Histoire des juifs d’Algérie

De l'époque numide aux temps modernes.
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par anzar »

Les recensements ne prennent pas en compte la religion en Algérie. Il peut y avoir des estimations mais ce n'est pas l'état algérien qui les émettent.
Image

PSG78
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 3912
Inscription : 31 mars 2012, 12:51

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par PSG78 »

anzar a écrit :Les recensements ne prennent pas en compte la religion en Algérie. Il peut y avoir des estimations mais ce n'est pas l'état algérien qui les émettent.
Et niveau estimation c'est relativement fiable ?
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par anzar »

Je n'ai pas d'infos à ce sujet
Image

PSG78
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 3912
Inscription : 31 mars 2012, 12:51

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par PSG78 »

Encore une fois c'est dommage...
J'ai eu je sais plus qu'il en resterait quelques centaines, 2000 tout au plus

YorkTown
Djoundi (جندي)
Djoundi (جندي)
Messages : 90
Inscription : 04 avril 2012, 20:56

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par YorkTown »

Les juifs ne font plus parti de l'histoire de l'Algérie moderne. Ils sont parti avec les colons et ils ont choisi d'oublier le pays de leurs ancêtre et le peuple avec qui ils ont partagé une histoire millénaire...Tout ça, pour l'argent et la promesse d'un avenir meilleur pour eux, et eux seulement.

Du coup, qu'il en reste 1,10 ou 100 c'est des broutilles. Les juifs d'Algérie 'comme Mister ZEMMOUR' qui joue au royaliste plus que le roi n'ont plus leur place ici.
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par anzar »

Ce que tu raconte est complétement à coté de la plaque, il y a plein de juifs qui ont combattu le colonialisme aux côtés de leurs frères au sein du FLN ou du PCA.... y en a même qui sont Moudjahid donc généraliser sur cette question c'est faire preuve d'une profonde ignorance de l'histoire moderne de l'Algérie et de la décolonisation. Mais comment faire autrement quand le système éducatif et la société algérienne est amnésique et ignorante de son passé.

Le décret Crémieux a été même appliqué sur certaines familles alors qu'elles n'en voulaient pas, mais ça on peut pas le savoir quand on cherche pas à comprendre
Image

numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par numidia »

l'écriture de notre histoire est encore balbutiante
Anzar tu as 100% raison sur le problème de l'amnésie et de l'éducation tronquée
et tu as 100% raison sur le fait que les autorités juives d'Algérie ne voulait pas suivre le consistoire juif de France et ont refusé longtemps la naturalisation et le colonialisme, mais après il y a eu changement et les autorités juifs d'Algérie ont pris le parti du colonialisme contre l'indigène.

mais doit-on en vouloir aux gens qui n'ont pas les éléments ou bien à notre système éducatif ?
d'ailleurs a-t-on réellement les infos suffisantes ? il y a encore beaucoup à écrire, découvrir
quid de notre passé ? quid de la transmission ? nos lieux de mémoire, nos éducateurs, nos medias, la tv, les livres pour la jeunesse, la diffusion, la recherche, etc...
à part ce sujet 'Juifs d'Algérie" , il y a de très nombreux aspects de la Révolution qui sont dans ce cas !

pour votre débat, vous avez en fait raison tous les 2
il y a des Juifs qui ont soutenus la cause nationale, des gens à qui nous devons rendre hommage et nous rappeler comme de tous les autres
certains ont été torturés, tués, certains ont participé au réseau de soutien et d'armement
et là aussi il n'y a pas de chiffres précis (les travaux de recherche sont insuffisants sur la question), d'ailleurs idem sur d'autres éléments de la Révolution
certains Juifs ont participé au militantisme d'avant 1954, avec notamment les Communistes (dont l'action politique est partie prenante de notre combat)
le sujet du "communisme" en Algérie est d'ailleurs encore plus tabou que d'autres

il y a des Juifs qui ont soutenus la colonisation, qui ont pris fait et cause pour le colon et son administration
avant le Décret Crémieux quelques centaines de juifs avaient pris la nationalité française
mais avec ce Décret et la naturalisation en bloc des memebres de la communauté juive en Algérie, il y a eu un basculement
à partir de là des représentants de cette communauté ont pris fait et cause avec le colonialisme

donc, il n'y a pas eu de soutien des autorités juives à la Révolution, il y a eu des individualités, des personnes isolées qui ont eux choisis de se placer aux côtés des Algériens
certains Juifs étaient originaires d'Algérie (notamment des descendants de familles sauvées par les Algériens de la Reconquista espagnole, et donc algériens depuis des siècles ! ) d'autres n'étaient pas originaires d'Algérie (ex: Alleg)

Yorktown a 100% raison en parlant de ceux qui ont choisi le colonisateur et qui ont tourné le dos à leur passé et ont choisi de partir avec les pieds noirs
à partir du moment où ils ont fait un choix, à eux d'assumer
d'ailleurs dès leur arrivée en France après 62, après avoir touché des compensations de la part de la France (comme le prévoyait la loi française de 1961) certains ont pris le départ pour l'entité sioniste (d'ailleurs ce sont eux qui sont utilisés par l'entité sioniste pour exiger des "réparations" à l'Algérie; car un des problèmes qui se pose (en filigrane) c'est la demande de compensation qui devient caduque du fait de leur choix d'abandonner les Algériens et de participer au système colonial (politique, économique, social)
n'oublions pas non plus que certains Juifs d'Algérie sont entrés dans l'OAS et ont participé à des tueries contre les Algériens
sans oublier ceux qui ont participé à l'édification du sionisme, et ceux qui étaient dans leur armée et qui viennent chialer et en même temps cracher du venin sur l'Algérie

d'autres Juifs sont restés en Algérie après 62, ils ont fait un autre choix, ils ont conservé leurs biens, il n'y a eu ni exaction, ni ostracisme de la part des autorités algériennes vis à vis de leur communauté
Image
Avatar de l’utilisateur

obi_one
Raqib (رقيب)
Raqib (رقيب)
Messages : 529
Inscription : 30 mars 2012, 14:14

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par obi_one »

pour pimenter un peu le le debat


Le Mossad a combattu le FLN
Les services secrets israéliens étaient à Constantine


Le Quotidien d'Oran, 26 mars 2005

Le Mossad a été réellement impliqué durant la guerre d’indépendance, contre le FLN. C’est ce que révèle le quotidien israélien «Maariv», à l’occasion du rassemblement mondial des juifs originaires de Constantine qui se tiendra à Jérusalem, cette semaine.

A 78 ans, l’agent Avraham Barzilai a décidé de parler de son passé d’agent du Mossad, en Algérie. Précisément à Constantine ou, à 29 ans, il avait été envoyé par les services secrets israéliens, en compagnie de sa femme, afin de monter des cellules opérationnelles pour faire la guerre à l’ALN, sous la couverture d’un modeste enseignant d’hébreu. L’histoire est rapportée par le quotidien «Maariv», reprise par le site «Proche-Orient Infos» et a été publiée à l’occasion du plus grand rassemblement, jamais organisé en Israël, des juifs sépharades de Constantine, emmené par le chanteur Enrico Macias.

Ce que racontent l’agent Barzilai et son responsable direct, Shlomo Havilio, en poste en 1956 à Paris, sont les détails d’une opération des services du Mossad qui ont entraîné et armé des cellules composées de jeunes juifs de Constantine pour faire la guerre à l’ALN. Les deux agents, qui avaient déjà servi dans l’unité 131 des services de renseignements de l’armée israélienne en Egypte, avaient déjà monté des cellules similaires pour déstabiliser le gouvernement de Nasser en armant des juifs égyptiens, lors d’une opération ratée, connue sous le nom de code de «la sale affaire».

Ces agents, plus connus dans le jargon du Mossad comme étant des «Metsada» (chargé des opérations spéciales), faisaient partie, comme les agents israéliens actuels de «la division de la Recherche», responsable de l’interprétation des renseignements. Selon le découpage du Mossad en 15 zones géographiques, le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), occupe une place prédominante surtout depuis qu’Israël s’est mis dans l’idée de relancer la normalisation avec Rabat et Tunis.

Ainsi, le journal «Maariv» rapporte le récit de cet agent en revenant sur un épisode qui s’est déroulé le 12 mai 1956: «Barzilaï a le pressentiment que le FLN va commettre un attentat. Il donne donc l’ordre aux membres de sa cellule de s’armer de pistolets et de patrouiller, rue de France, l’artère principale du quartier juif de Constantine. À midi, une très forte explosion secoue la rue: un Arabe a jeté une grenade à l’intérieur d’un café. Les jeunes de la cellule de Barzilaï arrivent sur place très rapidement. Des femmes juives crient. L’une d’elle désigne du doigt la ruelle vers laquelle le terroriste s’est enfui». «Les jeunes juifs de ma cellule l’ont rattrapé et l’ont abattu». Les aveux de cet agent du Mossad se poursuivent, intacts et cyniques: «Nous craignions que les Arabes ne viennent se venger contre le quartier juif. Nous avons alors déployé quatre autres cellules sur des points stratégiques, à l’entrée du quartier juif. Certains juifs portaient des armes, avec l’autorisation des autorités françaises. Très rapidement les coups de feu ont commencé à fuser de toutes parts. Et les juifs armés, furieux après l’attentat, ont commencé à se diriger vers le quartier musulman. J’ai donné l’ordre à nos hommes de prendre le contrôle de la situation et d’éviter tout débordement aux conséquences dramatiques», raconte Barzilai.

Pour ces espions, la traque des militants du FLN était permanente. Elle se substituait dans les quartiers juifs à celle de l’armée française. Cet agent du Mossad confie d’ailleurs que des soldats français étaient «dirigés» par ces cellules du Mossad. Il écrira, après cette affaire dans un message codé envoyé au quartier général du Mossad en Europe: «Nos hommes ont pénétré dans des cafés arabes voisins et leur ont causé des pertes sérieuses».

Le reste de ce récit sera divulgué lors de cette semaine à l’occasion du rassemblement de Jérusalem auquel prendra part Enrico Macias qui doit donner un concert de Malouf et la ministre du gouvernement Raffarin, Mme Nicole Guedj, secrétaire d’Etat aux droits des victimes, originaire également de Constantine. Durant ce séminaire, plusieurs personnalités juives algériennes interviendront dont le professeur Benjamin Stora qui animera une conférence sur «la résistance et l’exode des juifs» de Constantine ou le professeur Marc Zerbib, connu pour être un des organisateurs des réseaux des juifs algériens établis en Israël et estimé à 50.000 membres par différentes sources.

Ce rassemblement auquel les juifs de Constantine accordent une importance particulière, avec avion spécial depuis Paris et même la présence du Président israélien, Moshe Katzav aux travaux, permettra, certainement, de faire la part des choses sur le traitement accordé aux juifs constantinois par les Algériens surtout sous le règne vichyste.

Reste à savoir si les aveux lourds de sens des agents du Mossad sont le premier mea culpa à l’adresse des Algériens.

Mounir B.

numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par numidia »

Merci pour cet article Obi_one.
_____________________________________

je reviens juste sur un aspect: pourquoi pas de naturalisation massive avant le Décret Crémieux ?
les historiens l'expliquent par le texte même de loi: Senatus Consulte de 1865:
Article premier.
L'indigène musulman est Français ; néanmoins il continuera à être régi par la loi musulmane.
Il peut être admis à servir dans les armées de terre et de mer. il peut être appelé à des fonctions et emplois civils en Algérie.
Il peut, sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français ; dans ce cas il est régi par les lois civiles et politiques de la France.

Article 2.
L'indigène israëlite est Français ; néanmoins il continue à être régi par son statut personnel.
Il peut être admis à servir dans les armées de terre et de mer. il peut être appelé à des fonctions et emplois civils en Algérie.
Il peut, sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français ; dans ce cas il est régi par la loi française.

Article 3.
L'étranger qui justifie de trois années de résidence en Algérie peut être admis à jouir de tous les droits de citoyen français.
http://mjp.univ-perp.fr/france/sc1865-0714.htm

les "indigènes" choisissant la citoyenneté française accepte de ne plus suivre le droit religieux respectif (soit musulman, soit juif) pour être totalement soumis au droit français. Ce frein a été expliqué par plusieurs historiens dans leur ouvrage.
ce Senatus Consulte était plus avantageux que la demande de citoyenneté, puisqu'il permettait le maintien du droit religieux

j'ai quoté l'article 3 aussi car il met en place les premiers éléments de l'acquisition de la citoyenneté par le droit du sol
La gestion politique de l'Algérie a permis à la France de mettre en place des lois qui ont toujours court aujourd'hui
d'autres sont en question, comme le droit de vote des étrangers qui a en fait été mis en place en Algérie pour permettre aux colons espagnols, siciliens, maltais, etc... de voter aux élections communales des colonies, (eh oui les politicards français d'aujourd'hui n'ont rien inventé, qu'on soit pour ou contre, il n'est pas moderne de parler de droit de vote des étrangers pour des étrangers, c'était déjà le cas il y a plus d'un siècle, nécessité fait loi)
rapidement cette disposition a été transformée par le Senatus Consulte qui fait des étrangers résidents dans les colonies françaises des citoyens français
le problème qui se posait c'est la démographie, le nombre de colons français allait en diminuant et celui des autres nationalités allait en augmentant

témoignage, document de 1875:
remarque: ce témoignage montre qu'il y avait une réalité dans le souhait pour nombre de Juifs d'acquérir la citoyenneté mais que le principal frein demeurait le droit juif et certains rabbins qui ne voulainet pas céder et abandonner leurs prérogatives
à partir du moment où elles sont prises en compte dans les tribunaux, les choses bougent
mais je préfère que vous lisiez par vous-même, extraits :arrow:

La naturalisation des indigènes en Algérie, Ch. Roussel, Revue des Deux Mondes T. 10, 1875
(grande revue de référence à l'époque)
En 1870, le nombre des individus naturalisés en vertu du sénatus-consulte était de 1039, qu’on répartissait ainsi : 634 étrangers, 405 indigènes. Dans ce dernier chiffre, les musulmans comptaient pour 116, les israélites pour 289 ; mais la désignation d’indigène s’appliquait improprement à plus d’un tiers d’entre eux qui, étant originaires du Maroc et de la Tunisie, eussent avec plus d’exactitude figuré au tableau des étrangers. Ces Africains musulmans et juifs, principalement juifs, s’étaient fait naturaliser moins pour devenir citoyens français que pour exploiter cette qualité.
Le sénatus-consulte avait en effet engendré cette réaction en créant un état de choses compliqué et obscur que la majorité des israélites jugeaient plus avantageux à leurs intérêts que ne l’eût été la naturalisation. Avant cette date, les Juifs vivaient en Algérie dans une condition déjà très difficile à définir légalement. Ils n’avaient pas, comme les Arabes, une administration et des tribunaux propres. Administrativement ils étaient incorporés dans la commune française, ayant au conseil municipal et même aux conseils-généraux des représentans de leur religion nommés par l’autorité. En matière judiciaire, depuis la suppression des tribunaux rabbiniques (1842), leurs contestations ressortissaient à la justice française, et notre législation civile les régissait. Toutefois, en leur rendant notre code applicable, on les avait, par tolérance religieuse, laissés en possession des statuts mosaïques concernant le mariage et l’état des personnes. Quand les juges français avaient à prononcer sur des questions de cet ordre, ils étaient tenus, quoique gardant plénitude d’appréciation, de prendre avant de statuer l’avis des rabbins, formés en conseil ad hoc. Le législateur, hésitant à décréter l’assimilation complète, avait introduit ce tempérament afin d’adoucir le passage d’un état légal à un autre, d’une condition exceptionnelle au droit commun. Il s’établissait alors une jurisprudence pour suppléer aux lacunes de la loi, et pour indiquer les principes que le législateur devrait ultérieurement consacrer. Déjà la magistrature avait posé dans ses décisions un ensemble de règles qui s’acceptaient sans difficulté ; le sénatus-consulte, qui devait les fixer, eut pour effet de les confondre toutes.

Le sénatus-consulte déclarait Français les israélites, mais en édictant qu’ils demeureraient en jouissance de leur statut personnel jusqu’à ce qu’ils eussent obtenu sur leur demande la qualité de citoyens français.
Le ministre de la justice de la défense nationale a retrouvé dans les cartons de son prédécesseur un projet de décret rédigé par M. Emile Ollivier en vue de conférer aux israélites indigènes la qualité de citoyens français : les israélites qui n’auraient point dans le délai d’un an déclaré devant l’autorité compétente qu’ils entendaient conserver leur statut propre en vertu de l’article 2 du sénatus-consulte devaient être naturalisés ipso facto [3]. Ce décret, dont les circonstances arrêtèrent la promulgation, avait sans doute en vue de concilier le respect dû à la liberté de conscience avec les nécessités de la situation ; mais en laissant, par un scrupule honorable, le choix de leur état aux intéressés, le législateur eût exposé notre naturalisation à des avanies. Les sentimens qui en détournaient les israélites subsisteraient encore en effet sans les événemens survenus dans la métropole ; mais après l’émancipation politique de l’Algérie l’idée de la naturalisation collective redevint populaire parmi les Juifs, et ils organisaient une nouvelle campagne de pétitions en vue de l’obtenir quand le décret du 24 octobre 1870 vint donner cette satisfaction à leurs vœux.

Cette mesure ne reçut pas l’approbation unanime qu’elle eût rencontrée quelques années plus tôt, elle provoqua des récriminations qui furent également propagées par l’ignorance et exploitées par l’esprit de parti. Les uns en toute sincérité, d’autres par calcul, en critiquèrent l’opportunité.
La naturalisation des israélites éveillait encore, ajoutait-on, dans l’esprit des musulmans l’appréhension d’une mesure analogue à leur égard dans un temps prochain. — Mais les musulmans s’étaient-ils jamais mis dans le cas d’en fournir le prétexte en réclamant leur assimilation ? La volonté contraire du législateur de respecter leur statut ne résultait-elle point d’un autre décret du 24 octobre, et de ceux des 10, 31 décembre 1870 et 16 janvier 1871 réglant la nouvelle organisation administrative de l’Algérie ? Se serait-il donné tant de mal pour édifier un ordre de choses que son intention eût été de supprimer ensuite à bref délai ?

Non, jamais la naturalisation des israélites n’a inspiré de semblables inquiétudes dans cette population, où le nombre raisonne en définitive avec intelligence sa situation et comprend à merveille que, si nous avons pu sans danger faire présent de notre droit de cité aux Juifs, qui, différant seulement de nous par leur statut relatif au mariage et aux droits de famille, soumis à nos lois pour tout le reste, partageant nos idées sur la propriété, adoptant en grande partie nos habitudes, notre langage et jusqu’à notre mise [4], étaient déjà légalement et de fait à moitié assimilés, nous ne livrerons pas, par la naturalisation collective des musulmans, l’influence politique en Algérie à une majorité hostile.
Ce fut pour nous une bonne fortune, en débarquant sur le sol algérien, d’y rencontrer cette population, qui, pénétrée des avantages qu’elle retirerait de notre domination, mit tout son zèle à nous servir. Ils procurèrent aussitôt des fournisseurs à nos régimens, des guides, des interprètes, et quelquefois des négociateurs à nos généraux. C’est ainsi que le nom de Lasry ne se sépare pas de nos annales militaires dans la province d’Oran. Ils gagnèrent à la conquête française leur émancipation, l’égalité devant la loi, la sécurité, un accroissement consécutif de richesses et d’importance. Par là ils furent appelés à rendre plus de services encore que par le passé aux Arabes, que notre victoire a notoirement appauvris, au lieu d’améliorer leur sort. En se multipliant par suite de l’extension des transactions, les rapports des deux races se sont sous notre surveillance adoucis et resserrés. L’Arabe méprise toujours la timidité du Juif et jalouse sa fortune : mais il ne lui conteste plus sa place légitime dans une société où il apporte de si nombreux élémens de conservation et de prospérité.

De notre côté, nous n’avions à redouter ni danger ni inconvénient de l’assimilation de ce groupe. Les Français d’origine formant toujours l’immense majorité du corps électoral en Algérie, la place publique devait recevoir plusieurs milliers d’électeurs nouveaux, sans que leur inexpérience politique menaçât l’ordre établi. Le péril social écarté, les circonstances étaient telles que les israélites ne pouvaient faire l’apprentissage de la vie politique dans des conditions plus favorables. Leur modération a bien paru d’ailleurs aux élections : à Alger, ils ont, avec Mgr Lavigerie, soutenu M. Crémieux, et à Constantine, M. Lucet contre des candidats plus avancés. — Le décret qui les naturalisait a donc été un acte utile à l’Algérie, qui ne blessait aucun intérêt respectable, et dont il n’est résulté aucun malheur. Cette mesure paraît du reste désormais acquise, puisqu’il n’est pas question de mettre la proposition faite en vue de l’abroger à l’ordre du jour de l’assemblée nationale.
:arrow: https://fr.wikisource.org/wiki/La_Condi ... _musulmans
Image

matrixx23
Djoundi (جندي)
Djoundi (جندي)
Messages : 43
Inscription : 15 mai 2013, 19:43

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par matrixx23 »

d'abord pour commencer les juifs Algériens et non les juifs d'Algérie que j'ai lu ailleurs , nuance ; ils ont une origine diverse mais bien sûr qu'ils sont là depuis des siècles et d'autres voire des milliers d'années 2 milles ans et même plus, une frange est arrivée après la destruction du temple est allée vers le sud + les Andalous + de Livourne + d'autres, des voisins immédiats au fil des siècles y a eu des déplacements démographiques + les autochtones judéités .
aux temps des mouvements religieux surtout des almohades , le chef abdel moumen était très dur avec eux un nombre important des juifs ont été forcés à se convertir les autres le camp des refus ont été obligés de porter une tenue (je parle de la couleur) qui était visible à des kilomètres , à travers des siècles y eu des convertis mais en très petit nombre , contrairement à ce que beaucoup pensent et j'entend souvent parler de la présence des juifs dans des 3 ou tout au plus 4 villes comme(Constantine, Tlemcen,Alger, à un degré moindre Blida) ,mais non, ils étaient un peu partout à travers tout le territoire , dans des villes certes, mais aussi dans les montagnes (en Kabylie, l'atlas Blidéen,chenoua....) les campagnes , les plaines ( les plaines du Titteri qui étaient très nombreux) au porte du sud, Boussaâda et le sud et même le grand sud .

mais dans un passée proche, un bon nombre d'entre eux, par crainte ou sous la contrainte se sont convertis en masse et dans la foulée ils ont changé les noms pour mieux glisser dans et parmi la population , rien que dans ma ville, il y a plus d'une centaine voire 2 centaines de familles ont leurs ancêtres juifs et cela est valable un peu partout

maintenant le nombre restant aujourd'hui, le chiffre sus-cité 2000 ce n'est que de la spéculation , j'ai entendu de 1 jusqu'au plus ou moins ce chiffre avancé
mais en réalité le nombre est beaucoup plus que ça , j'ai lu sur un autre site , un article d'un journal israélien ils ont avancé un nombre de 10 000, à première vue paraît farfelu , mais si je m'amuse à les disperser à travers l'étendu du territoire , ils seront totalement invisibles donc à mon humble avis ce nombre me paraît logique ( wallah aâlam).
Avatar de l’utilisateur

scorpion-rouge35
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 5463
Inscription : 20 mars 2012, 13:03
Localisation : ALGERIE-ALGER
Contact :

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par scorpion-rouge35 »

Des synagogues fermé pour des raisons de sécurité pendant la décinie noire vont etre réouverte , se qui n'est pas du gout des extremistes islamistes
Mohamed aïssa, ministre des affaires religieuses, veut changer les mentalités : « Mes vérités… »

Il n’a pas hésité à rappeler que les lois de la République garantissaient la liberté de conscience et la pratique de cultes autres que musulman.

Mohamed Aïssa. Un nom qui semble être prédestiné à la fonction qu’il occupe. Inconnu du grand public jusqu’à ce mois de Ramadhan, il occupe désormais les feux de la rampe. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs fait en effet couler beaucoup d’encre et de…salive en ce mois sacré. Et pour cause! Sans tabou ni langue de bois, il est monté au créneau pour clarifier et souvent rappeler certains principes immuables.

Sur les colonnes de la presse nationale, il explique avec une rare franchise, sa vision de la pratique religieuse en Algérie. Il n’a pas hésité en premier lieu à rappeler que les lois de la République garantissaient la liberté de conscience et la pratique de cultes autres que musulman. Ouvrant ainsi le débat sur les principes et les règles fondamentales gérant le culte des non-musulmans, non sans rappeler au passage l’existence en Algérie d’autres communautés religieuses, juive notamment. Dans ce sens, il a fait savoir que la loi algérienne permettait aux juifs d’Algérie de bénéficier de lieux de culte.

Ce qui soulève la question de la réouverture des synagogues. Une mesure conditionnée par leur sécurisation si elle venait à être prise. Une décision qui risque de faire hérisser les cheveux des fondamentalistes. Un contexte exacerbé de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza.

Des réalités qui ont provoqué un tollé chez certains groupes intégristes qui ont manifesté dans la rue contre les déclarations du ministre. Comme ce fût le cas contre celle où il a souligné que le jeûne était une affaire d’ordre privé qui concerne l’homme et son Créateur. «Le jeûneur n’a pas à s’exhiber en public, de même pour le non-jeûneur qui doit faire preuve de discrétion aussi», a t-il précisé avant de se positionner contre les poursuites judiciaires des non jeûneurs, qui «ne se basent sur aucune référence juridique».

Le ministre des Affaires religieuses a aussi dénoncé le comportement de salafistes radicaux qui observent le coucher de soleil à l’oeil nu pour interrompre le jeûne sept à huit minutes avant l’appel du muezzin. «C’est aussi une autre manière de s’ériger contre la société», a t-il soutenu pour faire le parallèle entre ces deux pôles extrémistes. Mais malgré cela, et malgré les critiques de ces fondamentalistes qui veulent sa «tête», Mohamed Aïssa ne leur a pas tourné le dos.

Les invitant au dialogue pour aplanir leurs différends. «Seul le dialogue nous permettra d’arriver à des solutions», atteste- t-il pour ce qui semble être sa devise. Inaugurant du coup un mode de communication inconnu chez ses prédécesseurs. Il l’appliquera pour Ghardaïa où il a prôné le dialogue et l’acceptation mutuelle des deux communautés qui, au fond, se ressemblent. «Les malékites au même titre que les ibadites font la prière presque de la même façon.

Ils font la lecture du Saint Coran de la même façon et lisent la même version. Ce qui les unit est plus consistant que ce qui les désunit», a-t-il souligné avant de rappeler la source de la «fitna». «À Ghardaïa, l’instrumentalisation se passe au niveau de la Toile, à travers des ouvrages, des dépliants distribués aux jeunes et en se référant à d’autres mouvements comme le salafisme. La chaîne MBC, par exemple, a diffusé un discours haineux contre les ibadites», a-t-il dénoncé.

Bref, avec courage et détermination, Mohamed Aïssa tient à asséner à la société algérienne ses vérités auxquelles elle tente d’échapper pour un retour aux fondements de la pratique religieuse en Algérie. Ces sorties médiatiques semblent en tous les cas n’être que le début de la «révolution» qu’il compte mener pour changer les mentalités.

Plus de place aux pratiques d’un autre temps avec ce progressiste au long parcours au service de la religion. Même si son nom était méconnu du grand public, Mohamed Aïssa est une référence au niveau national, mais surtout international. Son impressionnant CV, ses ouvrages et ses publications dans des revues spécialisées sont là pour en témoigner.

Ce pur produit de l’Université algérienne a obtenu sa licence en sciences islamiques en 1986 à l’université d’Alger, avant de passer son magistère en 1993, et son doctorat d’Etat en 1998. Pour ce qui est de son parcours professionnel, il a été directeur des études – faculté des sciences islamiques- université d’Alger – 1993-1998, ensuite responsable des unités de recherche scientifique à la faculté des sciences islamiques- université d’Alger- 1999-2000.

Au début du nouveau millénaire, il intègre le ministère des Affaires religieuses en tant que directeur central, chargé de l’Orientation religieuse et de l’enseignement coranique, 2001-2012. Puis inspecteur général du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, poste qu’il a occupé de 2012 jusqu’à sa promotion à la tête du secteur.

Ce jeune natif de la banlieue Est d’Alger (Rouiba) est marié et père de quatre enfants. Il fait partie de la génération post-indépendance, il est né le 8 septembre 1963, que le président Bouteflika a voulu promouvoir lors de son quatrième mandat pour la préparer à prendre les destinées du pays. En à peine trois mois à la tête du secteur resté inerte depuis des années, il aura fait bouger les choses, secoué la société pour peut-être faire changer les mentalités? Cela ne peut faire que du bien à un pays qui a tant souffert des dérives religieuses. Qu’il se rassure, la «vendetta» menée contre lui est un signe qui ne trompe pas: Mohamed Aïssa est sur la bonne voie…

http://www.algerie360.com/algerie/natio ... s-verites/
se nouveau ministre Mohamed aïssa est prometteur
THE ALGERIAN ARMY

Avatar de l’utilisateur

lynx
Djoundi (جندي)
Djoundi (جندي)
Messages : 64
Inscription : 25 septembre 2012, 22:52

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par lynx »

pourquoi généraliser, juifs ou chrétiens ou même musulmans, y en a qui ont trahi la cause algérienne et y en a qui ont soutenu et activement aidé la cause d'indépendance et y en a qui ont voulu l’intégration et y en a tout les autres qui ont subi toute cette guerre.

au final, la majorité musulmans (harkis), chrétiens ou juifs (même s'ils n'ont pas soutenu l'indépendance pour les deux derniers) ont quitté l'algérie, les autres sont resté en tant qu'algériens à part entière dans ce pays qui ont aidé au développement du pays. un léger retour en arrière et on trouvera plein de cadres français (chrétiens ou juifs) qui ont été nommé dans des postes de responsabilité au lendemain indépendance .

apres, les événements ont fait qu'on déteste les juifs en faisant l'amalgame entre juifs et sioniste a cause du conflit israélo arabe et le manque de courage de la classe politique et surtout les gouvernants pour expliquer tout celà et éduquer le peuple en lui apprenant l'histoire.

wallaho a3lam
à vaincre sans périls, on triomphe sans gloire !!

numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par numidia »

je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, car la cassure c'est faite bien avant 62
tu oublies que la décision de choisir le colonialisme a impliqué plus que des personnes, ce sont des institutions, un corps religieux entier qui a été préparé et qui a intentionnellement suivi le colon, il n'y a eu que quelques individualités et en effet il faut leur rendre hommage comme il faut rendre à tous ceux (quels qu'ils soient) qui ont aidé les Algériens dans leur lutte

étudiez la situation au XIX ième siècle, avant puis après le décret Crémieux, vous comprendrez comment et pourquoi les rapports sociétaux entre les Musulmans et les Juifs a changé, basculé
et si tu discutes avec les anciens, il y a beaucoup à redire sur le pseudo mythe actuel d'une "virginité juive" avant 62
d'ailleurs si tu étudies le mythe du "coup d'éventail" tu en apprendras encore plus (bon de façon plus anecdotique et non institutionnel, de plus des juifs non algériens)
beaucoup plus intéressant dans le thème que tu abordes, étudies la situation économique sous la période noire des années 1860' où 22 à 25 % de la population totale algérienne meurt (chiffres moyens, certains parlent d'1 algérien sur 3 qui meurt sur 4 ans)
cette période a mis en évidence les problématiques de lien corrompus entre nécessité de solidarité et de soutien contre la famine et les spéculateurs juifs qui ont refusé d'avancer de l'argent
étudies par exemple le cas de Cheikh Mokrani qui s'est d'abord tourné vers eux pour obtenir un prêt pour acheter du blé et qui face à leur refus a dû accepter l'apport de Mac Mahon à un prix exhorbitant
bref de nombreux épisodes historiques qui montrent que institutionnellement le corps religieux juif a joué solo, ça a plus ou moins marché jusqu'à l'épisode Crémieux ils n'avaient pas besoin de se "mouiller" trop, mais après la messe était dite
et donc il ne pouvait plus y avoir éventuellemnt que des individualités par la force des choses, car l'institution était totalement corrompue jouant le jeu du colonialsime

bref, je te réponds un peu vite de mémoire, si tu veux des références dis-le moi
Image
Avatar de l’utilisateur

scorpion-rouge35
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 5463
Inscription : 20 mars 2012, 13:03
Localisation : ALGERIE-ALGER
Contact :

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par scorpion-rouge35 »

il ne faut pas oublier qu'avant la colonisation française il y avait une importante communauté juif en algérien établie bien avant l'arrivé de l'islam en Afrique du nord et que c'est la France colonial avait décidé unilatéralement de donnée la nationalité française a tous les juif algériens au début de la colonisation se qui a causer la première fracture dans la société algérienne entre ces communauté .

il est important de différence entre judaïsme qui est une religion et le sionisme qui est une interprétation extrémiste de la religion juif a l'image du salafisme et du wahhabisme en islam .
THE ALGERIAN ARMY


numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Histoire des juifs d’Algérie

Message par numidia »

pas du tout au début, il a fallu attendre les années 1860' pour voir un début d'assimilation, pas très suivi car pas de garanties sur le droit privé (les chiffres je l'ai posté un peu plus haut).

et avant l'adoption du décret Crémieux les a prioris étaient en grande partie levés

il n'y a aucun anti-judaïsme à dire les faits historiques, ils ont communément choisi le colonialisme, ils ont travaillé avec, l'ont développé
Non, jamais la naturalisation des israélites n’a inspiré de semblables inquiétudes dans cette population, où le nombre raisonne en définitive avec intelligence sa situation et comprend à merveille que, si nous avons pu sans danger faire présent de notre droit de cité aux Juifs, qui, différant seulement de nous par leur statut relatif au mariage et aux droits de famille, soumis à nos lois pour tout le reste, partageant nos idées sur la propriété, adoptant en grande partie nos habitudes, notre langage et jusqu’à notre mise [4], étaient déjà légalement et de fait à moitié assimilés, nous ne livrerons pas, par la naturalisation collective des musulmans, l’influence politique en Algérie à une majorité hostile.
De notre côté, nous n’avions à redouter ni danger ni inconvénient de l’assimilation de ce groupe. Les Français d’origine formant toujours l’immense majorité du corps électoral en Algérie, la place publique devait recevoir plusieurs milliers d’électeurs nouveaux, sans que leur inexpérience politique menaçât l’ordre établi. Le péril social écarté, les circonstances étaient telles que les israélites ne pouvaient faire l’apprentissage de la vie politique dans des conditions plus favorables. Leur modération a bien paru d’ailleurs aux élections : à Alger, ils ont, avec Mgr Lavigerie, soutenu M. Crémieux, et à Constantine, M. Lucet contre des candidats plus avancés. — Le décret qui les naturalisait a donc été un acte utile à l’Algérie, qui ne blessait aucun intérêt respectable, et dont il n’est résulté aucun malheur. Cette mesure paraît du reste désormais acquise, puisqu’il n’est pas question de mettre la proposition faite en vue de l’abroger à l’ordre du jour de l’assemblée nationale.
posté un peu plus haut dans le topic

____________

ce qui est démontré historiquement c'est la large duplicité avec le colonialisme
le principal thème de la lutte anti-coloniale dont (à part quelques individualités que je salue) les Juifs algériens se sont exclus eux-mêmes
d'ailleurs les cas isolés qui ont soutenu la lutte anti-coloniale l'ont fait au nom de valeurs humaines de justice et de droit
ça n'a rien à voir avec la religion

cela exclu toute tentative de récupération actuelle
c'est le travail actuel de certains historiens, comme Stora par exemple qui travaillent à mettre sur le dos de l'administration coloniale et de l'armée coloniale tous les crimes coloniaux, Stora blanchit les colons de façon réccurrente et notamment de plus en plus dans ses travaux récents
certains veulent faire de la récupération à des fins de pression politique actuelle

remarque: il y a eu des Musulmans, des Juifs et des Chrétiens complices et criminels coloniaux, toutes les communauté étaient touchées
aujourd'hui il n'est pas bienvenu de faire croire (ce qui est historiquement faux) que les Juifs ont totalement subi la naturalisation, ils ont travaillé pour avoir des garanties et obtenir leurs droits an tant que naturalisés, ils ne l'ont pas subi
Lisez les écrits de spécialistes sur la naturalisation, vous verrez que ce fut un accord gagnant-gagnant et donc que les Juifs (en tant que communauté, avec leurs représentants officiels) ont adhérés au colonialisme en totale connaissance de cause, avec beaucoup d'opportunisme, c'était leur choix en tant que communauté, c'est prouvé historiquement, pas besoin de révisionisme de la part de certains chercheurs (aux visées politiques nettes), c'est tout

il faut travailler sereinement, il n'y a aucun anti-judaïsme à dire les faits historiques, la communauté juive algérienne a choisi le colonialisme, ils ont travaillé avec, l'ont développé, ont participé aux crimes coloniaux

les cas isolés qui ont opté pour la lutte sont à saluer comme tous les autres, Yougoslaves, Cubains, Africains, Arabes, Chinois, Français, etc..... qui ont soutenus et aidés la lutte anti-coloniale
Image
Répondre

Revenir à « Histoire Militaire Algérienne »