel Bigeard, chargé de conduire, sous les ordres de Massu, la Bataille d'Alger (1957), lorsqu'il était colonel, a reconnu que le chef du réseau algérois du FLN, Larbi Ben M'hidi, a été exécuté.


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cesam a écrit ::star: Abdelhamid Ben Badis (1889-1940) « L'arabe est ma langue, l'Algérie est mon pays, l'islam est ma religion. »

Abdelhamid Ben Badis
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Albelhamid Ben Badis (arabe :عبد الحميد بن باديس), né le 4 décembre 1889[1] à Constantine, ville au nord-est de l'Algérie, et décédé le 16 avril 1940 dans la même ville, était une figure emblématique du mouvement réformiste musulman en Algérie. Albelhamid Ben Badis était le fils d'une famille de vieille bourgeoisie citadine, dont il revendiquait les origines berbères remontant aux Zirides, dynastie musulmane fondée au Xe siècle par Bologhine ibn Ziri.

Ben Badis fonda en 1931 l'Association des oulémas musulmans algériens. C'est dans le mensuel al-Chihab qu'il publia, de 1925 jusqu'à sa mort, ses idées réformistes qui concernaient le domaine religieux. Le mot d'ordre du mouvement était :

« L'arabe est ma langue, l'Algérie est mon pays, l'islam est ma religion »

Ben Badis (à gauche) et Tayeb El Okbi (à droite)
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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-196

Message par AAF 2020 »

Il y a 30 ans, la mort tragique de Seddik Benyahia et de ses compagnons
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Evoquer aujourd’hui la mort de Benyahia et de ses compagnons relève presque de la catharsis pour moi.


Durant 30 ans, sa disparition me paraissait une énigme irrésolue. Elle le demeure, tant l’enquête sur l’accident tragique qui l’a emporté a un relent d’inachèvement. Mais en parler, c’est un tant soit peu soulager une mémoire jusque-là travaillée par l’ampleur d’une attaque en somme contre l’Algérie, alors disposée à intercéder pour le règlement du conflit irano-irakien. Car, c’est dans ce contexte que l’avion transportant Benyahia et sa délégation à destination de Téhéran fut abattu. Mais d’abord, de Benyahia, il était écrit que son destin serait tragique. N’a-t-il pas échappé miraculeusement à la mort dans le crash, en pleine brousse, de l’avion qui le transportait à Bamako le 30 mai 1981 ? La nouvelle que m’annonçait M. Goudjil, ministre des Transports, le lendemain matin, était celle de son décès, l’épave de l’avion n’ayant pas été retrouvée à l’heure où il me parlait.

Sur ses instructions, j’ai programmé, avec le concours d’Air Algérie, une mission de rapatriement des corps. Dans l’urgence, les cercueils furent confectionnés et chargés à bord du Boeing 727 qui allait nous transporter. Ce jour-là, la mort n’était pas au rendez-vous. Un berger avait retrouvé l’épave au milieu de la brousse, à son bord, Benyahia blessé (double fracture du fémur), coincé dans son siège. A ses côtés, son secrétaire général, en état de choc, le commandant de bord blessé également coincé, et trois membres d’équipage décédés. Cette information reçue, les cercueils des survivants furent débarqués et rangés dans un hangar derrière le salon d’honneur. Par un coup du sort, c’est dans ce même cercueil débarqué que fut déposée, un an plus tard, la dépouille de Benyahia lorsque la mort décida de son œuvre à la frontière irano-turque, le 4 mai 1982.

7 mai 1982, des obsèques dignes d’un chef d’Etat étaient organisées pour Benyahia et ses compagnons. Une foule considérable — estimée à 200 000 personnes — lui rendit un ultime hommage sous la pluie battante et le vent en tempête. Sous la plume d’un journaliste sénégalais (Le Soleil 8 mai 1982) nous pouvions lire : «Dans un silence impressionnant, troublé par le sifflement du vent, les véhicules de l’armée qui transportaient les cercueils recouverts de l’emblème national et de couronnes de fleurs ont parcouru lentement les quinze kilomètres séparant la Grande-Mosquée, où la prière du vendredi avait été dite, du cimetière El Alia dans la banlieue est de la capitale. La cérémonie d’inhumation s’est déroulée au Carré des martyrs. Elle a été marquée par une oraison funèbre dite par Mohamed Chérif Messaâdia.»

A côté de l’émotion, il y avait à expliquer la mort d’Algériens :
- Un ministre des Affaires étrangères : Seddik Benyahia ;
- huit hauts cadres de la nation ;
- Ahmed Baghli, directeur de la division des pays arabes au MAE ;
- Saâdeddine Bennouniche, directeur de la division Europe occidentale, Amérique du Nord, MAE ;
- Mohand Lounis, directeur de la division Asie-Amérique latine, MAE ;
- Abdelhamid Talbi, sous-directeur des études à la direction générale de l’aviation civile, ministère des Transports ;
- Salim Khaldi, directeur des échanges commerciaux, ministère du Commerce ;
- Mohamed Bessekhouat, directeur des études et de la réglementation bancaire à la Banque centrale d’Algérie ;
- Mohamed Rédha Benzaghou, directeur général de la coordination énergétique et de la commercialisation, ministère de l’Energie et des Industries pétrochimiques ;
- Un journaliste de l’APS, Mouloud Aït Kaci ;
- l’équipage de l’avion Grumman G II de
la Présidence ;
- le capitaine Abdelmoumène Lakhdar, commandant de bord ;
- le capitaine Sebahi Mustapha, pilote ;
- le lieutenant Abdelmoumène Maatouri, officier navigant ;
- Mme Fethia Chibane, hôtesse

L’enquête est diligentée. Les faits. L’avion quitte Alger le lundi 3 mai en fin de matinée. Il devait se poser à Téhéran à 18h. Il n’est jamais parvenu à destination. Il s’est écrasé près de la localité de Qottur proche de la frontière irano-turque, à une centaine de kilomètres du territoire irakien. La nouvelle de la catastrophe est tombée le mardi 4 mai à 5h du matin. L’annonce du crash est faite par les Iraniens qui incriminent les Irakiens. Aussitôt, le président Chadli Bendjedid charge le ministre des Transports, Salah Goudjil, de l’enquête. Une importante délégation est désignée, composée de hauts fonctionnaires, d’experts et d’officiers haut gradés de la Défense nationale. En ma qualité de premier responsable de la sécurité aérienne en Algérie, j’étais désigné membre de la délégation chargée de mener l’enquête qui a débuté le 5 mai dès notre arrivée à Téhéran. Pour la sécurité du vol, nous avions rejoint l’Iran par sa frontière avec la Russie. Des groupes de travail se sont constitués.

Les informations les plus complètes, au moindre détail, ont été recueillies. Quant aux enquêteurs chargés de la reconnaissance des corps des victimes du crash, ils vécurent un épisode des plus éprouvants, et c’est peu dire, devant le spectacle de l’horreur. Jeudi 5 mai. Après de grandioses manifestations de soutien des Iraniens, les cercueils, oui, de nos martyrs, furent chargés à bord du Boeing à même la cabine que nous occupions. Funeste compagnonnage. Il fallait que le transfert des dépouilles se fasse dans la plus grande dignité. Aussi, en transitant par Moscou, je remis à notre ambassadeur, Layachi Yaker, un télex à envoyer aux autorités algériennes les priant de préparer de nouveaux cercueils en bois noble.

A notre arrivée, pendant qu’une délégation nous attendait, une autre mise en bière a eu lieu, et le hasard a voulu que Benyahia soit dans le cercueil qui lui était destiné une année auparavant lors de l’accident de Bamako. Deux officiers supérieurs de l’armée, restés sur place durant 17 jours, devaient se rendre sur les lieux du crash récupérer tous les éléments matériels possibles qui allaient permettre à l’enquête de progresser et de déterminer le responsable de l’attaque aérienne visant l’avion algérien. Pour mener cette tâche, j’avais appris par le ministre Goudjil que le président Mitterand, par communication téléphonique, avait proposé au président Bendjedid, les services des experts français. L’offre fut élégamment déclinée puisque les experts civils et militaires algériens étaient en mesure de mener à bien l’enquête. J’eu l’honneur de représenter le ministre des Transports dans la commission constituée. En cette étape, le président Chadli avait promis au peuple algérien de l’informer de l’aboutissement de l’enquête.

Avant de commencer nos travaux, nous avions estimé que la Turquie, qui possède des radars de surveillance très performants, pouvait nous aider à percer le mystère de ce crash. Contre toute attente, les Turcs nous ont signifié que leurs radars leur servaient à surveiller uniquement leur espace aérien ! Comme par hasard, en-dehors des Iraniens qui ont pu tout enregistrer à partir de Tabriz situé près de la frontière turque, aucun pays n’a «rien vu» dans cette zone de guerre. Ne comptant que sur nos seules compétences, nous nous étions appliqués à exploiter les éléments matériels récupérés : une partie de la boîte noire, le flight recorder (enregistrement des données de vol) et les enregistrements de la tour de Tabriz, nous ont permis de reconstituer avec une très grande précision les dernières minutes du vol.

Le Grumman quittant l’espace aérien turc pour pénétrer dans l’espace aérien iranien reçut l’ordre du contrôleur radar de la tour de Tabriz de rebrousser chemin. Il avait constaté sur son écran le décollage de deux chasseurs irakiens qui se dirigeaient vers l’avion algérien. Par trois fois, le contrôleur réitère son commandement de retour sur l’espace turc pendant que le pilote devait être en pourparlers avec Benyahia pour recevoir ses instructions. Le contrôleur de Tabriz avait compris le stratège irakien : éviter de frapper dans l’espace aérien turc. Quand le pilote décide de retourner vers cet espace, le virage qu’il prit, compte tenu de la vitesse, le déporta dans l’espace aérien iranien (les données relatives à ce virage ont été déterminées avec une très grande précision grâce au Flight Recorder). A ce moment précis, un missile air-air percute la partie arrière de l’appareil qui pique en chute libre pour s’écraser au sol aux environs de Qottuz.

Grâce à la récupération des débris du missile, nous avons pu identifier son numéro. Le missile était d’origine russe. Sachant que les références des armes vendues aux pays amis sont archivées, l’ambassadeur soviétique, après maintes tergiversations, a admis que le missile en question avait bien été livré à l’Irak. L’ambassadeur d’Irak a aussitôt été saisi par la commission d’enquête. Les Irakiens reconnaissent que le missile tiré était bien le leur, mais ils arguèrent du fait qu’ils ont tiré des centaines de ce type sur l’Iran, et que par ailleurs, rien ne prouve que les autorités iraniennes n’aient pas déposé ces débris à proximité du Grumman ; ils avaient toute la latitude pour le faire, puisque, nous, experts algériens, sommes arrivés sur les lieux 48 h après le crash, disaient-ils. La commission d’enquête exploite alors un autre indice : la trace de peinture sur l’éclat d’obus.

Les chimistes du complexe d’El Hadjar ont été sollicités. J’ai personnellement reçu l’ingénieur venu recueillir le débris de missile. Après investigations, la trace de peinture sur le débris d’obus correspondait très exactement à celle qui avait servi à peindre l’immatriculation de l’avion. Nous détenions enfin la preuve intangible que l’obus a été bel et bien tiré par les Irakiens. De son côté, l’enquête iranienne, conduite par le colonel Forghani, était déjà parvenue aux mêmes conclusions par une autre voie, celle de l’exploitation minutieuse des données radar et écoutes de la tour de Tabriz.

Au vu de ces preuves irréfutables, la commission d’enquête algérienne saisit les autorités irakiennes. Saddam Hussein lui-même répond par une note d’une page signée de lui, affirmant que ses avions n’avaient pas commis cet acte. Et de conclure, de mémoire : «Et quand bien même se serait le cas, vous n’ignoriez pas que votre avion évoluait dans une zone de guerre.» Ce que semblait ignorer le président irakien, c’est qu’au même moment, évoluaient également dans la même zone deux avions, l’un libyen l’autre allemand. Et seul l’avion algérien a été visé ! A ce stade de l’enquête, six mois après le crash, la commission clôtura ses travaux par un rapport établi en un seul exemplaire. Ce rapport fut remis de la manière la plus officielle par M. Goudjil et moi-même au chef de cabinet de la Présidence, le défunt Larbi Belkhir assisté de Abbas Ghezael, directeur de la sécurité à la Présidence et Mouloud Hamrouche, chef du protocole du président de la République. Maintenant, il est de bon ton de rappeler ou de faire connaître aux jeunes Algériens qui était Seddik Benyahia. Pour cela, il suffit de lire et relire parmi la somme des articles journalistiques nationaux et internationaux, en son hommage, l’un d’entre eux, celui par exemple de Jean Louis Arnaud du quotidien français Le Matin du 5 mai 1982).

«à travers toutes les tempêtes»

«Le renard chez l’ours», disait-on de lui lorsqu’il était à Moscou, le premier ambassadeur de l’Algérie indépendante. Benyahia avait certainement l’intelligence secrète et rapide, l’habileté à frayer son chemin et le remarquable pouvoir de séduction et de persuasion. Ne devait-il pas convaincre il y a deux ans Jean François Poncet, malgré un environnement politique et administratif parisien très réticent, que la France devait faire aux Algériens certaines concessions essentielles ?
A cinquante ans, cet homme ascétique, tirant sur une éternelle cigarette, avait gardé la maigreur d’un adolescent et la flamme d’un étudiant militant. A le voir aussi frêle, on l’aurait jugé vulnérable au premier coup de vent. Et pourtant, de tous ces Algériens historiques, qui ont fait la guerre d’abord, l’indépendance ensuite, il devait être un des seuls à passer à travers toutes les tempêtes, les plus secrètes comme les plus ouvertes.

Originaire de Taher, le village de Ferhat Abbas, dans la partie arabisée de la Petite Kabylie, le jeune Benyahia, qui avait rejoint les rangs de l’insurrection dès 1954, fut aussi un des premiers à entrer en 1954 au CNRA (Conseil national de la résistance) et se retrouva tout naturellement chef de cabinet de Ferhat Abbas lorsque celui-ci devint en 1958 le premier président du gouvernement provisoire, le GPRA. A Melun en 1960, puis à Lugrin et à Evian, il fit preuve d’un talent précoce de négociateur, aux dires de ceux-là mêmes qui le retrouvèrent vingt ans plus tard à Paris comme ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’autres négociations qui, pour être plus sereines, n’en étaient pas moins difficiles .

Diplomate, mais investi d’une mission très politique auprès du Kremlin de 1963 à 1965, il réussit à séduire Boumediène qui venait de prendre le pouvoir et qui, au lieu de l’envoyer poursuivre sa carrière à Londres, en fit son ministre de l’Information pour ne plus le lâcher. Il n’y a pas de doute que ce travailleur acharné, nationaliste avant tout et humoristique à ses heures, a toujours su se faire apprécier par ceux qui utilisaient ses talents. Il a fallu qu’il se marie sur le tard, notent ses collègues, pour ne plus être le dernier à quitter son ministère, que ce soit à l’Information, puis à l’Enseignement supérieur ou aux Finances. A son palmarès d’organisateur et d’administrateur, il pouvait afficher des performances aussi variées que le succès du 1er Festival panafricain de la culture à Alger, la fusion de tous les groupements de jeunesse, la réforme de l’enseignement supérieur ou la présentation du budget et de la politique du gouvernement devant l’Assemblée nationale à une époque où l’Algérie avait un président, mais pas de premier ministre.

Son dernier exploit, et non le moindre, lorsque Chadli, succédant à Boumèdienne, le nomma aux Affaires étrangères, fut de faire oublier le très brillant Abdelaziz Bouteflika qui avait régné pendant seize ans sur la diplomatie algérienne. Au système très personnel de son prédécesseur, il allait substituer un appareil plus administratif sans doute, mais plus fonctionnel aussi, n’hésitant pas à secouer quelques barons et à confier des postes de responsabilité à de jeunes diplomates. Sans bruit, il devait être l’homme du grand chambardement. Comme il s’imposait à lui-même une discipline de fer, il n’eut pas trop de peine, semble-t-il, à imposer à ses collaborateurs une nouvelle forme de rigueur qui devait valoir à l’Algérie de Chadli quelques-uns de ses plus grands succès diplomatiques.

On le vit bien en janvier 1981, lorsqu’il négocia lui-même la libération des otages américains de Téhéran, et plus récemment lorsqu’il mena à bien avec Claude Cheysson, au moment de la visite de François Mitterand à Alger, les dernières négociations franco-algériennes, en particulier la plus délicate d’entre elles, sur le gaz. Les éloges à Seddik Benyahia furent nombreux. Sa mort tragique est demeurée inexpliquée pour l’opinion publique. Elle a installé un blanc dans l’histoire de l’Algérie.
http://www.elwatan.com/hebdo/histoire/i ... 89_161.php

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Mohamed Gholam dit Si Hacène : témoignage d’un ancien condamné à mort
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A l’état civil, Mohamed Gholam est né le 2 septembre 1935 à Koléa. Ancien militant du MTLD jusqu’au début de la lutte armée, en novembre 1954, puis responsable de l’organisation FLN de Aïn Benian, Douaouda et Zéralda, djoundi dans les rangs de l’ALN, puis officier au niveau de la Wilaya IV, et ce, jusqu’au 10 juin 1958, jour de son arrestation. Si Hacène détaille celle-ci, en tentant d’être le plus précis possible.


«Le 9 juin 1958, deux militants que j’avais chargés d’une mission furent arrêtés le soir même. Au cours de leur interrogatoire et torture, l’un deux avait parlé du rendez-vous que je leur avais fixé pour la nuit du 10 juin dans le refuge d’El Hadj Mohamed Lamali, à Chéraga. Ce jour-là, vers 17h, un militant nommé Abderrahmane Mekraz, dit Si Mourad, natif de Koléa, et moi-même, étions encerclés par l’armée française.Lors de l’accrochage qui s’ensuivit entre les soldats français et nous deux, j’ai été gravement atteint par des balles au niveau du cœur, ce qui m’a fait perdre la rate. Une fois identifié, c’était la fête pour les militants français (ma tête était mise à prix 50 000 francs et ma photo affichée sur les murs). Les militaires étaient tellement joyeux que mon compagnon avait réussi à leur échapper.»

Gholam Mohamed, natif de Koléa, avait fait sa scolarité à Douaouda-ville. En 1943, lors du débarquement des Alliés, sa famille dut déménager à Notre Dame d’Afrique. Il ne put poursuivre ses études, car un jour il a été refoulé à l’entrée de l’école à cause de sa corpulence. «Il est trop grand, on ne peut pas l’accepter.» «Depuis, j’ai appris tout seul. J’ai fait l’école de la vie», résume-t-il.
Il faut dire que Mohamed jouit d’un gabarit appréciable. Très grand et très fort, il ferait penser à un catcheur.

A 77 ans, il garde la même verve et la même consistance. Il vous racontera avec émotion sa militance auprès de Benyoucef, qui a été son chef de cellule en 1953 et de Mahieddine El Haloui, des hommes d’exception, des militants de grande valeur. «Si Hacene» (son nom de guerre) a activé dans toute la zone du Sahel algérois aux côtés de Abdelaziz Hadji, Rachid Benrahmoune, Abdekader Benrabah et bien d’autres. Si Hacène parlera de ses compagnons, dont plusieurs ne sont plus de ce monde et qui, à ses yeux, ont été des résistants modèles tout au long de la côte ouest de la capitale.

Arrêté par la soldatesque française, Si Hacène fut transféré au PC du capitaine Belrout à Ouled Fayet «La torture avait commencé le soir même. Le lendemain, je fus transféré au châteaudun de Douéra, où je suis resté 25 jours malgré mon état de santé qui oscillait entre la vie et la mort, la torture n’avait point cessé. Là où je suis passé, c’était le même enfer, notamment chez ‘‘les paras’’ de Aïn Benian, sous le commandement du capitaine Marilini».

En 1959, après moult péripéties plus désagréables les unes que les autres, Si Hacène est transféré, le 20 avril 1959, à la prison civile de Blida pour un mois, puis à celle de Koléa pour une confrontation avec un ouvrier du gérant d’une ferme que j’ai abattu le 7 juin 1958.
Retour à Blida, puis à Alger. Le 28 juillet 1959, Hacène passe devant le tribunal où il est condamné à mort pour attentat contre le lieutenant Guarnier le 12 juillet 1957. Il se retrouve avec 10 autres condamnés à mort. Sid Ahmed Mokdad, Belkacem Attalah, Abdelkader Daïfi, Yahia Safi, Ahmed Aoun, Saïd Belaziz, Ahmed Zoukh, Ahmed Mouissi, Saïd Ganaïssi et Amer Moussa Charef.
Au mois de décembre, les exécutions avaient repris. Le premier à passer à l’échafaud fut Daïfi, puis huit jours plus tard, Ahmed Zoukh d’Azzefoun. A partir de ce jour, aucun de nous ne pouvait dormir tranquillement, chacun attendait son tour ! Les 12 et 13 janvier 1960, Si Hacène est jugé pour une seconde affaire. Il fut condamné à 7 ans de prison pour association de malfaiteurs, étant présenté comme chef d’une organisation terroriste.

Le 14 janvier, il est condamné à perpétuité pour l’assassinat de Boualem Labadi et Abdelkader Benaïssa à Aïn Benian. Le 15 janvier 1960, il fut de nouveau condamné à mort pour l’affaire de la grenade lancée au café de Chéraga. Le 9 novembre 1960, Si Hacène est transféré à la prison d’El Harrach, où se termine son histoire de condamné à mort commencée à Barberousse. «Je ne vais pas décrire le reste de ma détention dans les 14 prisons que j’ai ‘‘visitées’’ entre l’Algérie et la France.» Ce que je peux dire, c’est qu’aucune personne, quelles que soient son intelligence et son imagination ne peut comprendre vraiment ce qu’a vécu un condamné à mort.
Mohamed Gholam vit à Aïn Benian, entouré de l’affection des siens.
http://www.elwatan.com/hebdo/histoire/m ... 88_161.php

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Réseau Jeanson les porteurs de valises: Un véritable réquisitoire contre la torture puis la guerre
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Collecter et transporter des fonds, héberger et convoyer ses membres, c’est le précieux concours dont ont pu bénéficier les militants du FLN en France et en Europe, lors de la guerre de libération nationale, de la part de sympathisants Français et européens du fameux réseau Jeanson. Leur procès en septembre 1960 sera retentissant, de l’avis de beaucoup d’observateurs et fera connaître davantage les affres de la guerre que mène la France aux Algériens.

Elle sera l’occasion pour beaucoup de pacifistes de dénoncer aussi cette guerre injuste. L’animateur du réseau, Francis Jeanson, jeune philosophe disciple de Jean-Paul Sartre, est un collaborateur régulier des revues « Esprit » et « Les Temps modernes. » Au début des années 1950, dans ses premiers articles, il prend déjà position en dénonçant « l’iniquité du statut de 1947, le racisme des colons, l’oppression subie par les Algériens ».
Selon ses biographes, le militant séjournera en Algérie en 1943, au sein des Forces françaises libres d’Afrique du Nord, puis en 1948 au cours d’un voyage de noces avec sa femme. En 1955, il franchit une étape supplémentaire en publiant avec sa femme Colette « L’Algérie hors la loi ». Le livre est considéré comme « un brûlot contre la colonisation, un réquisitoire de plus sur la torture dans la guerre, et la guerre coloniale elle-même ».
L’AFFAIRE AUDIN CONFORTE FRANCIS JEANSON DANS SES CHOIX
En 1956, les Jeanson après avoir publiquement assumé leurs positions, à travers l’écrit, passent à l’action en hébergeant leurs premiers militants du FLN, dans leur appartement, déplacent d’autres dans leur voiture. Un professeur de philosophie, Etienne Bolo, leur présente la jeune Hélène Cuenat professeur de lettres « non satisfaite de la combativité de son parti vis-à-vis de la question algérienne » et qui va devenir le numéro deux du réseau. L’année 1957 est marquée par la recrudescence des combats en Algérie. Le général Massu généralise l’emploi de la torture. Des avocats et intellectuels dénoncent, avec Georges Arnaud et Jacques Vergès, Henri Alleg, ses exactions,. L’Affaire Audin conforte Francis Jeanson dans ses choix et lui attire des sympathies. C’est le 2 octobre 1957 que fut créé d’une manière officielle le réseau avec des tâches bien réparties. Francis Jeanson gère notamment l’hébergement, Hélène Cuenat et Etienne Bolo les déplacements, le journaliste Jacques Vignes sera chargé du franchissement des frontières. Henri Curiel va superviser les transferts d’argent vers la Suisse. Ce sont les contributions mensuelles des Algériens de France à la guerre remises aux porteurs de valises et transportées par les femmes du réseau.
1959 : le réseau Jeanson redouble d’activité et étend ses ramifications à Lyon, Grenoble, Marseille, noue des contacts en Suisse, en Belgique, en Allemagne.
La police les traque et Francis Jeanson est contraint de passer le flambeau à Henri Curiel qui sera arrêté le 20 octobre 1960. Le réseau se réorganise sans Jeanson. Le philosophe défie les forces de police : le 15 avril 1960, en plein Paris, il tient clandestinement une conférence de presse retentissante. L’occasion de justifier une nouvelle fois son engagement pour le FLN. L’écrivain Georges Arnaud qui relaye ses propos dans Paris Presse mais payera cher ce soutien, sera poursuivi pour « non-dénonciation de malfaiteur ».
Le procès du réseau Jeanson s’ouvre le 5 septembre 1960 à Paris, devant le tribunal militaire. Quatre-vingt-quatre accusés - parmi eux six Algériens - sont poursuivis pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ». Ils seront défendus par vingt-six avocats, dont Jacques Vergès et Roland Dumas. C’est aussi le moment que choisit le cercle des sympathisants de l’Algérie pour publier « le Manifeste des cent vingt et un » sur le droit à l’insoumission, paraphé par André Breton, Françoise Sagan, Simone Signoret.
Le verdict est rendu le 1er octobre 1960. Dix ans de prison pour quatorze de ses membres : Jeanson est condamné par contumace. La révolution algérienne gagne des batailles sur tous les fronts, c’est le procès de la guerre d’Algérie toute entière qui commence. Francis Jeanson fut amnistié en 1966, avec son compagnon Jacques Charby, au même titre que d’autres insoumis, déserteurs. Il meurt le 3 août 2009 à l’âge de 87 ans.
http://www.horizons-dz.com/?Un-veritabl ... ire-contre

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L’insurrection de l’Aurès en Mai 1879 : Histoire d’un guerrier Chaoui « Mohand Ameziane »
Ceux qui croyaient les chaouis des Aurès domptés par la misère furent détrompés par les évènements qui éclatèrent en fin du mois de Mai 1879; au cœur même de l'Aurès.

Le 30 mai 1879, Une bande de 200 à 300 insurgés, Lehalha, Touaba, Beni Bou Slimane se soulevèrent à la voix de mohand Ameziane Ben-Djarrallah alias Bouhkanoucht : Un véritable guerrier né au village de Djarallah, chez les Beni Bouslimane. Comme beaucoup de ses compatriotes, il avait émigré de bonne heure, abandonnant les montagnes arides qui forment la ceinture orientale de l’oued El Abiod, pour venir s’établir au pays des Touaba beaucoup plus fertile. Il devint marabout. Son influence s’étendit sur les Lehalha, les Touaba et les Beni Bouslimane qu’il réunissait en grand secret dans la mosquée d’El Hammam. Ces montagnards se sont révoltés au moment où leurs récoltes étaient encore sur pieds. Les insurgés s’attaquèrent immédiatement aux trois caïds les plus voisins d’eux. C’était indiquer nettement qu’on en voulait surtout aux délégués de commandement français, à la conquête française elle-même. Dans sa première phase du 30 Mai au 7 Juin, que l'on peut appeler phase des Caïds, l'insurrection était incontestablement un succès contre les représentants de la domination française, elle était également une réussite pour Mohand Améziane qui a réussi à soulever la plus grande partie du massif auressien et obtenir même le soutien de certaines tribus qui entrèrent dans le parti des révoltés tel que les Chorfa, Les Ouled Ali ben Flouss des Beni Oudjana de Khenchela enfin les beni Melkem, les Serahna et les Ouled sidi Mohamed de l'Ahmar Kheddou. Le nombre total des insurgés était estimé à 1200.Les autorités militaires s’étaient effrayées et prirent les précautions nécessaires pour ne point redouter un échec. Un mouvement de trois colonnes (Celle de Batna, Biskra et Khenchela) vers le massif en insurrection s’est exécuté de façon à enserrer chaque jour les résistants dans un cercle plus étroit. Les révoltés avaient échoué dans une attaque du 8 au 9 juin contre le caravansérail de Rebaa. Dans ce camp à 35 km de Batna sur la route de Batna à Khenchela; le parti des révoltés avait subi des pertes sensibles, qui mirent un terme à la marche offensive de l'insurrection. C'est le combat livré sur ce point qui avait décidé du sort de la révolte; il précipita l'émigration en Tunisie de Mohand Ameziane et quelques fractions des Aith Lehlouh. Les agents du Bey de Tunis l'arrêtèrent à Gabes chez le Bech Mefti de cette localité il fut livré à la France en Janvier 1880.]

les Auresiens ont toujours su allumer et conserver le flambeau de la liberté, comme en témoigne: Le flambeau de l'insurrection auresienne de 1849 (du leader Si Sadoq) ,de 1859, ( du leader Si Abdelhafid), de 1879 (du leader mohand Ameziane),de 1916 (du leader Ugzelmadh) et enfin le flambeau de la revolte de 1954 (du leader Mustapha Ben Boulaid). Le flambeau de la liberté n'a jamais été éteint en Aurès, et c'est le même qui éclaira l'indépendance de l'Algérie en 1962.
http://www.batnainfo.com/?p=1558

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Aïn Defla, Le 09 Juin 1957: Accrochage au ZACCAR et repli vers Djebel DOUAI
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Le commando Si Zoubir, dirigé par Si Moussa, était en ce début du mois de juin 1957, dans la région du Zaccar.

Le 9 juin, très tôt le matin, nous nous sommes installés sur une des crêtes des Monts des Braz pour dresser une embuscade contre des soldats français qui avaient installé leur campement au beau milieu de la population dans le Douar Boumaad.
Vers huit heures du matin, j’ai reçu comme ordre d’aller au Douar Morsli qui se situe au nord du Zaccar, en direction de la ville de Cherchell, en bordure de mer. Je devais superviser la préparation des repas avec les civils du douar pour les membres de notre commando. Mais je fus subitement interrompu par un moudjahid qui vint vers moi en me disant : « Si Chérif ! Viens vite ! Viens vite ! Les soldats français arrivent ! » J’ai eu tout juste le temps de le suivre et me mettre aux côtés de mes autres compagnons du commando Si Zoubir. Même si cela peut surprendre, nous étions tout heureux de pouvoir combattre, enfin. Notre joie était en effet immens. Pendant que nous étions embusqués, Si Moussa, le chef de notre commando, suivait au moyen de ses jumelles, la progression des soldats français. Comme à son habitude, il nous commentait la progression de l’ennemi. Celui-ci venant sur notre droite, avançait vers nous avant de tomber dans l’embuscade que nous lui tendions. Tout d’un coup, nous fûmes surpris d’entendre des bruits de branche qui venaient du côté gauche de notre position. Ils étaient provoqués par un mouvement d’hommes. C’étaient des moudjahidine d’une compagnie de la Wilaya III que dirigeait Si Saïd Imouzer. Celui-ci nous informa que sa compagnie était contrainte de replier vers nous pour éviter l’armée française qui venait de l’autre côté de la route menant de Arib vers le Zaccar. Devant une situation aussi inattendue, il nous fallait de toute urgence prendre une décision : soit nous engager et attaquer, soit éviter l’accrochage et opérer le repli.
Comme l’immense majorité des moudjahidine, dirigés par Si Said Imouzer, étaient dépourvus d’armes, ordre nous a été donné par Si Moussa d’opérer un repli vers la vallée du Chélif. Si Moussa avait évalué rapidement la situation nouvelle, créée par l’irruption de cette compagnie qui venait de Kabylie et se dirigeait vers le Maroc. Composée essentiellement d’étudiants qui devaient rejoindre ce pays frère, soit pour y poursuivre leurs études et leur formation, soit pour acheminer des armes avant de retourner au maquis. Pour replier, il fallait faire vite avant que les deux colonnes ennemies ne fassent jonction devant notre position. Pour bloquer l’avancée de l’ennemi, Si Hamdane de Sidi Semiane, armé de son fusil « Garant », tira sur un groupe de harkis qui faisaient office de voltigeurs. Aussitôt, les soldats français ripostèrent en ouvrant le feu dans notre direction. C’est ainsi qu’il y eut plusieurs escarmouches. Fort heureusement, il n’y eut aucune victime de notre côté. C’était presque un miracle, car nous étions près de 200 maquisards : les 37 moudjahidine de notre commando et tous les hommes de la compagnie de Si Saïd Imouzer de la Wilaya III en Kabylie. Dans le processus de repli, nous étions parvenus à rejoindre la façade sud du Zaccar. Comme il y avait tout au long de notre itinéraire plusieurs postes fixes de l’ennemi, plusieurs accrochages et escarmouches ponctuèrent notre traversée, malgré les précautions que nous avons prises pour les éviter. En rejoignant la façade sud du Zaccar, nous étions arrivés près du douar Beni Ghoumriane, actuellement, commune de Mekhatria. Ce plan, conçu par Si Moussa, s’avéra payant durant toute cette journée du 9 juin 1957 et même pendant une partie de la nuit. Le lendemain 10 juin 1957, très tôt le matin, nous nous trouvions à l’extrémité est dela ville de Duperré (actuellement Aïn Defla).
Le matin, entre six et sept heures, nous avions longé une haie de cyprès et traversé les rails de la ligne de chemin de fer, puis la route à quelques centaines de mètres de l’entrée de Aïn Defla, avant d’arriver au douar Dahmane, situé aux premiers contreforts du Djebel Douai. Comme il faisait jour, les habitants du douar furent effarés de voir au loin toute une colonne de militaires. Aussi et croyant avoir affaire probablement à des soldats français ou à tout le moins à des « Kobustes » qui faisaient des incursions pour les terroriser, les habitants du douar, avaient pris la fuite. J’ai dû courir pour rattraper l’un d’eux en lui disant : « Mais pourquoi fuyez-vous ainsi ? Nous sommes vos frères. Nous sommes des moudjahidine. » En guise de première réponse, il me regarda profondément en me dévisageant. Rassuré et soulagé, il rappela tous les habitants du douar. J’ai su par la suite que c’était un notable du douar Dahmane.
Il s’appelait Cheikh El Mekki. Pour des raisons de sécurité, notre commando et les hommes de la compagnie de Si Saïd Imouzer prirent position sur la crête du Djebel Douai. Après cette longue et éprouvante marche, tous les moudjahidine étaient épuisés. Pour ma part, je devais assurer ma mission initiale en veillant au repos de tous ces hommes. Epuisé, j’ai dû cependant, m’assoupir pendant quelques instants dans un haouch (jardin) du douar. A mon réveil, je fus surpris de découvrir que la population du douar avait déjà préparé de la nourriture pour tous les moudjahidine. De la viande en sauce, du poulet aux légumes, du lait frais, du lait écaillé (raïb), dans des seaux ainsi que des couffins regorgeant de pains et de fruits. De quoi rassasier tous les combattants. J’ai vivement remercié Cheikh El Mekki pour ce noble et remarquable geste, puis j’ai veillé à ce que toute cette nourriture soit acheminée vers les moudjahidine qui se tenaient sur la crête du Djebel Douai. Epuisés, ces combattants n’avaient pas mangé depuis 48 heures. A partir de la crête qui constituait pour nous un poste d’observation, nous avions remarqué un déploiement de l’armée française, qui prenait naissance de la ligne de chemin de fer près de la route nationale de Khemis Miliana / Aïn Defla et se dirigeait vers le Zaccar. Nous réalisions à cette occasion que nous avions quitté à temps le périmètre de ratissage qui se déroulait sous nos yeux. Cela grâce à la stratégie de notre valeureux chef Si Moussa Kelouaz. Aussi, à partir de notre position, nous percevions tous les bruits de canon, de mitrailleuses, signe d’un accrochage entre l’armée française et une unité de l’ALN, la compagnie de Si Nourredine. Celui-ci (nous l’apprendrons bien plus tard) tombera au champ d’honneur lors de cette bataille.
Quoi qu’il en soit, nous sommes restés trois jours dans le Djebel Douai, au douar Dahmane, au sein de ce merveilleux et généreux peuple qui, non seulement nous a tout donné en veillant sur nous, mais ne voulait pas nous voir partir si tôt. Bon nombre de ces habitants voulaient nous voir organiser un accrochage avec l’ennemi, afin de lui administrer une sanglante défaite. Il faut dire que la communion avec la population de ce douar était parfaite, d’autant que plusieurs membres de notre commando étaient originaires de la région de Aïn Defla (Kalouaz Moussa, Khelassi Ahmed, Chamouni Abdelkader, Hadj Sadok, Si Larbi, Si Ahmed Zendari...) et de Téniet el Had (Ben Mira Taieb dit l’Istiklal, Douma, El Mekki, Si Ah, Si Djelloul, Si Abdelkader...). Mais la sagesse commandait de ne prendre aucun risque.
Nous avions la responsabilité de réunir toutes les conditions pour que la compagnie des moudjahidine de la Wilaya III, dirigée par Si Said Imouzer, puisse continuer sa route vers le Maroc. Quant à notre commando, il devait rejoindre la zone II de la Wilaya IV sitôt le ratissage de l’armée française achevé. L’embuscade, ce sera pour une autre fois... D’ailleurs, avant notre départ, le responsable de la Katiba de la zone III si M’hamed Raïs de Djelida nous informa qu’il préparait une action d’éclat contre l’armée française et les Kobustes. Il nous recommanda de rejoindre notre zone en nous souhaitant bonne chance.
* Extrait du livre ‘’De la résistance à la Guerre d’Indépendance (1830-1962)
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L'enfant des Aurès
Mostefa Benboulaïd: Le lion des Aurès

Mostefa, l’homme commença à être un capital de science, de lutte et de résistance. L’initiative était en lui, intrinsèque et spontanée, comme l’idée lumineuse est au génie, aussi banale mais originale. Perspicace et tranchant, pragmatique et mystique il réussit à faire des Aurès un laboratoire pour l’expérience de braver les risques, de galvaniser les coeurs et de se libérer des leurres. Il touchait de près la réalité de son époque et caricaturait les épopées des francs et des gaulois. Il ne voyait l’histoire que dans l’islamité, l’arabité et la berbérité de l’algérien.

Prononcer le nom inscrit ci-haut, s’avère apparemment chose aisée. Tant que les encyclopédies universelles demeurent incomplètes ou inachevées pour donner une sémantique à ce nom-mythe, essayer de comprendre sa signification serait une tâche fort ardue. L'Algérie reste le seul logiciel qui ouvre dans tous les sens les propriétés de type, de taille et de contenu de ce nom programme. Même le savoir architectonique et l’humour scientifique de son fils Khaled, n’arrivent pas à déboucler les grilles et défaire les masques qui entourent le fichier Benboulaid point doc. Il aurait été prédestiné depuis le 05 février 1917, à s’intégrer comme un « compagnon d’office » en vue de mener, gérer et sauvegarder la mémoire du logiciel national qui venait à peine d’être installé, après la multitude d’échecs de connexion au réseau des indépendances qu’entreprirent les différents programmes stéréotypiques. C’est en 1937 et à Metz que s’est forgée la véritable vision de l’autre monde, tout à fait contraire à celle de Arris. Il y connut entre autre le haut sens de la dignité et de l’honneur, pour avoir été un syndicaliste avéré. Il fut aux bords de ses vingt années, fort beau et affable et n’avait pas encore goûté aux délices du sentiment que provoque la paternité. Il convolera en justes noces en 1942, et aura comme épouse, une fille toute aussi belle et affable. De cette union naquirent six fils et une fille. En fait, il sera quelques temps après, le père de tout un peuple. Ses fils et sa fille se confondront dans la multitude nationale. Quelle fut cette motivation qui l’emmena à laisser une jeune famille, une prospérité commerciale et une insouciance patrimoniale, pour initier et prendre les devants du combat qui ne sera que rédempteur et libérateur ? Quelle furent les limites qu’il pensait faire entre l’attachement naturel à sa micro-famille et l’exaltation irrésistible qui le prit à mettre en danger sa vie et le bonheur matériel en qui il ne voyait qu’un décor superficiel en face de l’emprisonnement qui étouffait son pays, éclipsait ses us et coutumes ? Cette culture de liberté aurait fait son chemin dans les arcanes fortifiés du jeune Mostefa, déjà en 1944 où il excellait à jouxter entre le savoir et les affaires. Au brillant négociateur, élu de la corporation des commerçants dans sa localité, se joignait l’érudit, l’intellectuel président de l’association locale de « djamiat el oulama el mouslimin » Mostefa, l’homme commença à être un capital de science, de lutte et de résistance. L’initiative était en lui, intrinsèque et spontanée, comme l’idée lumineuse est au génie, aussi banale mais originale. Perspicace et tranchant, pragmatique et mystique il réussit à faire des Aurès un laboratoire pour l’expérience de braver les risques, de galvaniser les coeurs et de se libérer des leurres. Il touchait de près la réalité de son époque et caricaturait les épopées des francs et des gaulois. Il ne voyait l’histoire que dans l’islamité, l’arabité et la berbérité de l’algérien. Le tout dans un prisme unique, homogène et indivisible. « L’Organisation secrète », fut démantelée à partir de 1950 à travers tout le pays. Néanmoins grâce à la clairvoyance de l’homme dans le choix des hommes, le bastion des Aurès ne fut jamais découvert et demeura dans un secret éternel. Le futur héros ne rechignait pas devant les besognes d’envergure révolutionnaire, et organisa un front pour la défense des libertés, auquel se joignent toutes les formations politiques en vue de rendre publiques les atrocités criminelles françaises. Il aurait définit la Révolution tel un amour pour les autres, le sacrifice tel un don. L’ingéniosité militaire ne pouvait s’extraire de cet homme, dont le séjour vers la fin de l’année 1938 à Sétif, dans une « obligation militaire » ne faisait que confirmer son aptitude à la réception des sciences de la guerre. A Sétif il s’est désaltéré plusieurs fois à Aïn Fouara. Les massacres du 08 mai 1945 sont perçus à cette époque comme un précurseur final de la libération nationale. Le jeune Mostefa, en guise de souvenance à ces glorieux évènements et à la mémoire des gens tombés au champ d’honneur, décida d’observer, chaque année et aux mêmes moments, un jeûne rituel plein de symboles et de méditations. S’il fut le façonnier de la liberté et de l’indépendance, il était aussi l’artisan de bombes, l’amoureux de l’explosif. La déflagration, la sienne, conduisait dès 1953 vers l’insurrection armée. Le pays entier y fut entraîné. Il imaginait, je l’imagine, la guerre comme un langage affectueux pour la paix, le fusil comme une rose pour la gloire des libertés. 38 ans est un âge pour les héros. A cet âge, il prend le rôle de catalyseur de toutes les opérations militaires. De cénacle en cénacle, il défait les soucis logistiques, pourvoit au poste de commandement et organise l’exploration transfrontalière. Ce qui lui valut une reconnaissance posthume des grands symboles de la lutte internationale des peuples. Che Guevara se prosterna, en 1963, devant « la tombe du maître » à Nara, sur les flancs du « mont bleu », Djebel Lazrag, près de Batna. Les chemins de Nara étant impraticables, le « pélerinage du Che » se fit par hélicoptère. La France ne pouvait exercer un pardon à l’égard de celui qui fut le destructeur du mythe de son invincibilité. L’homme qui, au nom d’un peuple, avec cran et bravoure commença à abîmer les parois de la république française et par qui la chute arriva. Le 11 février 1955, arrêté, battu et torturé, il ne cessera point de sourire à l’avenir et de percevoir le clair qui, au loin s’annonce, sur une Algérie radieuse et étincelante. Ses geôliers lui vouèrent, sous ses chaînes, l’honneur du chef intrépide, les signes de la vaillance téméraire. Une photo le montre, prisonnier plus heureux que ne le sont, inquiets, ses séquestres. L’air qu’il y affiche, traduit intensément le grand projet que son esprit vivace et son cran tenace, entretiennent et soutiennent par le bruit du silence. Comment ne pas s’interloquer, en termes de management révolutionnaire, sur l’aptitude mobilisatrice (pouvoir réunir plus de 350 militants la veille du 1er novembre), la capacité énergique et tactique (l’évasion fabuleuse de la prison) d’un esprit sain et saint que contenait un corps aussi sain et saint ?. L’on ne défraye les chroniques, l’on ne brise les siècles que par la légende, la fable et l’histoire. « …il était une fois un homme qui dans le froid de la montagne… » …Ainsi devait commencer l’histoire d’un lion….
http://www.memoria.dz/content/lenfant-des-aur%C3%A8s
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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