La décontamination des sites d'expériences nucléaires

De l'époque numide aux temps modernes.

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numidia
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La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par numidia »

Le 13 février 1960 à 7h04, la première bombe nucléaire française explose dans le désert du Sahara au sud de Reggane.

mohamed a écrit :
L'Algérie enquête sur les essais nucléaires français

"L'explosion de la bombe atomique [Gerboise bleue] - elle était trois fois plus puissante que celle larguée par les Américains sur Hiroshima - a entraîné ce jour-là des pluies noires au Portugal. [...] En tout, l'armée française a procédé à 4 essais aériens et 13 autres souterrains dont le dernier en février 1966. Mais, selon M. Mansouri, d'autres expériences ont eu lieu clandestinement. Il dénombre au moins une quarantaine sur le site de Hamoudia près de Reggane. Encore aujourd'hui, les lieux sont ouverts aux quatre vents. "Ces régions sont traversées par les nomades", soulignera M. Mansouri. Par ailleurs, il précisera en ajoutant que les équipements ayant servi aux essais ont été enfouis sous les lieux. Au gré de l'érosion, ils ont réapparu et constituent des sources de radiation importantes."
Ce vendredi 10 novembre 2006, une décision a été rendue par la Cour régionale des Pensions militaires de Nancy concernant un vétéran du Sahara.
mai 62, beryl, moins 20 kt,

18 mars 63 emeraude moins 30kt,
30 mars 63amethyste, moins 5 kt
20 octobre 63 rubis,, 100 kt
14 fevrier 64 opale ,5 kt[05]
15, juin 64 topaze, 5 kt,[07]
28 novembre 64 turquoise 20 tk,[04]
27 fevrier 65 saphir , 150 kt[11]
30 mai 65 jade 5 kt[21]
1 octobre 65 corindon , 5 kt,[24]
1 decembre 65 tourmalire, 20, kt,[24]
16 fevrier 66 granat 20, kt,[24]
anzar a écrit :Une vidéo de la génèse de la bombe française :"gérboise bleue"
T800 a écrit :
granit a écrit :Image
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T800
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par T800 »

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radio procedures, airmanship , and decision making in flight

https://www.youtube.com/watch?v=rIUBVE1bUnI

AAF 2020
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par AAF 2020 »

Il y a 45 ans, les derniers français évacuaient Reggane
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ALGER - Il y a quarante-cinq (45) ans, le 29 mai 1967, les unités de l’Armée nationale populaire (ANP) prenaient possession de la base de Reggane, évacuée par les derniers techniciens et militaires français.

Ce fait historique est peu connu par les nouvelles générations dans la mesure où à l’évocation de Reggane, les esprits des Algériens sont tournés vers les essais nucléaires que la France effectuait dans cette région et surtout des conséquences dramatiques de ces essais sur les populations algériennes.

L’évacuation de la base, conformément aux dispositions des accords d’Evian qui concédaient celle-ci à la France pour une période de 5 ans, expirant le 1er juillet 1967, est intervenue quelque peu avant terme.

En effet, dans les Accords d’Evian, l’article 4 de la déclaration de principes relative aux questions militaires, stipule que "la France utilisera pour une durée de 5 ans les sites comprenant les installations d’In Ekker, Reggane et de l’ensemble de Colomb-Béchar-Hamaguir, dont le périmètre est délimité dans le plan annexé, ainsi que les stations techniques de localisation correspondantes...".

Dans un entretien accordé à l’APS à la veille du 50ème anniversaire des Accords d’Evian, le porte-parole de la délégation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à Evian, Redha Malek, a expliqué le fait que la partie algérienne ait toléré que la France utilise les sites de Reggane et Hamaguir pour une période de 5 ans, en soulignant que le GPRA "avait réussi à arracher la reconnaissance par la France de la souveraineté algérienne sur le Sahara".

La délégation du GPRA, a précisé M. Malek, savait que le président français à l’époque de Gaulle voulait gagner du temps, en menaçant de rompre carrément les négociations, à cause de ces bases militaires que "la France voulait garder sous son contrôle".

Pour le porte-parole de la délégation algérienne à Evian, "il y avait des compromis à obtenir pour faire avancer les choses et il y avait la question de la souveraineté qu’il fallait continuer à défendre".

Il s’agissait d’une "grande" négociation au cours de laquelle le GPRA avait accepté une présence française à Reggane et Hammaguir de cinq ans. "La France a quitté ces sites avant l’expiration de la durée initiale", a-t-il fait remarquer.

La date initiale de l’évacuation de la base de Reggane par les techniciens et militaires français était le 1er juillet 1967.

Sur les raisons qui ont poussé les Français à quitter cette base avant terme, M. Malek a tenu à rappeler qu’"à partir du moment où la France avait tenté de faire exploser une bombe nucléaire après l’indépendance, nous avions protesté et le Nigeria, un grand pays africain, avait rompu ses relations avec la France", a-t-il dit.

D’ailleurs, a-t-il ajouté, c’est cette affaire qui avait précipité le départ des Français de Reggane avant même l’expiration de la durée de leur présence comme c’est stipulé dans les Accords d’Evian.

Le Sahara algérien a été le théâtre de dix-sept essais nucléaires français dont treize essais à In Ikker et quatre à Reggane, selon des études réalisées par des chercheurs algériens.

30.000 victimes sont recensées jusqu’à présent mais ce chiffre n’est pas définitif car les effets des essais se font encore ressentir dans les régions qui les ont abrités.

Le 13 juin 2010, un décret exécutif est promulgué en France en application de la loi Morin sur les conditions et modalités d’indemnisation des victimes des explosions et essais nucléaires français, conditions pour la plupart rédhibitoires quand il s’agit des victimes algériennes, a estimé l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM).

Le peuple algérien attend, dans le cadre de sa relation avec l’ancien Etat colonisateur (France), des excuses et des indemnisations "à la mesure des préjudices qu’il a subi", avait indiqué l’ONM à l’occasion de la commémoration du 52ème anniversaire des essais nucléaires français dans la région de Reggane.
http://www.aps.dz/Il-y-a-45-ans-la-base-de-Reggane.html

Sifax
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par Sifax »

Essais nucléaires en Algérie : rencontre sous le thème "Reggane, un génocide programmé" (30 JUIN 2012)

La responsabilité de la France "demeure toujours engagée par rapport aux dégâts omniprésents" causés par ses essais nucléaires en Algérie, ont affirmé jeudi à Oran des chercheurs et historiens lors d’une rencontre sous le thème "Reggane, un génocide programmé".

Organisée dans le cadre du Forum mensuel du journal arabophone "El-Djoumhouria", à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de l’indépendance, cette rencontre a vu la participation de Abdelkadhoum El Aboudi, professeur de physique à l’université d’Oran, Ahmed Lagraa, ancien diplomate et écrivain et Rachid Bahri, président du Club Doyen des Médecins d’Oran.

Une assistance nombreuse a pris part aux interventions des trois intervenants qui se sont accordés à souligner la gravité des retombées radioactives induites par les manoeuvres françaises, entamées le 13 février 1960, date du premier essai nucléaire effectué à Reggane sous le nom de code "Gerboise Bleue".

La date du 13 février 1960 restera gravée comme "une journée noire dans l’histoire de l’humanité", a déploré le professeur irakien El Aboudi, en faisant observer que Reggane avait subi ce jour-là une explosion quatre fois plus intense que la bombe atomique d’Hiroshima (Japon, août 1945).

Ce spécialise a dirigé plusieurs travaux de recherche autour des conséquences des irradiations sur les populations et les animaux de cette région saharienne, qui prouvent, selon lui, que "les essais nucléaires français continuent encore aujourd’hui de faire des victimes".

"Parmi les éléments radioactifs utilisés, le plutonium se caractérise à lui seul par sa durée de vie de pas moins de 4,5 milliards d’années", a indiqué Pr. El Aboudi pour expliquer les pathologies cancéreuses et les malformations congénitales, signalées encore de nos jours même dans des périmètres assez éloignés du champ de tir.

Même les animaux ne sont pas épargnés, a-t-il ajouté en citant, notamment la contamination des chameaux révélée par des analyses de sang effectuées dans le cadre de ses travaux sur le terrain auprès d’un échantillon de soixante têtes.

Les autres intervenants ont abondé dans le même sens pour mettre l’accent sur la nécessité de multiplier les travaux de recherche scientifique afin de "déterminer avec précision toute l’étendue des dégâts subis aux plans sanitaire, psychologique et environnemental".

Les prises de parole de l’assistance, au cours du débat, ont été accueillies avec beaucoup d’émotion dans la salle, en particulier l’intervention d’un ancien wali d’Adrar, Abdelkebir Matalli, qui a évoqué le cas des personnes, décédées suite à leur contamination par des bijoux à base de produits argentés émanant des câbles d’amorçage de l’explosion.

Ces produits, a-t-il précisé, avaient été prélevés par des personnes qui ignoraient les risques encourus en s’aventurant sur le site contaminé dans l’espoir de revendre des objets abandonnés comme les câbles électriques utilisés pour la fabrication de bijoux.

La nécessité de faire valoir les droits des victimes quant à leur indemnisation a été mise en exergue lors de cette rencontre, les participants fondant, dans ce sens, de grands espoirs à la faveur d’un congrès international prévu avant la fin de l’année en cours en Algérie. (APS)
http://maghrebemergent.info/actualite/f ... ammeq.html

Sifax
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par Sifax »

Vers la levée du secret défense sur les essais nucléaires en Algérie (Par Kaci Haider, 16/07/2012)

Le dossier des activités nucléaires de la France dans le Sahara algérien a été aussi au menu des discussions qui ont eu entre les deux chefs de la diplomatie française et algérienne a appris Algérie1 de sources concordantes .

En effet, Laurent Fabius et Mourad Medelci ont abordé cette question lors de leur entretien dimanche soir, premier jour de la visite du ministre français des affaires étrangères à Alger.

Selon les mêmes sources, les français auraient donné leur accord à leurs homologues algériens pour les accompagner dans le processus de réhabilitation des zones où ont eu lieu les essais nucléaires.

La France va également assister l’Algérie pour prendre en charge les déchets nucléaires abandonnés dans certaines zones au Sud algérien, toujours fermées en raison justement de la radioactivité engendrée par ces mêmes déchets. Dans un premier temps, les français remettront la carte des essais nucléaires.
http://www.algerie1.com/actualite/vers- ... n-algerie/

Sifax
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par Sifax »

Un expert : Lien « probable » entre des cancers et les essais nucléaires français (Par Khidr Omar, 17/07/2012)

Travaillant dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte en 2004, un scientifique, Florent de Vathaire, a jugé probable, un lien entre les retombées radioactives liées aux essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie et les cancers de militaires qui y étaient basés.
Cité mardi par le journal Le Parisien, cet expert a travaillé pendant des années sur les conséquences pour les personnes civiles et militaires qui assistaient aux essais nucléaires français. Ces révélations constituent un pas majeur vers la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français, selon le journal français qui parle d’une « étape décisive pour les 150.000 victimes potentielles de ces essais.

Florent de Vathaire qui a expertisé 15 personnes en Algérie et en Polynésie, a conclu un lien probable pour 6 personnes. « En rassemblant de nombreux éléments, j’ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les maladies est vraisemblable pour certains des cas expertisés » a indiqué l’expert.

Ces premiers éléments de réponse n’emballent pas outre mesure les familles des victimes et leurs avocats qui préfèrent attendre des preuves de causalité directe entre les essais nucléaires et les maladies. Mais ils estiment que les révélations faites par cet expert peuvent les aider à réclamer la déclassification de dossiers secret-défense qui n’ont pas été exploité par l’expert.

« C’est un élément fort qui va peut-être enfin obliger l’armée à fournir toutes les informations sur les militaires ou les civils présents lors des tirs, et pour qui les dossiers sont incomplets », estime une avocate parisienne qui suit ce dossier.

La France a promulgué en 2010 une loi sur la reconnaissance et l’indemnisation des victimes de ces essais menés dans le Sahara algérien dans les années soixante et en Polynésie jusqu’en 1996.

En Algérie, où le nombre de victimes reste à ce jour inconnu, on continue à réclamer les archives françaises concernant ces essais pour localiser les zones à risque et protéger l’environnement et la population. Car les explosions nucléaires françaises continuent, des décennies plus tard, à faire des victimes en Algérie. Il s’agira aussi de pouvoir revendiquer une indemnisation pour les victimes dans le cadre de cette loi de 2010.
http://www.algerie1.com/actualite/un-ex ... -francais/

AAF 2020
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par AAF 2020 »

Essais nucléaires dans le Sahara : les dossiers algériens jugés incompatibles avec la loi Morin
PARIS - Les dossiers des victimes algériennes des essais nucléaires français dans le Sahara relatifs à la reconnaissance du statut de victime et des indemnisations qui en découlent, ont été rejetés par la commission ad-hoc mise sur pied à la faveur de la loi Morin, a-t-on appris jeudi auprès du président de l’Association des vétérans des essais nucléaires, Jean-Luc Sans.

"En ce qui concerne l’Algérie, 32 dossiers de civils ont été déposés, tous rejetés au motif que les pathologies déclarées ne rentrent pas dans le cadre de la Loi Morin de 2010", a indiqué M. Sans à l’APS, au lendemain d’une rencontre de son association et de celle de Moruroa et tatou (Polynésie) avec le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur ce sujet.

Lors de cette troisième réunion de la commission consultative de suivi de la loi Morin, le comité d’indemnisation composé, selon le ministre, de "grands experts", statuant "en toute indépendance", a été doublé de Jean-Paul Bodin, ancien directeur adjoint de cabinet de M. Morin et principal promoteur de la loi controversée du 5 janvier 2010.

Les deux associations ayant pris part à cette réunion se sont dites, dans un communiqué commun, qu’elles étaient "médusées" d’entendre la présidente du Comité d’indemnisation leur annoncer que sur les 782 dossiers reçus, 400 avaient été examinés.

A l’issue du travail de ce Comité, il a été donc conclu au rejet de 391 dossiers et à l’indemnisation de 9 victimes, ont déploré les deux associations.

Pour le ministre français de la Défense, ces résultats qu’il a qualifiés de "décevants" n’ont qu’une seule cause : le trop faible nombre de dossiers déposés, prenant pour responsables de cet échec les associations qui, selon lui, n’ont pas incité leurs membres à "profiter" des dispositions de la loi Morin.

Au lieu de trancher, avec courage politique, l’injustice faite aux victimes des essais nucléaires, M. Le Drian, comme ses prédécesseurs, a préféré s’en remettre à la décision de "scientifiques" acquis à la thèse des effets ‘’négligeables’’ des radiations", ont encore déploré les associations des victimes.

L’Observatoire des armements, un mouvement antimilitariste français, avait réclamé, en février dernier, justice et vérité pour "toutes" les victimes des essais nucléaires français dans le Sahara algérien et le Pacifique, s’interrogeant sur la persistance du discours officiel vantant leur quasi-innocuité.

Il critique le décret d’application de la loi qui, selon lui, réintroduit notamment le discours sur l’innocuité des essais nucléaires français, autre version des "essais propres".

Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, "Gerboise bleue", dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien, un désastre écologique et humain qui, 52 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d’autres jusqu’à 1966, n’a été reconnue comme telle.
http://www.aps.dz/Essais-nucleaires-dans-le-Sahara.html

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Essais nucléaires en Algérie : Appel pour la révision de la loi Morin
Dans une lettre ouverte au chef de l'Etat français, l'Association des Vétérans des Essais Nucléaires (AVEN), a appellé à la révision de la Loi Morin du 05 janvier 2010, avec l'attribution du « strict principe de présomption de causalité».

Dans une lettre ouverte au chef de l'Etat français, citée par l'agence Aps, l'association des Vétérans des Essais Nucléaires a également souhaité que M. Hollande ait le «courage politique» en modifiant la loi du 5 Janvier 2010.» Nous vous souhaitons d'avoir la volonté de vous impliquer personnellement pour que toutes les victimes atteintes de maladies radio-induites ayant été présentes sur une zone d'essais nucléaires se voient attribuer le strict principe de présomption de causalité», lit-on dans cette lettre, citée par l'Aps. Le principe de présomption de causalité a été reconnu par le Sénat français en 2009, et consiste pour les victimes à prouver le lien direct entre les essais nucléaires et certains cancers dont ils souffrent. Interpellant le chef de l'Etat français, Jean-Luc Sans, président de l'AVEN, a dit souhaiter que les vétérans « qui vont mourir des suites de maladies radio-induites en 2013, ne subissent pas l'amer constat que «les promesses n'engagent que celles et ceux qui les écoutent». Lors de sa visite d'Etat en Algérie, les 19 et 20 décembre derniers, le Président français avait déclaré que la Loi Morin sur les indemnisations des victimes du nucléaire devait être appliquée «pleinement». Cette loi, concoctée en 2010 par le ministre de la Défense de l'époque, (sous l'ère de Sarkozy), Hervé Morin, n'a «certainement pas été appliquée avec la «détermination nécessaire», avait-il estimé, ajoutant que «s'il apparaît qu'il y a des conditions qui ne permettent pas à des victimes de faire valoir leur droit, nous regarderons comment faire». A noter que ces déclarations intervenaient après une réunion en novembre dernier du comité d'indemnisation, à Paris, à l'issue de laquelle les associations Moruroa, Tatou et AVEN avaient vivement critiqué le fait que peu de personnes aient pu effectivement obtenir des indemnisations depuis que la Loi Morin est en vigueur. Pas moins de 32 dossiers d'Algériens victimes des essais nucléaires français dans le Sahara, demandant reconnaissance et indemnisation, ont été rejetés par cette commission car jugés « incompatibles avec la Loi Morin ». Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, Gerboise bleue, dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien, un désastre écologique et humain qui, 52 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d'autres jusqu'à 1966, n'a été reconnue comme telle.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5177864

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Message par AAF 2020 »

Un double crime contre l’humanité et l’environnement (association)
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ADRAR - Les essais nucléaires effectués par la France coloniale dans la zone de Hamoudia, à Reggane (Adrar), constitue ’’un double crime contre l’humanité et l’environnement’’, a affirmé le président de l’association du 13 février 1960, Hamel Sid-Ameur.

"Ce crime abominable perpétré dans les confins du Sahara algérien, est ’une preuve historique encore vivace de l’atrocité des crimes de la France coloniale contre des populations algériennes innocentes’’, a-t-il souligné, en marge d’une conférence sur le thème, organisée à Timi dans le cadre de la commémoration du 53e anniversaire de ces explosions nucléaires atmosphériques.

M. Hamel a rejeté, en outre, les allégations françaises faisant état de l’inexistence de présence humaine dans la zone d’explosion (Hamoudia), arguant du fait que celle-ci est distante de 60 km de Reggane, les faits historiques ayant démontré le contraire.

Ces allégations sont autant infondées car la position géographique de la région, alors, carrefour des caravanes commerciales de et vers les pays du Sahel est, a-t-il dit, la porte du Sahara algérien vers les pays d’Afrique.

Selon le président de l’association du 13 février 1960, la question des essais nucléaires français à Reggane nécessitent des études encore plus approfondies, car les séquelles de cette tragédie ne sont pas éphémères mais s’étalent dans le temps.

Elles sont partagées aussi bien par les populations qui l’ont vécue que par les générations montantes, au regard des risques encourus par la présence des déchets nucléaires que la France a délibérément enterré pour cacher ses crimes, sans le moindre respect des conditions et critères sanitaires requis dans ce genre d’activité.

M. Hamel a, en outre, rappelé les revendications de l’association du 13 février 1960 appelant au nettoiement de la région des déchets nucléaires, qui constituent une bombe à retardement faisant peser une grande menace sur la santé publique, ainsi qu’à la création d’une structure de santé spécialisée dans le traitement des maladies cancéreuses causées par la radioactivité.

Ces doléances n’ont cessé d’être soulevées par l’Association depuis sa fondation en 1996 et l’obtention de son agrément il y a 13 ans, a-t-il soutenu.

Dans le cadre de la commémoration du douloureux souvenir de ces essais nucléaires, la commune d’Adrar a élaboré un programme comportant une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes de ces essais, ainsi que la tenue d’une conférence encadrée par les autorités locales, la Kasma des moudjahidine et l’association du 13 février 1960.

Une exposition de documents historiques, un concours culturel et des activités sportives sont également projetés dans le cadre de cette commémoration.
http://www.aps.dz/Essais-nucleaires-francais-a.html

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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par AAF 2020 »

Le nettoyage des sites des essais nucléaires est le moyen approprié de lutter contre les radiations (médecins)
ADRAR - "Le nettoyage du +point zéro+ du site ayant servi aux essais nucléaires effectués, en ce même jour de l’année 1960, par la France coloniale, est le moyen approprié pour lutter contre les radiations", a affirmé mercredi le chargé de la cellule d’accueil et d’orientation des cancéreux à l’établissement public hospitalier (EPH) de Reggane.

Mettant en évidence les effets de l’exposition à la radioactivité sur les populations sahariennes, le Dr. Mustapha Ousidhoum, médecin à l’hôpital de Reggane, a relevé, avec des moyens de dépistage développé, 24 cas confirmés de cancer du poumon chez les hommes et de cancer du sein chez les femmes en 2012. 24 autres cas ont été dépistés l’année d’avant.

Ce médecin a préconisé, dans le souci d’une meilleure prise en charge des personnes irradiées, la création d’une structure spécialisée de dépistage et de traitement, en vue d’épargner aux victimes de la radioactivité nucléaire les déplacements, sur plus de 1.500 km, vers les centres spécialisés du nord du pays.

Conscient de l’ampleur des dégâts et des séquelles occasionnés par ces essais nucléaires sur la santé humaine, M. Ousidhoum a appelé la population locale à plus de vigilance, en se rapprochant des structures de santé pour des dépistages précoces du cancer.

Il s’est félicité, par ailleurs, de l’action de solidarité menée par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) portant organisation de dépistages gratuits du cancer du sein pour les femmes, tout en plaidant pour l’élargissement de la mesure au dépistage d’autres cas de cancer.

Appuyant les propos du Dr. Ousidhoum confirmant les répercussions de l’exposition à la radioactivité sur les populations sahariennes, le directeur de l’EPH de Reggane, Abdallah Bahati, a indiqué que "les effets de ces radiations sont une vérité confirmée par les recherches médicales".

L’EPH de Reggane mène des efforts de prévention, en fonction des moyens disponibles, consistant notamment en la vulgarisation des risques d’irradiation induits, notamment, par le lourd matériel abandonné par la France coloniale sur le site des essais nucléaires de Reggane et dont la population s’en est approché, par ignorance, les exposant à de véritables risques, en plus des vents saisonniers charriant les poussières irradiées des sites vers les centres urbains.

M. Bahati a tenu à souligner que l’ensemble des cas dépistés tardivement sont difficilement pris en charge, car en phases terminales.
http://www.aps.dz/Le-nettoyage-des-site ... ssais.html

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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par AAF 2020 »

Essais nucléaires français à reggane: Quand les algériens servaient de cobayes
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L’association Machaâl echahid a organisé, hier, en présence d’historiens et de chercheurs dans le domaine du génie nucléaire, au forum du quotidien Echaâb, une conférence sur les essais nucléaires français au sud algérien, qui ont lieu le 13 février 1960 et qui ont fait beaucoup de victimes parmi les populations algériennes, utilisées comme cobayes par les militaires français. Selon le Dr Zeghidi, historien, « on ne dispose pas de chiffres précis sur la question, car ce n’est pas comme pour les victimes des mines (qui ont fait 4 000 morts) ». C’est une « mort lente » qui emporte par les effets des radiations plusieurs centaines de personnes. Certains, comme le président de l’Association des victimes des essais nucléaires, Mohamed Bendjebar, mort en décembre dernier, « a dû lutter 40 ans contre la maladie », témoigne M. Mansouri, chercheur. La France, sous la houlette du général De Gaulle, rappelle M. Zeghidi, a voulu, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, « intégrer le club des puissances nucléaires », dominé alors par les USA, la Grande-Bretagne et l’ex-URSS. Elle engage aussitôt tout un programme de recherche qui aboutira en 1952. En 1957, la décision de tester les premières bombes fut prise avec une échéance, le premier trimestre 1960. 3 500 Algériens, dont des prisonniers, seront utilisés comme cobayes. Sous le nom de code « Gerboise bleue », les militaires français mèneront 57 essais alors qu’officiellement on n’en reconnaît que 17. Des essais aériens (4), des explosions souterraines (13), des essais complémentaires (35) et des essais dits de sécurité. Le choix du Sud algérien était destiné à « faire peur à la révolution algérienne », dira de son côté l’historien, Abdelmadjid Chikhi. Un responsable français, le général Ailleret, a, également, fait un rapport à ses supérieurs en disant que le sud est « l’endroit idéal » en ce sens qu’au Sahara, il n’y a « aucune vie animale ni végétale ». Les essais nucléaires français ne se sont arrêtés qu’au 16 février 1966. La France a dégagé sa responsabilité sur les effets des radiations, prétextant qu’elle a procédé au démantèlement du site qui a été « remis aux Algériens », alors que pour les témoins qui ont visité le site en 1967, « les militaires n’ont fait que bétonner les laboratoires et enfoui les équipements contaminés, le reste a été abandonné à l’air libre », précise M. Mansouri.

La loi Morin, un texte à revoir
Quant aux effets de ces explosions, qui ont eu lieu à Reggane, In Ikker, outre les contaminations cancéreuses, les lésions qui peuvent atteindre y compris le système ADN de l’homme, « des millions d’hectares de terre et de pâturages ne sont plus aujourd’hui exploitables », souligne M. Mansouri qui précise que le nuage radioactif s’est étendu sur « 3 000 km de N’djamena à Khartoum ». Bien qu’en 2010, une loi (la loi Morin) ait été promulguée, celle-ci vise beaucoup plus les explosions qui ont eu lieu en Polynésie. En effet, les victimes algériennes ne sont toujours pas indemnisées. « Sur 200 dossiers introduits auprès des autorités françaises, seuls 32 ont fait l’objet d’une étude, mais aucune réponse positive ». Il est difficile pour les victimes d’établir « un lien de causalité entre le préjudice et les essais nucléaires », précisera M. Mansouri qui a appelé à revoir la loi Morin.
http://www.horizons-dz.com/?Quand-les-a ... rvaient-de
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par scorpion-rouge35 »

espérons que la prochaine foie ça sera les sites d’expérience nucléaire qui seront décontaminé

Exclusif : la France va dépolluer un ancien site d'essais d'armes chimiques en Algérie
L'accord a été conclu très discrètement lors de la visite de François Hollande à Alger


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Selon nos informations, la France va dépolluer un ancien site d'essais d'armes chimiques en Algérie, que l'armée française a utilisé jusque dans les années 70. L'accord, confidentiel, a été conclu entre Paris et Alger lors de la visite du président Hollande en Algérie en décembre dernier. Le site concerné est celui de Namous, dans l'ouest du pays. Connu sous le nom de B2-Namous par les militaires français, son existence, longtemps tenu secrète, n'a été révélée qu'en 1997 par le journaliste Vincent Jauvert, dans le Nouvel Observateur.

Le centre d'études du Bouchet (CEB), un établissement de la Direction générale pour l'Armement situé à Vert-le-Petit (Essonne) pilotera l'affaire. Ce centre est spécialisé dans la guerre chimique et bactériologique.

Namous, comme d'autres sites en Algérie, a été utilisé pour tester des armes chimiques, puis après leur interdiction, pour développer des systèmes permettant de s'en protéger... en conditions proches du réel. B2-Namous aurait fonctionné jusqu'en 1980, en parfait accord entre les autorités françaises et algériennes, qui, l'une comme l'autre, se gardaient bien d'en parler.

Dans quel état est le site aujourd'hui ? On l'ignore, mais le problème viendrait essentiellement de munitions non explosées. Il se dit même que l'on y trouve "un peu de tout" en matière de substances chimiques. En tout cas des choses à manier avec une grande prudence...

Lundi 25 Février 2013
Jean-Dominique Merchet

http://www.marianne.net/blogsecretdefen ... _a965.html
THE ALGERIAN ARMY


Madjid-wahran
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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par Madjid-wahran »

Base secrète B-2 Namous
B2-Namous est une ancienne base militaire secrète de l'armée française située dans le Sahara et qui a été utilisée du temps de l'Algérie française (1830-1962), mais également du temps de la République algérienne (jusqu'en 1978). B2-Namous est la dernière base militaire, connue, à avoir été utilisée par la France après l'indépendance de l'Algérie. La présence de cette base a été publiquement divulguée en 1997, soit vingt ans après la fin du premier bail renouvelable accordé à la France par les Accords d'Évian de 1962.

Présentation

Au XXe siècle, le ministère de la Défense installe une base secrète d'essais d'armes chimiques et bactériologiques dans l'oued Namous (« namous » signifie moustique en berbère et en arabe) nommée B2-Namous et située dans un no man's land au sud de Beni Ounif1 et de la frontière marocaine.

Plusieurs campagnes d’essais de dispersion de toxiques sont menées par l’armée française en Algérie, à partir de 1930. Les premiers essais en grand furent réalisés dans la région de Chegga, puis à partir de 1931, sur le polygone de tir du centre de recherche et d’essais chimiques gigantesque de Béni-Ounif, alors composé de trois sites dénommés B1, B2 et B3. Par la suite, le centre B2 connu sous le nom de B2-Namous fut exclusivement dévolu aux essais des armes chimiques et bactériologiques. En 1935, le centre fut rebaptisé Centre d’expérimentation Semi Permanent de Béni-Ounif, ou CESP. De nombreuses campagnes de tir de munitions chimiques, d’essais de bombes chimiques d’aviation, d’épandages de vésicants par avions, de création de vagues gazeuses toxiques par dispersion en chandelle, d’essais d’armes chimiques nouvelles, ont lieu jusqu’en 1940 .

Réactivation

Le polygone d'essai de B2-Namous couvrant une superficie de 100 × 60 km est alors le second plus vaste centre d'expérimentation d'armes chimiques au monde après celui de l'Union soviétique3 et est remis en activité en 1965 à l'initiative du président Charles de Gaulle suite à la tenue d'un Conseil de défense et de sécurité nationale et dans le cadre du renouvellement du contrat de bail préalablement établi par les Accords d'Évian de 19624. La délégation algérienne accepte la réouverture de B2-Namous à condition que les autorités d'Alger bénéficient d'une couverture civile pour ne pas avoir à traiter avec l'armée française, concrètement le site d'essai doit être officiellement géré par une entreprise civile, c'est la compagnie industrielle Sodéteg (la « Société d’études techniques et d'entreprise générale », du groupe Thomson) qui obtient ce contrat.

Fin du secret militaire

La divulgation de ce secret militaire et diplomatique est le fait du journaliste français Vincent Jauvert du magazine Le Nouvel Observateur qui en a fait la une de son nº 1720 d'octobre 1997 « Exclusif: Quand la France testait des armes chimiques en Algérie »3,4. Le 21 octobre 1997, interpellé à ce propos par Hervé Brusini, journaliste de la chaîne télévisée France 2, le ministre de la Défense d'alors (1960-1969), Pierre Messmer, déclare :

« Tous les pays, qui avaient une certaine forme d'évolution industrielle et scientifique, s'efforçaient de mettre au point des types d'armes et en particulier, les armes incapacitantes, c'est-à-dire des armes qui, en quelques sortes, paralysent celui qui, respire ou reçoit sur la peau le produit chimique en question. »

Officiellement, la base sert de champ d'expérimentation à la défense passive dans le sens de l'élaboration de nouveaux matériels de protection face à une agression chimique4. La réactivation de B2-Namous intervient dans les contextes particuliers de la course aux armements inhérente à la guerre froide, et celui de la guerre du Viêt Nam au cours de laquelle les services de renseignement américains font part à leur alliés français de leurs recherches dans ce domaine et également de l'avancée de leur ennemi commun soviétique. En 1972, le gouvernement français fait adopter une loi interdisant tous travaux sur les armes bactériologiques, à partir de cette date les travaux de B2-Namous ne portent donc officiellement plus que sur de l'armement chimique4. Répondant à la question d'Hervé Brusini « Alors pourquoi l'Algérie indépendante acceptait-elle des expérimentations sur son sol ? », l'ex-ministre déclare :

« Mais B2-Namous c'est au Sahara, et au Sahara, comme on le sait, il n'y a pas beaucoup d'habitants et les expérimentations de la France à B2-Namous ne gênaient pas du tout l'Algérie, au contraire, je dirai au contraire parce que ça apportait autour de B2-Namous une certaine activité qui a disparu complètement quand nous avons fermé le centre. »

En décembre 2013, un accord est conclu entre le gouvernement français et le gouvernement algérien lors de la visite de François Hollande à Alger, pour que la France entreprenne la dépollution chimique du site sous le contrôle de la DGA et plus particulièrement des experts du Centre d'étude du Bouchet à Vert-le-Petit.
http://fr.wikipedia.org/wiki/B2-Namous

Vidéo sur la base militaire secrète de l'armée française en Algérie , utilisé jusqu’en 1978 :koi: .
[video]http://www.youtube.com/watch?v=uKJyDxz5AN8[/video]

J'arrive pas à me faire à l'idée que Boumedienne aurait pu laisser ce genre de pratiques salir notre terre , et en plus par notre bourreau d'hier...
« Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à la Mecque et les révolutionnaires à Alger. » Amilcar Cabral

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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par AAF 2020 »

Essais nucléaires : appel pour la modification de la loi d’indemnisation des victimes
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PARIS - Un nouvel appel pour la "modification" de la loi Morin de 2010 d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le Sahara algérien et en Polynésie a été lancé par l’Association des vétérans de ces essais, a-t-on appris samedi auprès de cette association.

L’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) constate, dans un communiqué transmis à l’APS, que malgré les rapports de l’Assemblée et du Sénat français "sans équivoque quant à l’échec" de l’application de cette loi qui "n’indemnise quasiment personne", le ministre de la défense reste "totalement sourd" à toute suggestion quelles qu’en soient les origines.

Elle demande, par conséquent, aux parlementaires de modifier la loi selon les propositions déjà déposées au Sénat et à l’Assemblée, notamment la prise en compte de la contamination et de la présomption de causalité stricte pour tout le personnel civil et militaire et la redéfinition de la zone d’exposition aux radiations dans le Sahara algérien.

L’Aven avait revendiqué et obtenu récemment de la part du ministère français de la défense la proposition d’étendre le périmètre d’application de loi d’indemnisation à toute la Polynésie.

Parmi les autres recommandations de l’Association, émises au terme de son assemblée générale tenue les 12 et 13 octobre, celles de confier le dossier d’indemnisation des victimes au Premier ministre au lieu du ministre de la Défense, et d’offrir à tout demandeur d’indemnisation ou à ses ayants droit la possibilité de consulter ou d’obtenir de l’administration une copie conforme provenant des archives afférentes aux essais nucléaires français réalisés dans le Sahara algérien de 1960 à 1966 puis en Polynésie française de 1966 à 1998.

Ces documents sont, selon l’Aven, communicables à l’administration ou aux juridictions compétentes à l’appui de la demande d’indemnisation ou du recours juridictionnel contre la décision de rejet éventuel. Depuis sa mise en application, la loi Morin (du nom de l’ex-ministre français de la défense Hervé Morin) est constamment critiquée notamment par des associations qui lui reprochent le fait qu’elle n’indemnise quasiment pas du fait de critères jugés rigoureux.

Début octobre, un rapport du sénat français affirmait que cette loi a connu depuis 2010 une application "poussive, loin des objectifs" que le législateur s’est assignés.

Les deux sénateurs-rapporteurs ont révélé, qu’au 24 juin dernier, seuls 840 dossiers avaient étés déposés et onze indemnisations avaient été accordées, signalant que les projections, qui faisaient état de dizaines de milliers de demandes, et de 2000 à 5000 dossiers indemnisables, sont "loin d’être atteintes".

32 dossiers algériens ont été rejetés en décembre dernier par la commission ad-hoc mise sur pied à la faveur de la loi Morin, car jugés incompatibles avec cette dernière. Ils ont été refusés au motif que les pathologies déclarées ne rentrent pas dans le cadre de la loi.

Lors de sa visite d’Etat en Algérie, en décembre dernier, le président français avait déclaré que la loi Morin devait être appliquée "pleinement". Cette loi n’a "certainement pas" été appliquée avec la "détermination nécessaire", avait-il estimé.

Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, Gerboise bleue, dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien, un désastre écologique et humain qui, 53 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits.

A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d’autres jusqu’à 1966, n’a été reconnue comme telle.
http://www.aps.dz/Essais-nucleaires-app ... rance.html

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Re: La décontamination des sites d'expériences nucléaires

Message par AAF 2020 »

"L’Algérie, De Gaulle et la bombe" projeté au 1er Festival Europe-Orient d’Assilah (Maroc)
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RABAT - Le documentaire "L’Algérie, De Gaulle et la bombe" de Larbi Benchiha a été projeté au premier Festival Europe-Orient du film documentaire qui se tient de 23 au 26 octobre à Assilah (nord du Maroc) avec la participation de dix films représentant autant de pays en compétition officielle, ont annoncé les organisateurs.

Outre le film de Benchiha et "40 ans de solitude" de Sana El Younoussi représentant le pays hôte, huit autres films prennent part au festival respectivement "Los tres tristes tigres" de David Munoz (Espagne), "Between two worlds" d’Olivio Salazar (G.B), "Hygiène raciale" de Guillaume Dreyfuss (France), "When the darkness comes" de Cynthia Choucair (Liban), "Priceless lives" de Hassan Dawoud (Egypte), "Enfin la grande mosquée" d’Afsaneh Chehrehgosha (Iran-France), "In utero Srebrenica" de Giuseppe Carrieri (Italie), et "The sky is blue" de Mostafa Nabeih (Palestine).

Ces films sont en lice pour le Grand prix du festival ainsi que pour les prix du jury, de la réalisation, du scénario et de la critique, alors que d’autres films sont projetés dans le cadre des activités parallèles de cette première édition, dont l’invitée d’honneur est l’Espagne.

Dans le documentaire "L’Algérie, De Gaulle et la bombe", moyen-métrage de 52 mn réalisé en 2010, le cinéaste algérien revient sur les gigantesques dégâts engendrés par "Gerboise bleue" sur l’environnement et la santé des populations.

"Gerboise bleue" est le nom de code militaire donné à l’explosion de la première bombe nucléaire française le 13 février 1960 à Reggane, dans le Sahara algérien.

Le documentaire renferme des témoignages accablants d’anciens négociateurs des Accords d’Evian, d’historiens, d’anciens militaires de carrière français, de soldats du contingent et de quelques membres de la main-d’£uvre locale.

Initié par l’’Association marocaine pour les études médias et films documentaires (AMEMFD), le festival est soutenu par plusieurs institutions, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM).

A la cérémonie d’ouverture de cette manifestation le président de l’AMEMFD, Abdellah Abou Awad a souligné notamment que le festival entend promouvoir les valeurs de dialogue et de coexistence entre les peuples à travers l’image, estimant que les films documentaires permettent de mieux comprendre l’autre et faire valoir les valeurs humaines universelles qui transcendent les divergences et les spécificités culturelles.
http://www.aps.dz/L-Algerie-De-Gaulle-e ... be-de.html
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