La décontamination des sites d'expériences nucléaires

De l'époque numide aux temps modernes.

AAF 2020
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essais nucléaires Français au sahara: »150 prisonniers de Sidi Bel Abbès utilisés comme “cobayes humains”
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LES IRRADIÉS DE LA FRANCE COLONIALE RÉCLAMENT TOUJOURS VÉRITÉ ET JUSTICE : ENTRETIEN AVEC M. MANSOURI AMMAR CHERCHEUR ET PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION A2N….( 1 ÈRE PARTIE)
Les Oubliés…victimes des explosions nucléaires de la France coloniale au Sahara Algérien, n’ont pas besoin qu’on parle d’eux uniquement chaque 13 février, pendant que la France commémore chaque année l’anniversaire de son accession au cercle fermé des puissances nucléaires militaires, alors qu’ils continuent à souffrir quotidiennement, incognito et dans la dénégation totale de reconnaissance des effets fatals des radiations sur leur santé et sur l’environnement. En effet, c’est depuis 1939, et suite aux premiers travaux et brevets de Frédéric Joliot-Curie, que la bombe atomique Française se situe à l’œil du cyclone des secrets d’Etat. La IIIème République vit germer l’idée, la IVème attribua les moyens indispensables, et De Gaulle osa et désira faire de la France une force nucléaire indépendante. Depuis octobre 1945 – lorsque le général de Gaulle, quelques semaines après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, décida de créer le Commissariat à l’énergie atomique pour « faire la bombe »- la règle du secret militaire a été imposée à toutes les activités liées à l’arme nucléaire, d’ailleurs, le secret est toujours d’actualité. Cependant, la bombe Française, n’est pas uniquement une affaire d’atomes, c’est aussi une péripétie humaine, commandée par des ‘apprentis sorciers’ qui ont conduit à terme ce projet au détriment des populations du Sahara pour lesquelles aucune considération n’est accordée un demi-siècle après. Ainsi, pour se doter du feu nucléaire et évoluer à la quatrième puissance mondiale possédant une force de frappe, la France a effectué, du 13 février 1960 au 27 janvier 1996, 210 explosions nucléaires dont 160 souterraines et 50 aériennes. Ces explosions furent d’abord réalisées en Algérie à Reggane et In-Ekker de 1960 à 1966, puis en Polynésie sur les atolls de Mururoa et Fangataufa de 1966 à 1996 (pour information)..
Il faut qu’on parle, tous les jours, de ces ‘pauvres’ victimes, de leur douleur et de l’absence de leur prise en charge, que ce soit par l’état Français qui a été la cause directe de leur drame ou par l’état Algérien qui grâce à des clauses du compromis d’Evian a permis aux français de continuer leurs explosions criminelles jusqu’à 1966…Je ne pense pas que les responsables Algériens de l’époque, mesuraient réellement les dangers et les dégâts que pouvaient engendrer de telles explosions. Maintenant que le mal est fait, il faut venir en aide à ces personnes malades, les dédommager et être sensible à leurs souffrances, c’est le moins qu’on puisse faire !!!!!
http://bel-abbes.info/?p=23757

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LES IRRADIÉS DE LA FRANCE COLONIALE RÉCLAMENT TOUJOURS VÉRITÉ ET JUSTICE : INTERVIEW AVEC M. MANSOURI AMMAR CHERCHEUR ET PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION A2N….(2ème PARTIE)
Mme H.C : M.Mansouri, peut-on savoir, qu’est-il advenu des sites qui ont servi à la ‘grande vadrouille’ ou devrais-je dire ‘magouille’ atomique qu’on a lu dans la première partie…?
M. Mansouri : Tout d’abord, il convient de souligner que les sites Sahariens choisis par la France ont fait l’objet de théâtre d’explosions nucléaires mais aussi d’autres sites ont été utilisés pour les essais chimiques, biologiques et balistiques… !!
Selon le ministère de la Défense Français (en 1967), les sites d’essais sahariens ont été “démantelés” et “assainis” sur le plan radiologique avant le départ des militaires Français en juillet 1966. Ceci devait comporter les opérations de démontage des installations techniques, du nettoyage et d’obturation des galeries. La note 37/DIR/C.E.N.lOPS du 20 mars 1965 fixait les mesures à prendre avant de quitter le CEMO et prévoyait que certaines installations non démontables seraient abandonnées. Cependant, il n’est fait nulle part, mention du 3ème site d’Adrar-Tiberkine qui a connu la dispersion d’importantes quantités de plutonium. Présentement, les frontières de cet espace ne sont pas connues du fait du mouvement du sable dans cette région du Hoggar. Pour démarquer les zones touchées et estimer avec plus de précision la contamination résiduelle de ce site, la France doit communiquer les informations techniques indispensables pour mener efficacement l’opération de nettoyage. Concernant le retrait et les mesures d’évacuation des sites, il n’a été retrouvé aucune synthèse et aucun compte-rendu faisant allusion à l’état radiologique dans lequel les champs de tir ont été restitués. La dissolution de la 2ème compagnie fut opérée le 30 mars 1964, après la destruction de la base de Hamoudia, le 21 février 1964……..
Par ailleurs, de nombreux ‘visiteurs’ Algériens et étrangers, en particulier des vétérans, qui se sont rendus sur place, en 2007, 2009 et 2010, démentent formellement les thèses officielles françaises à propos du nettoyage de ces sites. C’est ainsi que Bruno Barillot expert des essais nucléaires a déclaré en 2007 lors de la visite du site Reggane: “L’État français persiste à dire que tout a été nettoyé. Maintenant, nous avons la preuve que c’est faux”. Les voitures, les camions et les avions auraient été enterrés. Où?… De son côté, le défunt Mohamed Bendjebbar, président de l’Association des vétérans algériens des essais nucléaires, s’exprime: “À Reggane, en 1961, les Français ont à peine enterré leurs avions et leurs voitures (hautement radioactifs)”… “Au bout de trois mois, avec le vent, les véhicules étaient à découvert. Les populations locales ont récupéré le métal.”…. Daniel Cardin, qui a fait son service militaire dans ces sites nucléaires, témoigne en disant: « On commençait à travailler très tôt le matin à cause de la chaleur,…..on découpait les engins, les avions et la pelleteuse les poussaient dans les trous et les recouvraient de sable…” Finalement, on sait peu de chose sur les populations algériennes et subsahariennes employées comme main-d’œuvre sur les sites, entre 1958 et 1966, et sur leur destin sanitaire. De plus, ils ignoraient totalement les effets des radiations et les contrôles sanitaires étaient inexistants pour eux… ». Donc, ce qui ressort de ce témoignage c’est, qu’en partant, l’armée française a enfoui dans les sables du grand désert des avions, des camions, des engins de terrassement, et tout un ensemble d’autres éléments contaminés par les explosions atmosphériques. Un autre témoignage décrit la même chose, Mr Zengui de Zaglou, à une cinquantaine de kilomètres de Reggane: «Tous les matins, on allait sur les endroits d’explosions des bombes, on était un groupe d’une dizaine de personnes, on ramassait de la ferraille, des câbles et des objets divers qu’on entassait dans un endroit, puis, un engin les enfouissait dans de grands trous creusés dans le sable… »…..
Au minimum, les sites du Sahara Algérien devraient bénéficier, au même titre que les sites polynésiens, du même traitement notamment en matière de système de surveillance, de sécurisation,
des plans des lieux d’enfouissement des déchets radioactifs…
http://bel-abbes.info/?p=23927

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Essais nucléaires : La France refuse toujours d’indemniser les victimes algériennes

728 demandes d’indemnisation sur un total de 740 ont été refusées par le Comité d’Indemnisation.
L’Etat français refuse toujours d’assumer ses responsabilités vis-à-vis des victimes des essais nucléaires effectuées en Algérie et en Polynésie durant les années 60. A ce jour, 728 demandes d’indemnisation sur un total de 740 dossiers, ont été refusées, a révélé, ce lundi, le président de l’Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN), Jean-Luc Sans. « Nous demandons que l’ensemble des demandes d’indemnisation, à ce jour refusées, soient à nouveau examinées avec le bénéfice du débat contradictoire », a déclaré le président de l’Aven.
Le 29 novembre dernier, l’Assemblée française a adopté trois amendements visant à améliorer la loi Morin. Désormais, le Comité d’Indemnisation (CIVEN) devient une entité complètement indépendante qui aura en son sein, au moins une personnalité scientifique qualifié, désignée par les associations de victimes. L’examen des demandes d’indemnisations se fera en présence du plaignant ou de son représentant en débat contradictoire
Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, Gerboise bleue, dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien. L’essai a provoqué un désastre écologique et humain qui continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d’autres jusqu’à 1966, n’a été reconnue comme telle.
http://www.elwatan.com/actualite/essais ... 16_109.php

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In Eker pollué pour 24 000 ans ; Les victimes des essais nucléaires de Tamanrasset interpellent l’ONU
Abdelkader, qui n’avait que 19 ans, était posté à une dizaine de kilomètres de l’explosion. «J’ai assisté au premier essai nucléaire français dans la région», relate-t-il en décrivant le moment des explosions comme si cela se passait hier. «Une tache blanche se détachait du sol et montait au ciel», se souvient-il
On fut conduit vers la base située à 7 km de la zone des essais, sans contrôle médical et sans la moindre explication sur ce qui venait de se passer», ajoute-t-il. A 71 ans, cet ancien ouvrier du Commissariat français de l’énergie garde le souvenir intact de la tragédie signée par le pays du général de Gaulle en novembre 1961, lorsqu’on a décidé d’effectuer des tirs nucléaires souterrains à Tamanrasset. En mai 1962, la région a vécu un terrible accident lors du second essai baptisé Béryl. Un défaut de confinement de l’explosion à l’intérieur des galeries creusées dans les montagnes de Taourirt Tan Affla et Tan Ataram avait conduit à libérer des éléments radioactifs associés à des scories et des aérosols auxquels une centaine de personnes avaient été exposées. «Les parois du mont de Taourirt se fissurèrent en plusieurs pans laissant apparaître sur ses flancs un panache noir qui éructa brutalement son magma de lave radioactive et son souffle de particules toxique dans l’atmosphère», rapportent des scientifiques lors d’un séminaire national sur la thématique. Les études réalisées montrent que la région d’In Eker est ainsi polluée pour les 24 000 années à venir, laissant place à la mort rayonnante qui sème dévastations et maladies parmi la flore et la faune dans un univers vitrifié, désormais incompatible avec toute forme de vie. «La France s’est servie de nous», souffle désespérément Bamhamed.
Du 7 novembre 1961 au 16 février 1966, treize tirs souterrains, dont quatre n’ont pas été totalement confinés, furent effectués dans cette région du Sud. En 1967, la France abandonna ses expériences au Sahara selon les Accords d’Evian. Malheureusement et 47 ans après la fin de ces essais, la persistance de la menace radioactive pèse toujours sur la région et sur toute la population de Tamanrasset, dont même la descendance continue à subir les conséquences de la colonisation française où la cruauté et la barbarie atteignaient leur paroxysme. Les effets dévastateurs des tirs continuent à se faire ressentir avec des pathologies caractéristiques des irradiations. Des cas de leucémie, des mort-nés, des déformations fœtales, des changements hématologiques et encore de graves pathologies cancéreuses, les conséquences de ces essais sont on ne peut plus fâcheuses. Des dizaines voire des centaines de victimes ont subi et subissent toujours les effets de cette tragédie. Bamhamed Abdelkader a enfanté deux handicapés parmi ses 14 enfants à charge, Fatma (45 ans) et Samia (23 ans). Aouarzig Moussa qui travaillait, lui aussi, pour la France en qualité de cobaye laborieux parmi les PLO (Populations locales des oasis) à l’intérieur du périmètre des essais, est père de dix enfants, dont trois handicapés à 100%, Zainabou, Amoud et Ayoub. Ce modeste Targui de Sersouf, quartier huppé de la capitale de l’Ahaggar, souffre profondément des conséquences radioactives.
Le visage strié de rides dessinées par les années de désespoir, il nous fait part d’un quotidien meublé d’écueils. Avec son maigre revenu, Moussa se trouve confronté à une situation financière extrêmement difficile, pendant que les autorités compétentes continuent à observer l’omerta en cultivant l’indifférence. Pourtant, Moussa ne cherche pas à «être indemnisé» par la France qui «s’est servi» de lui sans même lui laisser savourer le goût de l’indépendance. Mais il veut seulement que les autorités algériennes interviennent pour prendre en charge ses enfants handicapés. «Je ne peux plus les voir dans cet état», lâche-t-il les yeux embués.
Plus de 500 victimes recensées
Le vice-président de l’Association des victimes des essais nucléaires de Taourirt, Abdelkrim Touhami, indique que plus de 500 victimes de la radioactivité ont été déjà recensées dans la wilaya de Tamanrasset. Les statistiques avancées en 2010 par le P/APC de cette collectivité font état de 250 victimes. Au bout de 3 ans, le nombre de victimes a donc doublé. «Le bilan n’est pas encore définitif puisque l’opération de recensement suit toujours son cours», souligne, pour sa part, Ibba Boubakeur, secrétaire de l’association. Et de renchérir : «La radioactivité est l’affaire de tous et ce n’est pas seulement la région d’In Eker qui y est exposée, étant donné que plusieurs habitations de la ville de Tamanrasset, jusqu’en 2008 alimentée en eau potable depuis In Mguel, à quelques encablures de la zone contaminée, sont construites avec de la ferraille provenant d’In Eker.»
Tout en insistant sur la nécessité de procéder au curage immédiat de la zone contaminée, l’association fait appel aux plus hautes autorités du pays pour la restitution des archives relatives à ces essais et pour l’installation d’un observatoire à In Eker à l’effet de poursuivre l’évolution de la radioactivité. «Il est plus qu’impératif de lever les entraves sur les formalités liées à la constitution des dossiers d’indemnisation dans le but d’assouplir les procédures aux concernés», ajoute Touhami Abdelkrim, qui regrette l’absence d’une volonté politique en mesure de faire aboutir les projets et les démarches entreprises par l’association. Preuve en est, l’annulation du dernier séminaire destiné à sensibiliser la population sur les risques de la radioactivité et auquel devaient prendre part d’éminents chercheurs universitaires dans le domaine du nucléaire ainsi que des associations de victimes de la radioactivité. «On avait tracé l’ébauche du projet en collaboration avec des scientifiques et des experts.
http://www.elwatan.com/actualite/les-vi ... 73_109.php

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Essais nucléaires au Sahara : Il est demandé à la France réparation des séquelles (Juriste)
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PARIS - La juriste algérienne, Me Fatima Benbraham, a déclaré lundi soir à Paris qu’il est demandé à la France "la réparation de toutes les séquelles" causées par les explosions et expérimentations nucléaires françaises au Sahara algérien (sanitaires et environnementales).
"Les expériences et explosions nucléaires demeurent un parfait crime contre l’humanité et de ce fait restera imprescriptible, donc voué à contraindre leurs auteurs à reconnaître d’abord puis à réparer les dommages constatés (...), a-t-elle dit dans son intervention portant sur le cas de l’Algérie, au colloque ayant pour thème "L’impact humanitaire des armes nucléaires" organisé au siège du Sénat français, dans la capitale française.
Formulant plusieurs recommandations dans ce sens, elle a ainsi appelé à la levée du sceau du "secret défense" sur toutes les archives se rapportant aux explosions et expérimentations nucléaires françaises au Sahara algérien "afin qu’elles servent de documents de référence" aux chercheurs et experts.
Ces archives, a ajouté la juriste doivent également servir à connaitre le nombre d’Algériens de PLO ou PLBT (Populations locales des oasis ou du bas Touat), impliqués dans le programme nucléaire français, recrutés pour faire le nettoyage des sites atomiques sans protection adaptée.
Elles permettront aussi, a-t-elle ajouté, de faire connaitre la population sédentaire et nomade concernée par les conséquences sanitaires des explosions nucléaires françaises et, aussi, localiser la matériel contaminé et l’indication exacte des endroits d’entreposage des déchets radioactifs enfouis ou laissé sur place après le départ des Français en 1967.
Me Benbraham a également insisté sur la nécessité d’assurer le suivi médical des différentes victimes des rayonnements ionisants par la construction par la France de structures sanitaires spécialisées pouvant prendre en charge les pathologies radio-induites des victimes des essais nucléaires français et leur descendants, depuis le stade du diagnostic jusqu’à la prise en charge adéquate tel qu’il a été préconisé dans les cas similaires (Polynésie, Japon, Etats-Unis, Australie).
La juriste a en outre recommandé d’indemniser les victimes algériennes à l’instar des modèles USA-II Marshall, Royaume uni- Australie, France-Polynésie, "selon le principe du parallélisme des formes" et contribuer par ailleurs à la mise en place d’un système de surveillance des sites des essais, à l’instar de ce qui a été réalisé en Polynésie française et dans d’autres régions du monde.
Elle n’a pas non plus manqué de mettre l’accent sur la contribution à la formation de spécialistes algériens en décontamination et au nettoyage et réhabilitation des sites d’essais de Reggane (Hammoudia et Reggane-plateau et In Ecker (Taouriret Tan Afella et Tan Attaram).
Dans son exposé, Me Benbraham a rappelé à l’assistance, composée de parlementaires et experts français et étrangers, que la France coloniale a réalisé ses premières explosions nucléaires au Sahara algérien entre 1960 et 1966.
des explosions très polluantes pour toute forme de vie...
Elle a cité ainsi quatre explosions atmosphériques à Hamouda "très polluantes pour toute forme de vie et pour l’environnement et ceci pour au moins pour 244.000 ans", et treize explosions en galerie, "supposées sans danger" pour l’environnement dont douze ont échoué parmi lesquels l’accident de l’essai du nom de code "Béryl", le 1er mai 1962 "dont la gravité équivaut à celui de Tchernobyl le 26 avril 1986 et celle de Fukushima le 11 mars 2011".
"A ce jour, aucune des victimes de ces explosions n’a été reconnue comme telle", a-t-elle martelé, soulignant que "54 ans après les essais atmosphériques à Reggane, 52 ans après l’accident de Béryl à In Ecker, et 52 ans après l’indépendance de l’Algérie, aucune reconnaissance de la part de la France coloniale, ni pour les victimes nucléaires, ni pour l’environnement".
Me Benbraham a dans contexte relevé le caractère "sélectif et limitatif" de la loi Morin relative à la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires, "dans la mesure où il est fait abstraction des victimes algériennes et des dégâts environnementaux causés au Sahara".
Elle a ajouté aussi que les 32 dossiers de reconnaissance et d’indemnisation déposés par les victimes algériennes "ont tous été rejetés" en décembre 2012 par la commission ad-hoc mise sur pied à la faveur de la loi Morin, car jugés "incompatibles" avec cette dernière. "Ils ont été refusés au motif que les pathologies déclarées ne rentrent pas dans ce cadre de cette loi ", a-t-elle dit.
Voulant rafraîchir les mémoires, Me Benbraham à rappeler que pourtant, lors de la visite d’Etat qu’il a effectuée en décembre 2012 en Algérie, le président François Hollande avait déclaré que la loi Morin sur les indemnisations des victimes devrait être appliquée "pleinement".
"Cette loi n’a certainement pas été appliquée avec la détermination nécessaires", avait-il estimé, ajoutant que "s’il apparaît qu’il y a des conditions qui ne permettent pas à des victimes de faire valoir leur droit, nous regarderont comment faire", a-t-elle encore rappelé.
Me Fatima Benbraham, avocate à la Cour d’Alger, agréée à la Cour suprême et au Conseil d’Etat est l’auteur de nombreuses contributions dans différents séminaires et forums internationaux sur les aspects juridiques relatifs aux conséquences des explosions nucléaires françaises au Sahara algérien.
Le colloque sur "L’impact humanitaire des armes nucléaires" est organisé à l’initiative de sénateurs français et les Parlementaires pour la non-prolifération nucléaire et le désarmement (PNND-France) en collaboration avec l’Observatoire des armements.
http://www.aps.dz/Il-est-demande-a-la-France-la.html
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par dil@w »

Le document choc sur la bombe A en Algérie

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C'est une carte qui fait froid dans le dos. Classée secret-défense par l'armée pendant des décennies, elle vient d'être déclassifiée dans le cadre de l'enquête pénale déclenchée par des vétérans des campagnes d'essais nucléaires français (dans le Sahara au début des années 1960, puis en Polynésie dans les années 1970).


Pour la première fois, le grand public découvre l'étendue exacte des retombées nucléaires radioactives des essais aériens réalisés par la France dans le Sahara algérien. Sur cette carte, que nous dévoilons aujourd'hui, les mesures de l'armée française montrent que, loin de rester cantonnées au désert, les retombées ont recouvert toute l'Afrique du Nord et même subsaharienne. On constate ainsi que treize jours après le tir de la première bombe aérienne française, la fameuse Gerboise bleue, des retombées radioactives atteignent les côtes espagnoles et recouvrent la moitié de la Sicile !

Des normes de radioactivité dépassées à certains endroits

Quelles étaient les doses enregistrées ? Dans les documents secret-défense, les militaires assurent qu'elles étaient « généralement très faibles » et sans conséquences. « Cela a toujours été le système de défense de l'armée », explique Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires. C'est lui qui a analysé ces documents déclassifiés, obtenus par les associations qui ont porté plainte. « Sauf que les normes de l'époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant et que les progrès de la médecine ont démontré depuis que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies. »

Autre découverte, les militaires reconnaissent qu'à certains endroits les normes de radioactivité ont été largement dépassées : à Arak, près de Tamanrasset, où l'eau a été fortement contaminée, mais aussi dans la capitale tchadienne de N'Djamena. « La carte du zonage des retombées de Gerboise bleue montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tel l'iode 131 ou le césium 137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l'atmosphère, explique Bruno Barillot. Personne n'ignore aujourd'hui que ces éléments radioactifs sont à l'origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires. »

Un accès restreint aux archives

Les associations de victimes souhaiteraient obtenir d'autres informations. « Mais pour l'instant, le fonctionnement de déclassification n'est pas satisfaisant, dénonce Bruno Barillot. Malgré la demande des juges d'instruction, l'armée n'a communiqué que des archives soigneusement triées, dans lesquelles il manque des pans entiers de données. Il faut réformer l'accès à ces informations si on veut connaître la vérité. » Une accusation réfutée hier par le ministère de la Défense : « Les documents ont été choisis par une commission consultative indépendante à laquelle l'armée ne participe pas », explique le service de communication.

Quant aux nouvelles informations sur les retombées, le ministère, ne les ayant pas consultées, « n'a pas de commentaires » à faire. La France devra-t-elle un jour indemniser les populations algériennes ? Le sujet reste une épine diplomatique entre les deux pays. A plusieurs reprises, l'Algérie avait menacé la France de rétorsions, sans aller jusqu'au bout. Si l'Etat algérien ne bouge pas, la société civile, elle, s'empare du dossier. Des juristes et des avocats participent régulièrement à des colloques pour faire reconnaître les conséquences des essais en Algérie.
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obi_one
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par obi_one »

est ce possible de procéder a la mesure des taux de radiations résiduelles en 2014 ?
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anzar
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par anzar »

Ca dépend du type de radiations pour les bombes A je crois pas que les radiations soient encore détectables.
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AAF 2020
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par AAF 2020 »

Séminaire sur la tragédie nucléaire de la France dans le Hoggar : Plus de 21% des femmes atteintes de cancer
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Entrée d’une galerie au mont Tan Affla dans la région à In Ekker (Tamanrasset).
Treize tirs nucléaires furent effectués, dont 12 ont échoué, parmi lesquels l’essai baptisé du nom de Béryl, le 1er mai 1962.
Les explosions nucléaires, la catastrophe de Béryl et le droit international humanitaire» est l’intitulé du séminaire organisé, avant-hier, par l’association Taourirt des victimes de la tragédie nucléaire de la France, dans l’Ahaggar. Organisée avec le concours du centre universitaire et la direction des œuvres universitaires de la wilaya, la rencontre, à laquelle ont pris part des chercheurs, des experts en nucléaire, des juristes et des représentants de l’Association des victimes de Reggane (Adrar), était une occasion pour sonner, pour la énième fois, le tocsin face au désastre survenu sur les monts de Tan Affla et Tan Ataram dans la région d’In Ekker, à 180 km au nord de Tamanrasset, où furent effectués 13 tirs nucléaires, dont 12 ont échoué, parmi lesquels l’essai baptisé du nom de Béryl, le 1er mai 1962. Mais aussi pour accabler la France pour avoir utilisé des Algériens comme cobayes pour mener à terme ses expériences en les faisant passer pour des mannequins.
150 Algériens utilisés comme cobayes
«Pas moins de 150 prisonniers algériens, conduits de l’établissement pénitentiaire de Sidi Bel Abbès à In Ekker par un militaire allemand qui travaillait pour la France en qualité de chauffeur», dénonce maître Benbraham Fatma-Zohra, avocate à la cour d’Alger. Et de poursuivre : «Le dossier est entre les mains de personnes honnêtes qui ne se laisseront jamais duper par la France. Mieux, le dossier mis sur la table du Parlement français en janvier dernier est à jour. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et de montrer au monde entier que le service rendu à la France a été récompensé par la mort et le génocide.
L’Etat algérien doit s’immiscer pour mieux avancer dans cette affaire.» Et d’insister sur la levée du sceau du secret-défense sur toutes les archives se rapportant aux explosions et expérimentations nucléaires françaises dans le Sahara algérien, afin qu’«elles servent de documents de référence aux chercheurs et experts en la matière, et surtout pour connaître le nombre exact d’Algériens impliqués dans le programme nucléaire de la France ainsi que la population sédentaire et nomade concernée par les conséquences sanitaires des explosions».
Ces archives permettront également de localiser les lieux des essais, le matériel contaminé et les endroits d’entreposage des déchets radioactifs enfouis ou laissés sur place après le départ de la France, en 1967, conformément aux Accords d’Evian. Me Benbraham a appelé l’assistance, composée essentiellement d’historiens et d’étudiants, à s’organiser et à se mettre à la recherche des précieux documents et témoignages des victimes encore en vie, en plus de toute attestation servant de pièce à conviction afin d’étoffer le dossier. Benseddik Boudjemaâ, que la France exploitait pour une minable rémunération dans la construction des galeries d’explosion, était dans la salle. Il a fourni une pièce précieuse à maître Benbraham et lui a promis d’en envoyer d’autres qu’il a toujours en sa possession.
L’association Taourirt, 52 ans après cette tragédie que la France ne veut toujours pas réparer, dresse un réquisitoire contre un crime inouï dans l’histoire de l’humanité et en appelle à l’ONU pour rétablir les victimes dans leur droit à l’indemnisation morale et matérielle. La loi promulguée en janvier 2010, dite Morin, où il est clairement fait abstraction de victimes algériennes et des dégâts importants occasionnés à l’environnement, ne répond aucunement aux aspirations des concernés, puisqu’«elle occulte un principe aussi fondamental que la présomption d’origine et limite le seuil d’exposition et le nombre de pathologies radio-induites.
Cette loi scélérate instaure faussement la caution de la science pour masquer son objectif portant limitation des indemnisations pour des raisons purement budgétaires. Il faut retenir que les explosions nucléaires sur une population pacifique demeurent un parfait crime contre l’humanité et restera de ce fait imprescriptible donc voué à contraindre leurs auteurs à reconnaître d’abord puis à réparer les dommages constatés, car l’histoire rattrape toujours les hommes et les Etat malgré leur négationnisme», ajoute encore Mme Benbraham.
Pour sa part, Bendaoud Abdelkader, professeur de droit à l’université d’Oran a, tout en regrettant l’absence des autorités locales à cette rencontre, plaidé pour la mise en place d’un plan d’urgence impliquant les ministères de la Justice et des Affaires religieuses et des Wakfs afin de subventionner les associations et organisations activant dans ce cadre. Comme il a préconisé d’en appeler au Comité international de la Croix-Rouge, «plus efficace» que l’ONU, avec pour but d’accélérer les procédures liées à ce dossier. La plaidoirie de
M. Bendaoud portait aussi sur la nécessité «de mettre en place une bonne assise juridique dotée d’une base de données dans le cadre de la commission internationale humanitaire. Toutefois, la mise en place d’une stratégie territoriale visant à rentabiliser les méthodes de supervision est plus qu’impérative pour la sauvegarde de la mémoire et une indemnisation durable. Il est donc utile de prévoir des rencontres et coopérations de recherche sur, entre autres thématiques, Béryl, les dommages et les solutions».
Dans son intervention, Mansouri Amar, docteur en physique à l’université d’Alger, a fait voyager l’assistance dans l’histoire du nucléaire de par le monde avant de terminer par des prises de vue aussi percutantes que choquantes, réalisées dans des sites impropres à toute forme de vie à cause de la menace radioactive, à l’exemple de Hammoudia (40 km de Reggane) polluée pour 244 000 ans, soit 10 fois la période du plutonium utilisé lors des essais d’In Ekker. Abdul Kadhum Al Aboudi, expert en nucléaire, a, quant à lui, évoqué les dernières révélations des médias français pour évaluer les risques radioactifs auxquels est exposé le Sahara algérien.
Le conférencier – originaire d’Irak mais épris du Sahara algérien où il a réalisé plusieurs œuvres scientifiques au point d’émettre le désir d’y être inhumé – a invité les associations de victimes à se constituer en collectif national afin de parvenir à tracer une feuille de route permettant de dépoussiérer ce dossier et d’exhumer nos martyrs du cimetière de l’oubli. En conclusion, les participants ont recommandé de nettoyer et de réhabiliter les sites des essais. Ils ont mis l’accent sur le suivi médical des victimes des rayonnements ionisants via la construction par la France de structures sanitaires spécialisées à même de prendre en charge les pathologies radio-induites chez les personnes impliquées directement et leur descendance, et ce, depuis le stade de diagnostic.
Selon une étude réalisée récemment par des experts, 21,28% des femmes de cette région sont atteintes de cancer du sein et 10,13% de cancer de la thyroïde. Pour cette raison, ils ont insisté pour la mise en place d’un système de surveillance des sites, à l’instar de ce qui s’est fait en Polynésie française, et exigé de la France la formation de spécialistes algériens en décontamination et l’indemnisation des victimes suivant «le principe du parallélisme des formes». L’introduction de cette calamité dans le programme de l’éducation nationale a été soulignée par le président de l’Association des victimes de Reggane, El Hamel Omar, qui a félicité son homologue de Taourirt pour cette première initiative et le défi relevé contre la France, le déni de l’histoire et… les autorités locales.
http://www.elwatan.com/actualite/plus-d ... 70_109.php

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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

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Essais nucléaires français en Algérie: les documentaires de Larbi Benchiha, prochainement projetés au Japon
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PARIS - Les documentaires "Vent de sable: le Sahara des essais nucléaires" et "L'Algérie De Gaulle et la bombe" sur l'enfer des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, du réalisateur et journaliste algérien Larbi Benchiha ont été sélectionnés au Japon pour être projetés devant un parterre d’experts, les 6 et le 9 aout à l’Institut pour la Paix Hiroshima, dans la ville éponyme ainsi qu’à Nagasaki, a appris mardi soir l’APS auprès du réalisateur.
Ces projections qui se dérouleront en présence du réalisateur, sont programmées à la faveur de la commémoration des bombardements atomiques auxquels ont été soumises ces deux villes nipponnes par les Etats-Unis en ces journées fatidiques de l'année 1945.
Larbi Benchiha, se rendra successivement dans les deux villes à l'invitation de l'université d'Hiroshima pour présenter les documentaires en question et qui serviront de plate-forme de travail pour les nombreux scientifiques, historiens, et psychologues de multiples nationalités conviés à cette occasion.
"L'opportunité de se rendre au Japon est très importante de mon point de vue pour expliquer aux experts présents à cette commémoration, la situation tragique du Sahara algérien et leur dire que les populations sahariennes sont victimes d'une injustice qui dure plus d'un demi-siècle", a souligné ce spécialiste du dossier des essais nucléaires en Algérie sur lequel il travaille depuis 2007 en collaboration avec des scientifiques et experts.
"La France refuse toujours de reconnaître officiellement qu’elle a contaminé le Sahara, que des endroits sont saturées de produits toxiques issus des explosions atomiques, que des populations sont atteintes de maladies radio-induites qu’on s'obstine à ne pas reconnaître", a-t-il déploré.
Il a estimé que ce sera également l’occasion pour lui de d’affirmer que "les historiens, tant Algériens que Français doivent étudier ce pan opaque de l'histoire", faisant valoir qu' "ils n’ont pas réalisé de travail de recherche réellement scientifique" sur cette problématique.

Larbi Benchiha considère ainsi qu'il est "grand temps de réparer cet oubli", d'autant que les témoins commencent à se faire rares.

Il a en outre indiqué qu’il se rendra à Hiroshima et Nagasaki pour raconter cette histoire, "une histoire, a-t-il dit, trop longtemps méconnue parce que savamment occultée", observant que si "on n'ignore pas aujourd'hui les risques avérés, on sait aussi qu'ils compromettent, à long terme, le développement de la vie dans ces régions et nuisent à leur avenir".

Des preuves formelles, des traces indélébiles..

Il existe, a dit le réalisateur, "des preuves formelles, des traces indélébiles, des faits probants et tout un ensemble de détails et de faisceaux concordants qui nous font comprendre que sur une grande superficie du Sahara, des risques considérables ont été pris et que des conséquences sanitaires et écologiques dramatiques affectent et affecteront pour des milliers d'années l'écosystème de la région".
Le réalisateur et journaliste a par ailleurs déploré que si les atolls du Pacifique Sud bénéficient d'une attention particulière en matière de décontamination et de surveillance radiologique et qu'un programme de suivi sanitaire des populations ont été mis en place pour comprendre et prévenir les pathologies radio induites, "en revanche, les populations sahariennes d'Algérie continuent de subir le mépris de l'ancienne puissance coloniale".
A ce jour, ni suivi médical, ni indemnisation, ni réhabilitation de l'environnement ne sont envisagés, a-t-il rappelé.
La France coloniale a mené ses premières explosions nucléaires au Sahara algérien entre 1960 et 1966. Au total 17 explosions atomiques ont été menées en Algérie. Plusieurs d'entre elles ont été émaillés d’incidents, le plus grave s'est produit le 1er mai 1962. Ce tir qui avait pour nom de code "Béryl", est considéré comme un accident majeur dans le nucléaire militaire. L'armée française quittera le Sahara algérien pour le Pacifique en 1966.
Pour Larbi Benchiha "un demi-siècle de secret, de silence et de mensonges a empêché que la lumière se fasse sur cette page d'histoire". "Il aura fallu attendre 2008, pour que soit mis en place un groupe d'experts algériens et français pour étudier la faisabilité d'un programme de réhabilitation des sites nucléaires, qui aujourd’hui encore, continuent d’exposer les populations aux dangers de la radioactivité", a-t-il dit.
C'est cette face cachée de l'histoire que le documentaire "L'Algérie, De Gaulle et la bombe" dévoile. Il fait partie d'une trilogie sur la question des essais nucléaires français en Algérie avec "Vent de sable : le Sahara des essais nucléaires". Le troisième volet de cette trilogie réalisée par Larbi Benchiha sera consacré aux aspects sanitaires.
http://www.aps.dz/culture/8850-essais-n ... s-au-japon

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Essais nucléaires dans le Sahara : Le silence complice de la France et de l’Algérie
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La LADDH (Ligue algérienne des Droits de l’Homme) interpelle les autorités françaises et algériennes à l’occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, ce vendredi 29 août. La ligue dénonce dans un document, qui nous a été parvenu, l’opacité dans la gestion de ce dossier par la France, qui nie sa responsabilité et l’ampleur des expériences nucléaires effectuées au lendemain de l’Indépendance dans le Sahara algérien, et par l’Algérie, qui a tourné le dos aux victimes.
La LADDH a saisi l’occasion de la célébration de la Journée internationale contre les essais nucléaires, ce vendredi 29 août, pour attirer “l’attention de l’opinion public national et pour qu’elle prenne connaissance sur l’ampleur des expériences nucléaires durant 1960 jusqu’à 1966 en Algérie et des effets néfastes qui persisteront à nuire et se transmettent de génération en génération durant les années a venir en Algérie”, écrivent-il dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ce vendredi.
La Ligue reproche aux dirigeants des deux pays une gestion opaque de ce “dossier noir”. Dans son communiqué de presse, la LADDH regrette ainsi qu’aucune information n’a été rendue publique par la commission franco-algérienne sur les essais nucléaires, mise en place en 2007. Pour l’ONG, les intérêts politiques des deux Etats freinent l’avancée dans ce dossier. “La France est entrain jouer ses intérêts dans un pays dirigé par un pouvoir qui joue sa survie”, écrit ainsi la direction de l’association de défense des Droits de l’Homme.
Dans son communiqué, la LADDH dénonce également la “dénégation” des autorités françaises pour reconnaître ce qu’elle considère comme des crimes de guerre, et l’inaction des autorités algériennes qui ont tourné le dos aux victimes de ces essais nucléaires pour faire aboutir leurs revendications. La passivité des dirigeants algériens a poussé les membres de la LADDH à prendre en charge ce dossier en nommant un avocat pour suivre spécialement ce dossier, explique la Ligue. Cette ONG algérienne exige des autorités française de faire toute la lumière sur le “dossier noir” des essais nucléaires, effectués, par l’armée française, dans le Sahara algérien, entre 1960 et 1966.
Des milliers d’Algériens utilisés “comme des cobayes”
La réouverture de ce dossier “permettra, selon la LADDH, de faire face aux effets des explosions, notamment le plutonium répondu dans l’atmosphère avec tous ses effets dangereux pour les milliers d’années à venir”. Les rédacteurs du document dénoncent également “l’inconscience de la puissance française qui la poussée à utiliser comme cobayes des milliers d’Algériens qui étaient sur place : des nomades, prisonniers et même quelques recrus de l’armée française, et ce a fin de mesurer la puissance de ces essais “expériences” et en étudier les effets destructeurs”, écrivent-ils. Ce qu’ils considèrent comme une violation flagrante de la convention de Genève relative aux prisonniers de guerre et à leur traitement.
http://www.algerie-focus.com/blog/2014/ ... sa-survie/

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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

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Essais nucléaires français dans le Sud algérien : L’AVEN s’alarme des décès causés par le cancer à Tamanrasset

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Les essais nucléaires français s’étendaient sur une grande partie du Sud algérien (ici Djebel Taourirt à Aïn M’guel)
Le bilan des décès causés par les maladies radio-induites ne cesse de s’alourdir à Tamanrasset. Au total 20 cancéreux, entre femmes, hommes et enfants, sont morts en juillet dernier, s’alarme Ibba Boubakeur, secrétaire général de l’Association des victimes des essais nucléaires à In Eker (Aven), Taourirt.
«Nous avons assisté à l’enterrement d’enfants amputés de leurs membres inférieurs et de femmes à la fleur de l’âge. Le pire, c’est qu’aucune de ces victimes ne possède un dossier médical, hormis les quelques certificats délivrés par les médecins exerçant dans la région», se plaint-il. 52 ans après cette tragédie que la France ne veut toujours pas réparer, l’Association de Taourirt dresse un réquisitoire contre un crime inouï dans l’histoire de l’humanité et en appelle à toutes les institutions et organisations internationales pour rétablir les victimes dans leur droit à l’indemnisation morale et matérielle.
«La géopolitique de l’époque obligeait nos dirigeants négociateurs à fléchir et faire des concessions en autorisant la réalisation de ce que la France appelait ‘‘les expériences scientifiques propres’’. Malheureusement, après toutes ces années, nous continuons à vivre les conséquences affreuses d’une tragédie commise par un pays qui prône pourtant le respect de la justice et des droits universels», souligne Touhami Abdelkrim, vice-président de l’association.
Et de poursuivre : «L’association continuera ses démarches, même voir le diable s’il le faut pour montrer ce qui s’était réellement passé et dévoiler au monde entier l’atrocité et la monstruosité du colon français qui voulait coûte que coûte faire aboutir sa stratégie nucléaire et développer une arme de dissuasion aux dépens des milliers de vies d’innocents algériens.» L’association qui a dernièrement saisi tous les départements ministériels concernés, entre autres les ministères de l’Intérieur et des Collectivités locales, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui des Moudjahidine, compte prendre attache avec les AVEN d’outre-mer afin de réunir toutes les données liées à ce lourd dossier, notamment en Polynésie et à Tchernobyl également secoués par plusieurs déflagrations nucléaires.
«Nous allons associer notre douleur à la leur pour réclamer ce que de droit. Une prise de conscience collective et des recommandations ont été déjà faites en collaboration avec des spécialistes très au fait du dossier. Certes, on nous a utilisés comme des cobayes, et on ne veut aucunement être des oubliés de l’histoire. L’Etat algérien doit nous accompagner dans cette démarche, si on veut sauver des milliers de personnes de la mort. Une solidarité entre l’Etat et l’association nous encouragera infailliblement et nous aidera à prendre en charge les victimes», ajoute notre vis-à-vis. L’association n’a pas les moyens mais croit dur comme fer en sa cause.
Recours au Tribunal Européen des droits de l’homme
Dotée d’une volonté inébranlable, elle a réussi à approcher certains professeurs et chercheurs en la matière afin d’éclairer la population de l’Ahaggar sur les dangers et les répercussions des explosions nucléaires réalisées dans la région. C’était lors d’un séminaire tenu en mai dernier à Tamanrasset, qu’une plate- forme de revendications, soumise à toutes les autorités compétentes, a été ainsi élaborée. Les principaux points recommandés axent essentiellement sur l’indemnisation des victimes, l’amendement des lois en trompe-l’œil y afférentes et la décontamination des sites des essais.
Car la loi promulguée en janvier 2010, dite de Morin, où il est clairement fait abstraction de victimes algériennes et des dégâts importants occasionnés à l’environnement, ne répond aucunement aux aspirations des concernés, puisqu’elle occulte un principe aussi fondamental que la présomption d’origine et limite le seuil d’exposition et le nombre de pathologies radio-induites. Selon M. Abdelkrim, «cette loi scélérate instaure faussement la caution de la science pour masquer son objectif portant limitation des indemnisations pour des raisons purement budgétaires.
Nous allons déposer une plainte contre la France auprès du Tribunal européen des droits de l’homme pour réclamer non seulement la modification de la loi Morin, mais aussi le droit de revendiquer des dédommagements pour tous les habitants du Sahara algérien». Il faut retenir que les explosions nucléaires sur une population pacifique demeurent un parfait crime contre l’humanité et restera de ce fait imprescriptible donc voué à contraindre leurs auteurs à reconnaître d’abord puis à réparer les dommages constatés, car l’histoire rattrape toujours les hommes et les Etats malgré leur négationnisme.
Evoquant le nombre de victimes, le président de Taourirt, Alouaar Mahmoud, fait savoir que le chiffre obtenu se limite au nombre de personnes recensées par l’écrivain public de la région qui fut sollicité par les anciens travailleurs du Centre d’expérimentations militaires des oasis (CEMO) pour saisir le service français en charge de l’opération d’indemnisation des victimes de la radioactivité. «On ne peut pas avoir le nombre exact de victimes. En 2010, un recensement partiel faisant état d’un peu plus de 500 victimes a été réalisé dans les localités relevant uniquement de la commune de Tamanrasset, à savoir Inzaouen, Ifak, Toufdet, Tahifet, Indalak, Izarnen, Outoul et Tit. Nous y avons constaté beaucoup de maladies, des avortements, des malformations et toutes les formes de cancer».
Plus de 21% des femmes atteintes du cancer du sein
«C’est un crime contre l’humanité», s’indigne M. Elouaar. Ce dernier a mis l’accent sur le suivi médical des victimes des rayonnements ionisants via la construction par la France de structures sanitaires spécialisées à même de prendre en charge les pathologies radio-induites chez les personnes impliquées directement et leur descendance, et ce, depuis le stade de diagnostic. Selon une étude réalisée par des experts, 21,28% des femmes de cette région sont atteintes de cancer du sein et 10,13% du cancer de la thyroïde.
Pour cette raison, on a insisté sur la mise en place d’un système de surveillance des sites, à l’instar de ce qui s’est fait en Polynésie française, et exigé de la France la formation de spécialistes algériens en décontamination et l’indemnisation des victimes suivant «le principe du parallélisme des formes». L’introduction de cette calamité dans le programme de l’éducation nationale a été soulignée par l’association qui invite aussi les universités, particulièrement le centre universitaire de Tamanrasset et l’université africaine d’Adrar, à prendre en charge ce dossier sur le plan scientifique afin de déterminer l’impact et les conséquences de la tragédie nucléaire française au Sahara algérien.
Taourirt en appelle également à l’ONU et invite ses membres à visiter les sites des explosions avec à la clé dresser un rapport patent sur la violation des droits de l’homme, à l’exemple de ce qui s’était passé aux îles Marshall en 2012 (site des essais nucléaires réalisés par les Etats-Unis dans les années 1950 et 1960). Tout en rejetant l’alibi des essais nucléaires scientifiques français propres, l’AVEN exige l’intervention immédiate des autorités algériennes afin d’éloigner les habitants, les autochtones ou les nomades, des sites irradiés.
La France, quant à elle, est appelée à assainir les lieux pollués, délimiter les zones à risque, déterminer les centres d’enfouissement des déchets nucléaires et évaluer les niveaux de radiations dans les régions contaminées, Reggane, et In Eker en particulier. La réalisation des stèles à la mémoire des victimes oubliées au niveau de ces régions a été aussi recommandée par l’association qui a pris l’initiative d’inviter toutes les associations concernées pour se constituer en coordination nationale à l’effet de coopérer et de réunir la force nécessaire pour combattre le déni de l’histoire et pour que la vérité et la justice soient rendues à toutes les victimes de la catastrophe nucléaire française.
http://www.elwatan.com/actualite/l-aven ... 32_109.php

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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

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Essais nucléaires français au Sahara : Indemnisation des victimes algériennes relancée

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L’Algérie et la France ont convenu à la faveur de la tenue de la 2ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) tenue jeudi de convoquer une réunion consacrée à la question de l’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires français au Sahara pour début 2015.
Dans un communiqué conjoint rendu public à l’issue de la 2ème session du CIHN est indiqué que « les deux parties sont convenues que le groupe de travail mixte pour échanger sur les conditions de présentation des dossiers d’indemnisation par les victimes algériennes des essais nucléaires français au Sahara ou leur ayant-droits, se réunira avant la fin du premier trimestre 2015″.
Elles se sont également félicitées de la désignation et de la tenue, au cours du premier trimestre 2015, de la réunion des deux correspondants respectifs du ministère français de la Défense et du ministère algérien des Moudjahidine, « afin de faciliter la recherche et l’échange d’informations pouvant permettre la localisation des sépultures de disparus algériens et français de la guerre d’indépendance » de l’Algérie.
http://www.algerie1.com/actualite/essai ... -relancee/

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Re: JPO de l'ANP [Journées Portes Ouvertes]

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Les essais nucléaires de la France coloniale dans le Sahara algérien en débat à Tamanrasset

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TAMANRASSET - Les essais nucléaires français dans le Sahara algérien ont constitué le thème d’une journée d’étude organisée mardi à Tamanrasset, à l’initiative de la 6ème région militaire (6ème RM), au cours de laquelle des participants ont souligné les répercussions néfastes de ces essais sur la santé des populations riveraines et appelé à "criminaliser" l'acte colonial.

Cette journée a été ouverte par le chef d’état-major de la 6ème RM, le général-major Amar Kerboua, au nom du commandant de la 6ème RM, en présence du général Moulay Slimane, inspecteur à la direction de la communication, de l’information et de l’orientation au ministère de la Défense nationale.

Le général-major Kerboua Amar a, dans une allocution d’ouverture, indiqué que cette rencontre constitue une occasion pour rappeler les "crimes abominables commis par la France coloniale contre le peuple algérien, et l’acte colonial ignoble de transformer le Sahara algérien en champ d’exécution des crimes".

Cette journée a été marquée par l’animation, par des chercheurs et historiens, de communications dont celle du Dr Lahcen Zeghidi, enseignant d’histoire à l’université d’Alger, qui a mis en relief les "effets et répercussions des radiations ionisantes sur la santé humaine, l’environnement et les activités agricoles dans la région".

Rappelant que les essais nucléaires effectués par les autorités coloniales sur le site de Hamoudia, Reggane (Adrar), l’intervenant a soutenu que "les essais nucléaires menés également dans la région de l’Haggar ont été à l’origine de la destruction de tout le potentiel de ces régions", citant les maladies ayant affecté les richesses phoenicicole et céréalière, soumises alors à une intense radioactivité ionisante.

Le conférencier a signalé que ces essais ont provoqué des "pathologies radio-induites dont une quinzaine de types de cancer, des hémorragies, des avortements, des malformations et des cas de cécité chez l’homme".

Morsli Abdelhak, de l'université de Tamanrasset, a, pour sa part, appelé à prendre les mesures réglementaires devant "criminaliser" ces essais coloniaux et "indemniser les victimes", considérant que ces actes sont des "crimes de guerre et contre l’humanité".

Le directeur régional de la communication, de l’information et de l’orientation à la 6ème RM, le colonel Gharbi Amine, a estimé que cette rencontre devra permettre aux jeunes Algériens de "découvrir leur histoire et de raffermir les liens entre l’institution de l’ANP et la société civile".
http://www.aps.dz/regions/15631-les-ess ... amanrasset
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

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