Tirailleurs et Spahis Algériens [Les Coloniaux]

De l'époque numide aux temps modernes.
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krimbelkacem
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Tirailleurs et Spahis Algériens [Les Coloniaux]

Message par krimbelkacem »

un topic sur les tirailleurs Algériens et leurs différents fait d'armes ...

photos de tirailleurs au depart pour la gare de l'est à Paris 1914...
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plus de photos ici de très bonne qualité :arrow:
http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWire ... +algeriens

Historique:
Dès les débuts de la conquête de l'Algérie, les soldats français s’entourent de troupes indigènes car ces dernières connaissent bien le pays, la culture locale, l’adversaire et s'adaptent généralement mieux au climat local que les Européens.
Les premiers tirailleurs algériens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souveraineté dans les territoires conquis. Ces unités de tirailleurs, recrutés parmi les indigènes, se différencient des unités de zouaves, à recrutement européen. Au début les bataillons sont indépendants et participent à la plupart des opérations de conquête et de pacification en Algérie notamment à Constantine et Laghouat.
En 1854, un régiment provisoire est organisé pour la guerre de Crimée puis en 1856, trois régiments à trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque département d'Algérie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e régiment est formé en Tunisie. Au départ, les tirailleurs tunisiens sont intégrés aux tirailleurs algériens et portent des numéros d'unités multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adopté pour désigner ces derniers. En 1914, cinq nouveaux régiments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont créés.
À partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront régulièrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur « exotisme » les rendront souvent très populaires auprès des populations locales.

Les régiments de tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire. Ils participent à toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe République : Laghouat (1852), guerres de Crimée (1854-1855), où ils gagnèrent leur surnom de « turcos », et d'Italie (1859), campagne du Sénégal (1860-1861) et de Cochinchine (186-1864), guerre du Mexique (1862-1867), guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armées de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie (1881-1883), du Tonkin (1883-1886), de Madagascar (1895), opérations de pacification en Algérie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 à 1912. Ils s'illustrent ensuite durant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie (1942-1943), en Corse (1943), en Italie (1943-1944), sur l'Île d'Elbe (1944), en Provence (1944), dans les Vosges (1944), en Alsace (1944-1945) et en Indochine plus particulièrement à la Bataille de Điện Biên Phủ en 1954.
Les régiments de tirailleurs (RTA) deviennent en 1958 « régiments de tirailleurs » (RT), le « A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou de régiments d'infanterie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tirailleurs_alg%C3%A9riens

Fait d'arme du 1er RTA a Wissembourg 1870...
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Un peu plus tard a Froeschwiller...
Albert Malet décrit ainsi l'épisode de la retraite sur Reichshoffen :
« L'armée française, battue le 4 à Wissembourg, est refoulée de Woerth par l'armée du Prince Royal de Prusse. Pour couvrir sa retraite Mac-Mahon sacrifie ses dernières troupes de réserve. Alors apparurent les tirailleurs algériens. Ils avaient combattu l'avant veille toute la journée à Wissembourg. Ils étaient 1700. Déployés en ligne, comme à la parade, sans tirer un coup de feu, criant d'une seule voix : « À la baïonnette! », ils s'élancèrent. Rien ne tint devant eux. En quelques minutes, ils reprennent les pièces perdues, le village d'Elsasshausen et, toujours courant, poursuivaient les Allemands jusqu'à la lisière d'un bois. Là, contre un ennemi bien à couvert, leurs charges, trois fois renouvelées, furent vaines. Quand les tirailleurs, décimés par la mitraille, se retirèrent, ils laissèrent sur le terrain 800 hommes, la moitié de leur effectif. La charge des tirailleurs, la résistance acharnée de quelques débris de régiment [...], permirent la retraite sur Reichshoffen »1.
Cette citation concerne une action des tirailleurs algériens pendant la bataille de Woerth-Froeschwiller et non Wissembourg.
Un lien sur la bataille y est détailler les action du régiment..
http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog ... ssembourg/

soudard
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Re: Les Tirailleurs Algériens

Message par soudard »

Pour compléter, il a été formé un régiment le 1er tirailleurs, pour reprendre les traditions.Il est en garnison à Epinal (Vosges), il s'agit d'un régiment d'infanterie blindé équipé de VBCI.
Ici la marche des tirailleurs : http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... MNEbhZbYHc
Les paroles sont "d'époque"

soudard
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Re: Les Tirailleurs Algériens

Message par soudard »

Il y avait aussi les régiments de spahis, qui ont fait de "belles guerres" comme on dit.
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BADBOY
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Re: Les Tirailleurs Algériens

Message par BADBOY »

Y avais aussi des chasseurs alpin,pas en regiments entiers mais bon nombres d ALgeriens ont etaient affecter la bas.
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a CNN reporter,while interviewing a Marine Sniper,asked: "what do you feel when you shoot a terrorist?!".
The Marine Sniper shrugged and replied: "...Recoil..."

:twisted:
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anzar
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Message par anzar »

Cavalerie Algérienne escortant des prisonniers allemands durant la 1ère GM

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anzar
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Message par anzar »

Fin 1ère GM

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anzar
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Message par anzar »

4ème Régiment de Spahis Algériens 1ère GM

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Message par Palmier Dattier »

Merci Anzar de ces superbes clichés. Nos régiments de cavalerie en imposaient visiblement !
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anzar
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Message par anzar »

On ne le voit pas sur ces photos mais la 3mama proéminente cachait une touffe de cheveux fournis à la mode sikh... je pense que c'était, comme pour les cuirassers napoléoniens avec leur casque portant des crins de chevaux, une protection pour les revers de sabre ....
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obi_one
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Re: Les Tirailleurs et Spahis Algériens

Message par obi_one »

photo trouvée dans les archives familiales prise si ma memoire est bonne en dec 1914 , c'est l'oncle de mon père tombé en 1915
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krimbelkacem
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Re: Les Tirailleurs et Spahis Algériens

Message par krimbelkacem »

Bravo obi one, mes respect pour ton parent :avo:
1915 sale année ...
Il faut diffuser ces photos pour qu'en France on n'oublie pas le sacrifices de ces braves de toutes les grosses offensives
Les drapeaux et les décorations en sont le témoin
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anzar
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Re: Les Tirailleurs et Spahis Algériens

Message par anzar »

«325 000 Algériens ont combattu avec la France DURANT LES DEUX GUERRES MONDIALES»

Le ministre français Kader Arif l’a dévoilé hier à Alger :

A Alger depuis dimanche dernier, le ministre français délégué auprès du ministère de la Défense, chargé des anciens combattants, Kader Arif, a déclaré lors d’un long discours que les Algériens ont payé un lourd tribut lors des deux Guerres mondiales de 1914-1918 et 1939-1944. Une première de la part d’un membre en exercice du gouvernement français.

Ils sont 325 000 à avoir été enrôlés dans les rangs de l’armée française durant ces deux guerres pour défendre le drapeau tricolore contre l’Allemagne nazie, sur les 325 000 soldats algériens qui y ont participé, 42 000 sont morts les armes à la main, a-t-il fait savoir. Aussi Kader Arif a-t-il tenu à rendre un vibrant hommage à ces Algériens et à la ville d’Alger, «ville nostalgique», aimera-t-il à dire.

C’est un chiffre important, révélé pour la première fois, après un siècle de mutisme : 325 000 soldats algériens, des anciens combattants donc, ont combattu aux côtés de la France durant les deux Guerres mondiales de 1914-1918 et 1939-1945.

Parmi ces centaines de milliers de soldats algériens ayant défendu le drapeau français sur les champs de bataille, 42 000 sont morts les armes à la main. Ce sont là quelques révélations faites ce dimanche à Alger par le ministre délégué français auprès du ministère de la Défense, chargé des anciens combattants, Kader Arif.

En effet, c’est à travers un discours plein d’émotions et de nostalgie, avant-hier à la villa des Oliviers, que le ministre français, Kader Arif, qui assisté à une remise des insignes de la légion d’honneur à cinq vétérans algériens ayant combattu aux côtés de l’armée française, s’est livré à des révélations fracassantes sur la participation des soldats algériens aux deux guerres mondiales.

«Je vous remercie, Monsieur l’ambassadeur, de nous accueillir aujourd’hui en votre résidence, que l’on nommait il y a 70 ans «villa des Oliviers» et qui hébergea le Général de Gaulle et sa famille de juin 1943 au 18 août 1944», a déclaré le ministre français.

Et d’ajouter : «Je dois vous dire que c’est avec une émotion, sincère et profonde, que je parcours depuis deux jours la ville d’Alger et ses alentours, avec des sentiments mêlés. Une émotion personnelle puisque c’est la ville où je suis né. Ce n’est pas rien la ville où l’on naît. Chacun de vous comprendra que sa ville de naissance, sa terre de naissance, est un élément de la construction de l’homme que l’on devient. C’est une ville que j’ai quittée enfant, c’est une ville de l’absence mais où rien ne m’est étranger, ni les bruits, ni le rythme, ni les voix, ni la langue, ni les odeurs.»

Et de poursuivre : «Une émotion dans ce qui est aujourd’hui ma responsabilité, une émotion qui peut apparaître plus rationnelle mais tout aussi immense car c’est celle qui évoque un destin commun, une histoire commune. Alger, l’une des rares villes étrangères décorées de la Légion d’honneur, fut un temps la capitale de la France combattante, celle que nous allons commémorer tout au long de cette année. L’histoire retient Londres, mais c’est depuis Alger que le général de Gaulle poursuit la Résistance et le combat pour la Libération à partir du 30 mai 1943 (…)

Les Algériens ont payé un lourd tribut lors des deux guerres mondiales.». Cette mémoire entre la France et l’Algérie, selon Kader Arif, a commencé douloureusement en 1914 lorsque la France est entrée en guerre. Lors de cette guerre, 175 000 soldats algériens participent, fraternellement confondus avec les millions de soldats venus de toutes les provinces de France.

«Au total, 26 000 tués et disparus ne retrouvent pas leur terre d’Algérie et font des champs de bataille français leur tombeau pour l’éternité», dévoile le ministre français.
Les unités de tirailleurs et de spahis algériens sont jetées dans la bataille de la Marne dès le mois d’août 1914. Entre 1915 et 1918, ils participent à tous les grands combats, de l’offensive de Champagne en septembre 1915 à la bataille de la Somme. Ils tombent à Verdun, ils tombent sur le chemin des Dames.
Autant de lieux consacrés par le sacrifice commun. Peu de littérature nous permet aujourd’hui d’imaginer les efforts accomplis par ces soldats pour supporter, à plusieurs milliers de kilomètres de leurs foyers, le froid d’un pays qu’il ne connaissait pas, pour s’adapter à la culture de soldats devenus des frères d’armes, qui leur était étrangère, pour faire de cette guerre leur combat. Les 1er, 2e et 3e régiments de zouaves, formés notamment de bataillons issus d’Alger, Oran, Batna, Philippeville et Constantine, débarquent aussi.
Le 1er régiment s’illustre notamment au mont Cornillet à l’automne 1916. Le 2e est engagé à Douaumont en décembre 1916 et pendant l’attaque de la ferme du Godat en 1917.
Ces Algériens, qui étaient-ils ? A l’exemple, c’était Mokhtar Halili, né à Ouled Benabbou. Il s’engagea dans le 2e régiment de tirailleurs et mourut sur le chemin des Dames le 17 avril 1917. C’était Lakhdar Ben Ali Daasse qui tomba au champ d’honneur à Douaumont en 1916. Il venait d’Agbal, en Algérie, et s’engagea sous les couleurs de la France sous le nom de Ben Mouloud Hidra Mohamed… A la fin de la guerre, les unités de tirailleurs maghrébins, une majorité d’Algériens, figurent parmi les plus décorées de l’armée française, comme l’a rappelé le président de la République, François Hollande, lorsqu’il rendit, mardi dernier à la mosquée de Paris, un hommage aux soldats musulmans morts pour la France.

«Vingt ans après, 16 000 soldats algériens sont tués lors de la 2e Guerre mondiale»


Cette histoire du sacrifice des soldats algériens dans la Grande Guerre se répète vingt ans plus tard avec la défaite de l’armée française en juin 1940 qui fait 5 400 morts nord-africains. Le 8 novembre 1942, les troupes anglaises et américaines débarquent à Alger sous le commandement du général Eisenhower. C’est l’opération «Torch», dont la résistance algéroise est aussi la grande actrice.
Six mois plus tard, à l’occasion du troisième anniversaire de l’appel du 18 juin, le général de Gaulle prononce depuis Alger ces quelques mots : «Combien il est réconfortant pour des hommes qui, comme nous, sont engagés dans de dures épreuves, de se trouver ensemble, coude à coude, l’esprit fixé sur une même pensée, le cœur battant de la même ardeur ! On parlait d’union ? L’union, la voilà !»

«Depuis ce matin (avant-hier), j’emprunte un chemin de mémoire à travers votre ville, ma ville, et je mesure l’engagement qui fut le vôtre. Je mesure ce que fut l’importance d’Alger pour la France combattante et résistante. Je mesure enfin et surtout le sacrifice consenti par tous les Algériens.
Parmi eux, beaucoup intègrent l’armée B du général de Lattre qui compte 260 000 militaires, dont la moitié est issue des anciennes colonies d’Afrique», explique le ministre français. 150 000 soldats algériens sont mobilisés au total durant la Seconde Guerre mondiale : 16 000 meurent au combat.
Beaucoup d’autres retrouvent l’Algérie blessés dans leur âme, dans leur cœur, dans leur chair. Parmi ces 150 000 soldats engagés, M. Abdelkader Behih, qui n’a pu être parmi nous aujourd’hui mais dont je tiens à saluer la présence de sa fille, fut l’un des tout premiers soldats à débarquer sur les côtes de Provence le 15 août 1944. Un débarquement dont nous commémorerons l’été prochain le 70e anniversaire.

Parmi eux aussi, M. Maâmar Bouhenni, vous ne vous êtes épargné aucune campagne puisque vous êtes engagé en Tunisie, en Italie, dans les combats de la libération puis en Allemagne. Parmi eux encore, M.Tayab Feraoune, vous vous engagez dès le 7 septembre 1939 avant de participer à la campagne d’Italie dans laquelle vous êtes grièvement blessé par les éclats d’un obus, avant d’intégrer le 7e régiment de tirailleurs algériens (RTA).
Un parcours qui rencontre alors celui de M. Mohand Salah Hamrit. Incorporé au 7e RTA le 21 août 1943, vous participez à la campagne d’Italie avant de débarquer à Saint-Tropez le 17 août 1944 pour rejoindre l’Alsace, le Jura et les Vosges où vous êtes grièvement blessé le 13 octobre 1944.
Enfin, M. Abdelkader Kefif, vous avez mis votre courage et votre abnégation au service de la France du 2 septembre 1939 au 25 juin 1940, période durant laquelle, on le sait, les combats ont été tout particulièrement meurtriers. Je suis d’autant plus ému de vous remettre aujourd’hui les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur que deux d’entre vous appartenaient au 7e régiment de tirailleurs algériens au sein duquel mon père a participé à la campagne d’Italie. Que dirait-il s’il me voyait, en tant que ministre de la République, vous porter jusqu’ici ce message de la reconnaissance de la France ? Les unités algériennes ont reçu des décorations au lendemain de la guerre, saluant leur courage et leur esprit de sacrifice.
Les tirailleurs étaient parfois âgés de 20 ans et moins. Ils se sont battus pour la France de 1939 à 1945, sur tous les fronts d’Europe, en passant par la campagne de Tunisie, le Monte Cassino de la campagne d’Italie, le débarquement de Provence, la libération de Toulouse et celle de Marseille, pour ne citer que ces fronts-là. Le 7e régiment de tirailleurs algériens totalise six citations et son drapeau arbore la fourragère rouge de la légion d’honneur..
http://www.jeune-independant.net/index. ... -mondiales
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AAF 2020
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Re: Tirailleurs et Spahis Algériens [Les Coloniaux]

Message par AAF 2020 »

Centenaire de la grande guerre : 25 000 Algériens morts pour la France «Sans savoir pourquoi ils se battaient»
La France s’apprête à commémorer le centenaire de la grande guerre (août 1914 - 11 novembre 1918).
Ce sera pour le peuple français l’occasion de rendre hommage à ses soldats morts pour leur pays dans des conditions épouvantables. Si la Première Guerre mondiale est qualifiée de la plus effroyable du XXe siècle (9 millions de morts et 20 millions de blessés), ce n’est pas tant par rapport au nombre de morts qui est d’ailleurs considérable (rappelons à ce niveau qu’il y eut plus de 40 millions de morts durant la Seconde Guerre mondiale), mais d’abord parce que c’est la première guerre à l’échelle planétaire que le monde ait connue jusque-là, et de plus elle fut meurtrière. Cette guerre ne toucha pas seulement l’Europe, mais aussi l’Afrique, le Moyen-Orient, l’océan Pacifique et l’océan Atlantique.
Ensuite par rapport aux conditions de combat qui étaient insoutenables, par exemple dans les tranchées du nord de la France, où un grand nombre de soldats perdirent la raison. Pour seul exemple, 600 soldats français ont été fusillés injustement par leurs supérieurs, alors que psychologiquement atteints ils refusaient de combattre. Ces pauvres soldats considérés jusque-là comme des traîtres viennent d’être réhabilités par l’actuel président français, François Hollande. Dans cette guerre, les soldats d’Afrique ont payé un lourd tribut.
Les Algériens, dont 175 000 membres furent mobilisés, perdirent 25 000 (35 000, selon certaines sources) de leurs jeunes hommes.
A l’occasion de ce centenaire, nous ne pouvions pas ne pas avoir une pensée pour nos malheureux compatriotes morts «sans savoir pourquoi ils se battaient».
Une tragédie sans précédent
La grande guerre eut pour origine l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône hongrois, à Sarajevo le 28 juin 1914 par un étudiant nationaliste serbe. L’Autriche-Hongrie ne tarda pas à déclarer la guerre à la Serbie, soit le 28 juillet 1914. La situation dans les Balkans était explosive. Ce qui conduit l’Europe à un jeu des alliances. Elle se divise en deux blocs. D’une part, la triple alliance entre l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, et d’autre part la triple alliance entre la France, la Russie et la Grande-Bretagne.
La France voulait récupérer l’Alsace et la Lorraine perdues au profit de l’Allemagne en 1871. L’Allemagne elle-même, deuxième puissance mondiale à l’époque après les Etats-Unis, cherchait elle aussi à agrandir son territoire. La Grande-Bretagne, quant à elle, craignait de perdre sa domination économique. En Russie, rien ne va plus, le trône de Nicolas II chancelle et les Bolchéviques menés par Lenine finissent par le faire tomber en février 1917. La révolution russe inquiète.
Le communisme fait trembler l’Occident qui a peur de la contagion. Les Etats-Unis entrent en guerre le 16 avril 1917. La France perdit 1,4 million de soldats et eut 4,2 millions de blessés. La grippe espagnole qui a sévi de 1918 à 1919 aggrava les choses. A l’armistice, signé le 11 novembre 1918, le pays se retrouva dans une situation économique catastrophique, l’agriculture est à genoux, le pays est lourdement endetté et de plus endolori par ses morts et avec sur les bras ses milliers d’anciens combattants handicapés revenus du front avec des séquelles psychologiques, ses veuves et ses orphelins.
A l’après-guerre, cette terrible tragédie engendra en France un besoin de vivre immense qui se manifesta par ce qu’on appela «Les années folles». En effet, le peuple de Paris, voulant oublier les ravages de la guerre, s’enivra de musique et de danses. Les femmes raccourcirent leurs jupes et robes, et les hommes aux chaussures vernis et cheveux gominés humaient cet air de liberté. Les Français fêtaient en somme le retour à la vie.
Pour le centenaire de la grande guerre, une commémoration du souvenir et de grande ampleur est programmée en France. Dans un dossier publié à ce sujet par l’Office national des anciens combattants (ONAC), Hamlaoui Mekachera, ministre français délégué aux anciens combattants, écrit : «La grande guerre occupe dans le cœur de chaque Française et de chaque Français une place particulière. Combattants tombés au champ d’honneur, poilus survivants de Métropole et de l’Empire français, blessés, mutilés et gazés, prisonniers, expulsés, victimes civiles, veuves et orphelins, à travers chacun d’eux, la Première Guerre mondiale a meurtri et endeuillé nombre de familles françaises. Aujourd’hui encore, la grande guerre reste un événement fondamental de notre mémoire nationale. Alors que la France honore ses derniers poilus, il importe que le souvenir de leur courage et de leur sacrifice soit toujours transmis aux jeunes générations…».
«Des types incroyables avec de la bravoure et du panache»
Nous disions en introduction de cet article qu’à l’occasion de la commémoration du centenaire de la grande guerre, nous ne pouvions pas ne pas avoir une pensée pour les 25 000 (ou 35 000) Algériens morts pour la France «sans savoir pourquoi ils se battaient», comme l’écrit Ferhat Abbas, car c’est de lui que viennent ces paroles qui sous-entendent la souffrance de ces recrues indigènes. Ce grand homme, qui dans ses livres, qui sont un véritable enseignement, nous a appris non seulement l’histoire de notre pays qu’il s’était donné pour mission d’écrire pour éclairer les Algériens des choses qui les concernent, mais aussi parce qu’il a rendu hommage à ces jeunes combattants, arrachés soudainement à leur terre natale, à l’âge des grands rêves et des projets d’avenir, pour aller se battre sans savoir pourquoi ils se battaient. Nous disons cela tout en sachant que les Algériens, en ce début du siècle, vivaient dans un tel dénuement que leur seul rêve était de manger à leur faim. L’hommage qu’il leur a rendu en 1922, alors que lui-même n’est qu’un jeune étudiant de 22 ans, est tellement émouvant qu’il ne pouvait nous laisser insensible. Il écrit en effet : «A la mémoire des musulmans algériens morts durant la guerre de 1914-1918.»
En vérité, une seule conclusion logique et naturelle se dégage des chiffres : c’est que sur 91 160 indigènes morts en faisant leur devoir (guerre 1914-1918), 21 seulement savaient lire et écrire, 21 seulement avaient reçu une partie de leurs droits, car l’instruction est un droit ; 21 seulement savaient pourquoi ils se battaient et pourquoi ils allaient mourir sur la Marne. Les autres, arrachés à leur gourbi, armés d’un fusil, allèrent se battre sans avoir entendu parler ni de la France ni de l’Allemagne. Ils sont morts. Dormez, glorieux frères dans vos tombes délaissées et sans lesquelles pas une maman ne viendra pleurer en vous contant son deuil.
Votre cœur ne savait palpiter que pour les joies familiales et vous n’avez pas su pourquoi vous alliez mourir…». (Ferhat Abbas. Constantine, novembre 1922). Analphabètes et miséreux, ces jeunes hommes algériens sont morts, et pour la grande majorité d’entre eux ne sachant pas c’est quoi ce pays appelé la France, ni où il se trouve. Pour beaucoup aussi, la France se limitait à l’administration coloniale de leur douar. Ces mêmes douars qu’ils n’avaient jamais quittés, ne connaissant même pas leur propre pays avec son immense territoire, du fait qu’ils avaient toujours été cantonnés dans leur lieu de résidence, avec les difficultés ou l’interdiction de se déplacer.
La plupart de ces jeunes Algériens, si pauvres en fait, n’avaient quitté leurs haillons qu’au seul moment de leur enrôlement, car ils n’avaient jusque-là rien d’autre pour se vêtir que leur djellaba, la même peut-être qu’ils remettaient chaque jour et ne l’enlevaient que pour la laver, encore avaient-ils de quoi la remplacer. Les photos de l’époque coloniale témoignent de l’état d’habillement des pauvres fellahs, aux burnous fanés, à la gandoura usée et au visage marqué par le dur labeur, la faim, l’humiliation et la peur.
Lors de l’enrôlement, il avait fallu que ces jeunes recrues indigènes portassent des godasses, eux dont les pieds n’avaient jamais porté de souliers, et ceci sans savoir, pauvres âmes, que leurs pas les mèneraient directement au bourbier des tranchées du nord de la France, où leurs corps deviendraient très vite un mélange de chair, de boue et de ferraille. Mais malgré l’ignorance et le dénuement, malgré la déchirure, quittant leurs familles et le pays qui les a vus naître, malgré l’horreur des tranchées, il est reconnu par tous qu’ils furent des combattants courageux et dont la bravoure leur valut d’être comptés parmi les plus médaillés de tous les contingents.
A ce sujet, Léon Rodier, colonel à la retraite, qui fut leur commandant, et dont les propos sont rapportés par Le Parisien du 16 juin 2000 dit : «Des types incroyables, avec de la bravoure et du panache, des tigres au combat. Je suis fier de les avoir commandés. Vous savez ce qu’a dit le maréchal Juin ? ‘‘La France doit à l’armée d’Afrique une immense reconnaissance. Ici à Verdun plus qu’ailleurs’’.» Et Le Parisien de préciser : «Pendant les 300 jours et nuits que dura l’enfer de Verdun, plus de 20 000 Algériens connurent l’horreur, terrés dans les tranchées, aspergés de gaz, bombardés de tous côtés.» Et l’ONAC de préciser que ces soldats d’Afrique et parmi eux les Algériens «peu habitués aux rigueurs de l’hiver sont sensibles aux maladies pulmonaires et aux gelures. La violence des combats, les mauvaises conditions climatiques et l’hygiène déplorable des tranchées causent la mort de 78 000 d’entre eux.»
L’impôt du sang à la source du nationalisme algérien
Même s’ils ne savaient pas pourquoi ils se battaient, ces 25 000 jeunes Algériens ne sont pas morts pour rien, car leur sacrifice a servi la cause de leurs frères restés au pays, qui feront valoir «l’impôt du sang» afin d’obliger les hommes politiques français à l’égalité des droits face à l’égalité des devoirs. Mais le pouvoir colonial fera la sourde oreille. Ce qui sera considéré comme une injustice immense, d’autant plus que la question du décret Crémieux (1870) faisait encore couler beaucoup d’encre. En effet, ce décret a naturalisé en masse les juifs d’Algérie, laissant les indigènes musulmans à leur triste sort, prétextant l’incompatibilité de la religion musulmane avec la loi française.
Le sentiment nationaliste va prendre le dessus sur le désir d’entrer dans la cité française, martelé avant la guerre par l’élite indigène regroupée autour du mouvement Jeune Algérien et engagée dans la défense de sa communauté, et qui sera dès lors révolu. Face à cette double injustice, les idées indépendantistes commenceront à souffler portées par un certain Emir Khaled, petit-fils de l’Emir Abdelkader, qualifié par Ferhat Abbas lui-même comme ayant été le premier indépendantiste algérien. Charles-Robert Ageron dit de lui : «On le présente comme un homme de très grande valeur, parlant admirablement le français, connaissant très bien les besoins des indigènes auxquels on ne doit pas s’étonner qu’il se dévoue» (in «Les Algériens musulmans et la France 1871-1919»). Et l’historien ajoute : «C’est un officier aux allures de grand seigneur oriental.»
Sillonnant le territoire algérien où il était accueilli comme un héros, l’Emir Khaled subjuguait les foules.
L’on dit même qu’il fut à l’origine de la création de l’Etoile Nord-africaine (ENA) à Paris et dont il fut usurpé. On n’ose imaginer ce qu’aurait pu être l’ENA, dirigée par ce grand seigneur ! Un duo Khaled-Abbas aurait été une chance exceptionnelle pour l’Algérie durant la période de l’entre-deux-guerres, mais l’Emir Khaled sera exilé en Syrie en 1924. Après son départ, c’est un nouveau mentor qui occupa la scène politique algérienne, Ferhat Abbas, pour ne jamais la quitter. Les Algériens, allant de déception en déception, vont alors s’organiser, d’abord en associations, ensuite en fédérations, et enfin en partis politiques de grande envergure (UDMA et MTLD) pour arracher l’indépendance de leur pays.
Les 25 000 (ou 35 000) Algériens de la grande guerre sont morts, certes, «sans savoir pourquoi ils se battaient», mais les tranchées où les corps de beaucoup d’entre eux ont été ensevelis ont été le sillon vers le chemin de la liberté dont bénéficient les jeunes Algériens d’aujourd’hui. Leur rendre hommage en ce centenaire de la grande guerre, c’est se rappeler l’atrocité de cette guerre dans laquelle ils étaient embourbés et avec laquelle ils n’avaient pourtant rien à voir. Ceci nous fait mesurer ce que furent leurs souffrances et leur désarroi, malgré la bravour
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AAF 2020
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Re: Tirailleurs et Spahis Algériens [Les Coloniaux]

Message par AAF 2020 »

Retour sur les Algériens combattants de la Première Guerre mondiale
A l’occasion de la commémorations, en France, du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale et la célébration du 70e anniversaire de la victoire sur les Nazis, une série documentaire télévisuelle de portraits inédits sera diffusée, sur France 3, à partir d’aujourd’hui.
Il s’agit de 50 portraits, de deux minutes chacun, réalisés par Rachid Bouchareb qui les a coécrits avec l’historien français Pascal Blanchard. Ce projet, comme le disent ses coauteurs, a pour ambition de «sensibiliser un large public à l’histoire des combattants venus du bout du monde pour défendre les valeurs de la République et les idéaux de liberté». Lors de l’avant-première de ce film, organisée au très symbolique hôtel national des Invalides, Kader Arif, secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants, a salué ce travail de mémoire et a rendu un vibrant hommage à tous les soldats venus d’ailleurs qui se sont battus et sont morts pour la France.
Ces hommes et femmes, présentés par le film, sont originaires des quatre coins du monde. A la question d’El Watan Week-end, en marge de l’avant-première, Rachid Bouchareb a répondu qu’«il n’y a pas de message politique particulier de ce film. Ça reste un travail de mémoire. Nous voulons dire que tous ces gens, non originaires de la France, ont aussi une histoire et un passé liés à ce pays, leur pays. Ils sont pour la plupart morts sur les champs de bataille pour défendre ou libérer la France, depuis plus d’un siècle». De son côté, Pascal Blanchard a affirmé que l’objectif essentiel de ce film est de «raconter des récits extraordinaires en 2 minutes, avec des images d’archives très fortes pour que les enfants de France et d’ailleurs connaissent, découvrent ou redécouvrent cette histoire des combattants, généralement oubliée par notre histoire collective».
Néanmoins, il rétorque avec assurance : «Quand on connaît l’histoire, on arrête de dire des bêtises», en message à peine voilé au Front National qui véhicule souvent des idées racistes et xénophobes en France. Et d’ajouter : «Ce travail est un signe de respect et de reconnaissance à tous ceux qui ont donné leur sang pour la France alors qu’ils étaient des sujets de l’empire et pas forcément des Français. Pour tous ceux qui ont défendu les valeurs de la liberté, l’égalité et la fraternité. C’est une leçon à donner aussi à ceux qui oublient leur histoire et pensent qu’être Français c’est uniquement être blanc !»
Parmi ces 50 portraits, commentés en voix off par des personnalités connues et engagées, comme Jamel Debbouze et Lilian Thuram, on trouve sept combattants d’origine algérienne. On peut citer notamment : l’Emir Khaled, capitaine de l’armée française lors de la Première guerre mondiale ; Chérif Cadi, premier élève musulman de l’Ecole polytechnique et combattant de la Pemière guerre mondiale ; Alain Mimoun, athlète et caporal lors de la campagne d’Italie en 1943, et Ouassini Bouarfa, l’un des rares non Européen ou Américain à débarquer le 6 juin 1944 en Normandie. Paris.
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Re: Tirailleurs et Spahis Algériens [Les Coloniaux]

Message par krimbelkacem »

La division Marocaine
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Le Maréchal Joffre décore des soldats de la Division marocaine
La Division marocaine, également connue sous l'appellation de 1re division marocaine, était une division d'infanterie de l'armée d'Afrique qui participa à la Première Guerre mondiale.

Composée de Tirailleurs algériens et tunisiens, de Zouaves et de Légionnaires, et non pas de soldats marocains1, la Division marocaine s'illustra notamment lors de la bataille de la Marne en septembre 1914 puis lors de la bataille de l'Artois de mai 1915, ou, pour la première fois, une division française rompit le front allemand2.

Tous ses régiments furent cités à l'ordre de l'armée et à la fin du conflit, elle comptera dans ses rangs les unités les plus décorées de l'armée française. Elle fut la seule division dont tous les drapeaux furent décorés de la légion d’honneur au cours de la Première Guerre mondiale3.
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Drapeau du 7e Régiment de Tirailleurs algériens, Division marocaine, en 1917

http://fr.wikipedia.org/wiki/Division_marocaine
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